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Le trichomonas vaginalis : causes, symptômes et traitements

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Le tri­cho­mo­nas vagi­na­lis est une patho­lo­gie virale qui affecte les organes géni­taux de l’homme ou de la femme. Cette infec­tion sexuelle se trans­met géné­ra­le­ment par le sexe pen­dant les rap­ports sexuels non pro­té­gés. Elle est cau­sée par un para­site qui peut mettre 1 à 2 mois dans l’organisme avant de mani­fes­ter les pre­miers symp­tômes. Par ailleurs, elle peut conduire à des com­pli­ca­tions très graves lorsqu’elle n’est pas détec­tée et trai­tée à temps. Retrou­vez dans ce billet toutes les infor­ma­tions sur ses causes, ses symp­tômes et les moyens de traitement.

Le trichomonas vaginalis : qu’est-ce que c’est ?

Le tri­cho­mo­nas vagi­na­lis est une patho­lo­gie vagi­nale (ou une infec­tion de l’appa­reil sexuelle) cau­sée par le germe tri­cho­mo­nas vagi­na­lis. Cette mala­die est connue pour affec­ter plus les femmes que les hommes. Une étude a d’ailleurs démon­tré qu’environ 20 % de femme en âge de fer­ti­li­té sont sou­vent touchées.

Quelques fois, cette mala­die sexuel­le­ment trans­mis­sible est asymp­to­ma­tique, par­ti­cu­liè­re­ment chez les hommes. Par­fois, le germe dure des mois dans les voies géni­to-uri­naires de l’homme sans pré­sen­ter des signes de la mala­die. Tou­te­fois, ce der­nier peut trans­mettre la mala­die. La plu­part du temps, le tri­cho­mo­nas a un pour­cen­tage faible d’u­re­trines non-gono­coc­ciques et non chla­my­diennes chez les hommes de cer­tains pays.

En ce qui concerne les risques, le tri­cho­mo­nas vagi­na­lis peut entraî­ner des com­pli­ca­tions s’il est mal soi­gné ou encore s’il n’est pas pris en charge rapi­de­ment. Par ailleurs, une infec­tion simul­ta­née, cau­sée par un autre virus tel que la blen­nor­ra­gie ou autres mala­dies sexuel­le­ment trans­mis­sibles est aus­si très récurrente.

Quelles sont les causes du trichomonas vaginalis chez un individu ?

Les mala­dies géni­tales à germe tri­cho­mo­nas ont presque toutes le même mode de trans­mis­sion (voie sexuelle). La majeure par­tie des femmes sont sou­vent infec­tées pen­dant les rap­ports sexuels non pro­té­gés avec un par­te­naire homo ou hété­ro­sexuel por­teur du germe de la mala­die. Par contre, les hommes contractent cette mala­die uni­que­ment pen­dant les rap­ports sexuels avec les femmes. Géné­ra­le­ment, les per­sonnes atteintes de cette patho­lo­gie sont éga­le­ment affec­tées par d’autres mala­dies géni­tales ou par la gonor­rhée.

Puisque le tri­cho­mo­nas vagi­na­lis est une patho­lo­gie asymp­to­ma­tique, les pro­to­zoaires pré­sents dans le vagin d’une femme peuvent mettre du temps avant de mani­fes­ter les signes de la mala­die. De fait, il est qua­si­ment impos­sible de déter­mi­ner la durée exacte du germe dans les voies géni­tales encore moins, la manière dont il a été contrac­té. Par ailleurs, le tri­cho­mo­nas vagi­na­lis peut éga­le­ment affec­ter les enfants. Mais dans les situa­tions pareilles, il s’agit des cas de viol ou d’abus sexuel.

Notons que le tri­cho­mo­nas vagi­na­lis n’est pas seule­ment une mala­die sexuel­le­ment trans­mis­sible. Il peut éga­le­ment être contrac­té par l’u­sage en com­mun des gants de toi­lette, des ser­viettes ou encore par le par­tage des sous-vête­ments avec une tierce per­sonne. Ain­si, les objets de toi­lette consti­tuent une source non négli­geable de cette mala­die. En outre, les germes pro­to­zoaires ont la capa­ci­té de se pro­pa­ger très rapidement.

Quels sont les signes du trichomonas vaginalis ?

