HomeBien-êtrePaludisme à plasmodium falciparum : Diagnostic, Traitement et Prévention

Paludisme à plasmodium falciparum : Diagnostic, Traitement et Prévention

Publié le

spot_img

Chaque année, au moins 2 mil­lions de voya­geurs sont expo­sés à des risques de palu­disme. En France métro­po­li­taine, plus de 4 000 cas impor­tés de palu­disme à Plas­mo­dium fal­ci­pa­rum (P. fal­ci­pa­rum) sont détec­tés et trai­tés chaque année. Cette mala­die étant une urgence médi­cale, le recours à un diag­nos­tic rapide et pré­cis s’avère néces­saire afin d’éradiquer l’infection. Mais com­ment venir à bout concrè­te­ment de cette patho­lo­gie mor­telle ? Décou­vrez le point ici.

Paludisme à plasmodium falciparum : Réduction du temps de diagnostic

La plu­part des cas d’importation de palu­disme impli­quant le P. fal­ci­pa­rum se mani­festent dans les 2 mois sui­vants le retour d’une zone d’endémie. Cer­tains cas se déclenchent jusqu’à 6 mois après le retour d’un voyage, en par­ti­cu­lier chez les migrants. Pour faire face à ce phé­no­mène, les deux fac­teurs pro­nos­tiques les plus impor­tants sont un diag­nos­tic pré­coce et un trai­te­ment approprié.

Par ailleurs, la majo­ri­té des formes graves ou mor­telles résultent d’un mau­vais diag­nos­tic, d’une négli­gence du patient ou de son entou­rage, ou encore d’une com­bi­nai­son de ces facteurs.

En rai­son du risque d’une dété­rio­ra­tion rapide vers une forme sévère, il est cru­cial d’éduquer les voya­geurs et les pro­fes­sion­nels de la san­té sur cette mala­die. De plus, il serait béné­fique de connaître les mesures pré­ven­tives à prendre avant, pen­dant et après le voyage dans une zone endémique.

Diagnostic parasitologique

Pour faire le diag­nos­tic para­si­to­lo­gique du palu­disme à plas­mo­dium fal­ci­pa­rum, il faut dans un pre­mier temps pré­le­ver le sang immé­dia­te­ment sans attendre une secousse ther­mique ou sis­mique. Ensuite, un caillot de sang et une goutte épaisse doivent être exa­mi­nés au micro­scope dans le cadre du pro­ces­sus d’un diag­nos­tic idéal.

Ces exa­mens seront sui­vis d’un test rapide (HRP‑2 + pLDH) en cas d’antécédent de trai­te­ment anti­pa­lu­dique ou d’incertitude liée au diag­nos­tic. De ce fait, les résul­tats doivent être four­nis dans un délai maxi­mum de 2 heures.

Bien qu’utile dans cer­taines cir­cons­tances, la PCR n’est pas actuel­le­ment une méthode d’urgence et ne rem­place pas les méthodes tra­di­tion­nelles. Cepen­dant, la pré­va­lence de la throm­bo­pé­nie est éle­vée chez les adultes et les enfants et a une bonne per­ti­nence épi­dé­mio­lo­gique et cli­nique contextuelle.

Diagnostic sans confirmation parasitologique

En cas de forte sus­pi­cion cli­nique et épi­dé­mio­lo­gique de palu­disme chez un patient pré­sen­tant des symp­tômes sévères, l’absence d’accès au test diag­nos­tique para­si­to­lo­gique ne doit pas obs­truer la mise en place d’un traitement.

Il est conseillé d’obtenir une confir­ma­tion para­si­to­lo­gique dès que pos­sible. Par consé­quent, un nou­veau frot­tis et une relec­ture des lames s’avèrent indis­pen­sables. Cette démarche peut être accom­pa­gnée de la mise en œuvre d’une approche bio­lo­gique plus sensée.

