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LE PALUDISME

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Le palu­disme (ou mala­ria) est une mala­die para­si­taire trans­mise par des mous­tiques. Il s’a­git de l’une des toutes pre­miéres mala­dies para­si­taires ren­con­trées dans le monde. Sa répar­ti­tion géo­gra­phique s’é­tend sur plus de 90 pays et ne cesse de pro­gres­ser de jour en jour. La mala­die concer­ne­rait prés de 40 % de la popu­la­tion mon­diale. Essen­tiel­le­ment loca­li­sé au niveau des régions tro­pi­cales qui consti­tuent actuel­le­ment l’une des pre­miéres des­ti­na­tions tou­ris­tiques, le palu­disme est deve­nu de ce fait la pre­miére mala­die d’im­por­ta­tion chez le voyageur.

Les para­sites res­pon­sables de la mala­die sont des héma­to­zoaires du genre Plas­mo­dium ; ils se divisent en quatre espéces :

Plas­mo­dium fal­ci­pa­rum : essen­tiel­le­ment retrou­vé en Afrique tro­pi­cale, en Amé­rique cen­trale et du sud, en Asie du Sud-Est. Il s’a­git de l’es­péce la plus dan­ge­reuse puisque le palu­disme qu’elle occa­sionne est le seul qui puisse entraî­ner le décés. De plus, Plas­mo­dium fal­ci­pa­rum est deve­nu résis­tant à la chlo­ro­quine dans de nom­breux pays, posant ain­si le pro­bléme de la pré­ven­tion médi­ca­men­teuse de la mala­die. Il est impor­tant de noter que cette chi­mio­ré­sis­tance ne cesse de s’é­tendre géo­gra­phi­que­ment d’an­née en année ; cela implique que la chi­mio­pro­phy­laxie pour un pays don­né peut varier d’une année à l’autre.
• Plas­mo­dium vivax : deuxiéme espéce plas­mo­diale retrou­vée en Afrique et sur­tout retrou­vée en Asie, en Amé­rique latine et, à un moindre degré, en Afrique de l’Est ;
• Plas­mo­dium mala­riae : rare et de répar­ti­tion dispersée ;
• Plas­mo­dium ovale : excep­tion­nel­le­ment retrouvé.

Les mous­tiques qui trans­mettent la mala­die sont les femelles héma­to­phages de l’es­pèce Ano­pheles. Ces mous­tiques piquent essen­tiel­le­ment du cou­cher au lever du soleil. L’ha­bi­tat de ces insectes se limite aux zones tro­pi­cales et à de mul­tiples zones sub­tro­pi­cales ; leur pro­li­fé­ra­tion est limi­tée ou impos­sible à par­tir de 1500 à 2500 mètres d’al­ti­tude. En zones inter­tro­pi­cales chaudes et humides, le palu­disme sévit de maniére endé­mique avec par­fois des pous­sées épi­dé­miques liées à la plu­vio­si­té abon­dante (sai­son des pluies) ; il s’a­git le plus sou­vent d’un palu­disme à P. fal­ci­pa­rum. En zones sub­tro­pi­cales ou tem­pé­rées chaudes, le palu­disme est sai­son­nier et est le plus sou­vent dû à P. vivax. Dans la plu­part des grandes villes, le risque de trans­mis­sion du palu­disme est sou­vent moindre voire inexis­tant, sauf dans les grandes villes d’A­frique où le risque équi­vaut presque à celui ren­con­tré en zones rurales. Quelque que soit les régions tro­pi­cales du monde, le risque de trans­mis­sion existe sou­vent dans les ban­lieues des grandes villes des pays endémiques.

Du point de vue cli­nique, la mala­die pré­sente une période d’in­cu­ba­tion variable, habi­tuel­le­ment de moins de 2 mois. Cette période d’in­cu­ba­tion peut s’é­tendre à plu­sieurs mois voire plu­sieurs années pour les palu­dismes dus à P. vivaxP. ovale ou P. mala­riae.

A la phase de début, le plus sou­vent, le palu­disme se pré­sente sous forme de fièvre conti­nue asso­ciée à un syn­drome algique géné­ra­li­sé avec cépha­lées, dou­leurs mus­cu­laires et arti­cu­laires, dou­leurs abdo­mi­nales ; il peut exis­ter des troubles diges­tifs à type d’a­no­rexie, de nau­sées et/ou vomis­se­ments et de diar­rhée, pou­vant faus­se­ment induire le diag­nos­tic vers une diar­rhée du voyageur.

Si le tableau cli­nique est plus typique, il se pré­sen­te­ra sous la forme d’ac­cés fébriles inter­mit­tents se dérou­lant en trois stades avec :

  1. une sen­sa­tion de froid avec des fris­sons et un malaise intense, durant approxi­ma­ti­ve­ment pen­dant 1 à 2 heures,
  2. sui­vie d’une fièvre mon­tant trés rapi­de­ment jus­qu’à 40°C voire plus, et durant envi­ron 1 à 4 heures,
  3. la défer­ves­cence ther­mique s’ac­com­pagne ensuite de sueurs pro­fuses asso­ciées à une asthé­nie intense et à des courbatures.

