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Chlamydia trachomatis : causes, symptômes, complications, traitement

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Les sta­tis­tiques de l’OMS indiquent qu’environ 6 à 8 % de la popu­la­tion adulte mon­diale souffre de chla­my­diose. De plus, plus de 100 mil­lions de cas de chla­my­dia sont détec­tés chaque année. Cepen­dant, en réa­li­té, selon les experts, ce chiffre est au moins deux fois plus éle­vé. Cela s’explique par le fait que, très sou­vent, la mala­die ne pro­voque pas de symp­tômes cli­niques graves.

La chla­my­diose peut tou­cher aus­si bien les hommes que les femmes. Si on ne la traite pas à temps, elle peut entraî­ner de graves com­pli­ca­tions. Il est donc impor­tant de se ren­sei­gner sur cette infec­tion afin de savoir quand consulter.

Chlamydia trachomatis : définition

La chla­my­dia, encore appe­lée « infec­tion à chla­my­dia » ou « chla­my­diose » est une mala­die sexuel­le­ment trans­mis­sible (MST) très cou­rante. L’agent patho­gène iden­ti­fié dans cette infec­tion est la « Chla­my­dia tra­cho­ma­tis », une bac­té­rie qui vit exclu­si­ve­ment dans le cyto­plasme. Elle se trans­met géné­ra­le­ment lors de rap­ports sexuels non pro­té­gés par voie vagi­nale, anale ou orale. Tou­te­fois, il est pos­sible qu’elle se contracte aus­si par voie mater­no-fœtale (de la mère à l’enfant).

En effet, la Chla­my­dia tra­cho­ma­tis est un micro-orga­nisme qui dont la véri­table nature (bac­té­rie ou virus) a fait des polé­miques. Elle occupe une posi­tion inter­mé­diaire et est pro­ba­ble­ment un para­site qui choi­sit le sys­tème géni­to-uri­naire humain comme milieu de vie. Au total, on connaît envi­ron 15 espèces de chla­my­dias, dont trois sont consi­dé­rées comme patho­gènes pour l’homme. Il s’agit notam­ment de la Chla­my­dia tra­cho­ma­tis, la Chla­my­dia psit­ta­ci et la Chla­my­dia pneumoniae.

Infections associées

Dans envi­ron 50 % des cas d’infections à Chla­my­dia tra­cho­ma­tis, on détecte une mixte, dans laquelle la chla­my­diose est pré­sente. Dans le même temps, d’autres infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles sont détec­tables. Entre autres, on peut citer la gonor­rhée, la tri­cho­mo­nase, etc. Par ailleurs, l’infection à chla­my­dia tra­cho­ma­tis peut deve­nir chro­nique et s’accompagner de diverses com­pli­ca­tions. Celles-ci conduisent par­fois à l’infertilité et à l’échec de la grossesse.

Prévalence et fréquence

D’une part, il faut noter que cette IST est l’une des plus cou­rantes, car les plus grandes ins­tances signalent des mil­lions de cas tous les ans. De plus, on a pu noter que la plu­part des cas sont asymp­to­ma­tiques, ce qui signi­fie qu’il n’y a aucun signe ou symp­tôme d’infection. Par consé­quent, de nom­breux cas demeurent non signalés.

Chlamydia trachomatis : causes et transmission

La chla­my­dia tra­cho­ma­tis est une mala­die très conta­gieuse qui peut affec­ter aus­si bien les hommes que les femmes, prin­ci­pa­le­ment ceux sexuel­le­ment actifs. En réa­li­té, la bac­té­rie peut rési­der dans les sécré­tions vagi­nales ou le sperme. Elle peut donc se trans­mettre par trois prin­ci­pales voies à savoir :

  • Voie sexuelle ;
  • Voie orale ;
  • Voie mater­no-fœtale.

Transmission par voie sexuelle

C’est l’une des voies de trans­mis­sion de chla­my­diose les plus cou­rantes. En effet, si cette infec­tion est pré­sente chez un par­te­naire, l’infection du second par­te­naire est inévi­table en l’absence de contra­cep­tifs de bar­rières. L’incidence la plus éle­vée concerne les per­sonnes de moins de 25 ans.

Par ailleurs, il convient de noter que l’infection peut être trans­mise chaque fois qu’il y a un échange direct ou indi­rect de fluides sexuels. Tout rap­port sexuel, qu’il soit vagi­nal, oral ou anal, doit ain­si être consi­dé­ré comme ris­qué. Même l’échange de jouets sexuels, s’il a lieu dans un laps de temps très court, peut entraî­ner une infection.