Prise en charge ambulatoire

Tous les patients atteints de palu­disme à P. fal­ci­pa­rum grave ou léger doivent être hos­pi­ta­li­sés. Le but étant de s’assurer qu’ils tolèrent bien les anti­pa­lu­déens et d’identifier d’éventuelles com­pli­ca­tions ou un échec thé­ra­peu­tique précoce.

Par contre, en cas de non-hos­pi­ta­li­sa­tion sur déci­sion du méde­cin, il est néces­saire de sur­veiller tous les patients rece­vant leur pre­mière dose de trai­te­ment aux urgences. Le pro­fes­sion­nel pour­ra ain­si s’assurer qu’ils tolèrent bien le médicament.

En outre, les patients doivent rece­voir des doses sup­plé­men­taires de médi­ca­ments avant d’être admi­nis­trés ou diri­gés vers une phar­ma­cie. Ain­si, le res­pect de leur pres­crip­tion sera effec­tif afin de pré­ve­nir les réac­tions indé­si­rables lors d’un trai­te­ment ambu­la­toire.

En défi­ni­tive, deux cri­tères clés sont à la base d’un algo­rithme de prise en charge du palu­disme. Il s’agit d’un résul­tat de labo­ra­toire de para­si­to­lo­gie en deux heures et de l’accès à un trai­te­ment anti­pa­lu­dique adap­té dans l’heure (ou dans les deux heures) qui suit.

Par ailleurs, le choix des meilleurs anti­pa­lu­déens n’est pas la seule étape du trai­te­ment du palu­disme. Dans l’idéal, tous les patients doivent subir une éva­lua­tion cli­nique, et ce tous les jours jusqu’à l’arrêt de la fièvre et à chaque réci­dive des symp­tômes. En cas de palu­disme à P. fal­ci­pa­rum, les tests quo­ti­diens doivent être répé­tés jusqu’à un résul­tat négatif.

Insuffisance de la prise en charge ambulatoire

Quelle que soit l’orientation d’origine du patient, tout soup­çon de palu­disme est une urgence. En effet, plus de 90 % des cas de palu­disme à P. fal­ci­pa­rum obser­vés en France sont impor­tés dans leurs formes de gra­vi­té immédiate.

Cela per­met au méde­cin géné­ra­liste de pro­po­ser une prise en charge ambu­la­toire com­plète dans des cir­cons­tances par­ti­cu­lières, telles que :

  • résul­tats du test diag­nos­tique para­si­to­lo­gique connus au jour de l’examen ;
  • forme simple, sans un soup­çon de gra­vi­té et sans pro­blème digestifs ;
  • pré­va­lence para­si­taire infé­rieure à 5 % ;
  • absence de fac­teurs socio­cul­tu­rels empê­chant une bonne obser­vance du traitement ;
  • absence de fac­teurs de risque, tels que l’âge avan­cé, les splé­nec­to­mies, la gros­sesse, les mala­dies car­diaques et les célibataires.
  • proxi­mi­té d’un éta­blis­se­ment médical ;
  • consul­ta­tions trois à sept jours après le début du trai­te­ment pour suivre l’évolution de la maladie.

Cepen­dant, les symp­tômes et la fré­quence des troubles évo­luent plus rapi­de­ment chez les jeunes enfants et il est dif­fi­cile de pro­po­ser une prise en charge ambu­la­toire intégrale.

Paludisme à plasmodium falciparum : Diagnostic urgent

Palu­disme à plas­mo­dium falciparum

Le palu­disme à Plas­mo­dium fal­ci­pa­rum peut rapi­de­ment entraî­ner la mort, en par­ti­cu­lier chez un hôte immu­no­dé­pri­mé. Il s’agit du diag­nos­tic le plus urgent à confir­mer ou à infir­mer chez un voya­geur qui pré­sente de la fièvre au retour et ayant fré­quen­té une zone défavorisée.