Les palu­dismes dus à P. vivaxP. ovale et P. mala­riae peuvent don­ner des tableaux sévères mais n’en­traînent jamais le décès ; néan­moins ils peuvent s’é­tendre sur plu­sieurs années du fait de l’exis­tence de rechutes. Les palu­dismes à P. fal­ci­pa­rum, lorsque le diag­nos­tic est por­té tar­di­ve­ment ou lors­qu’ils sont mal trai­tés, peuvent se com­pli­quer trés rapi­de­ment (com­pli­ca­tions neu­ro­lo­giques) et ame­ner au décès.

ZONES A RISQUES

De manière géné­rale, la mala­die se loca­lise essen­tiel­le­ment en Afrique inter­tro­pi­cale, en Amé­rique cen­trale et au bas­sin ama­zo­nien, en Asie méri­dio­nale et en Asie du Sud-Est. Les régions impa­lu­dées sont elles-mêmes sub­di­vi­sées en trois zones : ces zones sont déter­mi­nées selon la résis­tance de la mala­die à la chi­mio­pro­phy­laxie par chlo­ro­quine. Du fait de cette chi­mio­ré­sis­tance, à chaque zone de risque cor­res­pond un trai­te­ment pré­ven­tif particulier.

(Selon BEH n°25/2000)

Pays du groupe 0 : zones sans paludisme
Afrique : Leso­tho, Libye, île de la Réunion, île Sainte Héléne, Sey­chelles, Tunisie.
Amé­rique : toutes les villes et Anti­gua et Bar­bu­da, Antilles néer­lan­daises, Baha­mas, Bar­bade, Ber­mudes, Cana­da, Chi­li, Cuba, Domi­nique, Etats-Unis, Gua­de­loupe, Gre­nade, îles Caï­mans, îles Malouines, îles Vierges, Jamaïque, Mar­ti­nique, Por­to Rico, Sainte Lucie, Tri­ni­dad et Toba­go, Uruguay.
Asie : toutes les villes et Bru­nei, Corée du Nord, Geor­gie, Guam, Hong­Kong, îles Christ­mas, îles Cook, Japon, Kaza­khs­tan, Kir­ghi­zis­tan, Macao, Mal­dives, Mon­go­lie, Ouz­bé­kis­tan, Sin­ga­pour, Tai­wan, Turkménistan.
Europe : tous les pays (y com­pris Açores, Cana­ries, Chypre, Fédé­ra­tion de Rus­sie, Etats Baltes, Ukraine, Bela­rus et Tur­quie d’Europe).
Proche et Moyen Orient : toutes les villes et Barheïn, IsraÎl, Jor­da­nie, Koweït, Liban, Qatar.
Océa­nie : toutes les villes et Aus­tra­lie, Fid­ji, îles Hawaï, îles Mariannes, îles Mar­shall, Micro­né­sie, Nou­velle-Calé­do­nie, Nou­velle-Zélande, île de P’ques, Poly­né­sie fran­çaise, Samoa, Ton­ga, Tuvalu.
Pays du groupe 1 : zones sans chloroquinorésistance
Algé­rie, nord de l’Ar­gen­tine, Armé­nie, Azer­baïd­jian, Belize, Boli­vie (hors Ama­zo­nie), Cap vert, nord-est de la Chine, Corée du Sud, Cos­ta Rica, Egypte (Fayum), Gua­te­ma­la, Haï­ti, Hon­du­ras, Iran (hors sud-est du pays), Iraq, Maroc, île Mau­rice, Mexique, Nica­ra­gua, Pana­ma, Para­guay (est du pays), Pérou (hors Ama­zo­nie), Répu­blique domi­ni­caine, El Sal­va­dor, Syrie, Tad­ji­kis­tan, Thaï­lande (sud du pays), Tur­quie (par­tie asia­tique), Véné­zue­la (hors Amazonie).
Pays du groupe 2 : zones de chloroquinorésistance
Afgha­nis­tan, Ara­bie Saou­dite (ouest du pays), Bhou­tan, Bur­ki­na Faso, Colom­bie (hors Ama­zo­nie), Côte d’I­voire, Emi­rats Arabes Unis, Equa­teur, Gam­bie, Gha­na, Gui­née, Gui­née-Bis­sau, Inde, Indo­né­sie (hors Bali et hors Irian Jaya), Libé­ria, Mada­gas­car, Malai­sie, Mali, Mau­ri­ta­nie, Nami­bie, Népal, Niger, Oman, Pakis­tan, Phi­lip­pines, îles Salo­mon, Séné­gal, Sier­ra Leone, Soma­lie, Sri Lan­ka, Tchad, Vanua­tu, Yemen.
Pays du groupe 3 : zones de pré­va­lence éle­vée de chloroquinorésistance
Afrique du Sud (moi­tié nord du pays), Ango­la, Ban­gla­desh, Bénin, Boli­vie (Ama­zo­nie), Bots­wa­na, Bré­sil (Ama­zo­nie), Burun­di, Cam­bodge, Came­roun, Chine (Yun­nan et Hai­nan), Colom­bie (Ama­zo­nie), Comores, Congo, Dji­bou­ti, Ery­thrée, Ethio­pie, Gabon, Gui­née équa­to­riale, Guya­na, Guyane fran­çaise (fleuves), Indo­né­sie (Irian Jaya), Kenya, Laos, Mala­wi, Mayotte, Mozam­bique, Myan­mar, Nigé­ria, Ougan­da, Papoua­sie ‑Nou­velle Gui­née, Pérou (Ama­zo­nie), Répu­blique cen­tra­fri­caine, Répu­blique démo­cra­tique du Congo, Rwan­da, Sao Tomé et Prin­cipe, Sou­dan, Suri­nam, Swa­zi­land, Tan­za­nie, Togo, Véné­zue­la (Ama­zo­nie), Viet­nam (hors bande côtiére et del­tas), Zam­bie, Zimbawbe.
MESURES DE PREVENTION CONTRE LE PALUDISME
GENERALITES

