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Contraception au stérilet : fonctionnement du dispositif intra-utérin DIU

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Encore appe­lé sté­ri­let, le dis­po­si­tif intra-uté­rin (DIU) cor­res­pond à un moyen de contra­cep­tion très effi­cace que les femmes adoptent de plus en plus. Il est reti­ré du vagin, lorsqu’elles sou­haitent mettre en place un pro­jet de concep­tion. Réser­vé aupa­ra­vant aux femmes qui ont une fois accou­ché, puisque les femmes n’ayant pas encore un enfant ont un uté­rus plus petit, le sté­ri­let peut être uti­li­sé aujourd’hui par toute femme ou jeune fille. Cepen­dant, le sté­ri­let DIU pré­sente autant d’avantages que d’inconvénients. Décou­vrez dans cet article le fonc­tion­ne­ment, la pose et le retrait du sté­ri­let DIU.

Stérilet DIU : différents types et fonctionnement

Exis­tant sous deux types, le sté­ri­let est un petit dis­po­si­tif en plas­tique souple, pre­nant la forme de T de trois à quatre cen­ti­mètres, que l’on insère dans la cavi­té uté­rine.

Stérilet aux hormones

Le DIU aux hor­mones est com­po­sé d’un petit réser­voir qui per­met la libé­ra­tion régu­lière et tout au long de la vie du sté­ri­let d’un pro­ges­ta­tif (prin­ci­pa­le­ment le lévo­nor­ges­trel). Ce der­nier est une hor­mone qui pro­voque l’épaississement des sécré­tions du col de l’utérus, contrai­gnant ain­si le pas­sage des sper­ma­to­zoïdes par l’utérus pour ren­con­trer l’œuf au niveau des trompes. Cette hor­mone pro­voque éga­le­ment une atro­phie de l’endomètre, ren­dant la muqueuse uté­rine inapte à la nidation.

Ensuite, la majo­ri­té des femmes ovulent nor­ma­le­ment, ce qui n’est pas le cas chez d’autres femmes, dont l’ovulation est inhi­bée pen­dant les pre­mières années. Le DIU entraine très sou­vent la réduc­tion de la quan­ti­té de règles, et par­fois même la dis­pa­ri­tion de celles-ci. L’effet du sté­ri­let aux hor­mones est pré­sent jusqu’à trois ans (en cas de Jay­dess) et à cinq ans (en cas de Mirena).

Stérilet au cuivre

On appelle sté­ri­let au cuivre, le sté­ri­let non hor­mo­nal.  Com­po­sé d’un sup­port en plas­tique à bras laté­raux flexibles autour des­quels un fil de cuivre est enrou­lé.  Ce type de sté­ri­let empêche le pas­sage des sper­ma­to­zoïdes vers la cavi­té uté­rine, grâce à son action cyto­toxique.  Il apporte éga­le­ment des modi­fi­ca­tions à la muqueuse uté­rine, ce qui la rend non apte à la nidi­fi­ca­tion. En France, plu­sieurs DIU au cuivre de dif­fé­rentes tailles sont dis­po­nibles sur le mar­ché, elles peuvent res­ter dans l’utérus pen­dant quatre à dix ans, en fonc­tion du modèle.

L’installation du DIU se réa­lise en cabi­net à la suite d’un exa­men gyné­co­lo­gique, soit par un méde­cin soit par une sage-femme. L’effet du sté­ri­let est obser­vé le même jour alors que le sté­ri­let hor­mo­nal est effi­cace deux jours après. Tout au long de cette période, il est recom­man­dé de faire usage du pré­ser­va­tif lors du rap­port sexuel.

Comment poser le stérilet ou DIU ?

La pose du DIU varie d’un sté­ri­let à un autre.

Pose de stérilet hormonal

Avant d’utiliser un DIU hor­mo­nal, la consul­ta­tion auprès d’un gyné­co­logue ou méde­cin trai­tant est néces­saire, celui-ci déter­mi­ne­ra s’il y a d’éventuelles contre-indi­ca­tions. Après la pres­crip­tion, il faut pro­cé­der à l’achat du sté­ri­let hor­mo­nal en phar­ma­cie et ensuite la pose de ce dis­po­si­tif inter­vient pen­dant la deuxième consultation.