Il faut noter que la fièvre est fré­quem­ment non cyclique et la splé­no­mé­ga­lie est rare­ment pré­sente au début de l’évolution du palu­disme à P. fal­ci­pa­rum. Par consé­quent, une éva­lua­tion cli­nique, même lorsqu’elle est effec­tuée par des pro­fes­sion­nels, peut se révé­ler insuf­fi­sante pour confir­mer ou d’infirmer de manière fiable un diag­nos­tic de paludisme.

Critères de gravités établis par l’OMS

Un palu­disme à P. fal­ci­pa­rum est une forme grave de palu­disme pré­sen­tant une para­si­té­mie et un ou plu­sieurs des symp­tômes cli­niques ou bio­lo­giques réper­to­riés dans le tableau ori­gi­nal de l’OMS. Ces cri­tères sont le résul­tat de recherches effec­tuées dans une zone d’endémie. Leur per­ti­nence pour le palu­disme grave à l’importation fait tou­jours l’objet d’un débat.

L’hos­pi­ta­li­sa­tion devrait être la norme pour les enfants. Les signes de gra­vi­té les plus signi­fi­ca­tifs sont neu­ro­lo­giques. Pour la plu­part des cas, il s’agit des convul­sions fébriles, des troubles de la conscience avec risque de décès en moins de 24 heures et pos­si­bi­li­té de séquelles.

Il faut noter que toute convul­sion fébrile d’un enfant après avoir quit­té une zone d’endémie devrait évo­quer la pos­si­bi­li­té d’un palu­disme grave. Lorsqu’un signe cli­nique ou bio­lo­gique de gra­vi­té est iden­ti­fié, l’enfant doit être envoyé en réani­ma­tion.

D’autre part, le trai­te­ment est effec­tué au bureau d’un pédiatre géné­ral. Lorsqu’il est iso­lé, le vomis­se­ment ne repré­sente pas un indi­ca­teur démon­tré de gra­vi­té, mais sa pré­sence néces­site une prise en charge parentale.

Traitement hospitalier

Chez le jeune enfant, la pro­gres­sion rapide des symp­tômes et la fré­quence des troubles diges­tifs ne per­mettent pas de pro­po­ser un trai­te­ment entiè­re­ment ambu­la­toire. Ain­si, en dehors des soins ambu­la­toires com­plets, les patients sont exa­mi­nés soit par les urgences ou un ser­vice de réfé­rence après contact télé­pho­nique direct avec un méde­cin-chef de l’établissement.

Ce der­nier doit pro­po­ser une pro­cé­dure simple, écrite, iden­ti­fiée et actua­li­sée de prise en charge du palu­disme. De plus, une inter­ven­tion thé­ra­peu­tique immé­diate doit faire suite au diag­nos­tic du palu­disme à P. falciparum.

Dans ce cas, il est conseillé de pas­ser au moins 24 heures à l’hôpital pour s’assurer que le trai­te­ment est sui­vi avec une absence d’intolérances. Ain­si, une consul­ta­tion à 7 heures le jour du départ est néces­saire pour aler­ter le méde­cin géné­ra­liste d’une éven­tuelle néces­si­té de sur­veiller l’évolution.

Paludisme à plasmodium falciparum : traitement d’une forme non compliquée

Le palu­disme non com­pli­qué à P. fal­ci­pa­rum se pré­sente sous la forme d’un bref épi­sode sans signes évi­dents de gra­vi­té. Cette défi­ni­tion exclut les formes vis­cé­rales sub­ai­guës. Les palu­dismes qui sur­viennent sur des cas par­ti­cu­liers (femme enceinte, jeune enfant, sujet âgé, mala­die voi­sine, splé­nec­to­mie) rentrent dans la caté­go­rie des formes simples en l’absence de cri­tères de gra­vi­té. Cepen­dant, les per­sonnes atteintes néces­sitent une sur­veillance plus étroite.

Critères de prise en charge ambulatoire

Les cri­tères de prise en charge ambu­la­toires dépendent de l’âge du sujet.