Actuel­le­ment, il faut savoir qu’au­cune chi­mio­pro­phy­laxie n’est effi­cace à 100 %. C’est dire l’im­por­tance des moyens de pro­tec­tion contre les piqûres de mous­tiques : ces der­nières ne doivent jamais être négli­gées. La chi­mio­pro­phy­laxie n’est pas obli­ga­toire pour tous les voya­geurs se ren­dant en zones d’en­dé­mie palustre. L’in­di­ca­tion et le choix de l’an­ti­pa­lu­dique doivent être per­son­na­li­sés à chaque voya­geur ; ils seront fonction :

du voya­geur : de son âge, de ses anté­cé­dents patho­lo­giques, de sa tolé­rance anté­rieure à un éven­tuel trai­te­ment anti­pa­lu­déen, de la prise éven­tuelle d’un autre trai­te­ment (atten­tion aux inter­ac­tions médi­ca­men­teuses), d’une gros­sesse (ou de son éventualité)
• du pays et de la région : les risques de trans­mis­sion et de résis­tance du palu­disme sont trés variables d’une région à l’autre et ce au cúur d’un même pays.
• de la sai­son : on observe par exemple, une recru­des­cence du palu­disme lors de la sai­son des pluies
• de la durée et des cir­cons­tances du séjour : un séjour de moins d’une semaine en zone impa­lu­dée peut par­fois dis­pen­ser de la prise d’un trai­te­ment pré­ven­tif médi­ca­men­teux (–> liste des pays). Les voyages d’a­ven­ture se dérou­lant essen­tiel­le­ment en zones rurales com­portent un risque d’in­fec­tion plus impor­tant que ceux qui se can­tonnent uni­que­ment aux grandes villes.

Le trai­te­ment de réserve est des­ti­né à trai­ter un accés palustre éven­tuel, lors­qu” aucun méde­cin ne peut être rapi­de­ment consul­té. Il est néces­saire de bien com­prendre les moda­li­tés d’ad­mi­nis­tra­tion et les poso­lo­gies à prendre, avant le départ en voyage. La prise d’un trai­te­ment de réserve, même si elle est effi­cace, ne doit en aucun cas dis­pen­ser le malade de consul­ter un méde­cin à son retour.

Pre­mière ligne de défense : les mesures de pro­tec­tion contre les piqûres de moustiques

Ces mesures sont indis­pen­sables et doivent concer­ner tous les voya­geurs sans excep­tion. Nous rap­pe­lons qu’au­cun médi­ca­ment ne confére une pro­tec­tion abso­lue contre le palu­disme. Bien sui­vies, elles consti­tuent un moyen trés effi­cace de se pro­té­ger contre la mala­die. Elles doivent être maxi­males lors de la période d’ac­ti­vi­té de l’ano­phéle c’est-à-dire entre le cou­cher et le lever du soleil. Elles sont détaillées dans le cha­pitre « Mesures de pro­tec­tion contre les piqûres de moustiques ».

Deuxième ligne de défense : la chimioprophylaxie

Atten­tion, tous les médi­ca­ments anti­pa­lu­diques ne sont main­te­nant déli­vrés en France que sur pres­crip­tion médicale.

Avant tout voyage en zone à risque de palu­disme, il convient de consul­ter un méde­cin, ce suf­fi­sam­ment à l’a­vance, afin de se faire pres­crire une chi­mio­pro­phy­laxie appro­priée. Dans tous les cas :

• la chlo­ro­quine ou l’as­so­cia­tion chlo­ro­quine-pro­gua­nil (Sava­rine*) doivent être débu­tées la veille du départ et pour­sui­vies durant tout le séjour et 4 semaines aprés la sor­tie de la zone à risque.
• la méflo­quine doit être com­men­cée 10 jours avant le départ afin d’en appré­cier la tolé­rance, elle doit être prise durant tout le séjour et 3 semaines aprés la sor­tie de la zone à risque. En cas de mau­vaise tolé­rance ou de contre-indi­ca­tion, elle pour­ra être rem­pla­cée par l’as­so­cia­tion chlo­ro­quine-pro­gua­nil (les mesures de pro­tec­tion contre les piqûres de mous­tiques doivent alors être ren­for­cées) ou, mieux, par de la doxycycline.

Le tableau sui­vant concerne les adultes sains ne pré­sen­tant pas de pro­blèmes de san­té par­ti­cu­liers. Il est don­né à titre indi­ca­tif et il doit être adap­té à chaque patient.

