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Eliquis dans fibrillation auriculaire (FA) : indications, mécanisme d’action

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La fibril­la­tion auri­cu­laire ou atriale (FA) est une mala­die chro­nique sévère dont l’incidence et la fré­quence en France ne cessent de croître. Par­mi les options de trai­te­ment les plus uti­li­sées figure l’apixaban, com­mer­cia­li­sé sous le nom ELIQUIS. Ce der­nier a fait l’objet de quelques études. Elles ont per­mis de confir­mer son effi­ca­ci­té dans la pré­ven­tion des AVC et de l’embolie sys­té­mique chez les per­sonnes atteintes de FA.

Que com­prend ce médi­ca­ment ? Quelles sont ces indi­ca­tions et contre-indi­ca­tions ? Com­ment est-il admi­nis­tré ? Quels sont ses poten­tiels effets et inter­ac­tions médi­ca­men­teuses ? Voi­ci les réponses à ces questionnements.

ELIQUIS : PRÉSENTATION

ELIQUIS est un médi­ca­ment qui appar­tient à la classe des anti­coa­gu­lants et contient le prin­cipe actif est l’apixaban. Il est com­mer­cia­li­sé sous deux formes en fonc­tion de la quan­ti­té de cette sub­stance active conte­nue dans chaque com­pri­mé. Ain­si, on distingue :

  • Les com­pri­més pel­li­cu­lés de 2,5 mg de cou­leur jaune conte­nus dans des pla­quettes ther­mo­for­mées en boîtes de 10, 20 et 60 ;
  • Les com­pri­més pel­li­cu­lés de 5 mg de cou­leur rose conte­nus dans des pla­quettes ther­mo­for­mées dans une boîte de 60.

Les exci­pients qui com­posent le noyau des com­pri­més sont entre autres la cel­lu­lose micro­cris­tal­line, le lac­tose anhydre, la cros­car­mel­lose sodique. Outre ceux-là, on retrouve dans le noyau le lau­ryl­sul­fate de sodium et le stéa­rate de magné­sium encore appe­lé E470b. En ce qui concerne l’emballage de ces médi­ca­ments, les exci­pients uti­li­sés sont l’hypromellose, la tri­acé­tine, le dioxyde de titane. De plus, on dis­tingue le lac­tose mono­hy­dra­té et l’oxyde de fer jaune.

Les com­pri­més de 2,5 mg d’apixaban sont de forme ronde. Ils portent l’inscription gra­vée « 893 » sur l’une des faces et « 2 ½ » sur l’autre. Ceux de 5 mg quant à eux sont de forme ovale et portent les men­tions « 894 » et « 5 ».

ELIQUIS : INDICATION DANS LA FIBRILLATION AURICULAIRE

À la base, ELIQUIS est un médi­ca­ment dont l’efficacité a été prou­vée dans la pré­ven­tion des acci­dents vas­cu­laires céré­braux (AVC) et de l’embolie sys­té­mique. Il est sur­tout pres­crip­tible pour les per­sonnes atteintes de fibril­la­tion auri­cu­laire ou atriale (FA).

En effet, de nom­breuses études inter­na­tio­nales ont per­mis d’évaluer l’action de ce pro­duit sur cette popu­la­tion. Par­mi elles, on peut notam­ment citer les études Apixa­ban VEr­sus ASA to Reduce the Rate Of Embo­lic Stroke (AVERROES) et ARISTOTLE.

La pre­mière a regrou­pé 5598 per­sonnes atteintes de FA qui ne pou­vaient prendre de la war­fa­rine (une anti-vita­mine K). Les auteurs de cette étude ont alors admi­nis­tré à ces patients des doses d’apixaban ou d’aspirine. On a pu faire une remarque après une cer­taine période. Le groupe qui rece­vait de l’apixaban a pré­sen­té un faible risque d’AVC et de for­ma­tion de caillots san­guins com­pa­ra­ti­ve­ment à celui sous aspi­rine. De plus, on a noté un faible risque d’hémorragie de type majeur.

