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Brucellose : causes, symptômes et traitements

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La bru­cel­lose est une mala­die, qui touche aus­si bien les ani­maux que les hommes. Les modes de conta­mi­na­tion mul­tiples et les effets de cette mala­die font par­tie des élé­ments qui la rendent très dan­ge­reuse. Lorsqu’elle n’est pas vite diag­nos­ti­quée, elle peut engen­drer des pertes dans un trou­peau ou cau­ser des dom­mages irré­ver­sibles chez l’être humain. Quels sont les causes, symp­tômes et trai­te­ments de la brucellose ?

Qu’est-ce que la Brucellose ?

La bru­cel­lose est ce qui s’appelle une anthro­po­zoo­nose. C’est le terme uti­li­sé pour dési­gner les mala­dies qui se trans­mettent à l’homme à par­tir des ani­maux. La Bru­cel­lose est éga­le­ment connue sous le nom de fièvre de Malte ou fièvre médi­ter­ra­néenne. Ce mal touche en moyenne 500.000 per­sonnes chaque année dans le monde. Elle est pré­sente presque par­tout dans le monde, mais sa concen­tra­tion est rela­ti­ve­ment faible dans les pays développés.

Cette mala­die infec­tieuse est très pré­sente chez les ani­maux des­ti­nés à l’élevage tels que les bovins, les caprins et les por­cins. On la retrouve éga­le­ment chez la plu­part des ani­maux sauvages.

La bru­cel­lose fait par­tie de ces infec­tions qui, dans leurs mani­fes­ta­tions, peuvent être répan­dues ou loca­li­sées. En effet, elle peut s’attaquer à une zone pré­cise et s’y déve­lop­per ou se pro­pa­ger vers plu­sieurs par­ties du corps. Ain­si, une négli­gence peut entraî­ner une évo­lu­tion de la mala­die vers le sys­tème ner­veux, les voies uri­naires, le foie, les os, etc.

Quelles sont les causes de la brucellose ?

La bru­cel­lose a été men­tion­née pour la pre­mière fois en 1887. Elle est cau­sée par des bac­té­ries du type Bru­cel­la. En plus du bétail et de l’homme, la mala­die peut éga­le­ment tou­cher des mam­mi­fères marins. Cette mala­die infec­tieuse figure notam­ment dans le Code sani­taire pour l’Organisation Mon­diale de la San­té Ani­male (OMSA), en rai­son de ses réper­cus­sions sur les ani­maux d’élevage.

On dis­tingue essen­tiel­le­ment six types de bac­té­ries Bru­cel­la. Cepen­dant, elles ne sont pas toutes conta­gieuses pour l’homme. Les plus à risque sont :

  • La Bru­cel­la abor­tus du bétail ;
  • La Bru­cel­la suis des porcs ;
  • La Bru­cel­la canis des chiens ;
  • La Bru­cel­la meli­ten­sis des ovins ;

La Bru­cel­la meli­ten­sis est d’ailleurs celle qui touche le plus d’êtres humains à tra­vers le monde.

Les symptômes de la brucellose chez les animaux

Les symp­tômes de la bru­cel­lose ne sont pas aus­si visibles chez les ani­maux qu’ils peuvent l’être chez l’homme. Tou­te­fois, on note que l’infection a de réels impacts sur eux, puisqu’elle est notam­ment à l’origine des avor­te­ments. Une femelle peut avor­ter alors qu’elle a été infec­tée au moment de la ges­ta­tion, ou ren­con­trer des dif­fi­cul­tés de repro­duc­tion, des mois après avoir contrac­té la maladie.

L’avortement n’a pas lieu à plu­sieurs reprises chez les ani­maux. En effet, après une pre­mière ten­ta­tive, la deuxième mise bas se passe géné­ra­le­ment bien. Par contre, l’animal peut gué­rir tout en étant tou­jours por­teur de la bac­té­rie et ain­si conta­mi­ner l’homme.

Brucellose : comment se transmet-elle aux humains ?