Très rapide et peu désa­gréable, le DIU hor­mo­nal doit être posé de pré­fé­rence lors des mens­trua­tions, jusqu’au sep­tième jour. En effet, le pro­fes­sion­nel de san­té pro­cède à l’insertion du sté­ri­let plié à l’intérieur du vagin en le pous­sant petit à petit vers l’intérieur de l’utérus et ensuite à la découpe du fil du Dis­po­si­tif intra-uté­rin assez court.

Pose de stérilet au cuivre

Une fois que vous rece­vez l’avis médi­cal du pro­fes­sion­nel de san­té, on peut vous poser le sté­ri­let au cuivre à n’importe quelle période du cycle mens­truel. Pour y arri­ver, le méde­cin ou la sage-femme peut éven­tuel­le­ment deman­der une hys­té­ro­mé­trie dans l’optique de déter­mi­ner cer­tains para­mètres rela­tifs à l’utérus (taille, pro­fon­deur, forme, etc.).

Ensuite, il dés­in­fecte le col puis insère le DIU dans vagin et le pousse dans l’utérus,  en se ser­vant d’un spé­cu­lum (un équi­pe­ment qui per­met d’écarter les parois). Mais le pro­fes­sion­nel devra s’assurer que les branches sont retra­cées pour per­mettre le pas­sage du dispositif.

Lorsque le col est dif­fi­cile de pas­sage, le méde­cin ou la sage-femme peut avoir recours à une pince spé­ci­fique (connue sous pince Poz­zi) pour ouvrir de façon légère afin que le DIU soit posé. Notez que la pose du sté­ri­let au cuivre est rapide et indo­lore (mais cer­taines femmes peuvent res­sen­tir une sen­sa­tion de pin­ce­ment au niveau du bas ventre). Il est pos­sible à cet effet qu’un anti­dou­leur ou encore un décon­trac­tant soit uti­li­sé avant l’intervention.

Stérilet : quand et comment retirer ?

Le Dis­po­si­tif intra-uté­rin peut vous être enle­vé à n’importe quel moment, sur­tout dès que vous avez un pro­jet de conce­voir. Une fois le sté­ri­let reti­ré, vous pou­vez com­men­cer avec les essais bébés, et il faut noter qu’aucune alté­ra­tion de la fer­ti­li­té n’est rap­por­tée par les études à la suite du retrait.

Puisque le sté­ri­let hor­mo­nal peut entrai­ner une atro­phie de l’endomètre, cet organe néces­si­te­ra quelques cycles pour sa régé­né­ra­tion. Alors, le temps qu’il faut pour retrou­ver la fer­ti­li­té nor­male varie d’une patiente  à l’autre, selon les fac­teurs qui ont d’impact sur la fer­ti­li­té (l’âge, le taba­gisme, les anté­cé­dents fami­liaux, le poids…).

Cepen­dant, le retrait du DIU s’effectue en cabi­net, pen­dant un exa­men gyné­co­lo­gique. Rap­pe­lons que le sté­ri­let dis­pose de deux fils de nylon cou­pés de taille courte qui sont pré­sents à l’entrée de l’utérus, lors de la pose. Ce sont ces fils, que le par­te­naire ne res­sent pas (dans le cas où le par­te­naire le res­sent, il faut consul­ter pour que les fils soient cou­pés), qui per­mettent de reti­rer le DIU. Le retrait du sté­ri­let est donc simple, indo­lore et ne prend que quelques secondes. Le pro­fes­sion­nel de san­té uti­lise une pince pour tirer de manière douce sur les fils pour enle­ver le DIU de la cavi­té utérine.

Peut-on tomber enceinte avec le DIU ?

À l’instar des autres moyens de contra­cep­tion, le DIU n’est pas effi­cace à cent pour cent, mais presque (sté­ri­let hor­mo­nal l’est à 99,8% et sté­ri­let au cuivre à 99,2%). Ces taux d’efficacité font de ces deux types de DIU les plus effi­caces dans le lot des moyens de contra­cep­tion. Cela s’explique par le fait que lorsqu’ils sont posés, il n’existe plus aucune erreur d’utilisation.

