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Comment traiter et prévenir la maladie de Lyme ?

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La mala­die de Lyme est une infec­tion bac­té­rienne trans­mise par les tiques, qui peut avoir des consé­quences graves sur la san­té si elle n’est pas diag­nos­ti­quée et trai­tée rapi­de­ment. Elle est plus fré­quente ces der­nières années, en par­ti­cu­lier dans les zones géo­gra­phiques à risque. C’est pour­quoi il est impor­tant de bien com­prendre ses symp­tômes, ses causes, les fac­teurs de risque, les moyens de pré­ven­tion et les trai­te­ments pos­sibles. Zoom dans ce billet sur la mala­die de Lyme, les astuces pour la pré­ve­nir et les moyens pour la traiter.

Maladie de Lyme : Les symptômes courants

Les symp­tômes de la mala­die de Lyme peuvent varier en fonc­tion du stade de la mala­die, mais cer­tains symp­tômes cou­rants peuvent appa­raître dans les pre­mières semaines sui­vant une piqûre de tique infec­tée. Il s’agit de :

  • Une rou­geur autour de la zone de la piqûre qui peut s’é­tendre jus­qu’à for­mer un cercle rouge carac­té­ris­tique appe­lé éry­thème migrant ;
  • Des fris­sons, des sueurs noc­turnes et une sen­sa­tion de malaise général ;
  • Des gan­glions lym­pha­tiques gonflés.

Description des stades de la maladie

La mala­die de Lyme se déve­loppe en plu­sieurs stades avec des symp­tômes et des consé­quences dif­fé­rents. D’abord, on note le stade pré­coce. Dans les pre­mières semaines sui­vant une piqûre de tique infec­tée, une rou­geur autour de la zone de la piqûre (éry­thème migrant) peut appa­raître. Les symp­tômes géné­raux com­prennent éga­le­ment des maux de tête, de la fièvre, de la fatigue, des dou­leurs mus­cu­laires et arti­cu­laires, des fris­sons, des sueurs noc­turnes et une sen­sa­tion de malaise général.

Ensuite, on note le stade dis­sé­mi­né pré­coce. Si la mala­die n’est pas trai­tée à temps, les bac­té­ries Bor­re­lia peuvent se pro­pa­ger dans tout le corps, entraî­nant des symp­tômes tels que des maux de tête sévères, une rai­deur de la nuque, des dou­leurs arti­cu­laires et mus­cu­laires, une para­ly­sie faciale, des pal­pi­ta­tions car­diaques et des dou­leurs thoraciques.

La der­nière phase est le stade dis­sé­mi­né tar­dif. Si la mala­die n’est pas trai­tée pen­dant des mois ou des années, elle peut entraî­ner des symp­tômes plus graves et durables. Il s’agit notam­ment des dou­leurs arti­cu­laires chro­niques, des pro­blèmes neu­ro­lo­giques tels que des troubles de la mémoire et de la concen­tra­tion, une para­ly­sie des membres et des pro­blèmes cardiaques.

Importance de consulter un médecin rapidement en cas de suspicion de la maladie

Il est impor­tant de consul­ter un méde­cin rapi­de­ment en cas de sus­pi­cion de la mala­die de Lyme pour plu­sieurs raisons :

D’abord, un diag­nos­tic pré­coce per­met un trai­te­ment rapide. Si la mala­die est diag­nos­ti­quée et trai­tée dès les pre­miers stades, les anti­bio­tiques peuvent être très effi­caces pour éli­mi­ner les bac­té­ries et pré­ve­nir les com­pli­ca­tions à long terme. Les symp­tômes de la mala­die de Lyme peuvent être simi­laires à ceux de nom­breuses autres mala­dies, ce qui peut rendre le diag­nos­tic dif­fi­cile. Un méde­cin com­pé­tent pour­ra poser un diag­nos­tic pré­cis et éli­mi­ner d’autres causes pos­sibles des symptômes.

De plus, la mala­die de Lyme peut cau­ser des dom­mages per­ma­nents. Si elle n’est pas diag­nos­ti­quée et trai­tée à temps, elle peut entraî­ner des com­pli­ca­tions graves et durables, notam­ment des pro­blèmes neu­ro­lo­giques, des dou­leurs arti­cu­laires chro­niques et des pro­blèmes cardiaques.

Pour finir, une pré­ven­tion à long terme peut être recom­man­dée. Si vous avez déjà eu la mala­die de Lyme, vous pou­vez être plus sus­cep­tible de la contrac­ter à nou­veau. Un méde­cin peut vous recom­man­der des mesures pré­ven­tives pour réduire votre risque de piqûres de tiques et de réinfection.