Les symp­tômes du tri­cho­mo­nas vagi­na­lis ne se mani­festent pas de la même façon chez l’homme comme chez la femme. Géné­ra­le­ment, la phase d’incubation du germe met envi­ron 5 à 30 jours après la conta­mi­na­tion. Chez les hommes, cette mala­die est par­fois asymp­to­ma­tique, c’est-à-dire que les signes n’apparaissent pas chez bon nombre d’entre eux. Par contre, les femmes peuvent mani­fes­ter les signes de la maladie.

Les symptômes chez la femme

Les signes du tri­cho­mo­nas vagi­na­lis sont très nom­breux et variables. La mala­die com­mence tou­jours par une phase silen­cieuse encore appe­lée phase asymp­to­ma­tique pour pro­vo­quer des sécré­tions vagi­nales déga­geant une odeur désa­gréable. Bien que les pre­miers signes de cette mala­die appa­raissent par­fois que tar­di­ve­ment, ils sont carac­té­ri­sés par :

  • un chan­ge­ment de cou­leur et d’odeur des écou­le­ments vagi­naux ;
  • les déman­geai­sons ou les pico­te­ments de l’appareil géni­tal ;
  • les dou­leurs uri­naires ;
  • les pertes blanches abondantes.

Tous ces symp­tômes peuvent deve­nir chro­niques avec le temps s’ils ne sont pas pris en charge rapi­de­ment. De plus, la mala­die peut occa­sion­ner chez la femme enceinte l’accouchement d’un mort-né ou d’un enfant prématuré.

Les symptômes chez l’homme

Près de 90% des cas de tri­cho­mo­nas chez les hommes sont asymp­to­ma­tiques. En dépit de cet aspect, la patho­lo­gie est tou­jours trans­mis­sible. Lorsque les symp­tômes appa­raissent, ils sont par­fois sem­blables à ceux de la femme, mais sont plu­tôt loca­li­sés sur le pénis de l’homme. Les com­pli­ca­tions liées à cette mala­die peuvent être soit la pros­ta­tite ou l’épi­di­dy­mite.

Par ailleurs, sou­li­gnons que la tri­cho­mo­nase mul­ti­plie les risques chez les patients souf­frant de cette mala­die de contrac­ter d’autres mala­dies sexuel­le­ment trans­mis­sibles. En outre, elle peut occa­sion­ner quelques lésions géni­tales qui exposent le malade à une conta­mi­na­tion au VIH Sida.

Comment diagnostiquer le trichomonas vaginalis ?

En prin­cipe, deux exa­mens sont néces­saires pour détec­ter un tri­cho­mo­nas vagi­na­lis chez un indi­vi­du. L’examen micro­sco­pique des sécré­tions vagi­nales chez les femmes et les pré­lè­ve­ments uré­traux pour les hommes. Lorsqu’une femme pré­sente les sécré­tions vagi­nales abon­dantes qui dégagent une odeur désa­gréable par moment ou une uré­trite chez l’homme, il peut s’agir d’un cas de tri­cho­mo­nas vagi­na­lis. Par ailleurs, pour poser le diag­nos­tic du tri­cho­mo­nas chez la femme, le méde­cin se base sur les ana­lyses cli­niques et les tests au lit du patient. Ces tests peuvent être réa­li­sés via une ana­lyse micro­sco­pie directe sur les sécré­tions vagi­nales ou un test immu­no- chro­ma­to­gra­phique sur des bandes.

L’examen micro­sco­pique est une méthode facile qui per­met aux méde­cins de détec­ter le tri­cho­mo­nas et la vagi­nose bac­té­rienne au même moment dans l’organisme d’un indi­vi­du. D’ailleurs, il est tou­jours impor­tant de recher­cher la pré­sence de ces deux virus dans l’organisme du patient, car les mani­fes­ta­tions sont très sem­blables. Les sécré­tions géni­tales sont pré­le­vées sur le sexe afin de mesu­rer son degré d’acidité ou de basi­ci­té. Ensuite, ils sont dis­po­sés sur les lamelles qui seront par la suite diluées par les com­po­sés chi­miques afin de détec­ter le parasite.