Cas d’un enfant

Les pro­blèmes gas­tro-intes­ti­naux plus fré­quents chez les enfants et les jeunes enfants com­pliquent leur prise en charge com­plète en soins ambu­la­toires. Le trai­te­ment géné­ra­le­ment conseillé prend en compte l’hospitalisation jusqu’à guérison.

Tou­te­fois, après une pre­mière admis­sion dans une uni­té d’hospitalisation de courte durée pour des trai­te­ments d’une durée supé­rieure à 24 heures, il est pos­sible de pour­suivre le reste à domi­cile. Dans ce cas, l’enfant doit se faire consul­ter après :

  • 72 heures (J3),
  • 7 jours (dans le cas où la para­si­té­mie est encore fai­ble­ment posi­tive après 7 jours),
  • et 28 jours à condi­tion que les cri­tères de soins ambu­la­toires de l’adulte soient respectés.

Quoi qu’il en soit, le trai­te­ment à domi­cile est pos­sible à condi­tion que les pre­mières étapes du trai­te­ment se déroulent bien et que l’environnement fami­lial soit digne de confiance.

Cas d’un adulte

Chez un adulte, un trai­te­ment ambu­la­toire peut être pres­crit par un méde­cin géné­ra­liste ou un pra­ti­cien hos­pi­ta­lier dans diverses situations :

  • dis­po­ni­bi­li­té d’un diag­nos­tic para­si­to­lo­gique fiable ;
  • absence de cir­cons­tance lorsqu’un pre­mier trai­te­ment a échoué ;
  • palu­disme simple, sans aucun signe de gra­vi­té cli­nique ou biologique ;
  • absence de troubles diges­tifs (vomis­se­ments, diar­rhées impor­tantes, etc.) pou­vant com­pro­mettre l’efficacité d’un trai­te­ment oral ;
  • Plaques > 50 000/mm³, hémo­glo­bine > 10 g/dl, créa­ti­nine 150 mol/L et para­si­té­mie < 2 % ;
  • patiente entou­rée (carac­té­ris­tiques anxieuses de la crise fœtale per­sis­tantes et peu de chance d’alerter si la patiente est isolée) ;
  • patient ayant subi une splé­nec­to­mie et absence de gros­sesse (ce qui pré­sente un risque plus éle­vé pour la mère et le fœtus)

Dans des cir­cons­tances socio-éco­no­miques dif­fi­ciles, l’hospitalisation d’un adulte peut être évi­tée en com­men­çant le trai­te­ment à l’hôpital. De même, il est pos­sible de béné­fi­cier des soins dans les ser­vices d’urgence ou les consul­ta­tions de méde­cine tro­pi­cale sans rendez-vous.

Cela sera accom­pa­gné d’une période d’observation mini­male de 2 heures après la pre­mière prise d’antipaludiques. Le sujet peut béné­fi­cier du trai­te­ment com­plet.

Tou­te­fois, cette pro­cé­dure doit être sui­vie d’explications appro­fon­dies des détails du trai­te­ment. L’objectif est de s’assurer que ces der­niers sont bien com­pris, ain­si que d’un ren­dez-vous fixé pour la consul­ta­tion avec H72 (J3).

Cas particulier (femme enceinte)

Seule la qui­nine a démon­tré une inno­cence abso­lue chez les femmes enceintes. Tou­te­fois, l’association ato­va­quone-pro­gua­nil n’est pas contre-indi­quée et peut être uti­li­sée si néces­saire, mais en absence d’alternative.

En outre, la méflo­quine ne doit être uti­li­sée que dans les cas où la qui­nine est contre-indi­quée ou lorsqu’un plas­mo­dium est résis­tant à la qui­nine. De même, l’halo­fan­trine est décon­seillée et l’association arte­me­ther-lumé­fan­trine est contre-indi­quée au pre­mier tri­mestre. Dans ce cas, une sur­veillance obs­truc­tive est nécessaire.

