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Herpès génital : mode de transmission et symptômes

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L’herpès géni­tal est l’une des formes les plus fré­quentes d’herpès. C’est une infec­tion sexuel­le­ment trans­mis­sible qui affecte les organes géni­taux. L’herpès géni­tal se trans­met essen­tiel­le­ment par les rap­ports sexuels vagi­naux ou anaux. Le virus de cette mala­die peut res­ter silen­cieux pen­dant de longues années, sans aucun symp­tôme appa­rent. A quels symp­tômes et com­pli­ca­tions peut expo­ser l’herpès génital ?

L’herpès génital : définitions et types

Appar­te­nant à la caté­go­rie des Infec­tions Sexuel­le­ment Trans­mis­sibles (IST), l’herpès géni­tal se tra­duit le plus sou­vent par la for­ma­tion de petites vési­cules dou­lou­reuses au niveau des organes géni­taux. Ces vési­cules contiennent une sub­stance liquide et sont transparentes.

Les symp­tômes de cette infec­tion deviennent de plus en plus impor­tants, lorsque de nou­velles vési­cules poussent sur les organes géni­taux. Ces vési­cules res­tent visibles entre 5 et 10 jours après l’in­fec­tion. Ensuite, elles dis­pa­raissent d’elles-mêmes avant de réap­pa­raître, de nom­breux mois après.

Il est impor­tant de pré­ci­ser que l’her­pès géni­tal est une infec­tion chro­nique. Il n’existe donc pas de moyen de se débar­ras­ser défi­ni­ti­ve­ment du virus. Cepen­dant, cer­tains trai­te­ments peuvent être mis en place pour sou­la­ger les symp­tômes et frei­ner les pous­sées des vési­cules sur les organes géni­taux.

Par ailleurs, l’her­pès géni­tal est une des formes les plus graves d’her­pès. Le virus de l’her­pès sim­plex (VHS) en est la cause la plus fré­quente. Il s’a­git d’un virus appar­te­nant à une grande famille de virus de l’her­pès, qui peuvent conduire à des infec­tions sur dif­fé­rentes par­ties du corps. On parle d’her­pès labial lorsque l’in­fec­tion se pro­duit sur la bouche, d’her­pès ocu­laire lors­qu’elle se pro­duit sur les yeux ou encore de zona lorsque l’in­fec­tion affecte les nerfs. Le type 2 du virus de l’her­pès sim­plex (VHS-2) est le plus sou­vent res­pon­sable de l’her­pès géni­tal tan­dis que les autres formes sont pro­vo­quées par le type 1 du virus.

Le mode de transmission de l’herpès génital

Avec ses carac­té­ris­tiques par­ti­cu­lières et son carac­tère asymp­to­ma­tique, l’her­pès géni­tal peut se trans­mettre de bien des manières.

Pour com­men­cer, cer­taines per­sonnes atteintes du virus ne res­sentent aucune dou­leur et ne mani­festent aucun symp­tôme de la mala­die. Elles ne savent donc pas qu’elles peuvent trans­mettre le virus.

Une deuxième caté­go­rie de per­sonnes atteintes de l’her­pès géni­tal, pré­sente des symp­tômes, mais ignore qu’il s’a­git de l’her­pès géni­tal. Soit les symp­tômes sont mineurs ou alors ils sont confon­dus avec ceux d’une autre mala­die comme la vagi­nite ou une irri­ta­tion chez la femme.

Seule­ment 20% des per­sonnes souf­frant d’her­pès géni­tal pré­sentent des symp­tômes et en sont conscientes.

Même si les symp­tômes sont insi­gni­fiants, il est pri­mor­dial de consul­ter le plus rapi­de­ment pos­sible un méde­cin lors­qu’on soup­çonne une infec­tion du virus de l’her­pès géni­tal.

Les rap­ports sexuels vagi­naux ou anaux non pro­té­gés avec une per­sonne atteinte par la mala­die consti­tuent les prin­ci­paux canaux de trans­mis­sion du virus de l’herpès géni­tal. Ce der­nier pénètre le corps des vic­times à tra­vers des muqueuses et des lésions micro­sco­piques sur la peau.

