HomeParapharmacieAllopurinol (Zyloric) : risque de toxidermies graves !

Allopurinol (Zyloric) : risque de toxidermies graves !

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L’allo­pu­ri­nol est une molé­cule qui réduit la sécré­tion d’acide urique dans l’organisme. Il est pres­crit en cas de goutte et lors d’hyper­uri­cé­mie symp­to­ma­tique. Cepen­dant, l’allopurinol est une molé­cule qui ne pré­sente qu’une action préventive.

En d’autres termes, une telle molé­cule n’a aucune uti­li­té en cas de crise de la goutte, notam­ment une fois la crise déclen­chée. Tou­te­fois, l’allopurinol est contre-indi­qué dans le cadre d’une hyper­uri­cé­mie asymp­to­ma­tique (taux d’acide urique [san­guin] éle­vé avec absence de symptômes).

Retrou­vez au tra­vers de ce guide le mode d’emploi de l’allopurinol et pour­quoi il pré­sente un risque de toxi­der­mies graves.

L’allopurinol : qu’est-ce que c’est concrètement ?

L’allopurinol est un médi­ca­ment acces­sible sur le mar­ché sous forme de com­pri­mé bicon­vexe. Il est par­mi les inhi­bi­teurs de la syn­thèse de l’acide urique dans le clas­se­ment pharmacothérapeutique.

En outre, ce médi­ca­ment est uni­que­ment admi­nis­tré sous pres­crip­tions médi­cales pen­dant la durée des soins ins­crits sur l’ordonnance. Tou­te­fois, son usage ne requiert aucune exi­gence particulière.

L’allopurinol : indications thérapeutiques

L’allopurinol est uti­li­sé pour soi­gner et pré­ve­nir diverses patho­lo­gies en rap­port avec les acides uriques dans l’urine et dans le sang. Il est recom­man­dé dans le trai­te­ment des hyper­uri­cé­mies pri­mi­tives ou secon­daires.

Il peut s’agir de neu­ro­pa­thies, d’hyperuricémie iatro­gène ou d’hémopathies. L’allopurinol est une molé­cule qui est éga­le­ment pres­crite pour trai­ter la goutte. Cette der­nière se mani­feste par des crises de l’arthropathie ura­tique, de la goutte topha­cée pou­vant être accom­pa­gnée de lithiase urique, d’hyperuraturie ou d’insuffisance rénale.

En outre, l’allopurinol est for­te­ment recom­man­dé dans le trai­te­ment de la lithiase urique ou la lithiase cal­cique. De même, l’allopurinol est pres­crit pour trai­ter le défi­cit en adé­nine phos­pho­ri­bo­syl­trans­fé­rase. Idem pour le syn­drome de Lesch-Nyhan.

La prise d’allopurinol est aus­si pré­co­ni­sée pour pré­ve­nir les réci­dives de lithiase cal­cique chez les patients hyper­uri­cu­riques. À noter que la prise de cette sub­stance doit être sui­vie de diverses pré­cau­tions dié­té­tiques en rap­port avec les rations en cal­cium et en protéines.

Il convient par ailleurs de pré­ci­ser que votre méde­cin trai­tant peut vous pres­crire l’allopurinol en cas de troubles et de mala­die non énu­mé­rés dans ce guide. Atten­tion, il est for­te­ment décon­seillé de conseiller l’allopurinol à vos proches quand bien même vous pen­sez pré­sen­ter les mêmes symptômes. 

Consul­tez éga­le­ment votre méde­cin trai­tant avant de com­men­cer ou d’arrêter un traitement. 

L’allopurinol : mode d’administration et posologie

L’allopurinol est admi­nis­tré par voie orale sous forme de com­pri­mé. Il est consom­mé après le repas avec un verre d’eau. Aus­si, il est conseillé aux enfants comme aux adultes. En revanche, des exa­mens médi­caux sont effec­tués avant la prise de ce médicament.

Il s’agit entre autres des exa­mens ser­vant à déter­mi­ner le taux san­guin en acide urique. Par ailleurs, la poso­lo­gie est rela­tive aux résul­tats et peut varier entre 100 et 900 mg par jour. Le trai­te­ment com­mence de façon géné­rale avec une faible dose et pour­ra évo­luer en fonc­tion de la réac­tion du patient.

