HomeParapharmacieLes coxibs ou anti-COX ‑2 sélectifs : indication, action thérapeutique, effets indésirables

Les coxibs ou anti-COX ‑2 sélectifs : indication, action thérapeutique, effets indésirables

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Le fonc­tion­ne­ment du corps humain sup­pose que toutes ses com­po­santes sont dans un état opti­mal. En pra­tique, cela leur per­met de rem­plir leurs rôles et de faci­li­ter le quo­ti­dien des patients. Il arrive cepen­dant que cer­tains organes connaissent des per­tur­ba­tions dans leur fonc­tion­ne­ment. Ceux-ci sont cau­sés par plu­sieurs fac­teurs et affectent l’organisme de dif­fé­rentes manières. L’une des mani­fes­ta­tions les plus cou­rantes sont les inflam­ma­tions. Il s’agit d’une réac­tion des cel­lules à une attaque plus ou moins vio­lente. Face à ces affec­tions, plu­sieurs solu­tions ont été mises en place, pro­po­sant des résul­tats dif­fé­rents. Au nombre de celles-ci se trouvent les médi­ca­ments anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens. Il en existe une mul­ti­tude, par­mi les­quels il est pos­sible de retrou­ver les coxibs ou anti-COX‑2 sélec­tifs. Voi­ci l’essentiel à rete­nir les concernant.

Les coxibs ou anti-COX‑2 sélectifs : présentation

Dans le but de com­prendre ce que sont les coxibs ou anti-COX ‑2 sélec­tifs, il est impor­tant de se pen­cher sur la famille à laquelle ils appar­tiennent. En effet, ces pro­duits consti­tuent une classe de grande masse des anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens. Ces der­niers sont des médi­ca­ments qui contiennent des sub­stances dont l’utilisation est recom­man­dée dans le trai­te­ment des dou­leurs, fièvres et inflam­ma­tions.

Ce sont dif­fé­rentes réac­tions que l’organisme a en pré­sence d’un corps étran­ger dont les pro­prié­tés peuvent être nocives. Le but des anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens ou AINS sera de régu­ler ou de ren­for­cer l’action des défenses natu­relles et de sou­la­ger les mani­fes­ta­tions. Néan­moins, les pro­duits clas­siques uti­li­sés peuvent pré­sen­ter des consé­quences plus ou moins sup­por­tées par le patient.

Les coxibs ou anti-COX‑2 sélec­tifs viennent alors appor­ter un com­pro­mis entre le trai­te­ment et ses effets secon­daires. Purs fruits de la recherche sur les AINS, ces médi­ca­ments ont la par­ti­cu­la­ri­té de soi­gner plus effi­ca­ce­ment les maux tout en rédui­sant l’impact des sub­stances sur l’organisme. Ils consti­tuent de fait une nou­velle classe d’AINS, plus effi­cients.

Il faut savoir que les coxibs se pré­sentent sous plu­sieurs formes et appel­la­tions. En fonc­tion du labo­ra­toire qui déve­loppe et du pays, il est pos­sible de trou­ver plus ou moins d’options pour le trai­te­ment. Il est cepen­dant fré­quent de retrou­ver cer­tains noms. Ce sont essentiellement :

  • le Cele­brex® ;
  • l’Arcoxia® ;
  • le Dynas­tat® ;
  • mais aus­si le Bextra®.

En dehors de ces médi­ca­ments, il est aus­si pos­sible de retrou­ver les actions des coxibs dans des pro­duits plus connus tels que l’Ibuprofène ou le Diclo­fé­nac. Dans tous les cas, il est recom­man­dé de se ren­sei­gner sur la com­po­si­tion des médi­ca­ments afin de s’assurer qu’il s’agisse bien des anti-COX ‑2 sélectifs.

Les coxibs ou anti-COX‑2 sélectifs : les indications

L’action des coxibs ou anti-COX ‑2 sélec­tifs se situe dans le trai­te­ment de la dou­leur et des inflam­ma­tions en géné­ral. Cela s’explique par le fait qu’il s’agisse d’inhibiteurs COX‑2 sélec­tifs. Ils agissent direc­te­ment et exclu­si­ve­ment sur la cyclooxy­gé­nase, l’enzyme res­pon­sable des réac­tions inflam­ma­toires ain­si que et de la dou­leur. C’est d’ailleurs la rai­son pour laquelle ils sont dits « sélectifs ».

La sur­ve­nue de cer­taines affec­tions peut conduire à un trai­te­ment à base de ces médi­ca­ments. Il est tou­te­fois impor­tant de noter que la prise des médi­ca­ments de la caté­go­rie des coxibs ne per­met pas de retar­der l’évolution de la mala­die ou encore de la trai­ter. L’action se situe uni­que­ment dans le sou­la­ge­ment de la dou­leur et la résorp­tion des inflam­ma­tions.