C’est au début d’une pous­sée d’herpès que le risque de trans­mis­sion est le plus éle­vé car, le liquide conte­nant le virus que les vési­cules ren­ferment est pré­sent. Les lésions res­tent conta­gieuses jusqu’au moment ou elles auront com­plè­te­ment cica­tri­sées, Par ailleurs, le virus a la capa­ci­té de se pro­pa­ger pen­dant les rap­ports sexuels sans pénétration,

Fait sur­pre­nant, le virus de l’herpès géni­tal se pro­page le plus chez des per­sonnes ne pré­sen­tant aucun symp­tôme exté­rieur. En dehors des cuisses, les lésions peuvent aus­si appa­raître au niveau des cuisses et de la taille. Cette réac­ti­va­tion silen­cieuse est géné­ra­le­ment la cause de nou­velles infections.

Il faut aus­si pré­ci­ser que le virus de l’herpès peut se trans­mettre des autres par­ties du corps aux organes géni­taux, notam­ment lors des rap­ports fai­sant inter­ve­nir la bouche et le sexe. Par contre, la trans­mis­sion du virus de l’herpès géni­tal aux autres par­ties du corps est moins fréquente.

Quand on rentre en contact avec des objets uti­li­sés par une per­sonne qui porte le virus de l’herpès, on ne le contracte pas for­cé­ment : on dit que la trans­mis­sion n’est pas indi­recte. En effet, le virus meurt assez rapi­de­ment lorsqu’il se retrouve en dehors du corps de son hôte. Tou­te­fois, il reste pru­dent de ne pas par­ta­ger les mêmes objets qu’une per­sonne infec­tée par le virus.

De façon par­ti­cu­lière pour les couples, il faut savoir que l’infection de l’un ou l’autre par le virus de l’herpès ne signi­fie pas for­cé­ment qu’il y a eu infi­dé­li­té. Il peut arri­ver que l’infection se pro­duise avant que le couple se forme et que le virus reste silen­cieux pen­dant de longues années. Aus­si, le virus peut se trans­mettre du par­te­naire non infec­té à celui sain en fonc­tion de la viru­lence des crises d’herpès et du niveau de récep­ti­vi­té de l’organisme du par­te­naire sain.

Les différents stades évolutifs de l’herpès génital

Le pre­mier stade de la mala­die de l’herpès géni­tal est sou­vent dési­gné par le terme de « pre­mière pous­sée ». Ses mani­fes­ta­tions appa­raissent géné­ra­le­ment entre le deuxième et le sixième jour après la conta­gion. Les plus fré­quentes de ces mani­fes­ta­tions sont la fièvre, les maux de tête, la fatigue et bien sûr l’apparition des vési­cules. Quant aux lésions her­pé­tiques, elles peuvent per­sis­ter jusqu’au-delà de trois semaines. Chez la plu­part des patients, ce pre­mier stade de la mala­die est asymp­to­ma­tique et donc indé­tec­table, ou presque.

La deuxième étape dans l’évolution de la mala­die est la période de dor­mance. Ici, le virus cir­cule à tra­vers les nerfs de la base de la colonne ver­té­brale, une fois que les pre­miers symp­tômes ont dis­pa­ru. Le par­cours du virus s’achève géné­ra­le­ment dans un gan­glion dans lequel il va res­ter inac­tif pour une durée variable. Un affai­blis­se­ment du sys­tème immu­ni­taire peut pro­vo­quer sa réactivation.

Après cette étape, on assiste à la récur­rence de l’infection, cette fois avec des symp­tômes. Au moins une récur­rence se pro­duit chez la plu­part des patients pen­dant la pre­mière année sui­vant l’étape de la pre­mière pous­sée. Le nombre de crises her­pé­tiques peut alors varier d’un sujet à un autre. Tou­te­fois, les récur­rences deviennent de moins en moins fré­quentes avec le temps, et les symp­tômes de la mala­die s’atténuent.

La der­nière, qui ne se pro­duit pas tou­jours, est la réac­ti­va­tion silen­cieuse. Sans pro­vo­quer de mani­fes­ta­tions appa­rentes, le virus se réac­tive et garde un taux de conta­gion très éle­vé. Par ailleurs, les réac­ti­va­tions silen­cieuses s’observent le plus sou­vent chez les femmes.