Pays du groupe 1 : pas de chloroquinorésistance
Chez l’a­dulte :
chlo­ro­quine : Niva­quine* 100 : 1 cp/j (ou Niva­quine* 300 : 1 cp x 2/semaine)
Pays du groupe 2 : zone de chloroquinorésistance
Chez l’a­dulte :
• chlo­ro­quine (Niva­quine* 100) : 1 cp/j + pro­gua­nil (Palu­drine* 100) : 2 cp/j
• ou asso­cia­tion chlo­ro­quine-pro­gua­nil (Sava­rine*) : 1 cp/j
Pays du groupe 3 : zone de pré­va­lence éle­vée et multirésistance
• Méflo­quine (Lariam* 250) : 1 cp par semaine pour une per­sonne pesant au moins 50 kg.

Dans les régions de résis­tance à la méflo­quine (zones fores­tiéres de la Thaï­lande, fron­ta­lières avec le Cam­bodge, le Myan­mar et le Laos), et en cas d’in­to­lé­rance ou de contre-indi­ca­tion à la méflo­quine, il pour­ra être pres­crit du mono­hy­drate de doxy­cy­cline (Tolexine*). Cette der­nière est contre-indi­quée pour un âge infé­rieur à 8 ans et en cas de gros­sesse. La poso­lo­gie est de 100 mg/j (ou 50 mg/j chez l’en­fant de moins de 40 kg mais de plus de 8 ans), le trai­te­ment sera débu­té la veille du départ et pour­sui­vi durant tout le séjour et 4 semaines aprés la sor­tie de la zone à risque. Il existe un risque de pho­to­sen­si­bi­li­té qui devra être pré­ve­nu par l’u­ti­li­sa­tion d’un écran solaire total.

Les moda­li­tés de pres­crip­tion et de contre-indi­ca­tions sont détaillées dans les fiches de chaque pays.

Cer­tains anti­pa­lu­diques sont contre-indi­qués pen­dant la gros­sesse. Pour les femmes en âge de pro­créer, une contra­cep­tion effi­cace doit être mise en place lors de la prise de méflo­quine et pour­sui­vie 3 mois après la der­nière prise du médi­ca­ment ; de même, une contra­cep­tion effi­cace est néces­saire en cas de prise de doxy­cy­cline, la contra­cep­tion étant pour­sui­vie 1 semaine aprés la der­niére prise du médicament.

En cas de court séjour, c’est-à-dire de moins de 8 jours, la chi­mio­pro­phy­laxie peut se révé­ler super­flue (–> voir liste des pays concer­nés). Néan­moins, les mesures de pro­tec­tion contre les piqûres de mous­tiques ne doivent pas être négli­gées. L’ap­pa­ri­tion d’une fièvre dans les mois sui­vant le retour doit conduire à consul­ter un méde­cin en lui men­tion­nant le voyage en zone d’en­dé­mie palustre.

Troi­sième ligne de défense : le trai­te­ment de réserve

Il repré­sente un trai­te­ment cura­tif pré­somp­tif. Il ne sera pris qu’en l’ab­sence de pos­si­bi­li­té de consul­ter un méde­cin dans les 12 heures qui suivent l’ap­pa­ri­tion des symp­tômes. La pres­crip­tion faite avant le départ doit tou­jours être res­pec­tée. Dans tous les cas, même en cas de gué­ri­son appa­rente, une consul­ta­tion médi­cale doit avoir lieu dans le meilleur délai pos­sible. Il doit être pres­crit en cas de séjour de plus d’une semaine avec dépla­ce­ment en zone trés iso­lée ou lorsque les cir­cons­tances n’in­citent pas à pour­suivre une chi­mio­pro­phy­laxie (voyages fré­quents et répé­tés en zone impa­lu­dée, expa­tria­tion pro­lon­gée). Le choix des anti­pa­lu­diques uti­li­sés dans le trai­te­ment de réserve doit tenir compte de la chi­mio­pro­phy­laxie uti­li­sée, de l’é­ven­tuelle exis­tence d’une chi­mio­ré­sis­tance dans le lieu de séjour, d’une inter­ac­tion médi­ca­men­teuse avec un autre trai­te­ment et des diverses contre-indi­ca­tions inhé­rentes à chaque médi­ca­ment. Il pour­ra être l’un des anti­pa­lu­diques suivants :

la sul­fa­doxine-pyri­mé­tha­mine (Fan­si­dar*) pour l’A­frique de l’Ouest et l’A­frique Centrale,
• la méflo­quine (Lariam*),
• la qui­nine qui est le seul médi­ca­ment dis­po­nible pour les femmes enceintes et les nourrissons.

Le trai­te­ment de réserve ne doit jamais être pris au retour en France sans avis médi­cal et sans un exa­men san­guin préa­lable à la recherche du Plas­mo­dium.