La seconde étude ARISTOTLE, en ce qui la concerne, a regrou­pé envi­ron 18 200 par­ti­ci­pants. Tous souf­fraient de FA et pré­sen­taient au moins un risque d’avoir un AVC. On leur a admi­nis­tré une dose d’apixaban ou de war­fa­rine. À l’issue de la période d’évaluation, on a noté une réduc­tion du risque d’AVC d’au moins 21 % chez les per­sonnes sous apixa­ban. En outre, le risque de for­ma­tion de caillots san­guins était réduit com­pa­ra­ti­ve­ment à celui des per­sonnes sous war­fa­rine. Aus­si, le nombre de décès et de cas d’hémorragie a été réduit. Dès lors, ELIQUIS est indi­qué dans la FA.

ELIQUIS : AUTRES INDICATIONS

ELIQUIS n’est pas seule­ment indi­qué dans la pré­ven­tion de la for­ma­tion des caillots de san­guins chez les per­sonnes atteintes de FA. Il est éga­le­ment pres­crip­tible dans la pré­ven­tion de la throm­bose vei­neuse pro­fonde (phlé­bite) après une arthro­plas­tie de la hanche ou du genou. En réa­li­té, les per­sonnes ayant subi ce type d’intervention chi­rur­gi­cale sont sus­cep­tibles de pré­sen­ter un risque éle­vé de for­ma­tion de caillots san­guins. Cela se déve­loppe sur­tout dans les veines des jambes pou­vant ain­si pro­vo­quer un gon­fle­ment avec ou sans douleur.

Lorsqu’un caillot san­guin se déplace de la jambe vers les pou­mons, il peut aus­si blo­quer le flux san­guin. Ce qui en résulte est un essouf­fle­ment carac­té­ris­tique typique d’une embo­lie pul­mo­naire qui est une affec­tion sévère. Cette der­nière néces­site dans tous les cas une prise en charge immé­diate, car elle peut entraî­ner la mort.

Par ailleurs, les com­pri­més d’ELIQUIS peuvent être effi­caces dans le trai­te­ment de ces deux affec­tions men­tion­nées (phlé­bite et embo­lie pul­mo­naire). Ils sont tout aus­si utiles pour empê­cher leurs récidives.

ELIQUIS : MÉCANISME D’ACTION

L’ingrédient actif d’ELIQUIS (apixa­ban) est un inhi­bi­teur du fac­teur Xa (10 a). Ce der­nier joue un rôle clé dans le pro­ces­sus de coa­gu­la­tion, prin­ci­pa­le­ment dans la for­ma­tion de la throm­bine. Celle-ci est éga­le­ment un fac­teur (Iia) néces­saire dans la for­ma­tion du throm­bus. Elle est aus­si appe­lée « pro­téine de la coa­gu­la­tion sanguine ».

Ain­si, en inhi­bant l’action de cette pro­téine, l’apixaban per­turbe ce pro­ces­sus et per­met de réduire la pro­ba­bi­li­té de for­ma­tion des caillots san­guins. Ceux-ci peuvent en effet se déta­cher et se dépla­cer vers le cer­veau, entraî­nant un AVC, ou vers d’autres organes empê­chant le flux san­guin nor­mal vers eux. On parle alors d’embolie systémique.

ELIQUIS est donc un anti­coa­gu­lant oral à action directe, encore appe­lé « nou­vel anti­coa­gu­lant oral ». Il se dis­tingue alors de la classe des médi­ca­ments anti­coa­gu­lants connus sous le nom d’antivitamines K (AVK).

ELIQUIS : CONTRE-INDICATIONS

ELIQUIS

ELIQUIS fait l’objet de contre-indi­ca­tions dans les cas suivants :

  • La vic­time est aller­gique à l’apixaban ou à l’un des autres com­po­sants conte­nus dans ce médicament.
  • Le patient a un sai­gne­ment signi­fi­ca­tif (perte de sang excessive).
  • Le patient pré­sente une mala­die dans un organe du corps et cela entraîne un risque éle­vé d’hémorragie grave (ulcère de l’estomac ou des intes­tins récent ou en cours, une hémor­ra­gie céré­brale récente).
  • La vic­time souffre d’une mala­die du foie qui entraîne un risque éle­vé de sai­gne­ment (coa­gu­lo­pa­thie).
  • Le patient reçoit un trai­te­ment com­po­sé de médi­ca­ments uti­li­sés dans la pré­ven­tion des caillots san­guins (anti­coa­gu­lants).

