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Congestion pelvienne : causes, symptômes et traitements

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Le syn­drome de la conges­tion pel­vienne est une patho­lo­gie entraî­nant des dou­leurs chro­niques dans la par­tie basse du torse due à l’accumulation du sang dans les veines du torse ou pel­vis. Encore appe­lée varice pel­vienne, cette mala­die touche essen­tiel­le­ment les femmes et peut rendre la vie très pénible ! Que faut-il concrè­te­ment rete­nir de cette patho­lo­gie ? Quelles sont ses causes ? Quels sont les symp­tômes qui per­mettent de l’identifier ? Existe-t-il un trai­te­ment ? Décryp­tage dans ce billet.

Congestion pelvienne : présentation de la pathologie

Le syn­drome de la conges­tion pel­vienne est une mala­die vei­neuse qui touche la plu­part des femmes entre 25 et 40 ans. Il se tra­duit par la for­ma­tion des varices au niveau du pel­vis en rai­son de l’accumulation du sang dans les veines du petit bas­sin. Ces der­nières se dilatent et prennent un aspect sinueux ou tor­tueux, d’où l’appellation de varices pel­viennes.

Lorsque le sang ralen­tit dans les veines, il stagne au lieu de remon­ter vers le cœur. Ce phé­no­mène entraîne un ralen­tis­se­ment et par­fois un inver­se­ment du flux ner­veux. On note son appa­ri­tion géné­ra­le­ment chez les femmes en âge de pro­créer. Tou­te­fois, la plu­part du temps, elle est asymp­to­ma­tique. Seules quelques femmes déve­loppent des symptômes.

Par ailleurs, il existe des fac­teurs à risque qui déter­minent l’apparition des symp­tômes chez cer­taines femmes. Il s’agit entre autres des gros­sesses mul­tiples, des dérè­gle­ments hor­mo­naux, un syn­drome des ovaires poly­kys­tiques, un ter­rain fami­lial vei­neux ou encore des varia­tions ana­to­miques des tra­jets vei­neux. Le syn­drome de conges­tion pel­vienne peut, en dehors de l’accumulation du sang au niveau du pel­vis, être dû à des fac­teurs hor­mo­naux. C’est notam­ment le cas lors d’une grande sécré­tion d’œstrogène par le corps de la femme.

À savoir : Le syn­drome de conges­tion pel­vienne est la cause la plus fré­quente des dou­leurs pel­viennes, envi­ron 30 % des syn­dromes dou­lou­reux. En outre, on retrouve la patho­lo­gie beau­coup plus chez les femmes multipares.

Syndrome de congestion pelvienne : symptomatologie

Les symp­tômes du syn­drome de la conges­tion pel­vienne peuvent s’étendre de l’abdomen aux membres infé­rieurs. En effet, les veines tou­chées par la patho­lo­gie sont pour la plu­part les veines géni­tales, c’est-à-dire les veines des ovaires et de l’utérus. Les prin­ci­paux symp­tômes de cette patho­lo­gie sont les dou­leurs abdo­mi­nales qui durent pen­dant plus de 06 mois. Elles sont géné­ra­le­ment pas­sa­gères, mais par­fois peuvent être chro­niques. Chez les femmes avec le syn­drome de la conges­tion pel­vienne, la dou­leur inter­vient pour la pre­mière fois pen­dant la gros­sesse et a ten­dance à s’aggraver à chaque grossesse.

Lorsque les dou­leurs abdo­mi­nales sont pré­sentes, elles s’intensifient en fin de jour­née, par­ti­cu­liè­re­ment quand la femme reste en posi­tion debout ou assise plu­sieurs heures. Aus­si, ces dou­leurs peuvent être per­ma­nentes ou cycliques pen­dant la période d’ovulation ou durant les mens­trues. Le syn­drome de conges­tion pel­vien peut, en outre, être à l’origine de nom­breux autres symp­tômes comme :

  • Une forte fatigue ou asthé­nie : il s’agit d’une fatigue anor­male qui sub­siste même après le repos ;
  • Des dou­leurs lom­baires : elles s’apparentent sou­vent à la lom­bal­gie. C’est, en effet, des dou­leurs assez intenses qui se mani­festent au niveau des ver­tèbres lom­baires, situées en bas du dos. La dou­leur peut occa­sion­ner des dif­fi­cul­tés à faire cer­tains mou­ve­ments ou encore faire res­sen­tir un sen­ti­ment de blocage ;
  • Des pertes vagi­nales claires ou aqueuses
  • Chan­ge­ments d’humeur ; reten­tis­se­ment psy­cho­lo­gique, dépression ;
  • Jambes lourdes ;
  • Œdème des membres infé­rieurs ;
  • L’apparition d’hémorroïdes ;
  • Déman­geai­sons ;
  • Des dou­leurs rectales ;
  • Une envie constante et pres­sante d’uriner avec des dou­leurs urinaires ;
  • Une pré­sence du sang dans les urines et ;
  • Des gon­fle­ments abdo­mi­naux.