Concer­nant la poso­lo­gie, cer­tains cas entrent en ligne de compte. En effet, une dose plus faible de ce médi­ca­ment ou une prise espa­cée de la sub­stance est recom­man­dée au patient âgé. Idem pour les indi­vi­dus souf­frant d’une fonc­tion hépa­tique ou rénale réduite.

En revanche, pour les patients trai­tés par dia­lyse deux fois ou trois par semaine, il est expres­sé­ment recom­man­dé une dose de 300 mg ou 400 mg. Une telle dose doit être immé­dia­te­ment admi­nis­trée après la dia­lyse.

En outre, pour les patients âgés de moins de 15 ans, il est pres­crit une dose de 100 à 400 mg de cette molé­cule par jour. Vous l’aurez com­pris, la poso­lo­gie est indi­vi­duelle. Il est ain­si vive­ment recom­man­dé de se confor­mer à la pres­crip­tion du méde­cin quant à la durée du trai­te­ment et au dosage.

Surdosage d’allopurinol

Si vous avez pris de l’allopurinol à tort, ren­sei­gnez immé­dia­te­ment votre méde­cin et sui­vez ses conseils. Si la dose que vous aviez prise dépasse celle de la pres­crip­tion, il est indis­pen­sable d’informer au plus vite votre méde­cin trai­tant.

Avant tout, rete­nez que lorsque la dose prise sur­passe celle pres­crite, les symp­tômes sui­vants peuvent se mani­fes­ter. Il s’agit entre autres :

  • De la nausée ; 
  • Du vomis­se­ment ;
  • De la diarrhée ; 
  • Des ver­tiges ;
  • Des lom­bal­gies avec oligurie.

De tels symp­tômes peuvent s’atténuer après un trai­te­ment. Tou­te­fois, il est indi­qué qu’ils n’apparaissent de façon géné­rale qu’a une inges­tion dépas­sant 22,5 g d’allopurinol.

Oubli d’une prise d’allopurinol : que faire ?

Il est impé­ra­tif de prendre votre com­pri­mé le plus tôt que pos­sible en cas d’oubli d’une prise d’allopurinol. En revanche, lorsque l’heure de la prise sui­vante est proche, igno­rez le pré­cé­dent oubli et repre­nez votre prise comme à l’ordinaire. Mal­gré tout, évi­tez la prise d’une dose double pour com­pen­ser un oubli.

En effet, une telle pra­tique est for­te­ment décon­seillée et peut vous être pré­ju­di­ciable. Tou­te­fois, en cas de doute ou de ques­tion, réfé­rez-vous à votre méde­cin trai­tant ou pharmacien.

Quels sont les effets indésirables possibles de l’allopurinol ?

À l’instar de divers médi­ca­ments, l’allopurinol pré­sente des effets secon­daires. Ces der­niers sont rela­tifs aux réponses thé­ra­peu­tiques des patients autres que celles atten­dues au terme du trai­te­ment. Tou­te­fois, il convient de pré­ci­ser que ces symp­tômes ne sur­viennent pas de façon sys­té­ma­tique chez tous les patients.

Ain­si, leurs appa­ri­tions peuvent être fré­quentes chez un patient sur 10 et peu fré­quentes chez 1 patient sur 100. De telles appa­ri­tions peuvent être rares chez moins d’un (1) patient sur 1000 et très rares chez moins d’un patient sur 10 000.

Les effets indésirables fréquents de l’allopurinol

Les effets secon­daires fré­quents de l’allopurinol se dénotent par une érup­tion cuta­née. Cette der­nière implique l’arrêt immé­diat du trai­te­ment par l’allopurinol. En outre, l’augmentation du taux san­guin de thy­réo­sti­mu­line (TSH) s’inscrit dans les effets indé­si­rables fré­quents de ce comprimé.

Les effets indésirables peu fréquents de l’allopurinol

Comme effets indé­si­rables peu fré­quents, nous pou­vons citer :

  • Les ulcères ou furoncles au niveau de la bouche ou des lèvres ; 
  • La res­pi­ra­tion sif­flante soudaine ; 
  • Les des­qua­ma­tions de la peau ; 
  • La dou­leur de l’estomac, la nau­sée (mal au cœur), diar­rhée, ou vomissement ; 
  • Les pal­pi­ta­tions ou com­pres­sions thoraciques ;
  • Les pro­blèmes hépatiques ;
  • Les col­lap­sus.