LES ANTIPALUDIQUES (selon Vidal 2000)

Chlo­ro­quine : Nivaquine*

Niva­quine* :

Boîte de 20 ou de 100 com­pri­més de 100 mg
• Boîte de 4 com­pri­més de 300 mg (réser­vé à l’adulte)
• Sirop 25 mg/5ml (1 cuillère-mesure = 5 ml)

POSOLOGIES
Pro­phy­laxie (trai­te­ment préventif)

ADULTES • Pour la forme com­pri­mé de 100 mg : le trai­te­ment doit être com­men­cé la veille du départ et pour­sui­vi pen­dant toute la durée du risque d’im­pa­lu­da­tion et pen­dant les 4 semaines sui­vant le retour : 1 cp de 100 mg/j. • Pour la forme com­pri­mé de 300 mg (réser­vé à l’a­dulte) : le trai­te­ment doit être débu­té une semaine avant le départ en pre­nant 1 cp à 300 mg, deux fois dans la semaine, à jours fixes (par exemple le lun­di et le jeu­di) pen­dant toute la durée du risque d’im­pa­lu­da­tion et pen­dant 4 semaines aprés le retour en conser­vant le même rythme d’ad­mi­nis­tra­tion. ENFANTS La poso­lo­gie chez l’en­fant est de : 1,7 mg/kg/j. La forme sirop est recom­man­dée chez les enfants de moins de 30 kg. Le trai­te­ment doit être débu­té la veille du départ, pour­sui­vi pen­dant toute la durée du risque d’im­pa­lu­da­tion et pen­dant 4 semaines aprés le retour. En des­sous de 10 kg, il sera don­né 1 cuillère-mesure, 1 jour sur 2. Si une dose a été omise ou reje­tée, en tota­li­té ou en par­tie, du fait de vomis­se­ments, il faut immé­dia­te­ment com­pen­ser la quan­ti­té omise ou per­due. CONTRE-INDICATIONS

Anté­cé­dents :
• hyper­sen­si­bi­li­té à la chlo­ro­quine ou à ses dérivés
• réti­no­pa­thies (sauf en cas de trai­te­ment cura­tif du palu­disme dans la mesure où on ne dis­pose pas d’autre traitement).
Autres médi­ca­ments : En cas de prise de topiques gas­tro-intes­ti­naux, prendre ces der­niers à dis­tance de la chlo­ro­quine (plus de deux heures si possible).

Situa­tions particulières :
• la chlo­ro­quine peut être pres­crite pen­dant la grossesse
• la chlo­ro­quine est excré­tée dans le lait mater­nel. L’al­lai­te­ment reste pos­sible en cas de trai­te­ment cura­tif du paludisme.

Effets indé­si­rables
• Rare­ment : pru­rit, cépha­lées, érup­tions cuta­nées, pig­men­ta­tion ardoi­sée, en par­ti­cu­lier des ongles et des muqueuses, troubles digestifs.
• Pos­si­bi­li­té d’ag­gra­va­tion de pso­ria­sis, régres­sant à l’ar­rêt du traitement.
• Trés excep­tion­nel­le­ment : crises convulsives.
• Aux doses éle­vées, lors de trai­te­ments pro­lon­gés : troubles ocu­laires variables (troubles tran­si­toires de l’ac­com­mo­da­tion, opa­ci­fi­ca­tions cor­néennes régres­sant à l’ar­rêt du trai­te­ment, réti­no­pa­thies excep­tion­nel­le­ment réver­sibles), rare­ment neuromyopathies.

Pré­cau­tions d’emploi
• Uti­li­sa­tion pru­dente de la chlo­ro­quine en cas d’in­suf­fi­sance hépa­tique ou rénale (adap­ter la poso­lo­gie), de pso­ria­sis (aggra­va­tion des lésions)
• Chez les sujets atteints de por­phy­rie inter­mit­tente, la prise de chlo­ro­quine peut déclen­cher la sur­ve­nue d’une crise aiguë.

Asso­cia­tion chlo­ro­quine-pro­gua­nil : Niva­quine*+ Palu­drine* ou Savarine*

Sava­rine* (asso­cia­tion chlo­ro­quine – pro­gua­nil) : boîte de 28 com­pri­més (1 cp de Sava­rine* = 100 mg de chlo­ro­quine + 200 mg de proguanil)
• Niva­quine* (chlo­ro­quine) :
– boîte de 20 ou 100 com­pri­més de 100 mg
– sirop 25 mg/5ml (1 cuillére-mesure = 5 ml)
• Palu­drine* (pro­gua­nil) : boîte de 56 com­pri­més de 100 mg

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Dans tous les cas, la chi­mio­pro­phy­laxie sera débu­tée la veille du jour de départ et pour­sui­vie pen­dant tout le séjour et 4 semaines après le retour.

