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GIARDIASE : causes, symptômes et traitements

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Les para­si­toses intes­ti­nales sont des mala­dies carac­té­ri­sées par la pré­sence d’un para­site, qui élit domi­cile dans le tube diges­tif de son hôte. Il existe deux types de para­sites. Cer­taines para­si­toses intes­ti­nales sont cau­sées par des vers. D’autres ont pour ori­gine des pro­to­zoaires. C’est le cas notam­ment avec la gar­diase. Si les adultes peuvent sur­mon­ter la mala­die, ce n’est pas tou­jours le cas chez les enfants, qui se retrouvent pro­fon­dé­ment affai­blis par ses symp­tômes. Quelles sont les causes de la giar­diase ? À quoi recon­nait-on ses symp­tômes et quels sont les trai­te­ments pour cette maladie ?

La giardiase : qu’est-ce que c’est ?

La giar­diase est aus­si connue sous le nom de « la fièvre du cas­tor ». Elle est fré­quente dans plu­sieurs régions d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie. Dans cer­tains cas, les per­sonnes atteintes de la mala­die ne déve­loppent aucun symp­tôme, mais elles demeurent por­teuses du parasite.

La giar­diase touche les adultes, sur­tout dans les pays tro­pi­caux et dans les régions où l’accès à l’eau est assez dif­fi­cile. Ce sont sou­vent des endroits du monde où les ins­tal­la­tions sani­taires sont défaillantes et où les excré­ments servent d’engrais dans les plan­ta­tions. Elle est éga­le­ment répan­due chez les enfants, avec des symp­tômes par­fois très alarmants.

Quelles sont les causes de la giardiase ?

Le Giar­dia est la prin­ci­pale cause de la giar­diase. Il s’agit d’un pro­to­zoaire (para­site uni­cel­lu­laire). Lorsqu’ils sont hors de leur hôte (dans les selles, la nour­ri­ture ou dans la nature), les giar­dia se réfu­gient dans des cocons appe­lés kystes. Ces enve­loppes leur per­mettent de vivre en dehors de l’intestin d’un hôte pen­dant plu­sieurs mois. Une per­sonne devient por­teuse de la mala­die lorsqu’elle ingère des kystes.

L’utilisation d’une eau contaminée

L’un des vec­teurs de la giar­diase est l’eau souillée. Il faut en effet savoir que les para­sites de cette infec­tion ont comme habi­tat natu­rel les mari­gots, les lacs et les ruis­seaux. On retrouve ces cours d’eau presque par­tout dans le monde, et c’est d’ailleurs pour cela que la giar­diase est très répandue.

La consommation d’aliments contaminés

Le res­pon­sable de la giar­diase, le para­site Giar­dia peut faci­le­ment conta­mi­ner les ali­ments. À par­tir du moment où une per­sonne infec­tée a été en contact avec des ali­ments et que ceux-ci ne sont pas lavés et cuits à tem­pé­ra­ture éle­vée, ils deviennent une source de conta­mi­na­tion de la giardiase.

La contamination de personnes à personnes

La conta­mi­na­tion de per­sonnes à per­sonnes se fait à tra­vers le contact avec les matières fécales d’une per­sonne infec­tée. Cer­tains parents attrapent notam­ment la mala­die après avoir chan­gé les couches de leur enfant.

Le cycle de la giardiase

Les enfants qui, géné­ra­le­ment n’ont pas conscience de leurs actions, peuvent faci­le­ment contrac­ter une giar­diase. En effet, il leur suf­fit de por­ter à la bouche, des mains qui ont préa­la­ble­ment tou­chée leurs propres excré­ments, de la nour­ri­ture ou des objets abri­tant des kystes.