Les effets indésirables rares de l’allopurinol

Si vous pre­nez de l’allopurinol, vous pou­vez éga­le­ment avoir des sen­sa­tions de malaise sui­vi de la fièvre, des fris­sons et des maux de tête. En outre, vous pou­vez pré­sen­ter des signes pseu­do­grip­paux tels que les dou­leurs musculaires.

La prise d’un tel com­pri­mé peut aus­si occa­sion­ner des pro­blèmes cuta­nés et des chan­ge­ments au niveau de la peau. Il peut s’agir des :

  • Érup­tions cutanées ;
  • Ulcères ;
  • Sai­gne­ments du nez ; 
  • Sai­gne­ments de la gorge ; 
  • Sai­gne­ments de la bouche ;
  • Sai­gne­ments des lèvres ; 
  • Cloques géné­ra­li­sées ;
  • Peau pelante.

De même, la prise de ce médi­ca­ment peut cau­ser des conjonc­ti­vites se mani­fes­tant par les yeux gon­flés et rouges. Si vous êtes sous l’allopurinol, votre sys­tème immu­ni­taire peut être affec­té. L’affectation de votre défense immu­ni­taire peut se mani­fes­ter par une hyper­sen­si­bi­li­té sui­vie de dou­leurs arti­cu­laires et de fièvres.

Par ailleurs, les effets secon­daires de l’allopurinol peuvent se tra­duire par des résul­tats anor­maux aux tests de la fonc­tion hépa­tique et aux ana­lyses de sang. Ces der­niers peuvent être assi­mi­lés à un trouble avec hyper­sen­bi­li­té multiorganique.

Les effets indésirables rarissimes de l’allopurinol

La prise de l’allopurinol peut aus­si pro­vo­quer des effets secon­daires très rares tels que l’affection du sys­tème ner­veux. Il peut s’agir en l’occurrence du coma, de la pares­thé­sie, de la som­no­lence, de la dys­gueu­sie, de la cépha­lée ou de la neu­ro­pa­thie périphérique.

Les effets indé­si­rables très rares de ce com­pri­mé peuvent éga­le­ment se mani­fes­ter par un sen­ti­ment géné­ral de fai­blesse, de malaise sui­vi d’engourdissement. On note éga­le­ment un dés­équi­libre en posi­tion debout et para­ly­sie se tra­dui­sant par l’incapacité à bou­ger les muscles.

Aus­si, une perte de connais­sance ou ataxie pro­vo­quée par un manque de coor­di­na­tion des réflexes volon­taires mus­cu­laires. De tels effets se dénotent aus­si par des sen­sa­tions de four­mille­ments, de piqures, de bru­lures au niveau de la peau, des picotements.

On note éga­le­ment un choc ana­phy­lac­tique chez des patients ayant pré­sen­té une réac­tion aller­gique grave suite à la prise d’allopurinol. Il faut signa­ler que les sujets sous trai­te­ment par allo­pu­ri­nol peuvent pré­sen­ter des réac­tions aller­giques graves occa­sion­nant des gon­fle­ments du visage et de la gorge.

L’un des impacts délé­tères raris­simes de ce médi­ca­ment est le can­cer du sang se mani­fes­tant de façon géné­rale par une aug­men­ta­tion de la taille des gan­glions. Idem pour les mala­dies du sang se mani­fes­tant par des fièvres à tem­pé­ra­ture éle­vée ou des héma­tomes. Ces der­niers appa­raissent chez les patients pré­sen­tant des troubles des reins ou du foie.

L’allopurinol : autres effets indésirables très rares

allopurinol indication

Si vous pre­nez de l’allopurinol, vous pou­vez aus­si pré­sen­ter des symp­tômes tels que :