Explication de la bactérie Borrelia, cause de la maladie de Lyme

La bac­té­rie Bor­re­lia est la cause de la mala­die de Lyme. Elle appar­tient à la famille des spi­ro­chètes, qui sont des bac­té­ries en forme de spi­rale. Il existe plu­sieurs espèces de cette bac­té­rie qui peuvent cau­ser la mala­die de Lyme, mais la plus cou­rante est la Bor­re­lia burg­dor­fe­ri, qui est trans­mise aux humains par les piqûres de tiques infectées.

Lors­qu’une tique infec­tée mord un humain, la bac­té­rie Bor­re­lia peut se pro­pa­ger dans le corps de la per­sonne, pro­vo­quant une infec­tion. La bac­té­rie se pro­page ensuite dans le sang et peut affec­ter dif­fé­rents organes et sys­tèmes du corps. La réponse immu­ni­taire de l’or­ga­nisme à la bac­té­rie Bor­re­lia peut éga­le­ment cau­ser des symp­tômes de la mala­die de Lyme. Par exemple, l’é­ry­thème migrant (une érup­tion cuta­née carac­té­ris­tique en forme de cible) qui est sou­vent le pre­mier symp­tôme de la mala­die est cau­sé par la réponse immu­ni­taire de l’or­ga­nisme à l’infection.

Présentation des zones géographiques à risque

Les zones géo­gra­phiques où la mala­die de Lyme est endé­mique varient selon les pays et les régions du monde. En géné­ral, les zones à risque sont celles où les tiques qui trans­mettent la mala­die sont présentes.

Aux États-Unis, la mala­die de Lyme est la plus répan­due dans le nord-est et le Mid­west du pays, en par­ti­cu­lier dans les États du Maine, du New Hamp­shire, du Ver­mont, du Mas­sa­chu­setts, du Connec­ti­cut, de Rhode Island, de New York, du New Jer­sey, de Penn­syl­va­nie, du Dela­ware, du Mary­land, de la Vir­gi­nie, du Wis­con­sin, du Min­ne­so­ta et du Michi­gan. Elle est éga­le­ment pré­sente dans cer­taines par­ties de la Cali­for­nie, de l’Ore­gon et de l’État de Washing­ton.

En Europe, la mala­die de Lyme est la plus cou­rante dans les régions fores­tières et boi­sées, en par­ti­cu­lier dans les pays de l’Europe cen­trale et de l’Est, ain­si que dans le nord de l’Europe, le Royaume-Uni et l’Irlande. En Asie, la mala­die de Lyme est pré­sente dans cer­taines par­ties de la Chine, du Japon, de la Corée et de la Rus­sie.

Il est impor­tant de noter que la mala­die de Lyme peut éga­le­ment être contrac­tée dans des zones géo­gra­phiques où elle n’est pas endé­mique. C’est le cas lors­qu’une per­sonne voyage dans une région où elle est pré­sente ou si une tique infec­tée est trans­por­tée dans une zone où elle n’est pas nor­ma­le­ment présente.

Identification des facteurs de risque

Les fac­teurs de risque de la mala­die de Lyme incluent plu­sieurs éléments :

  • Expo­si­tion aux tiques : les piqûres de tiques infec­tées par la bac­té­rie Bor­re­lia burg­dor­fe­ri sont le prin­ci­pal fac­teur de risque pour la mala­die de Lyme. Les tiques se trouvent prin­ci­pa­le­ment dans les zones boi­sées et her­beuses et sont plus actives au prin­temps et en été ;
  • Fré­quen­ta­tion de zones géo­gra­phiques à risque : les régions où la mala­die de Lyme est endé­mique, telle que décrite pré­cé­dem­ment, pré­sentent un risque plus éle­vé de contrac­ter la maladie ;
  • Acti­vi­tés de plein air : les acti­vi­tés telles que la ran­don­née, la chasse, la pêche et le cam­ping aug­mentent le risque d’ex­po­si­tion aux tiques infectées.
  • Pré­sence d’a­ni­maux de com­pa­gnie : les ani­maux domes­tiques peuvent appor­ter des tiques à la mai­son, aug­men­tant ain­si le risque de piqûres de tiques chez les humains.