L’homme peut contrac­ter la bru­cel­lose de plu­sieurs manières. La plu­part du temps, la mala­die s’invite dans l’organisme humain à par­tir de pro­duits lai­tiers crus extraits d’animaux déjà conta­mi­nés. Il faut cepen­dant savoir que l’ingestion n’est pas la seule voie de contamination.

Vous pou­vez éga­le­ment être infec­té en étant en contact avec des ani­maux ayant la bru­cel­lose, ou même des élé­ments tels que le fumier, le pla­cen­ta, etc. Il faut éga­le­ment rap­pe­ler que la Bru­cel­lose peut être trans­mise d’humain à humain, mais dans de très rares cas.

En effet, cer­taines études ont démon­tré que les femmes enceintes pou­vaient trans­mettre la mala­die à leurs enfants lors de l’accouchement ou par le lait mater­nel. La conta­mi­na­tion à tra­vers les rap­ports sexuels est aus­si un autre cas rare de trans­mis­sion de cette mala­die d’humain à humain.

Les facteurs à risque de la brucellose

En fonc­tion de l’environnement ou des acti­vi­tés que vous menez, il y a un plus grand risque à contrac­ter la brucellose.

Certaines professions

Les éle­veurs sont constam­ment en contact avec du bétail. Ils pré­sentent donc le plus grand risque de conta­mi­na­tion. Comme men­tion­né plus tôt, il suf­fit de tou­cher les excré­ments ou d’autres déchets de bêtes infec­tées, pour l’être aus­si. Les vété­ri­naires peuvent eux-aus­si pen­dant l’exercice de leur pro­fes­sion, contrac­ter la bru­cel­lose. Si vous tra­vaillez dans des abat­toirs et que vous ne vous pro­té­gez pas suf­fi­sam­ment, vous êtes éga­le­ment sus­cep­tibles d’attraper cette maladie.

Les voyages

On retrouve la bru­cel­lose presque par­tout dans le monde, et très peu de régions en sont épar­gnées. Cepen­dant, il convient de noter qu’il existe un plus grand risque dans des par­ties du monde telles que l’Afrique, l’Asie, l’Europe de l’Est, etc.

La chasse

La pra­tique de la chasse aug­mente éga­le­ment le risque de conta­mi­na­tion. En effet, au cours de chaque par­tie, le chas­seur peut entrer en contact avec des ani­maux atteints de bru­cel­lose. C’est d’ailleurs la rai­son pour laquelle, il faut tou­jours se dés­in­fec­ter après chaque par­tie de chasse.

Les symptômes de la brucellose chez l’être humain

L’une des par­ti­cu­la­ri­tés de la bru­cel­lose chez l’humain, c’est qu’elle peut se mani­fes­ter sans symp­tômes annon­cia­teurs. Cette mala­die touche inva­ria­ble­ment les hommes comme les femmes. De manière géné­rale, les virus peuvent com­men­cer à faire effet au bout de quelques jours ou de plu­sieurs mois. Les symp­tômes de la mala­die chez l’homme peuvent prendre plu­sieurs formes :

  • La forme aiguë ;
  • La forme secondaire ;
  • La forme chronique.

La bru­cel­lose aiguë se mani­feste par une forte fièvre et des dou­leurs mus­cu­laires. Quant à la bru­cel­lose secon­daire, elle est carac­té­ri­sée par une fatigue accrue et de l’arthrite. Il existe éga­le­ment plu­sieurs autres symp­tômes propres à la bru­cel­lose tels que la consti­pa­tion, la perte d’appétit, etc.

Les complications liées à la brucellose

La bru­cel­lose est une mala­die dont les effets peuvent être assez graves. En effet, si les pre­miers symp­tômes font pen­ser à un mal inof­fen­sif, une négli­gence peut entraî­ner des effets irré­ver­sibles. De plus, cette mala­die infec­tieuse s’attaque aus­si à des par­ties très sen­sibles du corps humain telles que le cœur et le sys­tème reproducteur.