  • L’hématurie qui se révèle par la pré­sence de sang dans les urines ;
  • Les maux de tête et les vertiges ;
  • L’hyperlipidémie se tra­dui­sant par une évo­lu­tion du taux de cho­les­té­rol dans le sang ;
  • Les per­tur­ba­tions de la vue ;
  • La sté­ri­li­té mas­cu­line se tra­dui­sant par des troubles de l’érection ou de gynécomastie ;
  • Les dou­leurs dans la poi­trine ou angine de poitrine ;
  • L’hypertension arté­rielle ou pouls faible ;
  • L’évolution du volume des seins remar­quable chez les hommes comme chez les femmes ;
  • La modi­fi­ca­tion de la fonc­tion gus­ta­tive et des apti­tudes intestinales ;
  • La déco­ra­tion ou chute des cheveux ;
  • La dépres­sion ;
  • La throm­bo­cy­to­pé­nie, agra­nu­lo­cy­tose et ané­mie sur­tout chez les patients avec insuf­fi­sance hépa­tique et/ou rénale ;
  • L’œdème au niveau des che­villes, faute d’une accu­mu­la­tion de liquide abou­tis­sant à un gonflement.

Par ailleurs, il est impé­ra­tif de consul­ter immé­dia­te­ment votre méde­cin lorsque vous remar­quez un ou des symp­tômes pareils. Cela vous per­met­tra de déci­der de la suite de votre trai­te­ment. À noter aus­si que d’autres effets secon­daires qui ne sont pas pré­sents dans cette liste peuvent éga­le­ment se manifester.

Par­lez de ces symp­tômes à votre méde­cin revêt donc une impor­tance capi­tale pour une sur­veillance conti­nue du rap­port-béné­fi­ce/­risque des soins par l’allopurinol.

Contre-indication de l’allopurinol

Le trai­te­ment par l’allopurinol est contre-indi­qué en cas :

  • De défi­cit en lactase ; 
  • D’hypersensibilité à l’allopurinol ou à l’un de ses excipients ; 
  • D’allergie au blé ; 
  • D’intolérance au galactose ; 
  • De syn­drome de malab­sorp­tion du galactose ; 
  • De crises aiguës de goutte ;
  • De gros­sesse.

Si vous êtes concer­né par l’un de ces cas, il convient d’en infor­mer votre méde­cin. Une telle dis­po­si­tion vous per­met­tra d’éviter divers désa­gré­ments. En effet, d’autres médi­ca­ments pour­raient vous conve­nir par­fai­te­ment. Veuillez donc consul­ter votre méde­cin traitant.

Allopurinol : précautions d’emploi

Chez les patients concer­nés par l’une ou divers de ces situa­tions, l’utilisation de l’allopurinol doit être accom­pa­gnée d’une sur­veillance médi­cale régu­lière. Il s’agit entre autres :

  • Du cal­cul rénal ;
  • De l’insuffisance rénale ;
  • D’une érup­tion cuta­née médicamenteuse ;
  • De l’altération de la fonc­tion thyroïdienne ;
  • D’une réac­tion d’hypertension ;
  • De la dépo­si­tion de xanthine ;
  • D’une insuf­fi­sance cardiaque ;
  • Du syn­drome de Ste­vens-John­son (SSJ) ;
  • D’exanthème macu­lo­pa­pu­leux ;
  • De la nécro­lyse épi­der­mique toxique (NET).

Allopurinol : interactions avec d’autres médicaments

La prise conco­mi­tante de l’allopurinol avec d’autres médi­ca­ments est à prendre en compte. Ain­si, si vous pre­nez ou avez récem­ment pris des médi­ca­ments inhé­rents ou non à votre trai­te­ment avec l’allopurinol, vous devez immé­dia­te­ment ren­sei­gner votre médecin.

Cela vous per­met­tra de pré­ve­nir les risques d’associations délé­tères. Veuillez donc consul­ter votre méde­cin ou phar­ma­cien en cas d’administration conco­mi­tante de l’allopurinol avec d’autres comprimés.

Encore une fois, une telle dis­po­si­tion s’avère indis­pen­sable qu’il s’agisse des médi­ca­ments obte­nus ou non avec une ordon­nance. Idem pour les médi­ca­ments à base de plante.

Interactions de l’allopurinol déconseillées

Il est décon­seillé d’administrer de l’allopurinol avec les anti­pu­rines (aza­thio­prine, mer­cap­to­pu­rine). En effet, leurs asso­cia­tions pro­voquent une concen­tra­tion sérique pou­vant être toxique, voir même fatale. Veillez donc à évi­ter une telle combinaison.

Associations à surveillance particulière

En pré­sence de l’allopurinol, la demi-vie plas­ma­tique de la vida­ra­bine est aug­men­tée. Une sur­veillance est requise afin que l’effet de la prise conco­mi­tante ne soit pas toxique. En effet, le patient concer­né peut pré­sen­ter de troubles neu­ro­lo­giques tels que la confu­sion et les tremblements.