Transmission par voie orale

La chla­my­dia tra­cho­ma­tis contrac­tée lors de rap­ports sexuels oraux est appe­lée chla­my­dia orale ou chla­my­dia de la gorge. Elle sur­vient lors d’une sti­mu­la­tion orale de la zone géni­tale ou anale (fel­la­tion, anu­lin­gus ou rim­ming et cun­ni­lin­gus). La pro­pa­ga­tion de la chla­my­dia est beau­coup plus facile, car elle ne pro­voque aucun symp­tôme signi­fi­ca­tif. Par consé­quent, même des per­sonnes asymp­to­ma­tiques et appa­rem­ment en bonne san­té peuvent trans­mettre l’infection. Il est donc impor­tant de prendre des pré­cau­tions avant le sexe oral avec un nou­veau partenaire.

Transmission materno-fœtale

La chla­my­dia peut se trans­mettre de la mère au fœtus, c’est-à-dire par trans­mis­sion directe de la mère infec­tée à l’enfant. Prin­ci­pa­le­ment, cela sur­vient lorsque le nou­veau-né passe par le canal de naissance.

Plus rare­ment, l’infection peut sur­ve­nir pen­dant la gros­sesse ou dans la période post-par­tum, l’infection aug­mente le risque de fausse couche et d’accouchement pré­ma­tu­ré. Chez les enfants, la chla­my­dia pro­voque alors une conjonc­ti­vite sévère et/ou une arthrite septique.

Autres facteurs de risque

Outre ces voies, le risque de chla­my­dia peut aug­men­ter en pré­sence de plu­sieurs fac­teurs, essen­tiel­le­ment démo­gra­phiques. Par exemple, on peut citer :

  • L’âge ;
  • La race ;
  • Le sexe.

L’âge

L’âge est un fac­teur de risque non négli­geable, car le constat est que la chla­my­dia affecte les plus jeunes que les per­sonnes âgées. Ain­si, les jeunes ou ado­les­cents de 15 à 24 ans sont plus à risque de déve­lop­per cette infection.

La race

La race serait éga­le­ment impli­quée la fré­quence de l’infection à chla­my­dia tra­cho­ma­tis. En réa­li­té, de nom­breuses études ont mon­tré qu’elle affecte beau­coup plus les per­sonnes de race noire non hispaniques.

Le sexe

Les femmes non trans­genres de la tranche d’âge de 15 à 24 ans sont plus sus­cep­tibles d’avoir des tests de dépis­tage posi­tifs à la chla­my­dia tra­cho­ma­tis. En outre, les hommes qui ont des rap­ports sexuels avec des per­sonnes du même sexe (homo­sexuels) sont plus à risque de déve­lop­per une chlamydia.

Par ailleurs, la trans­mis­sion de l’infection par­mi cer­tains groupes de per­sonnes n’est pas sou­vent asso­ciée aux habi­tudes sexuelles. En revanche, on lui attri­bue plu­tôt une igno­rance ou un manque d’accès à toutes les res­sources qui per­mettent de pré­ve­nir les MST ou IST. La belle preuve est que cette infec­tion se pro­page plus dans les popu­la­tions qui n’ont pas un accès facile à l’éducation sexuelle. Aus­si, celles-ci sont peu infor­mées en ce qui concerne l’utilisation des méthodes de pré­ven­tions telles que les digues den­taires ou les préservatifs

Chlamydia trachomatis : autres organes affectés

Chla­my­dia trachomatis

En plus de la chla­my­dia de la gorge men­tion­née ci-des­sus, cette infec­tion peut tou­cher d’autres organes.

Infections à chlamydia du bas appareil urinaire (chlamydia urogénitale)

Les infec­tions à chla­my­dia du bas appa­reil uri­naire regroupent :

  • L’urétrite qui est une inflam­ma­tion de l’urètre ;
  • La cer­vi­cite qui est une inflam­ma­tion du col de l’utérus ;
  • La cys­tite (inflam­ma­tion de la vessie).

Aus­si, on dis­tingue la vul­vo­va­gi­nite qui est une inflam­ma­tion des organes géni­taux externes et du vagin.