L’endocartide

On parle d’endocardite lorsque le volume de la paroi interne des cavi­tés car­diaques aug­mente déme­su­ré­ment. C’est un effet que la bru­cel­lose peut entraî­ner, si elle n’est pas très vite prise en charge. De plus, les per­sonnes souf­frant déjà de mala­dies car­diaques, peuvent rapi­de­ment déve­lop­per une endo­car­tide, si elles contractent une brucellose.

L’épididymo-orchite

L’épididyme fait par­tie des organes internes de l’appareil repro­duc­teur mas­cu­lin. Il s’agit d’un tube dont le rôle est d’établir une liai­son entre le canal défé­rent et les tes­ti­cules. Les bac­té­ries à l’origine de la bru­cel­lose peuvent faci­le­ment s’introduire dans l’épididyme et ensuite infec­ter le testicule.

L’infection du système nerveux central

La bru­cel­lose peut poten­tiel­le­ment faire d’importants dégâts, lorsqu’elle atteint le sys­tème ner­veux cen­tral. Dans ce cas de figure, il faut s’attendre à des inflam­ma­tions sévères du cer­veau ou de la moelle épinière.

Par ailleurs, il faut aus­si rap­pe­ler que la bru­cel­lose peut entraî­ner une grave inflam­ma­tion du foie et de la rate. Lorsqu’elle est à un state très avan­cé, cette mala­die peut, dans de rares cas, entraî­ner la mort.

Le diagnostic de la brucellose

Il est pos­sible de diag­nos­ti­quer une bru­cel­lose avant que la mala­die ne cause de plus graves dom­mages. Les méthodes uti­li­sées pour l’humain et l’animal sont très différentes.

Le diagnostic chez l’animal

De manière géné­rale, les ani­maux d’élevage sont sou­mis à une sur­veillance constante, afin de déce­ler le moindre signe de mala­die. A par­tir du moment où les avor­te­ments deviennent répé­ti­tifs au sein du bétail, une cam­pagne d’investigation est auto­ma­ti­que­ment menée pour détec­ter la maladie.

Par ailleurs, il faut savoir que des mesures très strictes sont prises en cas de détec­tion de la mala­die chez des ani­maux. En effet, pour limi­ter les dégâts, des trou­peaux entiers peuvent être éli­mi­nés. On recom­mande éga­le­ment la des­truc­tion des pro­duits suspects.

Le diagnostic chez l’être humain

Pour diag­nos­ti­quer une bru­cel­lose, on passe d’abord par une iden­ti­fi­ca­tion des poten­tiels anté­cé­dents d’expositions à des ani­maux conta­mi­nés ou à leur fluide cor­po­rel. A cela vient s’ajouter l’étude des symp­tômes cli­niques men­tion­nés plus haut. Par ailleurs, il existe aujourd’hui de nom­breux tests per­met­tant de détec­ter la pré­sence de bac­té­ries Bru­cel­la dans le sang ou dans les tissus.

En cas de pré­sence effec­tive de la mala­die chez un homme, son sys­tème immu­ni­taire peut prendre le devant et amor­cer la fabri­ca­tion d’anticorps. Il existe éga­le­ment des tests pour rele­ver la pré­sence de ces anti­corps. Enfin, on peut uti­li­ser l’imagerie par réso­nance magné­tique (IRM), pour déce­ler un éven­tuel impact de cette mala­die sur les os.

Comment prévenir la brucellose ?

La bru­cel­lose peut être dif­fi­cile à iden­ti­fier, sur­tout aux pre­miers stades, lorsqu’elle res­semble sou­vent à d’autres affec­tions, comme la grippe. Consul­tez immé­dia­te­ment un pro­fes­sion­nel de la san­té si vous déve­lop­pez une fièvre mon­tant rapi­de­ment, des dou­leurs mus­cu­laires, une fai­blesse inha­bi­tuelle, et si vous pré­sen­tez des fac­teurs de risque de la maladie.

La vaccination systématique des animaux

Dans les pays les plus à risque, d’importantes cam­pagnes de vac­ci­na­tion sont orga­ni­sées régu­liè­re­ment pour évi­ter la pro­pa­ga­tion de la mala­die. Si vous êtes éle­veurs, pen­sez sys­té­ma­ti­que­ment à faire vac­ci­ner vos bêtes.