Une fois à l’intérieur du tube diges­tif de leur hôte, les kystes s’ouvrent et libèrent les para­sites. Ceux-ci se mul­ti­plient à grande vitesse et colo­nisent la sur­face de l’intestin grêle, pro­vo­quant des troubles diges­tifs. Pen­dant les selles de l’hôte, les giar­dia passent par le gros intes­tin. Avant de se retrou­ver à nou­veau à l’air libre, ils se soli­di­fient en kystes et attendent d’intégrer un nou­vel hôte pour per­pé­tuer le cycle. C’est d’ailleurs ce méca­nisme de trans­mis­sion qui rend la giar­diase aus­si prolifique.

Les personnes à risque

Cette mala­die para­si­taire peut tou­cher n’importe qui. Cepen­dant, cer­taines per­sonnes pré­sentent un plus grand risque de contamination.

Les enfants

Même si tout le monde est concer­né par la giar­diase, de nom­breux cas de figure démontrent que les enfants sont des cibles beau­coup plus vul­né­rables à l’infection. De plus, les enfants n’ont pas conscience du dan­ger que repré­sente le contact avec les selles, ce qui accen­tue le risque pour eux de contrac­ter la giardiase.

Les populations qui n’ont pas accès à l’eau potable

La giar­diase est très pré­sente dans les régions où il est dif­fi­cile de trou­ver de l’eau salubre. L’infection sévit sur­tout, au niveau des zones rurales dans les­quelles les popu­la­tions ne dis­posent que de très peu de moyens pour assai­nir l’eau qu’elles boivent.

Les personnes qui travaillent dans des environnements à risque

Les per­sonnes tra­vaillant dans les gar­de­ries sont sus­cep­tibles de contrac­ter la giar­diase, parce qu’elles sont constam­ment en contact avec des enfants. Il convient éga­le­ment de rap­pe­ler qu’on peut attra­per la giar­diase en fré­quen­tant des endroits tels que les pis­cines, les spas, etc.

Les symptômes de la giardiase

Le symp­tôme le plus récurent lié à cette para­si­tose intes­ti­nale est la diar­rhée. Celle-ci est par­ti­cu­liè­re­ment aiguë et est pré­cé­dée d’importantes dou­leurs abdo­mi­nales. Par­mi les autres symp­tômes, on retrouve également :

  • Les nau­sées ;
  • La perte de poids ;
  • La perte d’appétit ;
  • La fatigue ;
  • La fièvre ;

Dans la plu­part des cas, les symp­tômes de la giar­diase se mani­festent quelques semaines après l’infection. Ils peuvent se pro­lon­ger sur plu­sieurs mois, notam­ment chez les per­sonnes pos­sé­dant un sys­tème immu­ni­taire faible.

Comment diagnostic une giardiase ?

Pour réa­li­ser un diag­nos­tic de la giar­diase, on s’appuie pre­miè­re­ment sur les signes cli­niques. Les symp­tômes de la mala­die étant connus de tous les pro­fes­sion­nels de la san­té, ils peuvent per­mettre de l’identifier. Cepen­dant, cette méthode n’est pas tou­jours suf­fi­sante. Il faut donc y ajou­ter un exa­men com­plé­men­taire. Celui-ci repose sur une ana­lyse par­si­to­lo­gique des selles. C’est un exa­men qui doit être répé­té plu­sieurs fois, afin de repé­rer les para­sites res­pon­sables de la giardiase.

Les complications de la giardiase

Il n’y a que dans les pays avec de faibles moyens médi­caux que la giar­di­sase est par­ti­cu­liè­re­ment dan­ge­reuse. Cepen­dant, même dans les pays déve­lop­pés, il suf­fit d’une négli­gence pour voir appa­raitre de nou­veaux symptômes.

La déshydratation

La diar­rhée assèche rapi­de­ment le corps. Lorsque rien n’est fait pour com­pen­ser les pertes en eau, il s’en suit une déshydratation.

Un déficit de croissance

C’est une com­pli­ca­tion qui touche sur­tout les enfants. En effet, lorsque les épi­sodes de diar­rhées aigües  se mul­ti­plient, un vide se crée dans l’organisme. S’il n’est pas vite com­blé par un régime équi­li­bré et riche en ali­ments de crois­sance, cela peut se reflé­ter sur le phy­sique des enfants.