Infections à Chlamydia des organes pelviens et autres organes urinaires

Ces infec­tions com­prennent l’orchite (inflam­ma­tion du tes­ti­cule) l’épididymite (inflam­ma­tion de l’épididyme) et la pros­ta­tite (inflam­ma­tion de la pros­tate asso­ciée à une uré­trite). Outre celles-là, on peut noter la sal­pin­go-oopho­rite qui est une inflam­ma­tion des trompes de Fal­lope et des ovaires. L’endométrite (inflam­ma­tion de la muqueuse de l’utérus) est éga­le­ment une infec­tion à chlamydia.

En dehors de ces organes, la chla­my­dia peut éga­le­ment affec­ter l’anus ou le rec­tum et les yeux. On parle dans les pre­miers cas de l’infection ano-rec­tale à Chla­my­dia tra­cho­ma­tis et dans le der­nier, de chla­my­dia oculaire.

Chlamydia trachomatis : symptômes

Les symp­tômes de la chla­my­dia dépendent de l’organe affec­té et du sexe du patient. Dans cer­tains cas, il n’y a pas de symp­tômes si la mala­die a une évo­lu­tion latente (cachée). Lorsque les troubles appa­raissent, tous les symp­tômes de l’infection peuvent être divi­sés en deux groupes :

  • Symp­tômes asso­ciés à des lésions du sys­tème génito-urinaire ;
  • Symp­tômes asso­ciés à des dom­mages à d’autres organes.

Symptômes associés à des lésions du système génito-urinaire

Les symp­tômes asso­ciés aux lésions du sys­tème géni­to-uri­naire se mani­festent selon le sexe.

Symptômes chez les femmes

Les prin­ci­pales plaintes des femmes qui souffrent d’une chla­my­dia de l’appareil géni­to-uri­naire sont mul­tiples. Il peut s’agir de dou­leurs constantes dans le bas-ventre ou le dos, de pertes vagi­nales ou uré­trales ou de sai­gne­ments inter­mens­truels. Elles res­sentent éga­le­ment des dou­leurs et des crampes lorsqu’elles urinent et ont des mic­tions fréquentes.

En outre, les déman­geai­sons ou les malaises dans la région vagi­nale et les dou­leurs pen­dant les rap­ports sexuels sont très fré­quents. Tou­te­fois, on peut diag­nos­ti­quer la chla­my­dia sur la base de plaintes de dys­fonc­tion­ne­ment de la repro­duc­tion : infer­ti­li­té, fausses couches récur­rentes ou anté­cé­dents de fausses couches.

Symptômes chez les hommes

Les symp­tômes de la chla­my­dia chez les hommes sont géné­ra­le­ment moins pro­non­cés et se limitent à une gêne pen­dant qu’ils urinent. Ils peuvent éga­le­ment avoir des mic­tions fré­quentes et des écou­le­ments de l’urètre. Au fur et à mesure que la mala­die évo­lue, des mic­tions dou­lou­reuses peuvent s’ajouter.

En cas de chla­my­dia ano-rec­tale, l’évolution de la mala­die est sou­vent asymp­to­ma­tique. Il peut y avoir des plaintes de déman­geai­sons, de brû­lures dans la région ano-rec­tale, de légers écou­le­ments jau­nâtres ou rou­geâtres du rec­tum. Les hommes atteints peuvent aus­si pré­sen­ter des dou­leurs pen­dant la défé­ca­tion, des écou­le­ments muco-puru­lents du rec­tum, sou­vent mélan­gés à du sang. La consti­pa­tion peut être rare, néan­moins, cer­taines vic­times peuvent en souffrir.

Symptômes associés à des dommages d’autres organes

Voi­ci les symp­tômes obser­vés lorsque la chla­my­dia tra­cho­ma­tis affecte les organes tels que la gorge et les yeux.

Chlamydia de la gorge

Dans le cas d’une pha­ryn­gite à chla­my­dia ou chla­my­dia de la gorge, les patients peuvent se plaindre d’une gêne. Aus­si, ils peuvent pré­sen­ter une séche­resse de la gorge et une dou­leur qui s’aggrave lorsqu’ils avalent des ali­ments ou substances.

Lorsqu’elle affecte le pha­rynx et/ou la muqueuse péria­myg­da­lienne, la chla­my­dia tra­cho­ma­tis se mani­feste prin­ci­pa­le­ment par des maux de gorge et une dys­pha­gie. Elle peut aus­si se carac­té­ri­ser par des œdèmes et les exsu­dats muco-puru­lents, bien que ceux-ci soient rares.