L’arthrose

L’arthrose est une mala­die carac­té­ri­sée par la des­truc­tion des car­ti­lages qui pro­tègent les arti­cu­la­tions. Chro­nique, cette affec­tion est faci­le­ment recon­nais­sable à cause des dou­leurs par­fois intenses qu’elle pro­voque. En effet, avec la dété­rio­ra­tion des car­ti­lages, les mou­ve­ments au niveau des arti­cu­la­tions créent des fric­tions qui risquent d’endommager les os.

Les patients subissent alors des crises qui peuvent être légères ou plus tenaces, mais sou­vent han­di­ca­pantes. Grâce à leur action sur l’enzyme COX‑2, les coxibs vont appor­ter un cer­tain sou­la­ge­ment au cours des crises. Pour une action opti­male sur l’arthrose, un sui­vi médi­cal ain­si que des exer­cices pour­ront être asso­ciés au trai­te­ment par les médicaments.

La spondylarthrite ankylosante

Autre mala­die tou­chant les arti­cu­la­tions, la spon­dy­lar­thrite anky­lo­sante est iden­ti­fiée comme une inflam­ma­tion de ces par­ties du corps. Ici, les zones de l’anatomie qui sont affec­tées sont le rachis et le bas­sin. La sur­ve­nue de la mala­die entraine donc une série d’épisodes dou­lou­reux qui peuvent assez longs.

Lorsqu’elle n’est pas trai­tée rapi­de­ment, la spon­dy­lar­thrite anky­lo­sante peut entrai­ner une dété­rio­ra­tion com­plète des arti­cu­la­tions qu’elle touche. Cela se tra­duit par un rai­dis­se­ment par­tiel ou total, mais qui peut avoir de lourdes consé­quences. Les coxibs consti­tuent un sup­port pré­co­ni­sé en début de mala­die. Ils aide­ront à réduire l’intensité des crises et faci­li­ter la ges­tion de la mala­die aux patients.

 La polyarthrite rhumatoïde

Consi­dé­rée à tort comme une mala­die réser­vée aux per­sonnes âgées, la poly­ar­thrite rhu­ma­toïde est une mala­die de type immune. Elle est en effet carac­té­ri­sée par une mau­vaise acti­vi­té du sys­tème immu­ni­taire qui attaque les tis­sus de l’organisme. Le mal se concentre essen­tiel­le­ment au niveau des arti­cu­la­tions, ce qui entraine une inflam­ma­tion ain­si que des dou­leurs intenses.

Il faut pré­ci­ser qu’il n’existe aucun remède contre cette affec­tion. La pres­crip­tion des coxibs est faite en sou­tien d’un trai­te­ment de sou­la­ge­ment. En pra­tique, les molé­cules pré­sentes dans ces pro­duits vont per­mettre de sou­la­ger le patient au quotidien.

En dehors des mala­dies pré­cé­dem­ment citées, les anti-COX‑2 sélec­tifs peuvent être uti­li­sés dans le but de sou­la­ger la dou­leur dans cer­tains cas. Ce sont entre autres :

  • les dou­leurs post-opératoires ;
  • les dou­leurs et inflam­ma­tions dentaires ;
  • ou encore les entorses et autres troubles relatifs.

Néan­moins, il ne s’agira pas d’un trai­te­ment sur le long terme. En pra­tique, l’utilisation des médi­ca­ments de cette caté­go­rie ne devra pas se faire sur une durée excé­dant sept jours. En cas de besoin, d’autres médi­ca­ments pour­ront être pres­crits pour trai­ter les patients.

Les coxibs ou anti-COX‑2 sélectifs : les effets indésirables

Les risques rela­tifs à la prise des coxibs sont sur deux plans. Pre­miè­re­ment, il est pos­sible d’établir un lien entre ces médi­ca­ments et des troubles diges­tifs. En effet, l’action des sub­stances dans l’organisme a pour consé­quence le blo­cage de la syn­thèse des pros­ta­glan­dines. Il s’agit d’une molé­cule qui favo­rise, entre autres, l’activité intes­ti­nale, mais pro­tège aus­si la muqueuse gastrique.

Puisque leur action est for­te­ment réduite, le sys­tème diges­tif peut connaître une per­tur­ba­tion et, dans une cer­taine mesure, cou­rir un risque de dégra­da­tion. La prin­ci­pale réper­cus­sion est une hyper­aci­di­té qui se déve­loppe dans le sys­tème gas­trique. À la longue, les per­sonnes dont le trai­te­ment fait inter­ve­nir ces sub­stances peuvent déve­lop­per des maux tels que :

  • les brû­lures d’estomac ;
  • les ulcères ;
  • et dans le pire des cas, des per­fo­ra­tions et des hémor­ra­gies gastriques.