L’herpès génital : quelles en sont les complications possibles ? 

Lorsqu’une per­sonne contracte le virus de l’herpès géni­tal alors qu’elle est en par­faite san­té, cela ne pro­duit géné­ra­le­ment aucune consé­quence grave. Tou­te­fois, le degré de gra­vi­té des symp­tômes peut for­te­ment aug­men­ter si le sys­tème immu­ni­taire est affai­bli par d’autres maladies.

Par ailleurs, les lésions her­pé­tiques peuvent pro­vo­quer chez les patients un état de stress, assez dif­fi­cile à vivre. La plu­part des per­sonnes se sentent gênées lorsqu’elles doivent par­ler de leur mala­die, sur­tout à leur par­te­naire s’ils sont en couple. Les consé­quences sur la vie sexuelle et intime des patients ne sont plus à évo­quer et tout cela peut conduire à une dépres­sion.

Par­mi les com­pli­ca­tions les plus graves de l’herpès géni­tal, figurent la ménin­gite et l’encéphalite (inflam­ma­tion au niveau du cer­veau), les lésions à la cor­née et même la céci­té.

Il faut aus­si pré­ci­ser que le risque, pour les per­sonnes atteintes de l’herpès géni­tal, de contrac­ter le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est très important.

Les facteurs de risque de l’herpès génital 

Les rap­ports sexuels non pro­té­gés avec plu­sieurs par­te­naires repré­sentent les plus grands fac­teurs de risque d’une infec­tion au virus de l’herpès géni­tal. Cepen­dant, il faut bien pré­ci­ser qu’avoir plu­sieurs par­te­naires sexuels n’est pas un risque si ces der­niers ne portent pas le virus.

Par­mi les fac­teurs qui déclenchent les récur­rences de l’infection, on peut notam­ment évoquer :

  • L’anxiété et le stress ;
  • Les mens­trua­tions fré­quentes ;
  • La fièvre ;
  • La chi­rur­gie ;
  • Une irri­ta­tion de la peau ;
  • Un coup de soleil ;
  • Des fric­tions de la peau ou des muqueuses.

La prise de cer­tains médi­ca­ments qui com­pro­mettent néga­ti­ve­ment les réponses immu­ni­taires est éga­le­ment en causes. Il s’agit par exemple de la cor­ti­sone et des médi­ca­ments uti­li­sés en chi­mio­thé­ra­pie.

Les moyens de prévention de l’herpès génital

La pre­mière mesure à appli­quer pour pré­ve­nir l’herpès géni­tal est de ne pas avoir des rela­tions géni­tales, orales ou anales, avec des per­sonnes qui portent déjà le virus. À la rigueur, il fau­dra uti­li­ser des pré­ser­va­tifs pour se pro­té­ger. Cepen­dant, le pré­ser­va­tif n’assure pas une pro­tec­tion com­plète puisqu’il ne recouvre pas toutes les zones infec­tées. Il vaut mieux uti­li­ser les pré­ser­va­tifs pour femme qui couvrent une plus grande surface.

Ensuite, il est impor­tant de se ren­sei­gner sur les fac­teurs de risque de l’herpès géni­tal et de les évi­ter au maxi­mum et de pro­cé­der à un ren­for­ce­ment du sys­tème immu­ni­taire. Pour cela, il faut s’assurer d’avoir une ali­men­ta­tion saine, un bon som­meil et pra­ti­quer de façon régu­lière une acti­vi­té phy­sique.

Quels sont les traitements de l’herpès génital ?

Selon les symp­tômes et leur gra­vi­té, le trai­te­ment de l’herpès géni­tal peut être ponc­tuel ou suppresseur.

Dans le cadre d’un trai­te­ment ponc­tuel, on traite les crises her­pé­tiques au moment même où elles sur­viennent. Les médi­ca­ments rédui­sant les symp­tômes et accé­lé­rant la cica­tri­sa­tion des lésions. Ces mêmes médi­ca­ments peuvent être pres­crits pour une longue durée, afin que l’infection soit défi­ni­ti­ve­ment supprimée.

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