Traitement efficace

Quatre médi­ca­ments anti­pa­lu­diques sont conseillés chez l’adulte :

  • l’atovaquone-proguanil
  • l’artéméther-luméfantrine ;
  • la qui­nine ou de la méfloquine ;
  • L’halofantrine.

L’halofantrine ne peut être uti­li­sée que dans des cir­cons­tances spé­ci­fiques et uni­que­ment pen­dant l’hospitalisation.

Selon le Sché­ma OMS, cette sub­stance peut être uti­li­sée pour trai­ter les palu­dismes à P. fal­ci­pa­rum extrê­me­ment rares sen­sibles à la chlo­ro­quine (10 mg/kg à H0 et H24, 5 mg/kg à 48 heures, soit une dose totale de 25 mg/kg sur trois jours).

En cas de vomis­se­ment, un anti­pa­lu­dique oral à dose thé­ra­peu­tique doit être admi­nis­tré le plus tôt pos­sible, sui­vi d’une pre­mière per­fu­sion de qui­nine (8 mg/kg toutes les 8 heures).

Une autre approche thé­ra­peu­tique effi­cace chez l’adulte atteint de palu­disme impor­té est l’association pen­dant trois jours de qui­nine en per­fu­sion et de clin­da­my­cine (10 mg/kg/8 heures en trois per­fu­sions d’une heure).

Paludisme à plasmodium falciparum : traitement d’une forme grave

Palu­disme à plas­mo­dium falciparum

Le palu­disme grave à l’importation est une urgence qui néces­site le pro­nos­tic cru­cial le plus tôt possible.

Traitement du paludisme grave chez l’adulte

Chaque hôpi­tal doit dis­po­ser de la qui­nine injec­table. De même, la tota­li­té de la concen­tra­tion en qui­nine base (ou alca­loïdes base) doit être impri­mée sur l’ampoule dans une seule pré­sen­ta­tion com­mer­ciale pour évi­ter toute erreur d’administration.

La quan­ti­té de qui­nine à admi­nis­trer est expri­mée en qui­nine base lorsque la spé­cia­li­té phar­ma­ceu­tique (Qui­no­forme) contient un sel de qui­nine. Par contre, elle est expri­mée en alca­loïdes base lorsque la qui­nine est asso­ciée à d’autres prin­cipes actifs (Qui­ni­maxO).

Pour l’heure, les spé­cia­li­tés dis­po­nibles pour le trai­te­ment sont le QUINOFORME 219 mg/ml de qui­nine base (ampoules de 2 mL) et le QUINIMAX 125 mg/ml d’alcaloïdes base (ampoules de 1, 2 et 4 mL).

Il faut donc une per­fu­sion toutes les quatre heures de 17 mg/kg de qui­nine. Après cela, s’ensuit un trai­te­ment d’entretien toutes les huit heures de 8 mg/kg, soit en conti­nu (au moyen d’une seringue élec­trique) ou en inter­mit­tence (toutes les quatre heures). Il faut noter que l’objectif est d’atteindre et de main­te­nir une qui­ni­né­mie entre 10 et 15 mg/L le plus tôt possible.

Elle sera jume­lée à une per­fu­sion de glu­co­sa­mine appro­priée (à 5 ou 10 %) qui contient les élec­tro­lytes néces­saires. L’ensemble de la cure doit durer 7 jours avec la pos­si­bi­li­té d’un sou­la­ge­ment après 72 heures si le sys­tème diges­tif fonc­tionne normalement.

Il n’est pas néces­saire de recom­men­cer une éven­tuelle chi­mio­thé­ra­pie anté­rieure après un trai­te­ment réus­si à la quinine.

Un trai­te­ment avant hos­pi­ta­li­sa­tion par qui­nine à dose thé­ra­peu­tique, halo­fan­trine ou méflo­quine asso­cié à une aug­men­ta­tion de l’intervalle QT cor­ri­gé (QTc) > 25 % est contre-indi­qué. Le risque de car­dio­toxi­ci­té étant accru.