La  dou­leur pel­vienne peut éga­le­ment aug­men­ter d’intensité lors des rap­ports sexuels (dys­pa­reu­nies), entrai­nant même des tiraille­ments aux jambes ain­si que des sai­gne­ments vagi­naux anor­maux. La dou­leur peut, tou­te­fois, se mani­fes­ter uni­que­ment après les rap­ports. On parle alors de dou­leurs post-coï­tales. Lorsque la patiente est cou­chée, la dou­leur baisse alors en inten­si­té. En outre, le syn­drome de la conges­tion pel­vienne peut entraî­ner des varices aty­piques. Il s’agit d’une dila­ta­tion anor­male des veines du pos­té­rieur des cuisses, des vul­vaires ou encore de la racine interne des cuisses.

Syndrome de congestion pelvienne : quel diagnostic ?

En cas de conges­tion pel­vienne, il faut consul­ter un phlé­bo­logue, méde­cin qui est spé­cia­li­sé dans le diag­nos­tic et le trai­te­ment des mala­dies en rap­port avec le sys­tème vei­neux. Lorsqu’une femme pré­sente des dou­leurs pel­viennes, le méde­cin peut d’ores et déjà sus­pec­ter le syn­drome de conges­tion. Pour confir­mer le diag­nos­tic, il pro­cède à un exa­men pel­vien. Quand ce test n’est pas concluant ou ne per­met pas au méde­cin de déter­mi­ner la posi­tion de l’inflammation, celui-ci peut pro­cé­der à une échographie.

L’échographie per­met de mettre en évi­dence plus rapi­de­ment la patho­lo­gie. En effet, cet exa­men aide à déter­mi­ner avec pré­ci­sion les varices pel­viennes pré­sentes ain­si que leur empla­ce­ment à peu de chose près. Par ailleurs, d’autres exa­mens sup­plé­men­taires tels que la phlé­bo­gra­phie, l’imagerie par réso­nance magné­tique ou encore la tomo­den­si­to­mé­trie peuvent éga­le­ment être néces­saires pour confir­mer le diagnostic.

Enfin, lorsque tous les exa­mens pré­cé­dents ne per­mettent pas de déter­mi­ner avec pré­ci­sion la cause des dou­leurs, le méde­cin demande en der­nier recours une lapa­ro­sco­pie. Il s’agit d’une inter­ven­tion qui per­met d’examiner l’abdomen ou le bas­sin à l’aide d’un lapa­ro­scope. Pour le faire, le doc­teur réa­lise une légère inci­sion en des­sous du nom­bril. Il insère ensuite une sonde optique pour visua­li­ser direc­te­ment ce qui se passe à l’intérieur.

Le traitement de la congestion veineuse pelvienne

Pour un début, le méde­cin pré­co­nise un trai­te­ment anti-inflam­ma­toire non sté­roïde ou des phlé­bo­to­niques. Ces médi­ca­ments per­mettent de sou­la­ger les dou­leurs pel­viennes. En outre, le trai­te­ment peut aus­si com­prendre de fortes doses d’acétate de médroxy­pro­ges­té­rone, des AINS et des ago­nistes de la GnRH. Lorsque ces trai­te­ments sont inef­fi­caces, une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale ou une chi­rur­gie vas­cu­laire est néces­saire. L’intervention per­met d’empêcher le sang de cir­cu­ler au sein des varices pel­viennes. Ce fai­sant, les dou­leurs abdo­mi­nales pour­ront être réduites.

La chi­rur­gie vei­neuse peut se faire par :

  • Embo­li­sa­tion de la veine : l’embolisation se fait par une légère inci­sion au niveau de la cuisse. Ensuite, le chi­rur­gien insère un cathé­ter qu’il fait avan­cer jusqu’à atteindre les varices pel­viennes. Enfin, il insère de micro­par­ti­cules pour blo­quer les veines ;
  • Sclé­ro­thé­ra­pie : Cette inter­ven­tion est presque simi­laire à l’embolisation à la dif­fé­rence près que le chi­rur­gien dans ce cas insère direc­te­ment un cathé­ter et injecte une solu­tion pour blo­quer les varices pel­viennes et non les veines.

Syndrome de la congestion pelvienne : il faut demander un second avis

Les symp­tômes de la conges­tion pel­vienne peuvent très vite s’apparenter à plu­sieurs autres mala­dies, notam­ment, l’endométriose, les signes d’infections chro­niques, une adé­no­myose ou encore le syn­drome du nerf puden­dal. Ces dif­fé­rentes mala­dies pré­sentent des symp­tômes simi­laires à la conges­tion pel­vienne. Un deuxième avis per­met alors d’éliminer ces causes dif­fé­ren­tielles, mais aus­si de confir­mer le diag­nos­tic de varices pel­viennes. Par ailleurs, une seconde consul­ta­tion confirme si une chi­rur­gie est néces­saire ou non.

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