Mal­gré l’efficacité du sté­ri­let, il est pos­sible qu’une gros­sesse sur­vienne sous DIU, mais il fau­dra consul­ter rapi­de­ment un gyné­co­logue dans ce cas. Ce pro­fes­sion­nel de san­té va déter­mi­ner s’il s’agit d’une gros­sesse extra-uté­rine (GEU), puisqu’une fois que la femme por­tante un sté­ri­let est enceinte, le taux de GEU est plus forte que par­mi les gros­sesses sans contra­cep­tion. Face à cela, le gyné­co­logue reti­re­ra si pos­sible le DIU du vagin avant douze semaines de gros­sesse, mais cette inter­ven­tion pré­sente un risque de fausse-couche.

Dans cer­tains cas, il n’est pas pos­sible de pro­cé­der au retrait du DIU, en rai­son des fils qui migrent vers le fond de l’utérus à cause de l’augmentation du volume uté­rin. Le sté­ri­let est donc lais­sé poser tout au long de la grossesse.

En outre, une revue sys­té­ma­tique a rap­por­té que les gros­sesses sous sté­ri­let pré­sentent de risque, surtout :

  • Une fausse-couche spontanée ;
  • L’accouchement pré­ma­tu­ré ;
  • Le cho­rioam­nio­tique (une infec­tion de la cavi­té amniotique) ;
  • La rup­ture pré­ma­tu­rée des membranes.

Un sui­vi doit être mis en place pour ce type de gros­sesse et la future maman devra consul­ter à chaque moindre signe anor­mal (comme la fièvre, les sai­gne­ments, les pertes vagi­nales). En cas de retrait du sté­ri­let en début de gros­sesse, le risque existe, mais moins.

Stérilet : quelles contre-indications ?

Toute femme, qu’elle ait d’enfants ou non, peut uti­li­ser le sté­ri­let, du moment où les situa­tions à risque ou encore les risques d’infections n’existent pas. Tou­te­fois, selon l’Organisation mon­diale de la san­té, le DIU est contre-indi­qué chez les femmes qui sont dans les situa­tions suivantes :

  • Mal­for­ma­tion de l’utérus, pré­sence d’un gros fibrome ;
  • Infec­tion géni­tale haute (qu’elle soit des trompes ou de l’utérus) pré­sente, réci­di­vante ou qui date de moins de trois mois ;
  • Can­cer de l’endomètre, can­cer du col de l’utérus avant la prise en charge ;
  • Pré­sence éven­tuelle de gros­sesse ou pro­jet de conception ;
  • Sai­gne­ments vagi­naux inexpliqués ;
  • Accou­che­ment récent (attendre au moins quatre semaines qui suivent l’accouchement) ;
  • Hyper­sen­si­bi­li­té au cuivre ou du moins à un élé­ment entrant dans la com­po­si­tion du DIU ;
  • Tuber­cu­lose géni­tale ;
  • Risque éle­vé d’infections sexuel­le­ment trans­mis­sibles ou pré­sence de cette infec­tion depuis moins de trois mois.

Stérilet : Quels avantages et inconvénients ? Quels prix ?

Le sté­ri­let est simple, confor­table, effi­cace et pos­sède une longue durée de vie. Aus­si, lorsque vous optez pour un DIU hor­mo­nal, vous béné­fi­ciez de ces effets sur les règles abon­dantes et dou­lou­reuses. En cas du DIU au cuivre, les hor­mones sont absentes.

En ce qui concerne les incon­vé­nients, le sté­ri­let hor­mo­nal peut entrai­ner des effets indé­si­rables iden­tiques à ceux des contra­cep­tifs qui ren­ferment de pro­ges­ta­tifs : l’arrêt des règles, les sai­gne­ments répé­tés, l’apparition d’acné, la prise de poids. Dans le cadre du sté­ri­let au cuivre, vos règles peuvent être poussées.

Enfin, le prix du DIU hor­mo­nal s’élève à cent douze euros, tan­dis que celui du DIU au cuivre est de vingt-cinq euros. Que le sté­ri­let soit de type hor­mo­nal ou de type au cuivre, le taux de rem­bour­se­ment qu’applique l’assurance mala­die est de soixante-cinq pour cent. Il faut noter par la même occa­sion que ce dis­po­si­tif reste gra­tuit pour les femmes de moins de vingt-six ans au niveau de la phar­ma­cie ain­si que dans les Centres de Pla­ni­fi­ca­tion et d’Éducation fami­liale (pour les mineurs).

 

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