Chlamydia oculaire

La conjonc­ti­vite à chla­my­dia, qui affecte l’œil, se carac­té­rise par une légère dou­leur dans l’œil affec­té, une séche­resse et une rou­geur. Dans cer­tains cas, les per­sonnes atteintes peuvent avoir une pho­to­pho­bie et un léger écou­le­ment muco-puru­lent des coins de l’œil. La chla­my­dia peut éga­le­ment pro­vo­quer le tra­chome, une infec­tion ocu­laire grave qui affecte la conjonc­tive et la cornée.

Par ailleurs, il est impor­tant de noter que dans cer­tains de ces cas, l’infection à chla­my­dia peut entraî­ner des lésions arti­cu­laires. Celles-ci se pré­sentent dans la plu­part des cas sous la forme d’une mono­ar­thrite où l’inflammation se déve­loppe dans une seule articulation :

  • Le genou ;
  • La che­ville ;
  • La hanche ;
  • L’épaule ;
  • Le coude.

Dans le cas d’une infec­tion à chla­my­dia, on peut asso­cier la mono­ar­thrite à une uré­trite et à une conjonc­ti­vite.

Chlamydia trachomatis : nécessité de consultation

Chla­my­dia trachomatis

Dans la grande majo­ri­té des cas, la chla­my­dia est asymp­to­ma­tique ou pro­duit des symp­tômes vagues et indis­tincts. On ne peut donc faci­le­ment dis­tin­guer le type d’infection en cause. Chez les femmes, les pertes vagi­nales (leu­cor­rhées) ou une irri­ta­tion des par­ties intimes peuvent indi­quer une infec­tion à chlamydia.

Chez l’homme, cepen­dant, l’infec­tion à Chla­my­dia tra­cho­ma­tis peut affec­ter l’épididyme (conduit relié au tes­ti­cule), pro­vo­quant des dou­leurs tes­ti­cu­laires ou de la fièvre. Des écou­le­ments du pénis et des déman­geai­sons sur­viennent aus­si. Par ailleurs, la façon dont la chla­my­dia se mani­feste chez les hommes dépend de la façon dont la mala­die se développe.

Dans la forme aiguë, les pre­miers symp­tômes appa­raissent dans les deux mois qui suivent l’infection. La forme chro­nique de la mala­die dure long­temps et ses signes appa­raissent pério­di­que­ment sous forme d’exacerbations. La mala­die demeu­rant silen­cieuse, au moindre soup­çon d’une infec­tion sexuel­le­ment trans­mis­sible, il est recom­man­dé de consul­ter un médecin.

Chlamydia trachomatis : complications

En l’absence d’une prise en charge rapide de l’infection à chla­my­dia, elle peut pro­vo­quer des symp­tômes très graves (com­pli­ca­tions). Il faut noter que ceux-ci varient selon le sexe.

Complications de la chlamydia chez les femmes

La chla­my­dia peut avoir un impact sérieux sur la fer­ti­li­té fémi­nine. Chez la femme, en l’absence de trai­te­ment, l’infection peut se pro­pa­ger dans le col de l’utérus et l’utérus lui-même. Elle peut aus­si atteindre les trompes de Fal­lope et les ovaires, pro­vo­quant une inflam­ma­tion locale (cer­vi­cite, endo­mé­trite, sal­pin­gite et ova­rite). Celle-ci peut pré­dis­po­ser à une mala­die inflam­ma­toire pel­vienne (MIP). I

Il s’agit de la consé­quence la plus grave et la plus redou­tée de la chla­my­dia. La MIP se pré­sente sous la forme d’une fièvre accom­pa­gnée de dou­leurs abdo­mi­nales et pel­viennes chro­niques. De plus, elle consti­tue l’une des prin­ci­pales causes d’infertilité due à l’obstruction des trompes.

Complications de la chlamydia chez l’homme

Si on la néglige et sur­tout lorsqu’on pro­cède à un trai­te­ment non adap­té, l’infection peut s’étendre à la pros­tate, aux vési­cules sémi­nales et à l’épididyme. Ces der­niers sont de petits conduits qui com­prennent de nom­breuses cir­con­vo­lu­tions dans le scro­tum. Les sper­ma­to­zoïdes y mûrissent et y sont sto­ckés avant l’éjaculation. Les consé­quences de la chla­my­dia sont donc l’épididymite, la vési­cu­lite et la pros­ta­tite. Ces mala­dies peuvent se com­pli­quer et conduire à l’infertilité.