Dans d’autres cas, on peut recher­cher l’odeur désa­gréable par un mon­tage humide sous une solu­tion d’hydroxyde de potas­sium. Les ana­lyses immu­no-chro­ma­tique des sécré­tions peuvent éga­le­ment être réa­li­sées pour diag­nos­ti­quer le tri­cho­mo­nas. Cepen­dant, les études ont prou­vé que l’immuno- chro­ma­tique est sou­vent très sen­sible chez les femmes contrai­re­ment aux exa­mens micro­sco­piques. L’analyse des pré­lè­ve­ments uré­traux est l’unique méthode uti­li­sée par les spé­cia­listes de la san­té pour diag­nos­ti­quer le tri­cho­mo­nas vagi­na­lis chez les hommes. Les autres ana­lyses telles que l’amplification ou les exa­mens micro­sco­piques sont très déli­cates pour l’analyse urinaire.

Tou­te­fois, le méde­cin pres­crit au patient souf­frant de la tri­cho­mo­nase d’autres exa­mens com­plé­men­taires afin de diag­nos­ti­quer toute autre mala­die sexuel­le­ment trans­mis­sible. Ain­si, il peut détec­ter d’autres germes des MSI comme la chla­my­dia, la gono­coc­cie, la syphi­lis, etc. Grâce aux résul­tats de ces dif­fé­rents exa­mens, le méde­cin peut donc bien poser son diagnostic.

Comment soigner un trichomonas vaginalis ?

Le trai­te­ment du tri­cho­mo­nas vagi­na­lis est basé sur l’administration de médi­ca­ments de type anti­bio­tique. Un trai­te­ment adé­quat pour une mala­die sexuel­le­ment trans­mis­sible doit se faire avec son ou sa par­te­naire afin d’éviter les cas de réin­fec­tion. Chez près de 95 % de femmes, l’administration orale du métro­ni­da­zole ou du tini­da­zole est très effi­cace pour éra­di­quer le para­site sur­tout lorsque le conjoint suit éga­le­ment le même trai­te­ment. Géné­ra­le­ment, les hommes souf­frant du tri­cho­mo­nas vagi­na­lis peuvent suivre le trai­te­ment au métro­ni­da­zole sur une période de 5 à 7 jours seulement.

Cepen­dant, si l’infection per­dure mal­gré les médi­ca­ments, un second trai­te­ment est pres­crit soit sous une prise unique ou pen­dant une période de quelques jours. Par ailleurs, il est décon­seillé aux femmes enceintes de suivre le trai­te­ment contre la tri­cho­mo­nase. Néan­moins, un trai­te­ment local peut leur être admi­nis­tré dès les pre­miers mois de la gros­sesse. Le méde­cin pres­crit sou­vent des crèmes ou les ovules vaginaux.

Chez les femmes qui allaitent, il est recom­man­dé d’arrêter l’allaitement pen­dant la période de prise des médi­ca­ments et 1 jour après la fin du trai­te­ment. Cepen­dant, la prise d’un trai­te­ment pour les deux par­te­naires sexuelles au même moment est vive­ment recom­man­dée même en absence de signes de la mala­die chez l’un des deux. En cas de pre­miers symp­tômes du tri­cho­mo­nas vagi­na­lis, il est impor­tant de consul­ter un méde­cin pour un diag­nos­tic et un sui­vi appro­prié. Ain­si, l’on peut évi­ter les éven­tuelles com­pli­ca­tions pou­vant conduire à la stérilité.

Comment prévenir le trichomonas vaginalis ?

La méthode de pré­ven­tion la plus effi­cace du tri­cho­mo­nas vagi­na­lis est l’utilisation du pré­ser­va­tif lors des rap­ports sexuels avec une per­sonne dont on ignore l’état de san­té. Mieux, il est pré­fé­rable de faire un test de dépis­tage dans un labo­ra­toire avant d’entretenir les rap­ports sexuels avec un nou­veau partenaire.

Par ailleurs, il est conseillé d’éviter l’usage com­mun de ser­viettes de toi­lette et de sous-vête­ments. Il est aus­si recom­man­dé d’éviter tout contact direct avec les objets qui peuvent affec­ter son inti­mi­té dans les lieux publics (bancs, toi­lettes, etc.). Pour finir, un test pour détec­ter d’autres patho­lo­gies géni­tales est vive­ment recom­man­dé puisque le tri­cho­mo­nas est une infec­tion qui s’associe sou­vent à d’autres maladies.

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