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Usage détourné du trihexyphénidyle (Artane R)

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Le tri­hexy­phé­ni­dyle est un anti­cho­li­ner­gique uti­li­sé pour trai­ter la mala­die de par­kin­son. Il agit prin­ci­pa­le­ment sur les trem­ble­ments. Il est très uti­li­sé en France pour soi­gner les troubles du sys­tème ner­veux cen­tral qui est le moteur des mou­ve­ments. Ce médi­ca­ment existe aus­si sous les noms d’Artane R ou de Par­ki­nane R. Une uti­li­sa­tion abu­sive de ce médi­ca­ment conduit à des troubles de mémoire ou à des hal­lu­ci­na­tions. Com­ment agit le tri­hexy­phé­ni­dyle ? Quelles sont les dif­fé­rentes formes de ce médi­ca­ment ? Quel est le mode d’emploi du tri­hexy­phé­ni­dyle et quels en sont les effets indésirables ?

Comment agit le trihexyphénidyle sur la maladie ?

Le tri­hexy­phé­ni­dyle est un remède très uti­li­sé, pour trai­ter la mala­die de par­kin­son. Il per­met éga­le­ment de com­battre les troubles mus­cu­laires, ain­si que cer­taines ano­ma­lies pro­vo­quées par d’autres médi­ca­ments. D’ailleurs, il exerce une action sur le sys­tème ner­veux per­met­tant d’améliorer les dés­équi­libres chi­miques cau­sés par la mala­die de par­kin­son ou par d’autres médicaments.

De plus, le tri­hexy­phé­ni­dyle peut aus­si être pres­crit à un patient pour lut­ter contre une autre mala­die. Cepen­dant, l’utilisation de ce médi­ca­ment doit tou­jours se faire sous déli­vrance d’une ordon­nance. Le per­son­nel de san­té est le plus habi­li­té, pour éta­blir un tel trai­te­ment pour un patient.

Ce médi­ca­ment peut aus­si être dan­ge­reux pour les per­sonnes qui ne sont pas appe­lées à le prendre. Le trai­te­ment par ce médi­ca­ment est propre à chaque patient. Il ne faut jamais don­ner ce remède à un malade, même s’il pré­sente les mêmes symp­tômes de la mala­die que soi.

Quelles sont les différentes formes de ce médicament et dans quel cas l’utiliser ?

Le tri­hexy­phé­ni­dyle est conçu en forme de com­pri­mé de 2 mg et 5 mg et sous forme injec­table. Les dosages sont pres­crits de dif­fé­rentes manières et selon les para­mètres de chaque indi­vi­du. C’est pour­quoi le trai­te­ment par l’intermédiaire de ce remède est indi­vi­duel. D’ailleurs, ce trai­te­ment varie selon l’ampleur de la mala­die, ain­si que les autres fac­teurs à l’origine.

Par ailleurs, il est décon­seillé de prendre un trai­te­ment au tri­hexy­phé­ni­dyle dans les situa­tions où :

  • Le patient pré­sent les aller­gies dus à l’un des com­po­sants du trihexyphénidyle ;
  • Le patient souffre d’une colite ulcé­reuse chronique ;
  • Le malade pré­sente un glau­come pos­sé­dant un angle fermé.

L’utilisation du tri­hexy­phé­ni­dyle dans toutes ces situa­tions peut entraî­ner de lourdes consé­quences sur le patient. C’est pour­quoi il est tou­jours impor­tant de deman­der l’avis d’un méde­cin, avant d’utiliser le médicament.

Comment utiliser le trihexyphénidyle ?

Pour la mala­die de par­kin­son, il est recom­man­dé de prendre 1 mg de tri­hexy­phé­ni­dyle dès le pre­mier jour du trai­te­ment. Les jours sui­vants, la dose peut aug­men­ter pro­gres­si­ve­ment (soit de 2 mg), jusqu’à ce que les symp­tômes soient atté­nués. Géné­ra­le­ment, la dose jour­na­lière varie habi­tuel­le­ment entre 6 et 10 mg selon la gra­vi­té du mal.

Par ailleurs, la dose uti­li­sée pour le trai­te­ment des symp­tômes cau­sés par les médi­ca­ments varie éga­le­ment. Dans ce cas, le méde­cin tient éga­le­ment compte de la dose des médi­ca­ments qui ont entraî­né les symp­tômes de la maladie.

Cepen­dant, plu­sieurs para­mètres sont pris en consi­dé­ra­tion dans l’optique d’établir la dose nor­male à pres­crire à un patient. Au nombre de ceux-ci, on peut citer :

  • La masse corporelle ;
  • La situa­tion sanitaire ;
  • La consom­ma­tion d’un autre médicament ;
  • La pres­sion artérielle.