Tou­te­fois dans le der­nier cas, il peut prendre ELIQUIS s’il change le trai­te­ment anti­coa­gu­lant. Il peut éga­le­ment l’utiliser s’il a un cathé­ter vei­neux ou arté­riel et prend de l’héparine par ces voies.

ELIQUIS : POSOLOGIE ET MODE D’ANIMINSTRATION

La dose d’ELIQUIS dépend de plu­sieurs fac­teurs, dont le poids, l’évènement patho­lo­gique et l’âge. Elle est admi­nis­trée par voie orale avec de l’eau ou du jus de pomme

Prévention de la formation de caillots sanguins après une arthroplastie de la hanche ou du genou

La dose recom­man­dée est 1 com­pri­mé de 2,5 mg deux fois par jour. Par exemple, on peut le prendre un le matin et un le soir. On rap­pelle que les vic­times doivent prendre les com­pri­més à la même heure chaque jour pour un meilleur effet.

De plus, le patient doit prendre le pre­mier com­pri­mé 12 à 24 heures après l’intervention (opé­ra­tion chi­rur­gi­cale). S’il a subi une opé­ra­tion de la hanche, il doit géné­ra­le­ment prendre les com­pri­més ELIQUIS pen­dant une période de 32 à 38 jours. Si par contre, il vous a subi une opé­ra­tion du genou, il doit les prendre pen­dant 10 à 14 jours.

Prévention des AVC et de l’embolie systémique chez les patients présentant une FA et un facteur de risque

La dose recom­man­dée dans ces cas est 1 com­pri­mé d’ELIQUIS de 5 mg 2 fois par jour. Elle est de 2,5 mg chez un patient s’il répond au moins à 3 des cri­tères suivants :

  • Il pré­sente une mala­die rénale sévère (insuf­fi­sance car­diaque le plus sou­vent avec une créa­ti­nine sérique de 1,5 mg/dl)
  • Il est âgé de 80 ans ou plus ;
  • Il a un poids de 60 kg ou moins.

La dose peut être admi­nis­trée, avec com­pri­mé le matin et un le soir. Le méde­cin pour­ra déci­der de la durée du traitement.

Traitement de la phlébite et de l’embolie pulmonaire

La dose d’ELIQUIS recom­man­dée pour le trai­te­ment de la throm­bose vei­neuse pro­fonde et de l’embolie pul­mo­naire est 2 com­pri­més de 5 mg. Il fau­dra les prendre quo­ti­dien­ne­ment, 2 le matin et 2 le soir pen­dant les 7 pre­miers jours.

Après ces 7 pre­miers jours, la dose quo­ti­dienne recom­man­dée est 1 com­pri­mé de 5 mg, 1 le matin et 1 le soir. Ici éga­le­ment, il fau­dra les prendre à la même heure pour leur efficacité.

Prévention des récidives après 6 mois de traitement

La dose recom­man­dée pour pré­ve­nir les réci­dives est 1 com­pri­mé de 2,5 mg, pris deux fois par jour, sur­tout à la même heure. Il revient au pra­ti­cien de déci­der de la durée du traitement.

Modification de traitement

Pour pas­ser du trai­te­ment à base d’ELIQUIS à un autre médi­ca­ment anti­coa­gu­lant, le méde­cin recom­mande à la vic­time d’arrêter la prise d’ELIQUIS. Ensuite, il fau­dra com­men­cer l’autre trai­te­ment anti­coa­gu­lant au moment de la prise de la dose sui­vante d’ELIQUIS.

Dans le cas contraire, il est conseillé d’observer la même pro­cé­dure. Autre­ment dit, la vic­time arrête la prise de l’autre médi­ca­ment anti­coa­gu­lant et com­mence le trai­te­ment ELIQUIS au moment de prendre la dose sui­vante d’anticoagulant. Enfin, il conti­nue de prendre les doses usuelles d’ELIQUIS.

Cepen­dant, lorsqu’il s’agit de modi­fier un trai­te­ment com­po­sé d’AVK, le méde­cin arrête la prise et effec­tue au préa­lable des ana­lyses de sang. Cela per­met de déter­mi­ner le moment pro­pice pour com­men­cer le trai­te­ment par ELIQUIS.

Par contre la vic­time doit conti­nuer de prendre ELIQUIS pen­dant au moins 2 jours après le début du trai­te­ment à base d’AVK. Ensuite, le méde­cin devra aus­si effec­tuer des ana­lyses de sang et indi­quer quand arrê­ter de prendre ELIQUIS.