Chlamydia trachomatis : diagnostic

Le test le plus cou­rant pour détec­ter la chla­my­dia est le test d’amplification de l’acide nucléique (TAAN). Le méde­cin pré­lève un échan­tillon de liquide à l’aide d’un écou­villon. Il envoie ensuite le pré­lè­ve­ment dans un labo­ra­toire pour tes­ter la pré­sence de la bac­té­rie chla­my­dia trachomatis.

Il peut tou­te­fois effec­tuer le test en cabi­net ou deman­der à la vic­time de faire un test de chla­my­dia tra­cho­ma­tis à domi­cile. Celle-ci doit alors suivre atten­ti­ve­ment ses ins­truc­tions pour s’assurer que les résul­tats du test sont exacts.

Par ailleurs, le diag­nos­tic de chla­my­dia tra­cho­ma­tis est éta­bli sur la base de la détec­tion du maté­riel géné­tique de la bac­té­rie (ADN de chla­my­dia tra­cho­ma­tis) par PCR dans le maté­riel cli­nique étu­dié. On obtient ce der­nier grâce à la loca­li­sa­tion du pro­ces­sus inflammatoire.

Dans le cas du diag­nos­tic d’une infec­tion à chla­my­dia non com­pli­quée de loca­li­sa­tion géni­tale, on pré­lève un échan­tillon dans l’urètre chez l’homme et dans l’urètre et le canal cer­vi­cal chez la femme.

Chlamydia trachomatis : prévention

En rai­son de la dif­fi­cul­té à recon­naître les symp­tômes de la chla­my­dia tra­cho­ma­tis, les experts ont une recom­man­da­tion impor­tante pour toutes les femmes sexuel­le­ment actives. En effet, elles doivent effec­tuer un contrôle annuel chez un gyné­co­logue. De plus, pour réduire le risque de contrac­ter la chla­my­dia tra­cho­ma­tis, il est conseillé de limi­ter le nombre de par­te­naires ou au moins d’utiliser les contra­cep­tifs bar­rières néces­saires. En géné­ral, la méthode la plus effi­cace pour pré­ve­nir les mala­dies sexuel­le­ment trans­mis­sibles consiste à uti­li­ser un pré­ser­va­tif avant les rap­ports sexuels.

L’utilisation cor­recte des pré­ser­va­tifs per­met non seule­ment d’éviter la trans­mis­sion d’infections par les fluides cor­po­rels, mais aus­si de réduire le risque de contrac­ter des mala­dies. Quand bien même ces der­nières se trans­mettent par simple contact géni­tal à géni­tal. Dans ce der­nier cas, la pro­tec­tion offerte est par­tielle, car l’infection peut se pro­duire par contact avec des zones non cou­vertes par un préservatif.

Les méde­cins recom­mandent aux femmes sexuel­le­ment actives et qui pré­sentent un risque éle­vé de chla­my­dia de se faire tes­ter régu­liè­re­ment. En réa­li­té, les femmes, plus que les hommes, subissent les com­pli­ca­tions les plus graves de la chla­my­dia trachomatis.

Les hommes trans­genres et les per­sonnes non binaires qui ont un vagin doivent éga­le­ment faire l’objet d’un dépis­tage régu­lier. Cela s’explique sim­ple­ment par le fait qu’ils peuvent connaître les mêmes complications.

Chlamydia trachomatis : traitement

Chla­my­dia trachomatis

En rai­son de la nature bac­té­rienne de l’infection, le trai­te­ment de la chla­my­dia tra­cho­ma­tis repose sur des anti­bio­tiques admi­nis­trés seuls ou en asso­cia­tion. Aus­si, il se base sur les résul­tats d’un anti­bio­gramme réa­li­sé lors d’une ana­lyse micro­bio­lo­gique. Ce test éva­lue la sen­si­bi­li­té des bac­té­ries à dif­fé­rents types d’antibiotiques, afin d’identifier le médi­ca­ment le plus efficace.