Il faut noter que tous ces para­mètres sont propres à un indi­vi­du. Lorsque le méde­cin recom­mande une dose de ce trai­te­ment, il importe au patient de l’adopter durant toute la période du traitement.

L’utilisation du tri­hexy­phé­ni­dyle confor­mé­ment aux pres­crip­tions médi­cales est très impor­tante. En cas d’oubli de la prise d’une dose jour­na­lière, le patient doit la rat­tra­per dès que pos­sible. Cepen­dant, la prise d’une double dose peut entraî­ner une intoxi­ca­tion alimentaire.

Le tri­hexy­phé­ni­dyle se conserve faci­le­ment à tem­pé­ra­ture ambiante, en absence de la lumière ou même dans un endroit sec et sur­tout loin de la vue des enfants. Ce médi­ca­ment existe en plu­sieurs noms et sous dif­fé­rents embal­lages. Ain­si, il peut arri­ver que les phar­ma­cies soient en rup­ture de l’une des marques de ce médi­ca­ment. Cepen­dant, des sub­sti­tuts de cette marque peuvent être pro­po­sés au patient.

Il est décon­seillé de jeter le tri­hexy­phé­ni­dyle ou tout autre médi­ca­ment dans des eaux usées ou dans les déchets ména­gers. Le phar­ma­cien est le mieux indi­qué pour la des­truc­tion des médi­ca­ments inutiles ou qui ne sont plus valides.

Quels sont les effets indésirables de ce médicament ?

Les médi­ca­ments comme le tri­hexy­phé­ni­dyle pro­voquent géné­ra­le­ment des effets indé­si­rables ou effets secon­daires chez cer­tains patients. Ces der­niers se mani­festent géné­ra­le­ment à la suite d’une prise nor­male du médi­ca­ment. Dans la majo­ri­té des cas, ils changent en fonc­tion des per­sonnes. Chez cer­tains, il est plus accen­tué. Par contre, il est plu­tôt pas­sa­ger chez d’autres. De toutes les façons, les effets indé­si­rables du tri­hexy­phé­ni­dyle ne se font pas res­sen­tir chez tous les uti­li­sa­teurs. En cas de doute sur ces effets indé­si­rables, il est impor­tant d’en par­ler avec le médecin.

D’après cer­taines études, envi­ron 1 % des per­sonnes qui suivent le trai­te­ment au tri­hexy­phé­ni­dyle ont pré­sen­té des effets secon­daires. D’ailleurs, plu­sieurs signes secon­daires peuvent être contrô­lés et quelques-uns, seule­ment, arrivent à dis­pa­raître au bout de quelques jours.

Les effets indé­si­rables qui sur­viennent sou­vent après l’administration de ce médi­ca­ment sont les suivants :

  • La consti­pa­tion ;
  • Les remon­tées gas­triques ou les dou­leurs à l’estomac ;
  • Une réduc­tion de la sudation ;
  • Les dou­leurs dans la bouche et sur la langue ;
  • Le relâ­che­ment des muscles ;
  • Des nau­sées sui­vies des vomissements ;
  • Les cépha­lées répétitives.

Tous ces signes peuvent être obser­vés chez le même patient. Plu­sieurs de ces symp­tômes ne sont par­fois pas visibles, mais ils peuvent entraî­ner des dom­mages bien plus graves. C’est d’ailleurs la rai­son pour laquelle il est impor­tant de consul­ter un méde­cin, pour rece­voir un trai­te­ment pou­vant contrô­ler ces effets indé­si­rables.

Par ailleurs, d’autres effets indé­si­rables graves peuvent sur­ve­nir à la suite d’un trai­te­ment au tri­hexy­phé­ni­dyle. Par­mi ceux-ci, on peut citer :

  • L’augmentation du rythme car­diaque ;
  • Les troubles céré­braux et les hallucinations ;
  • Les lésions cutanées ;
  • Les dou­leurs oculaires.

En cas de per­sis­tance de tous ces signes, il est sou­vent recom­man­dé au patient d’arrêter le trai­te­ment ou de recou­rir à des soins médi­caux. Cer­taines per­sonnes peuvent res­sen­tir des effets dif­fé­rents de ceux cités ici. Il est donc néces­saire de consul­ter un méde­cin, lorsque l’on remarque un signe inquié­tant pen­dant le trai­te­ment avec ce médicament.

Quelles sont les autres précautions à prendre lors de l’utilisation de ce médicament ?

Avant d’utiliser un médi­ca­ment, il est tou­jours néces­saire d’informer le méde­cin sur les éven­tuelles aller­gies ou troubles dont vous souf­frez. Il faut éga­le­ment indi­quer les trai­te­ments en cours. Les femmes doivent pré­ci­ser si elles allaitent ou si elles portent une gros­sesse. Tous ces para­mètres peuvent influer     sur la façon de prendre le médicament.