L’intolérance au lactose

À un stade très avan­cé, les per­sonnes atteintes de giar­diase peuvent déve­lop­per une into­lé­rance au lac­tose. Par ailleurs, cette inca­pa­ci­té à digé­rer du lait peut per­du­rer, même après le trai­te­ment de l’infection.

Le traitement de la giardiase

Chez cer­taines per­sonnes, la giar­diase dis­pa­raît d’elle-même, au bout de quelques semaines. Chez d’autres par contre, il faut recou­rir à un trai­te­ment médical.

La plu­part du temps, on recom­mande l’utilisation de la tini­da­zole ou de métro­ni­da­zole. Pour les enfants, il faut sur­tout se tour­ner vers la nita­zoxa­nide, car c’est un médi­ca­ment qui se décline éga­le­ment sous une forme liquide. Il faut tou­te­fois rap­pe­ler que la plu­part de ces médi­ca­ments ne sont pas com­pa­tibles avec les femmes enceintes.

Comme men­tion­né plus haut, la giar­diase est très virale. Pour empê­cher son expan­sion, le méde­cin peut déci­der d’un trai­te­ment pour toutes les per­sonnes qui gra­vitent autour du por­teur de la mala­die. De plus, la fré­quence de consom­ma­tion des médi­ca­ments peut varier en fonc­tion de l’intensité des symptômes.

Le trai­te­ment de la giar­diase ne se limite pas uni­que­ment à la prise de médi­ca­ments. En effet, pour com­bler le défi­cit en eau occa­sion­né par la diar­rhée, la per­sonne infec­tée doit boire beau­coup d’eau.

Par ailleurs, on peut avoir une infec­tion sans en pré­sen­ter les symp­tômes. C’est sou­vent le cas chez cer­tains enfants, et ceux-ci n’ont pas besoin de trai­te­ments. Ils res­tent cepen­dant conta­gieux pour d’autres per­sonnes et en pre­mier, les membres de leurs familles.

Giardiase : quels sont les moyens de prévention ?

Aucun médi­ca­ment ou vac­cin ne per­met à ce jour de pré­ve­nir la giar­diase. Cepen­dant, en pre­nant un cer­tain nombre de pré­cau­tions, vous pou­vez réduire signi­fi­ca­ti­ve­ment les risques d’attraper cette infection.

Se laver systématiquement les mains

L’observation de règles d’hygiène très strictes est le meilleur moyen pour se pro­té­ger contre cette infec­tion et bien d’autres. Il est recom­man­dé de se laver sys­té­ma­ti­que­ment les mains :

  • Avant de manger ;
  • Avant de cuisiner ;
  • Après les toilettes ;

Si vous n’avez pas suf­fi­sam­ment d’eau et de savon dans votre envi­ron­ne­ment, n’hésitez pas à uti­li­ser de l’alcool comme désinfectant.

Purifier l’eau avant de la boire

L’eau est un impor­tant vec­teur de para­sites et de bac­té­ries. Même si elle a l’air propre, elle peut tou­jours être conta­mi­née et ren­fer­mer des mala­dies. Si vous rési­dez ou voya­gez dans un pays où la giar­diase est très fré­quente, il est pré­fé­rable d’éviter tout contact avec une eau qui n’a pas été préa­la­ble­ment purifiée.

Il ne s’agit pas seule­ment de la consom­ma­tion, mais éga­le­ment de l’utilisation, car même en se bros­sant avec une eau conta­mi­née, on peut attra­per la giar­diase. L’eau du robi­net n’est pas non plus une assu­rance. Dans la mesure du pos­sible, il faut uni­que­ment se ser­vir d’une eau miné­rale en bou­teille.

Laver les produits avant consommation

Vous devez tou­jours laver les fruits et les légumes (avec une eau salubre) avant de les consom­mer. De plus, si vous êtes dans un pays à risque, il est pré­fé­rable d’éviter les fruits et les légumes crus.

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