Aus­si les contre-indi­ca­tions abso­lues à l’administration de qui­nine sont des troubles sévères du rythme/conduction, une hyper­sen­si­bi­li­té à la qui­nine et des anté­cé­dents de fièvre hémo­glo­bi­nu­rique bilieuse.

Chez l’enfant

La prise en charge doit inter­ve­nir lors de la réani­ma­tion thé­ra­peu­tique. Le trai­te­ment stan­dard pour un enfant atteint d’un palu­disme grave reste la qui­nine intra­vei­neuse. La dose de charge qui était dis­cu­table en 1999 en rai­son de l’absence de béné­fice démon­tré et de risque de toxi­ci­té du pro­nos­tic est tou­jours décon­seillée chez l’enfant.

La poso­lo­gie recom­man­dée est de 24 mg/kg/j de qui­nine base ou d’alcaloïdes-base, ce qui se tra­duit en pra­tique par une per­fu­sion de 8 mg/kg toutes les huit heures. La qui­nine est admi­nis­trée par voie intra­vei­neuse en per­fu­sions d’au moins quatre heures, dans du sérum glu­co­sé à 5 % de pré­fé­rence une seringue élec­trique sous sur­veillance conti­nue par un ECG. À par­tir de 24 heures, la qui­ni­né­mie doit être sous contrôle.

La gly­cé­mie doit être étroi­te­ment sur­veillée. La récon­ci­lia­tion orale est enta­mée dès que l’état de l’enfant le permet.

S’il n’y a pas d’autres symp­tômes graves, un anti­pa­lu­dique oral, de pré­fé­rence dans un dis­po­si­tif de sur­veillance conti­nue peut être uti­li­sé pour trai­ter une hyper­pa­ra­si­té­mie de 4 à 10 %. Un sui­vi plus vigi­lant est recom­man­dé pour les enfants de moins de 30 mois, car le risque d’aggravation est plus élevé.

Paludisme à plasmodium falciparum : prévention du paludisme d’importation

Plus de 90 % des mala­dies liées à l’importation sont cau­sées par des voya­geurs qui n’ont pas ou ayant mal sui­vi les deux groupes de mesures pré­ven­tives effi­caces, dont la chi­mio pro­phy­laxie et la pro­tec­tion contre les piqûres de tiques.

Utilisation de la moustiquaire imprégnée

Quel que soit l’âge, il est conseillé de l’utiliser pour dor­mir. Cet exer­cice doit être prio­ri­sé par l’enfant éveillé avant qu’il ne puisse marcher.

Les vêtements infusés de perméthrine

Il est conseillé aus­si bien aux enfants qu’aux adultes de por­ter beau­coup de vête­ments impri­més qui couvrent entiè­re­ment votre corps.

Les coupes répréhensibles

L’Agence fran­çaise de sécu­ri­té sani­taire des pro­duits de san­té (AFSSAPS) fait de pré­cieuses recom­man­da­tions publiées au BEH n° 24 du 12 juin 2007. Le HCSP estime qu’il est pos­sible de res­pec­ter les recom­man­da­tions du CDC qui auto­risent l’utilisation du DEET dès l’âge de deux mois. Tou­te­fois, il fau­dra se limi­ter aux concen­tra­tions spé­ci­fiques (30 %) et res­pec­ter les contre-indi­ca­tions et pré­cau­tions de sécu­ri­té au tra­vail appropriées.

Pour les enfants de moins de 30 mois, le Groupe de Pédia­trie Tro­pi­cale de la Socié­té Fran­çaise de Pédia­trie recom­mande l’absence de tout com­por­te­ment répul­sif en des­sous de 6 mois, compte tenu de l’immaturité de la bar­rière hémo-encéphalique.

Lors du trai­te­ment d’un enfant de moins de 30 mois, le répul­sif doit être appli­qué sur la plus petite quan­ti­té de peau décou­verte non lésée en évi­tant les yeux, les lèvres et les mains. Cela ne devrait se pro­duire qu’une fois par jour au maximum.

 

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...