Cytostatiques

À l’instar du cyclo­phos­pha­mide, les cyto­sta­tiques, la doxo­ru­bi­cine, la pro­car­ba­zine, les halo­gé­nures d’alkyle, la bléo­my­cine peuvent inter­agir avec l’allopurinol. De ce fait, les patients risquent de pré­sen­ter des ano­ma­lies du sang. Ain­si, une sur­veillance de la numé­ra­tion san­guine doit être réa­li­sée de façon régulière.

La ciclosporine

En cas d’association avec l’allopurinol, la concen­tra­tion plas­mique de la ciclo­spo­rine est aug­men­tée. Une toxi­ci­té accrue de la ciclo­spo­rine est donc à prendre en compte.

Didanosine

Une prise conco­mi­tante d’allopurinol et de dida­no­sine est décon­seillée. Si aucune alter­na­tive n’est pos­sible, il est conseillé de dimi­nuer les doses de dida­no­sine. Tou­te­fois, les patients doivent être par­ti­cu­liè­re­ment surveillés.

Les associations à considérer

L’administration conco­mi­tante de l’allopurinol avec cer­tains médi­ca­ments est tolé­rée. Ain­si, il peut s’agir de :

L’amoxicilline ou l’ampicilline

Chez les patients trai­tés par l’amoxicilline ou l’ampicilline, le risque de réac­tions cuta­nées est aug­men­té. Ain­si, une autre alter­na­tive à l’amoxicilline ou l’ampicilline est conseillée au cours d’un trai­te­ment avec de l’allopurinol.

La phénytoine

L’allopurinol pour­rait endi­guer l’oxydation hépa­tique de la phé­ny­toine. À noter par ailleurs que les consé­quences cli­niques n’ont pas été identifiées.

Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC)

Si le patient pré­sente de l’insuffisance rénale, alors la prise conco­mi­tante d’allopurinol et d’IEC peut accroitre le risque d’hypersensibilité.

Les anticoagulants oraux

Si les anti­coa­gu­lants oraux sont pris en conco­mi­tance avec de l’allopurinol, alors leurs effets seront en hausse. De ce fait, une dimi­nu­tion de méta­bo­lisme peut occa­sion­ner une hémor­ra­gie. Il s’avère donc indis­pen­sable de sur­veiller de façon conti­nue le taux de prothrombine.

Veillez aus­si à ajus­ter la poso­lo­gie de l’anticoagulant oral au cours du trai­te­ment par l’allopurinol. Une telle poso­lo­gie doit être éga­le­ment ajus­tée 8 jours après la fin du traitement.

L’hydroxyde d’aluminium

L’impact de l’allopurinol est dimi­nué par l’hydroxyde d’aluminium. Ain­si, si vous vou­lez opti­mi­ser l’efficacité des deux médi­ca­ments, vous devez espa­cer leur prise d’au moins 3 heures.

Chlorpropamide

La prise conco­mi­tante d’allopurinol et de chlor­pro­pa­mide accroit le risque d’hypoglycémie chez le patient souf­frant d’une insuf­fi­sance rénale. L’autosurveillance gly­cé­mique du sujet est donc essentielle.

Tou­te­fois, il est vive­ment recom­man­dé d’adapter la poso­lo­gie du chlor­pro­pa­mide au cours du trai­te­ment par l’allopurinol.

Prix tendanciel de l’allopurinol

Il est notoire que l’allopurinol est ven­du à 1,7 euro la pla­quette. Cepen­dant, ce prix peut varier en fonc­tion du nombre de com­pri­més, de la phar­ma­cie et de l’entreprise. Rete­nez aus­si que les trai­te­ments par l’allopurinol sont rem­bour­sés à hau­teur de 65 % en rap­port avec les taux fixés par la sécu­ri­té sociale.

De ce fait, si vous dési­rez béné­fi­cier d’un rem­bour­se­ment de vos frais médi­caux liés aux taux d’acide urique dans l’urine et dans le sang, optez pour une bonne for­mule de mutuelle san­té. Pour cela, consul­tez un com­pa­ra­teur en ligne et com­pa­rez les offres qui vous sont offertes.