Asso­cia­tion chlo­ro­quine-pro­gua­nil : Niva­quine*+ Palu­drine* ou Sava­rine* POSOLOGIES Pro­phy­laxie (trai­te­ment pré­ven­tif) • ADULTE ET ENFANTS > 15 ans : SAVARINE* : 1 cp par jour, à heure fixe, de pré­fé­rence avec de l’eau et à la fin du repas. • ENFANTS < 15 ans : NIVAQUINE* + PALUDRINE* NIVAQUINE* ADULTES • Pour la forme com­pri­mé de 100 mg : le trai­te­ment doit être com­men­cé la veille du départ et pour­sui­vi pen­dant toute la durée du risque d’im­pa­lu­da­tion et pen­dant les 4 semaines sui­vant le retour : 1 cp de 100 mg/j. • Pour la forme com­pri­mé de 300 mg (réser­vé à l’a­dulte) : le trai­te­ment doit être débu­té une semaine avant le départ en pre­nant 1 cp à 300 mg, deux fois dans la semaine, à jours fixes (par exemple le lun­di et le jeu­di) pen­dant toute la durée du risque d’im­pa­lu­da­tion et pen­dant 4 semaines aprés le retour en conser­vant le même rythme d’ad­mi­nis­tra­tion. ENFANTS La poso­lo­gie chez l’en­fant est de : 1,7 mg/kg/j. La forme sirop est recom­man­dée chez les enfants de moins de 30 kg. Le trai­te­ment doit être débu­té la veille du départ, pour­sui­vi pen­dant toute la durée du risque d’im­pa­lu­da­tion et pen­dant 4 semaines aprés le retour. En des­sous de 10 kg, il sera don­né 1 cuillère-mesure, 1 jour sur 2. Si une dose a été omise ou reje­tée, en tota­li­té ou en par­tie, du fait de vomis­se­ments, il faut immé­dia­te­ment com­pen­ser la quan­ti­té omise ou per­due. PALUDRINE* La palu­drine n’existe qu’en com­pri­més de 100 mg • Enfants < ou égal à 8 kg : 1/4 cp par jour • Enfants de 9 à 16 kg : 1/2 cp par jour • Enfants de 17 à 32 kg : 1 cp par jour • Enfants de 33 à 45 kg : 1 cp et 1/2 par jour • Adultes et enfants > 45 kg : 2 cp par jour Contre-indi­ca­tions Anté­cé­dents : • Insuf­fi­sant rénal (clai­rance rénale < 60 ml/mn) • Réti­no­pa­thie (à cause de la chlo­ro­quine) • Por­phy­rie : cela peut déclen­cher une crise • Insuf­fi­sance hépa­tique : pré­cau­tions Autres médi­ca­ments : En cas de topiques gas­triques, prendre ces médi­ca­ments à dis­tance de la Sava­rine*, à savoir au moins 2 heures avant ou après. Situa­tions par­ti­cu­lières : • Enfants de moins de 15 ans : adap­ter la poso­lo­gie • Pen­dant la gros­sesse, la Sava­rine* peut être admi­nis­trée. • Allai­te­ment pos­sible (mais il faut un trai­te­ment pro­phy­lac­tique pour le nour­ris­son). Effets indé­si­rables Pas d’AR­RET si les effets res­tent tolé­rables : • Nau­sées • Très rares : réac­tions aller­giques, pru­rit, cépha­lées, pig­men­ta­tion ardoi­sée, exa­cer­ba­tion d’un pso­ria­sis ARRET de ce trai­te­ment pro­phy­lac­tique si : • Appa­ri­tion d’une rétinopathie

Méflo­quine : Lariam*

Les der­nières modi­fi­ca­tions concer­nant le Lariam*, notam­ment sur la ces­sa­tion de com­mer­cia­li­sa­tion des com­pri­més de 50 mg et sur les poso­lo­gies, pro­viennent du labo­ra­toire Roche.

• Boîte de 8 com­pri­més à 250 mg quadri-sécables
• Boîte de 8 com­pri­més à 50 mg (en ces­sa­tion de com­mer­cia­li­sa­tion à par­tir de novembre 2000)

Les com­pri­més doivent être ava­lés sans être cro­qués, avec un verre de liquide et de pré­fé­rence au cours d’un repas. Chez l’en­fant de moins de 6 ans et chez les per­sonnes ayant des troubles de la déglu­ti­tion, les com­pri­més peuvent être écra­sés et dis­sous dans l’eau.

Dans tous les cas, le trai­te­ment est à débu­ter 10 jours avant le départ pour avoir tes­té au moins deux prises (2éme prise : 3 jours avant le départ), puis il sera pour­sui­vi durant tout le séjour jus­qu’à 4 semaines aprés la sor­tie de la zone d’endémie.

EN CAS D’INTOLERANCE OU DE CONTRE-INDICATIONS AU LARIAM* : DONNER DE LA DOXYCYCLINE OU DE LA MALARONE

Méflo­quine : Lariam* POSOLOGIES Pro­phy­laxie (trai­te­ment pré­ven­tif) ADULTE ET ENFANTS > 45 kg : 1 cp à 250 mg par semaine, à jour fixe. CHEZ LA FEMME ENCEINTE : Pres­crip­tion pos­sible en l’abs­cence d’al­ter­na­tive par un autre anti-palu­dique d’ef­fi­ca­ci­té égale. ENFANT entre 15 et 45 kg (ENVIRON 3 A 15 ANS) : 5 mg/kg/semaine • 15–19 kg : 1/4 cp de 250 mg/semaine • 20–30 kg : 1/2 cp de 250 mg/semaine • 31–45 kg : 3/4 cp de 250 mg/semaine ENFANT < 15 kg : PAS DE LARIAM* En cas de contre-indi­ca­tions au Lariam la doxy­cy­cline peut être pro­po­sée (cf. anti­pa­lu­diques). Contre-indi­ca­tions Anté­cé­dents : • Anté­cé­dents de troubles psy­chia­triques ou de mala­dies neu­ro­lo­giques • Anté­cé­dents de convul­sions • Insuf­fi­sance hépa­tique sévère, insuf­fi­sance rénale • Anté­cé­dent de fièvre bilieuse hémo­glo­bi­nu­rique • Aller­gie au Lariam*, à la qui­nine, à la qui­ni­dine Autres médi­ca­ments : • Val­proate de sodium • Bêta­blo­quants • Ne pas don­ner de l’Hal­fan* aprés une chi­mio­pro­phy­laxie par Lariam* • Ne pas don­ner du Lariam dans les 12 heures sui­vant l’ad­mi­nis­tra­tion de qui­nine IV Situa­tions par­ti­cu­lières : • Plon­gée, alpi­nisme • Ne pas don­ner pen­dant l’al­lai­te­ment. Effets indé­si­rables, pré­cau­tions PAS d’AR­RET si ces effets res­tent tolé­rables : • Très cou­rants : nau­sées, vomis­se­ments, ver­tiges • Plus rares : cépha­lées, troubles du som­meil, diar­rhée, dou­leurs abdo­mi­nales, myal­gies, arthral­gies, asthé­nie ARRET du trai­te­ment pro­phy­lac­tique si : • Si effets mineurs ci-des­sus trop inva­li­dants • Appa­ri­tion de troubles neu­ro-psy­chia­triques (anxié­té, dépres­sion, agi­ta­tion, confu­sion) • Rash, hypo- ou hyper­ten­sion arté­rielle, pal­pi­ta­tions, bra­dy- et tachy­car­die, extra­sys­toles auri­cu­laires ou ven­tri­cu­laires, bloc auriculo-ventriculaire.