ELIQUIS : EFFETS SECONDAIRES

Comme tous les médi­ca­ments, ELIQUIS peut pro­vo­quer des effets indé­si­rables, mais ils ne sur­viennent pas sys­té­ma­ti­que­ment chez tout le monde. Ain­si, ceux-ci peuvent appa­raitre selon une fré­quence don­née et selon le but de la prise.

Prévention de la formation de caillots sanguins après une arthroplastie de la hanche ou du genou

Les effets indé­si­rables notés chez les patients uti­li­sant ELIQUIS dans le but de pré­ve­nir la for­ma­tion des caillots san­guins après une arthro­plas­tie sont multiples.

Effets indésirables fréquents

Ce sont les effets notés chez 1 per­sonne sur 10. On dis­tingue le plus souvent :

  • Une ané­mie (fatigue et pâleur) ;
  • Un sai­gne­ment (dans l’urine, dans le vagin, ecchy­moses et gonflement) ;
  • Des nau­sées.

Ces der­nières sont carac­té­ri­sées par des sen­sa­tions de malaise généralisées.

Effets indésirables peu fréquents

Sont appe­lés effets fré­quents, des symp­tômes indé­si­rables qui appa­raissent chez au moins 1 per­sonne sur 100 lors de la prise d’ELIQUIS. Les prin­ci­paux com­prennent un sai­gne­ment pou­vant sur­ve­nir après l’opération, des ecchy­moses et une hémor­ra­gie ou une fuite de liquide de la plaie. On peut éga­le­ment noter un sai­gne­ment de l’estomac ou des intes­tins. Dans cer­tains cas, les vic­times pré­sentent du sang dans les selles, l’urine ou un écou­le­ment de sang dans le nez.

Par ailleurs, les effets peu fré­quents com­prennent une réduc­tion du nombre de pla­quettes dans le sang (throm­bo­cy­to­pé­nie). Cela peut affec­ter la coa­gu­la­tion. Quelques per­sonnes pré­sentent une pres­sion arté­rielle basse qui peut les rendre faibles ou pro­vo­quer une tachycardie.

Pour éva­luer les effets, on peut effec­tuer des ana­lyses de sang. Celles-ci peuvent mon­trer une insuf­fi­sance hépa­tique, des déman­geai­sons ain­si qu’une aug­men­ta­tion de cer­taines enzymes hépa­tiques et de la bili­ru­bine. Il s’agit d’un pro­duit issu de la dégra­da­tion des glo­bules rouges. Par consé­quent, cela peut pro­vo­quer un jau­nis­se­ment de la peau et des yeux (jau­nisse).

Effets indésirables rares

Les effets qua­li­fiés de rares peuvent affec­ter au moins 1 per­sonne sur 1000. Dans le cas de la pré­ven­tion de la phlé­bite après l’arthroplastie on note :

  • Des réac­tions aller­giques pou­vant pro­vo­quer un gon­fle­ment du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue et/ou de la gorge ;
  • Des dif­fi­cul­tés à respirer ;
  • Un sai­gne­ment dans les muscles, les yeux ou le rectum ;
  • Une pré­sence de sang dans les expec­to­ra­tions lors de la toux.

On recom­mande de contac­ter sans tar­der un méde­cin si on res­sent l’un de ces symptômes.

Prévention des AVC et des embolies pulmonaires chez les patients présentant une FA et un facteur de risque

Les effets notés après la prise d’ELIQUIS vont de fré­quents à rares.

Effets indésirables fréquents et peu fréquents

Les effets secon­daires fré­quents dans ce cas sont le plus sou­vent un sai­gne­ment (yeux, esto­mac, intes­tins, nez, gen­cives) ain­si que des ecchy­moses et un gonflement.

En ce qui concerne les effets peu fré­quents, le sai­gne­ment est pré­sent dans le cer­veau, la colonne ver­té­brale, la bouche, le vagin, le rec­tum et l’abdomen. Il peut éga­le­ment sur­ve­nir après toute opé­ra­tion chi­rur­gi­cale. On note alors une hémor­ra­gie ou une fuite de liquide dans la plaie ou du site d’injection. Outre cela, les vic­times peuvent avoir des aller­gies ou des déman­geai­sons. Les aller­gies pro­voquent un gon­fle­ment (visage, bouche, langue).