Allopurinol : risque de survenue de toxidermies graves !

Selon l’Agence Natio­nale de Sécu­ri­té du Médi­ca­ment (ANSM) et l’Agence euro­péenne des médi­ca­ments (EMA), le risque de sur­ve­nues de toxi­der­mies graves sous allo­pu­ri­nol est avé­ré. Une telle affir­ma­tion est appuyée par le ser­vice de phar­ma­co­lo­gie médi­cale de la Facul­té de Médecine.

En effet, l’allopurinol inhi­bi­teur de la xan­thine oxy­dase est la pre­mière cause de toxi­der­mies bul­leuses dan­ge­reuses en Europe. En outre, il consti­tue l’un des pour­voyeurs pre­mium de syn­dromes DRESS (Drug reac­tion with eosi­no­phi­lia and sys­te­mic symp­toms) dans le monde.

Par ailleurs, il est conseillé dans le trai­te­ment de la goutte, des hyper­uri­cé­mies symp­to­ma­tiques. Ce médi­ca­ment est éga­le­ment recom­man­dé dans le trai­te­ment et la pré­ven­tion des lithiases.

Que retenir des analyses de l’ANSM ?

La per­sis­tance des alertes rela­tives aux effets secon­daires cuta­nés graves a conduit l’ANSM à une ana­lyse rétros­pec­tive. Cette ana­lyse concerne les remarques rap­por­tées au sys­tème natio­nal de pharmacovigilance.

Elle s’étend notam­ment sur une période de trois ans. Une telle ana­lyse a per­mis à l’ANSM de mettre en évidence :

  • Le lien entre poso­lo­gies éle­vé et le risque de sur­ve­nue de toxi­der­mies graves ; 
  • La pré­do­mi­nance féminine ; 
  • Une inci­dence éle­vée éva­luée en moyenne de 1 cas pour 2000 nou­veaux sujets trai­tés. Il s’agit des toxi­der­mies graves à l’allopurinol qui sur­viennent le plus sou­vent pen­dant les deux pre­miers mois du traitement ; 
  • Le non-res­pect des pres­crip­tions d’adaptation de la poso­lo­gie à la fonc­tion rénale dans envi­ron la moi­tié des cas ; 
  • L’utilisation hors AMM fréquente ; 
  • La prise en charge retar­dée faute de la mécon­nais­sance de ce risque par les patients et les pro­fes­sion­nels de santé.

Il faut noter qu’au terme de cette ana­lyse, envi­ron 60 % des cas sou­li­gnés étaient jugés évi­tables en rai­son d’une indi­ca­tion non admissible.

Les recommandations de l’ANSM

L’ANMS a atti­ré l’attention des pro­fes­sion­nels de san­té sur la nécessité :

  • D’honorer les indi­ca­tions de l’allopurinol et d’éviter par consé­quent d’instaurer le trai­te­ment en cas d’hyperuricémie asymptomatique ; 
  • De mettre en appli­ca­tion les nou­velles recom­man­da­tions d’augmentation pro­gres­sive de la poso­lo­gie d’allopurinol ;
  • D’adapter la poso­lo­gie cou­rante rela­tive à l’uricémie qui doit être véri­fiée de façon régulière ; 
  • Connaitre et ren­sei­gner les patients du risque de sur­ve­nue de réac­tions cuta­nées graves, qui incluent les syn­dromes de Ste­vens-John­son et Dress et Lyell. Ces toxi­der­mies appa­raissent le plus sou­vent dans deux mois sui­vant le début du traitement.

Il faut pré­ci­ser qu’afin de réus­sir sa mis­sion, l’ANMS a éga­le­ment sen­si­bi­li­sé les patients sur la néces­si­té d’arrêter de façon immé­diate le trai­te­ment par allo­pu­ri­nol en cas de sur­ve­nue d’une érup­tion cuta­née. De telles mesures sont aus­si valables en cas d’apparition d’autres signes d’hypersensibilité.

Il convient de noter que ces approches sont à obser­ver avant même une consul­ta­tion médi­cale. Tou­te­fois, si vous êtes dans de pareilles situa­tions, un avis médi­cal est requis. D’ailleurs, un arrêt pré­coce du trai­te­ment par allo­pu­ri­nol est à la source même d’un meilleur pro­nos­tic de ces impacts délétères.

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