La méfiance face aux produits laitiers non pasteurisés

Cer­taines per­sonnes ont par le pas­sé, contrac­té la bru­cel­lose, parce qu’elles avaient consom­mé du lait cru pro­ve­nant de leur propre éle­vage. C’est une erreur assez cou­rante qui peut avoir de graves réper­cus­sions. Idéa­le­ment, il est recom­man­dé d’éviter tout pro­duit lai­tier (lait, fro­mage, crème), si celui-ci n’est pas préa­la­ble­ment pasteurisé.

L’observation d’un certain nombre de mesures de sécurité dans les environnements de travail à haut risque

A par­tir du moment où vous êtes éle­veur, vété­ri­naire, vous cour­rez le risque d’attraper la bru­cel­lose. C’est éga­le­ment le cas pour les per­sonnes qui tra­vaillent dans les abat­toirs ou dans cer­tains types de labo­ra­toires. Ce sont des pro­fes­sions qui néces­sitent l’observation d’importantes mesures de sécu­ri­té. Il est notam­ment recom­man­dé de se munir de gants, de com­bi­nai­sons de pro­tec­tion, etc.

La cuisson de la viande

On peut faci­le­ment attra­per la bru­cel­lose à tra­vers la consom­ma­tion de la viande, sur­tout si celle-ci n’est pas suf­fi­sam­ment cuite. Idéa­le­ment, il est recom­man­dé d’aller à une tem­pé­ra­ture de 63 degrés de cuis­son interne pour des mor­ceaux de viande, et 71 degrés pour de la viande hachée.

Par ailleurs, lorsque vous voya­gez, il est pré­fé­rable d’éviter toute forme de viande si vous esti­mez que le niveau de cuis­son n’est pas rassurant.

Les bonnes habitudes durant la chasse

Lorsque vous par­tez à la chasse, évi­tez tout contact direct avec les car­casses d’animaux. Après chaque par­tie de chasse, pre­nez tou­jours le soin de vous dés­in­fec­ter, vous et votre équi­pe­ment. Il faut éga­le­ment évi­ter de don­ner des restes de car­casse à son chien, car il peut à tra­vers elle, attra­per la bru­cel­lose et conta­mi­ner son maître par la suite.

Comment traiter la brucellose ?

De manière géné­rale, les spé­cia­listes pré­co­nisent l’utilisation d’antibiotiques pour soi­gner la bru­cel­lose. Il faut en moyenne 2 mois pour gué­rir com­plè­te­ment de cette mala­die infec­tieuse. Les médi­ca­ments les plus uti­li­sés sont la doxy­cy­cline et la strep­to­my­cine. Tou­te­fois, lorsque la bru­cel­lose atteint un stade très avan­cé et qu’elle pro­voque des inflam­ma­tions au niveau du cœur, du cer­veau ou encore de la moelle épi­nière, il faut aus­si faire appel à du sulfaméthoxazole.

De plus, face à des symp­tômes très graves, il est recom­man­dé d’utiliser des médi­ca­ments sté­roï­diens. Les trai­te­ments contre la bru­cel­lose sont rela­ti­ve­ment effi­caces. Cepen­dant, il n’est pas rare de voir cer­tains sujets faire une rechute.

Si vous êtes atteint de bru­cel­lose, vous pou­vez consul­ter un méde­cin géné­ra­liste pour obte­nir des soins appro­priés. Cepen­dant, vous pou­vez aus­si vous rendre auprès d’un spé­cia­liste des mala­dies infec­tieuses ou des voyages, sur­tout lorsque vous devez vous rendre dans une contrée où la mala­die est très fréquente.

Par ailleurs, en fonc­tion du déve­lop­pe­ment de la mala­die et de la par­tie du corps étant le plus tou­chée, vous pou­vez avoir beau­coup plus besoin d’un spé­cia­liste que d’un autre. Chez les femmes enceintes, l’idéal est évi­dem­ment de consul­ter un gynécologue.

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