Effets indésirables rares

Les effets rare­ment notés chez les per­sonnes qui ont pris ELIQUIS com­prennent un sai­gne­ment dans les pou­mons ou dans la gorge. Ce sai­gne­ment peut éga­le­ment se pré­sen­ter dans l’espace der­rière la cavi­té abdominale

Traitement et prévention des récidives de la phlébite et de l’embolie pulmonaire

Les effets secon­daires notés dans le trai­te­ment et la pré­ven­tion des réci­dives de ces deux affec­tions comprennent :

  • Un sai­gne­ment du nez, des gen­cives, de l’estomac, du rec­tum et du sang dans l’urine (fré­quents) ;
  • Un sai­gne­ment dans les yeux, dans la bouche, l’utérus, dans le vagin et une déman­geai­son (peu fréquents) ;
  • Une hémor­ra­gie dans le cer­veau, dans l’abdomen, les pou­mons et les mem­branes entou­rant le cœur (rares) ;
  • Un risque ten­dance de sai­gne­ments spontanés,
  • Une ané­mie.

Si un patient res­sent un quel­conque effet indé­si­rable, il doit en par­ler à son méde­cin, phar­ma­cien ou infir­mière. On inclut éga­le­ment tout effet indé­si­rable éven­tuel non men­tion­né ici. En le fai­sant, il peut contri­buer à four­nir davan­tage d’informations sur la sécu­ri­té d’ELIQUIS.

ELIQUIS : INTERACTIONS

ELIQUIS

De nom­breux médi­ca­ments peuvent modi­fier l’action d’ELIQUIS sur les per­sonnes sous trai­te­ment. Par consé­quent, on recom­mande que celles-ci informent le pro­fes­sion­nel de san­té de la prise de tout autre médi­ca­ment. En réa­li­té, cer­tains sont sus­cep­tibles de com­pli­quer son effet et d’augmenter le risque de sai­gne­ment. D’autres par contre peuvent le réduire.

Dans le pre­mier cas, les médi­ca­ments sus­cep­tibles d’interagir comprennent :

  • Les médi­ca­ments contre les infec­tions fon­giques (kéto­co­na­zole) ;
  • Les anti­vi­raux pour le VIH SIDA (rito­na­vir) ;
  • Les anti­coa­gu­lants tels que l’énoxaparine ou l’aspirine ;
  • Les anti­hy­per­ten­seurs et vaso­di­la­ta­teurs comme le diltiazem ;
  • Les inhi­bi­teurs doubles puis­sants du CYP3A4 et de la gly­co­pro­téine P‑gp ;
  • Les AINS ou antal­giques (naproxène ou même aspirine).

Si les vic­times ont en par­ti­cu­lier plus de 75 ans et qu’elles prennent de l’aspirine, le risque d’hémorragie pour­rait augmenter.

À l’inverse, les médi­ca­ments sus­cep­tibles de réduire l’action d’ELIQUIS dans la pré­ven­tion des caillots san­guins sont ceux indi­qués pour le trai­te­ment de l’épilepsie (anti­épi­lep­tiques). Ceux uti­li­sés dans le trai­te­ment de la tuber­cu­lose et d’autres infec­tions (rifam­pi­cine) peuvent éga­le­ment inter­agir en ce sens.

ELIQUIS : PRÉCAUTIONS À PRENDRE

Avant toute prise d’ELIQUIS, la vic­time doit infor­mer le pro­fes­sion­nel de san­té si elle pré­sente un risque éle­vé de saignement.

Cas du risque élevé de saignement

Par exemple, elle souffre de troubles de la coa­gu­la­tion et des patho­lo­gies qui induisent une réduc­tion de la fonc­tion pla­quet­taire. En outre, elle pré­sente une ten­sion arté­rielle très éle­vée non contrô­lée par un trai­te­ment ou a des anté­cé­dents ou pro­blèmes de foie.

Par ailleurs, ELIQUIS doit être employé avec pru­dence chez les per­sonnes qui :

  • Ont un cathé­ter ou ont reçu une injec­tion dans la colonne ver­té­brale. Dans ce cas, elles devront prendre ELIQUIS 5 heures ou plus après le retrait du cathéter.
  • Ont une pro­thèse val­vu­laire car­diaque.
  • Pré­sentent une ten­sion arté­rielle instable.
  • Sont sous un autre trai­te­ment ou subissent une autre inter­ven­tion chi­rur­gi­cale pré­vue pour reti­rer un caillot san­guin des poumons.