Les troubles médicaux

Les per­sonnes qui souffrent des pro­blèmes sui­vants doivent dis­cu­ter avec leur méde­cin de la manière dont le tri­hexy­phé­ni­dyle peut impac­ter leur état de san­té et de la façon dont ce der­nier peut agir sur l’efficacité du médi­ca­ment. Il s’agit notam­ment de :

  • La colite ulcéreuse ;
  • L’augmentation de la pres­sion artérielle ;
  • Troubles gas­triques ;
  • Troubles car­diaques ;
  • La mala­die du rein ;
  • L’ulcère gas­trique.

Tous ces troubles peuvent pro­vo­quer des mala­dies chro­niques pou­vant conduire à la mort. C’est ain­si qu’il importe de signa­ler au méde­cin le moindre effet indé­si­rable détec­té au cours du traitement.

La somnolence et l’élévation de la température corporelle

Le tri­hexy­phé­ni­dyle peut entraî­ner chez cer­taines per­sonnes des hal­lu­ci­na­tions ou l’incapacité à effec­tuer cer­taines tâches. Aus­si, ce médi­ca­ment peut affec­ter la tem­pé­ra­ture cor­po­relle de cer­taines per­sonnes en rédui­sant la suda­tion. Cela peut com­pli­quer la capa­ci­té de rafraî­chis­se­ment du corps. Ain­si, il faut évi­ter les expo­si­tions aux fortes tem­pé­ra­tures ou la pra­tique des exer­cices qui demandent beau­coup d’énergie.

Grossesse, allaitement et âges

Chez les femmes enceintes, l’innocuité et l’efficacité du tri­hexy­phé­ni­dyle n’ont pas encore été prou­vées. Si pen­dant le trai­te­ment, il arrive à la patiente de tom­ber enceinte, il est impor­tant d’en par­ler rapi­de­ment au méde­cin. Dans le cadre de l’allaitement, les études n’ont pas encore démon­tré si le tri­hexy­phé­ni­dyle peut se retrou­ver dans le lait mater­nel. Si une patiente prend ce médi­ca­ment durant l’allaitement, il est pro­bable que l’enfant res­sente ses effets.

Chez les enfants, l’innocuité ain­si que l’efficacité de ce médi­ca­ment n’ont pas encore été éta­blies. Les adultes quant à eux, peuvent être vic­times des effets secon­daires. C’est pour­quoi le pre­mier trai­te­ment se fait à faible dose.

Quels sont les autres agents qui peuvent interagir avec le trihenyphénidyle ?

Plu­sieurs agents peuvent éta­blir une inter­ac­tion avec le tri­hexy­phé­ni­dyle. Par­mi ces der­niers, on peut citer :

  • L’alcool ;
  • Les anti­dé­pres­seurs tricycliques ;
  • Le can­na­bis ;
  • Le chlo­rure de potas­sium, etc.

Si le patient est déjà sous trai­te­ment par l’un de ces médi­ca­ments, il est impor­tant de le men­tion­ner au méde­cin ou au phar­ma­cien, avant de prendre le tri­hexy­phé­ni­dyle. Dans cer­tains cas, le spé­cia­liste de la san­té peut deman­der au patient de :

  • Mettre fin à la consom­ma­tion de l’un des médicaments ;
  • Rem­pla­cer l’un des médi­ca­ments par un autre ;
  • Chan­ger la façon de prendre l’un des médicaments ;
  • Ne rien modifier.

Cepen­dant, l’inter­fé­rence d’un médi­ca­ment avec un autre ne crée pas for­cé­ment l’arrêt de l’administration de l’un d’eux. C’est le méde­cin qui est habi­li­té à don­ner la conduite à tenir en situa­tion d’interaction médi­ca­men­teuse.

Par ailleurs, d’autres médi­ca­ments que ceux cités ici peuvent éga­le­ment inter­fé­rer avec le tri­hexy­phé­ni­dyle. Pour cela, il est impor­tant de men­tion­ner à son méde­cin tous les autres trai­te­ments qui sont déjà en cours.

Si par exemple, le patient est un adepte de l’alcool, du tabac ou de cer­taines drogues, il doit tout men­tion­ner à son méde­cin lors de la consul­ta­tion. Ce spé­cia­liste de la san­té est le mieux pla­cé pour recom­man­der une méthode appro­priée pour équi­li­brer le trai­te­ment chez un patient.

Le tri­hexy­phé­ni­dyle est un remède très uti­li­sé dans le trai­te­ment de la mala­die de par­kin­son. Il aide à réduire les trem­ble­ments inces­sants chez une per­sonne pré­sen­tant les troubles musculaires.

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