En dehors de tout ça, il y a plu­sieurs autres fac­teurs de risque à prendre en compte :

  • Être un enfant ou un adulte plus âgé : les enfants et les adultes plus âgés sont plus sus­cep­tibles de pas­ser du temps à l’ex­té­rieur, ce qui aug­mente leur risque d’ex­po­si­tion aux tiques infectées ;
  • Été et automne : la période la plus à risque pour contrac­ter la mala­die de Lyme est géné­ra­le­ment de mai à octobre, lorsque les tiques sont les plus actives.
  • Ne pas prendre de pré­cau­tions : ne pas prendre de mesures pour évi­ter les piqûres de tiques, telles que por­ter des vête­ments pro­tec­teurs, uti­li­ser des répul­sifs à base de DEET, et ins­pec­ter régu­liè­re­ment son corps pour détec­ter les tiques.

Les moyens de prévention de la maladie de Lyme

Il existe plu­sieurs moyens pour pré­ve­nir la mala­die de Lyme. Entre autres, il s’agit de :

Conseils pour éviter les piqûres de tiques

Voi­ci quelques conseils pour évi­ter les piqûres de tiques :

  • Por­ter des vête­ments pro­tec­teurs : les vête­ments de cou­leur claire et cou­vrante tels que des pan­ta­lons longs, des manches longues, des cha­peaux, des pan­ta­lons dans les chaus­settes, etc. ;
  • Uti­li­ser un répul­sif contre les tiques : uti­li­ser un répul­sif à base de DEET ou de per­mé­thrine sur les zones expo­sées de la peau, les vête­ments selon les ins­truc­tions pour repous­ser les tiques ;
  • Évi­ter les zones à risque : les zones boi­sées, her­beuses ou à haute végé­ta­tion où les tiques sont les plus actives.

Aus­si, il faut ins­pec­ter régu­liè­re­ment son corps pour détec­ter les tiques et reti­rer immé­dia­te­ment si pos­sible. Les tiques doivent être enle­vées le plus rapi­de­ment pos­sible, dans les 24 à 36 heures sui­vant la piqûre, pour réduire le risque de trans­mis­sion de la mala­die de Lyme. Pour finir, il est conseillé de se dou­cher après les acti­vi­tés de plein air et détec­ter la pré­sence d’éventuelles tiques.

Précautions à prendre pour les animaux de compagnie

Les ani­maux domes­tiques, tels que les chiens et les chats, sont éga­le­ment expo­sés aux tiques et peuvent contrac­ter la mala­die de Lyme. Voi­ci quelques pré­cau­tions à prendre pour pro­té­ger les ani­maux domestiques :

  • Uti­li­ser des pro­duits anti-tiques : cer­tains pro­duits anti-tiques (des col­liers, des gouttes topiques ou des com­pri­més) sont recom­man­dés par les vété­ri­naires. Ces pro­duits peuvent aider à pro­té­ger votre ani­mal contre les tiques et réduire le risque de trans­mis­sion de la mala­die de Lyme ;
  • Ins­pec­ter régu­liè­re­ment son ani­mal : il est conseillé d’inspecter régu­liè­re­ment son ani­mal pour détec­ter les tiques, sur­tout après des acti­vi­tés de plein air. À cet effet, il est conseillé d’utiliser une brosse fine pour pas­ser à tra­vers le pelage de votre ani­mal et véri­fier s’il y a des tiques. Si on en trouve, il faut les reti­rer immédiatement ;
  • Évi­ter les zones à risque : les zones boi­sées, her­beuses ou à haute végé­ta­tion où les tiques sont les plus actives ;
  • Être atten­tif aux symp­tômes de la mala­die de Lyme : la fièvre, la boi­te­rie, la léthar­gie, la perte d’ap­pé­tit et des dou­leurs mus­cu­laires et articulaires ;
  • Consul­ter un vété­ri­naire : si son ani­mal a été expo­sé à des tiques ou pré­sente des symp­tômes de la mala­die de Lyme, il est conseillé de consul­ter immé­dia­te­ment un vété­ri­naire. Les trai­te­ments pré­coces sont plus effi­caces et peuvent aider à pré­ve­nir les com­pli­ca­tions à long terme.

Importance de la vaccination contre la maladie

Il n’existe pas encore de vac­cin pour les Hommes. Cepen­dant, il existe des vac­cins contre la mala­die de Lyme pour cer­tains ani­maux de com­pa­gnie, comme les chiens. Ces vac­cins peuvent aider à pré­ve­nir la mala­die chez les ani­maux domes­tiques, mais ils ne sont pas effi­caces à 100 %.