Sels de qui­nine : Qui­nine Lafran*, Quinimax*
• Qui­nine Lafran* : boîte de 20 cp à 500 mg, à 250 mg
• Qui­ni­max* : boîte de 18 com­pri­més à 125 mg, boîte de 9 com­pri­més à 500 mg

»Sels de qui­nine : Qui­nine Lafran*, Qui­ni­max* POSOLOGIES Pro­phy­laxie (trai­te­ment pré­ven­tif) N’est jamais uti­li­sé en trai­te­ment pré­ven­tif. Contre-indi­ca­tions Anté­cé­dents : • Troubles de la conduc­tion intra­ven­tri­cu­laire en dehors du contexte de l’ur­gence de l’ac­cés grave ou per­ni­cieux. • Anté­cé­dent de fièvre bilieuse hémo­glo­bi­nu­rique • Hyper­sen­si­bi­li­té à la qui­nine (rare) Autres médi­ca­ments : • Méflo­quine • Halo­fan­trine (risque d’al­lon­ge­ment de l’es­pace QT et de tor­sades de pointe) • Asté­mi­zole Situa­tions par­ti­cu­lières : • Gros­sesse et allai­te­ment pos­sibles, assu­rer une chi­mio­pro­phy­laxie spé­ci­fique à l’en­fant nour­ri au sein. Effets indé­si­rables • Risque de sur­ve­nue d’hy­po­gly­cé­mie • Signe de cin­cho­nisme (acou­phénes, ver­tiges, cépha­lées, troubles de la vision, baisse aiguë de l’a­cui­té audi­tive, nau­sées) • Convul­sions à fortes doses • Mani­fes­ta­tions aller­giques cutanées

 

Doxy­cy­cline : TOLEXINE*
• TOLEXINE* :
– Boîte de 14 ou de 28 com­pri­més de 50 mg
– Boîte de 5 ou de 15 com­pri­més de 100 mg

» Doxy­cy­cline : TOLEXINE* POSOLOGIES Pro­phy­laxie (trai­te­ment pré­ven­tif) • ADULTE et ENFANTS de plus de 40 kg : 1 cp de 100 mg/j • Chez l’en­fant de moins de 40 kg (mais de plus de 8 ans) : 1 cp à 50 mg/j Contre-indi­ca­tions Anté­cé­dents : • Enfants de moins de 8 ans • Gros­sesse (2ème et 3ème tri­mestre) et allai­te­ment • Insuf­fi­sance hépa­tique • Aller­gie connue aux tétra­cy­clines (très rare) • Expo­si­tion au soleil ou aux ultra­vio­lets Autres médi­ca­ments : • Asso­cia­tion contre-indi­quée : réti­noïdes, pso­ra­lénes, zinc • Asso­cia­tions à uti­li­ser avec pré­cau­tions : anti­vi­ta­mine K • Alu­mi­nium, cal­cium, fer, magné­sium, dida­no­sine, topiques gas­tro-intes­ti­naux : prendre les tétra­cy­clines 2 à 3 heures avant ces pro­duit Effets indé­si­rables • Dys­chro­mies ou hypo­pla­sies den­taires défi­ni­tives chez le fœtus et le jeune enfant • Pho­to­sen­si­bi­li­sa­tion cuta­née fré­quente avec par­fois pho­to-ony­cho­lyse • Fré­quents : nau­sées, gas­tral­gies, nau­sées et/ou vomis­se­ments, diar­rhée, sto­ma­tite, can­di­dose diges­tive, ulcé­ra­tion œso­pha­gienne => prendre avec un grand verre d’eau • Rares : ané­mie hémo­ly­tique, leu­co­pé­nie, throm­bo­pé­nie, péri­car­dites, réac­tion allergique

Ato­va­quone – Pro­gua­nil : MALARONE*
• MALARONE* :
– Boîte de 12 com­pri­més à 250mg d’a­to­va­quone et 50 mg de chlor­hy­drate de proguanil