Le plus sou­vent, les pra­ti­ciens peuvent pres­crire une dose unique d’azi­thro­my­cine ou de doxy­cy­cline pen­dant une semaine pour le trai­te­ment de la chla­my­dia tra­cho­ma­tis. Cepen­dant, ils peuvent éga­le­ment pres­crire d’autres prin­cipes actifs, comme l’amoxicilline, l’érythromycine, la tétra­cy­cline et l’ofloxacine.

Par ailleurs, voi­ci cer­tains aspects consi­dé­rables qu’il faut prendre en compte pour bien trai­ter cette infec­tion à chla­my­dia trachomatis.

Traitement des partenaires sexuels

Le trai­te­ment doit tou­jours être éten­du à tous les par­te­naires sexuels qui ont eu des rap­ports sexuels jusqu’à 60 jours aupa­ra­vant. Cela est valable même s’ils ne pré­sentent aucun symptôme.

Cette pré­cau­tion per­met d’éviter de contrac­ter de nou­veau la mala­die. En effet, cela empêche une nou­velle infec­tion et limite éga­le­ment la pos­si­bi­li­té de trans­mettre la chla­my­dia tra­cho­ma­tis à d’autres per­sonnes. On doit aus­si effec­tuer le trai­te­ment et le mener à terme même en pré­sence de symp­tômes légers ou en l’absence totale de ceux-ci.

Abstinence tout au long du traitement

En outre, il est impor­tant que le patient s’abstienne de tout rap­port sexuel jusqu’à ce qu’il soit com­plè­te­ment gué­ri. De même, il doit suivre cette recom­man­da­tion même s’il ter­mine le trai­te­ment, en évi­tant de l’interrompre après les pre­mières amé­lio­ra­tions.

Cette pré­cau­tion peut éga­le­ment être néces­saire pen­dant un cer­tain temps après la fin du trai­te­ment anti­bio­tique. Ain­si, le méde­cin peut deman­der un second test après quelques semaines pour s’assurer que l’infection par Chla­my­dia tra­cho­ma­tis a bien été éradiquée.

Éviter l’automédication

Le trai­te­ment de la chla­my­dia tra­cho­ma­tis par des anti­bio­tiques doit être effec­tué sous la super­vi­sion d’un méde­cin. L’autotraitement est tota­le­ment exclu, car il ne peut qu’aggraver la situa­tion et rendre le para­site résis­tant aux anti­bac­té­riens. Par consé­quent, cela ne fera que com­pli­quer le trai­te­ment ou l’infection elle-même. Les anti­sep­tiques locaux ne sont pas uti­li­sés pour la chla­my­dia, car ils sont inefficaces.

Adopter une bonne habitude alimentaire

Adop­ter une bonne habi­tude ali­men­taire pour­rait per­mettre d’assurer l’apport de nutri­ments utiles au bon fonc­tion­ne­ment du sys­tème immu­ni­taire. En outre, cer­tains exercent éga­le­ment un effet anti­oxy­dant et aident à pré­ve­nir le stress des radi­caux libres en amé­lio­rant l’état cli­nique. Par consé­quent voi­ci quelques nutri­ments à privilégier :

  • La vita­mine C : elle est prin­ci­pa­le­ment conte­nue dans les fruits acides et les cru­di­tés. On peut citer : poi­vrons, lai­tue, citron, orange, man­da­rine, pam­ple­mousse, per­sil, pomme, kiwi, bro­co­li, etc.
  • Le zinc conte­nu dans le foie, le lait, la viande, cer­tains mol­lusques comme les huîtres.
  • La vita­mine D : on la retrouve dans le pois­son et le jaune d’œuf.
  • Le fer conte­nu dans les pro­duits de pêche, la viande et le jaune d’œuf.
  • Le magné­sium : on le retrouve dans les graines oléa­gi­neuses, les légumes, le cacao et les fruits.

Par ailleurs, les anti­oxy­dants poly­phé­no­liques (conte­nus dans les fruits et légumes frais, le vin rouge, le thé, etc.) et les acides ami­nés (viande, fro­mages, soja) sont aus­si très impor­tants. D’autre part, il faut pri­vi­lé­gier les pro­bio­tiques prin­ci­pa­le­ment conte­nus dans les ali­ments fer­men­tés (yaourt, tofu, le lait de baratte, etc.) et les omé­gas 3 (algues, pois­sons gras, huiles d’oléagineuses).

En revanche, il fau­dra évi­ter les régimes : végé­ta­lien, car­ni­vore, sans légumes ou à base d’aliments conser­vés et cuits uniquement.

 

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