Les traitements contre la maladie de Lyme

En ce qui concerne les trai­te­ments de la mala­die de Lyme, l’on dis­pose de plu­sieurs possibilités.

Description des antibiotiques prescrits pour traiter la maladie

Les anti­bio­tiques sont géné­ra­le­ment uti­li­sés pour trai­ter la mala­die de Lyme. Le choix de l’an­ti­bio­tique dépend de la phase de la mala­die, de la gra­vi­té des symp­tômes et d’autres fac­teurs. Voi­ci quelques exemples d’an­ti­bio­tiques cou­ram­ment uti­li­sés pour trai­ter la mala­die de Lyme :

  • La doxy­cy­cline : l’an­ti­bio­tique de pre­mière inten­tion pour le trai­te­ment de la mala­die de Lyme pré­coce est la doxy­cy­cline. Elle est géné­ra­le­ment pres­crite pour une durée de 14 à 21 jours. La doxy­cy­cline est effi­cace contre la plu­part des souches de la bac­té­rie Bor­re­lia res­pon­sable de la mala­die de Lyme ;
  • L’amoxi­cil­line : il s’agit d’un anti­bio­tique de choix pour les enfants de moins de 8 ans et les femmes enceintes qui ont été diag­nos­ti­quées avec la mala­die de Lyme pré­coce. Elle est éga­le­ment effi­cace contre la plu­part des souches de la bac­té­rie Bor­re­lia.
  • Les cépha­lo­spo­rines : il s’agit d’un groupe d’an­ti­bio­tiques effi­caces contre la plu­part des souches de Bor­re­lia. Elles peuvent être uti­li­sées pour trai­ter la mala­die de Lyme à tous les stades, en par­ti­cu­lier lorsque la mala­die est plus avan­cée ou lorsque les symp­tômes sont plus graves.

Explication de la durée du traitement

La durée du trai­te­ment anti­bio­tique pour la mala­die de Lyme dépend de plu­sieurs fac­teurs, notam­ment la phase de la mala­die, la gra­vi­té des symp­tômes et la pré­sence de com­pli­ca­tions. Les anti­bio­tiques sont géné­ra­le­ment pres­crits pour une durée de 2 à 4 semaines pour la mala­die de Lyme pré­coce non com­pli­quée, et de 4 à 6 semaines pour les cas plus avan­cés ou les mala­dies persistantes.

Il est impor­tant de suivre scru­pu­leu­se­ment les ins­truc­tions de son méde­cin concer­nant la poso­lo­gie et la durée du trai­te­ment anti­bio­tique. Il est éga­le­ment impor­tant de ter­mi­ner la tota­li­té de son trai­te­ment anti­bio­tique, même si les symp­tômes com­mencent à dis­pa­raître, afin de pré­ve­nir une rechute.

Présentation des autres traitements complémentaires

En plus du trai­te­ment anti­bio­tique, il existe plu­sieurs trai­te­ments com­plé­men­taires qui peuvent aider à sou­la­ger les symp­tômes de la mala­die de Lyme et amé­lio­rer la qua­li­té de vie des patients. Entre autres, il s’agit de :

  • Thé­ra­pies alter­na­tives : des trai­te­ments tels que l’acu­punc­ture, l’homéo­pa­thie, la chi­ro­pra­tique et la thé­ra­pie cra­nio­sa­crale peuvent aider à réduire la dou­leur, l’inflam­ma­tion et le stress ;
  • Sup­plé­ments nutri­tion­nels : cer­tains sup­plé­ments nutri­tion­nels tels que la vita­mine C, la vita­mine D, le magné­sium, le zinc et les oméga‑3 peuvent aider à ren­for­cer le sys­tème immu­ni­taire, réduire l’in­flam­ma­tion et amé­lio­rer la san­té générale ;
  • Thé­ra­pie phy­sique : elle peut aider à amé­lio­rer la force mus­cu­laire, la flexi­bi­li­té et l’é­qui­libre, ce qui peut aider à réduire les dou­leurs arti­cu­laires et amé­lio­rer la mobilité ;
  • La thé­ra­pie cogni­ti­vo-com­por­te­men­tale : cette thé­ra­pie peut aider les patients à faire face à la dou­leur chro­nique, à l’an­xié­té et à la dépres­sion qui peuvent accom­pa­gner la mala­die de Lyme.

Enfin, une ali­men­ta­tion saine riche en fruits, en légumes, en pro­téines maigres et en ali­ments anti-inflam­ma­toires peut aider à ren­for­cer le sys­tème immu­ni­taire et à réduire l’inflammation.

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