Deuxiè­me­ment, la prise des anti-COX‑2 sélec­tifs peut entrai­ner la sur­ve­nue de pro­blèmes car­dio-vas­cu­laires. Cette rela­tion est aus­si due à la res­tric­tion de l’action des pros­ta­glan­dines. En pra­tique, ces enzymes jouent aus­si un rôle dans le pro­ces­sus de vaso­mo­tri­ci­té, notam­ment l’action de vaso­di­la­ta­tion.

Puisque cette action est réduite, il est pos­sible d’assister à une hausse de la vitesse de cir­cu­la­tion san­guine dans l’organisme. Le cœur ain­si que tous les autres organes peuvent alors subir les retom­bées de cette accélération.

Les coxibs ou anti-COX‑2 sélectifs : les contre-indications

Du fait de leur action sur l’organisme, les médi­ca­ments ayant comme prin­cipes actifs des anti-COX‑2 sélec­tifs ne sont pas recom­man­dés pour tous les patients. En effet, cer­tains anté­cé­dents médi­caux et fac­teurs font de la prise de ces pro­duits un véri­table risque pour les malades.

D’abord, il y a les per­sonnes qui pré­sentent des troubles gas­triques. Puisque l’action des anti-COX‑2 sélec­tifs réduit la pro­tec­tion du sys­tème diges­tif, il y a un risque de com­pli­ca­tions lié à la prise de ces médi­ca­ments. De manière simple, une per­sonne qui souffre d’ulcère ou même de brû­lures ne sera pas en mesure de prendre ces produits.

Ensuite, les per­sonnes souf­frantes de troubles car­dio-vas­cu­laires ou de pro­blèmes liés à l’hypertension ne doivent pas se voir pres­crire des anti-COX‑2 sélec­tifs. Cela est aus­si valable pour un patient qui pré­sente des anté­cé­dents fami­liaux ou encore une pré­dis­po­si­tion au déve­lop­pe­ment de ces troubles. La prise de ces médi­ca­ments pour­rait entrai­ner des complications.

Concer­nant les fac­teurs qui entrainent la contre-indi­ca­tion, il est pos­sible de citer :

  • l’obésité ;
  • le taba­gisme ;
  • l’alcoolisme ;
  • l’asthme ou toute forme d’allergie sévère ;
  • le dia­bète ;
  • ou encore le haut niveau de cholestérol.

Ces dif­fé­rents élé­ments, asso­ciés à l’action des anti-COX‑2 sélec­tifs, peuvent entrai­ner une forte dégra­da­tion de la san­té du patient. En der­nier, ces médi­ca­ments sont abso­lu­ment contre-indi­qués dans le trai­te­ment des femmes enceintes. Entre les consé­quences sur le sys­tème diges­tif et celui car­dio-vas­cu­laire, leur prise consti­tue un risque tant pour la mère que pour l’enfant.

Les coxibs ou anti-COX‑2 sélectifs : les précautions d’emploi

La prise des anti-COX‑2 sélec­tifs doit abso­lu­ment être régu­lée. Cela vient du fait que les effets qu’ils peuvent avoir sur l’organisme peuvent être assez alar­mants. Il est alors impé­ra­tif de prendre des mesures dans le cadre de l’administration de ce médicament.

La toute pre­mière mesure consiste à prendre l’avis d’un méde­cin avant de se lan­cer dans l’utilisation des anti-COX‑2 sélec­tifs. Ces médi­ca­ments ne doivent être pris que sur ordon­nance suite à une consul­ta­tion médi­cale. L’auto-médication est ain­si for­mel­le­ment pro­hi­bée. Aus­si, en cas de trai­te­ments anti-agré­gants ou fai­sant inter­ve­nir de l’aspirine, les anti-COX‑2 sélec­tifs sont à éviter.

L’avis du méde­cin doit être aus­si pris dans le cas de l’arrêt du trai­te­ment ou de sa reprise. Une pres­crip­tion per­met­tra de déter­mi­ner les pro­por­tions de prise adé­quates. La seconde pré­cau­tion est le strict res­pect de la poso­lo­gie indi­quée lors de la pres­crip­tion. Il fau­dra, en effet, ne jamais dépas­ser les doses indi­quées. Elles sont pres­crites de manière à ame­nui­ser les risques et un sur­do­sage peut être for­te­ment néfaste.

Enfin, la prise des coxibs doit se faire sur une durée, la plus courte pos­sible. Pour rap­pel, les effets nocifs du médi­ca­ment se déve­loppent sur le long terme. La prise doit alors être auto­ri­sée dans un cadre strict et pen­dant un temps réduit. Cela per­met de pré­ve­nir la sur­ve­nue des risques. Un trai­te­ment pal­lia­tif peut être uti­li­sé en rem­pla­ce­ment définitif.

 

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