Le méde­cin peut recom­man­der l’arrêt poten­tiel du trai­te­ment lorsque la vic­time doit subir une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale ou une pro­cé­dure sus­cep­tible de pro­vo­quer des saignements.

Autres précautions

De plus, ELIQUIS n’est pas recom­man­dé pour les enfants et les ado­les­cents de moins de 18 ans. Tou­te­fois, ce médi­ca­ment contient du lac­tose. Alors, les per­sonnes qui ont une into­lé­rance à ce type de sucres doivent contac­ter le méde­cin avant la prise de ce médi­ca­ment. Outre cela, le médi­ca­ment doit être gar­dé hors de la vue et de la por­tée des enfants.

En cas d’oubli d’une dose d’ELIQUIS, la vic­time doit prendre immé­dia­te­ment ses com­pri­més. Elle doit donc pour­suivre le trai­te­ment avec les doses quo­ti­diennes usuelles.

On décon­seille vive­ment de l’utiliser après la date de péremp­tion indi­quée sur la boîte et la pla­quette. Aus­si, on ne doit pas le jeter dans les eaux usées ou les ordures ména­gères. Il est sou­hai­table de deman­der à un phar­ma­cien com­ment jeter les médi­ca­ments que l’on n’utilise plus. Cela aide­ra à pro­té­ger l’environnement.

ELIQUIS : GROSSESSE ET ALLAITEMENT

Aucune étude n’a per­mis de confir­mer l’innocuité ou l’efficacité d’ELIQUIS chez les femmes enceintes. Alors, si les femmes sont en état de ges­ta­tion, il leur est recom­man­dé de deman­der conseil à leur méde­cin ou phar­ma­cien avant la prise de ce médi­ca­ment. Il en est de même pour celles qui pla­ni­fient une grossesse.

En outre, on ne dis­pose pas d’assez d’informations pour infir­mer ou confir­mer l’effet d’ELIQUIS chez les femmes allai­tantes. Cer­tains experts estiment tou­te­fois qu’il peut pas­ser dans le lait mater­nel. Pour ce faire, il n’est pas recom­man­dé au cours de l’allaitement. Néan­moins, les femmes qui se retrouvent dans ce cas doivent dis­cu­ter avec un pro­fes­sion­nel. Ce der­nier leur dira si elles peuvent inter­rompre l’allaitement ou ne pas prendre ELIQUIS.

ELIQUIS : AUTRES ALTERNATIVES POUR LA FIBRILLATION AURICULAIRE

ELIQUIS

Les médi­ca­ments recom­man­dés comme alter­na­tives à ELIQUIS per­mettent de réta­blir une fré­quence car­diaque nor­male. Ils com­prennent alors les anti­aryth­miques tels que la flé­caï­nide et les bêta­blo­quants (sota­lol).

D’autre part, cer­tains médi­ca­ments peuvent aider au main­tien et au contrôle du rythme car­diaque. On peut notam­ment citer les inhi­bi­teurs des canaux potas­siques, les inhi­bi­teurs des canaux sodiques (pro­pa­fé­none) et les inhi­bi­teurs cal­ciques (dil­tia­zem, vérapamil).

Par ailleurs, on peut recou­rir à une car­dio­ver­sion élec­trique. Il s’agit d’une pro­cé­dure médi­cale réa­li­sée avec un défi­bril­la­teur. Elle per­met de réini­tia­li­ser le rythme car­diaque et, par la suite, de le rame­ner à la nor­male. Au cours de cette pro­cé­dure, la vic­time reçoit un choc élec­trique à par­tir de deux élec­trodes pla­cées en des points pré­cis de la poi­trine. Elles sont donc reliées au défi­bril­la­teur).

En règle géné­rale, la car­dio­ver­sion élec­trique repré­sente une alter­na­tive aux médi­ca­ments anti­aryth­miques, lorsque ces der­niers s’avèrent inef­fi­caces dans la prise en charge de la FA. Cepen­dant, cer­taines cir­cons­tances pour­raient en faire un trai­te­ment de pre­mière inten­tion.

 

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