Le com­pri­mé doit être ingé­ré lors d’un repas avec de l’eau ou une bois­son lac­tée pour favo­ri­ser l’ab­sorp­tion de l’A­to­va­quone. A ce jour, la prise de Mala­rone est réser­vée aux adultes et aux enfants de 40 kg et plus. La chi­mio­pro­phy­laxie à la dose d’un com­pri­mé par jour, débute la veille ou le jour du départ en pays d’en­dé­mie, se pour­suit pen­dant le séjour et jus­qu’à 7 jours après le retour.» Ato­va­quone-Pro­gua­nil : Mala­rone* POSOLOGIES Pro­phy­laxie (trai­te­ment pré­ven­tif) ADULTE ET ENFANTS > ou égal à 40 kg : 1 cp par jour. CHEZ LA FEMME ENCEINTE : Pres­crip­tion pos­sible en l’abs­cence d’al­ter­na­tive par un autre anti-palu­dique d’ef­fi­ca­ci­té égale. Contre-indi­ca­tions Anté­cé­dents : • Hyper­sen­si­bi­li­té à l’a­to­va­quone ou au pro­gua­nil • Insuf­fi­cance rénale sévère Asso­cia­tions médi­ca­men­teuses décon­seillées : • Rifam­pi­cine • Rifa­bu­tine Asso­cia­tions médi­ca­men­teuses néces­si­tant des pré­cau­tions : • Méto­clo­pra­mide • Tétra­cy­clines Asso­cia­tions médi­ca­men­teuses à prendre en compte : • Indi­na­vir Situa­tions par­ti­cu­lières : • Ne pas don­ner pen­dant l’al­lai­te­ment Effets indé­si­rables, pré­cau­tions • Fré­quents : nau­sées, vomis­se­ments, diar­rhées • Moins fré­quents : cépha­lées, ano­rexie, toux • Rares : aphtes, dépig­men­ta­tion ou perte de che­veux, aller­gie cutanée


CAS PARTICULIERS : ENFANTS ET FEMMES ENCEINTES
Nous rap­pe­lons que la pré­ven­tion contre le palu­disme, tant au niveau des mesures de pro­tec­tion contre les piqûres de mous­tiques qu’au niveau de la chi­mio­pro­phy­laxie, n’est pas effi­cace à 100 %.

Enfants


Chez l’en­fant, les accés palustres se révélent sou­vent plus graves que ceux sur­ve­nant chez l’a­dulte. Avant d’emmener un enfant dans une zone impa­lu­dée, il faut bien consi­dé­rer le rap­port risque sur bénéfice.

Les mesures de pro­tec­tion contre les piqûres de mous­tiques sont à res­pec­ter impérativement.

Les poso­lo­gies des anti­pa­lu­diques doivent être adap­tées au poids de l’enfant :

• chlo­ro­quine : 1,5 mg/kg/j
• pro­gua­nil (palu­drine) : 3 mg/kg/j
• méflo­quine : 5 mg/kg/semaine, il faut savoir que ce médi­ca­ment n’existe pas sous forme buvable et que son uti­li­sa­tion en tant que trai­te­ment pré­ven­tif n’est pas recom­man­dé chez les enfants pesant moins de 15 kg (envi­ron 3 ans).

La Sava­rine* n’existe pas sous forme pédia­trique et il est donc néces­saire de pres­crire de la chlo­ro­quine et du pro­gua­nil de façon dis­tincte en cas de voyage vers des zones des groupes 2 ou 3. En rai­son du risque de sur­do­sage acci­den­tel, les anti­pa­lu­diques doivent impé­ra­ti­ve­ment être gar­dés hors de por­tée des enfants.

L’al­lai­te­ment mater­nel, en cas de trai­te­ment chi­mio­pro­phy­lac­tique chez la mère, ne com­porte aucun risque pour le nour­ris­son en rai­son du faible taux de pas­sage des anti­pa­lu­diques dans le lait mater­nel. Néan­moins, il devra béné­fi­cier d’une chi­mio­pro­phy­laxie personnelle.

La qui­nine consti­tue le seul trai­te­ment de réserve pos­sible chez le nourrisson.

Femmes enceinte


Un accès palustre sur­ve­nant chez la femme enceinte est grave essen­tiel­le­ment parce que l’hy­per­ther­mie peut déclen­cher un accou­che­ment pré­ma­tu­ré voire une fausse couche. Par ailleurs, plu­sieurs anti­pa­lu­diques sont contre-indi­qués chez la femme enceinte. Pour ces rai­sons, il est for­te­ment décon­seillé aux femmes enceintes de voya­ger dans des zones où le risque de trans­mis­sion du palu­disme est éle­vé et où il existe une fré­quente et forte résis­tance à la chlo­ro­quine (régions du groupe 3).

Chez la femme enceinte, la pro­phy­laxie fait appel :
• Pour les pays du groupe 1 : chlo­ro­quine : Niva­quine* 100 : 1 cp/j
• Pour les pays du groupe 2 : asso­cia­tion chlo­ro­quine-pro­gua­nil : Niva­quine* 100 (1 cp/j) + Palu­drine* 100 (2 cp/j) ou Sava­rine* (1 cp/j).
• Pour les pays du groupe 3 : en l’abs­cence à ce jour d’ef­fets néfastes connus, la méflo­quine (Lariam*) ou l’a­to­va­quone – pro­gua­nil (Mala­rone*) peuvent être envisagées.

Les mesures de pro­tec­tion contre les piqûres de mous­tiques seront renforcées.

La qui­nine est le seul trai­te­ment de réserve possible.

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