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Métrorragies : causes, méthodes de diagnostic, traitements

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Le corps humain est un ensemble d’engrenages bien hui­lés. Ils fonc­tionnent par­fai­te­ment grâce à un ensemble de cycles qui en régulent l’activité. C’est le cas par exemple du cycle de som­meil qui aide l’être humain à se repo­ser un mini­mum afin de « rechar­ger ses bat­te­ries ». Lorsque le cycle n’est pas res­pec­té, pour une rai­son ou pour une autre, il s’ensuit une série de fâcheux désa­gré­ments. Il s’agit entre autres de la fatigue et du manque de concen­tra­tion. Il en est de même pour le cycle mens­truel qui est très pré­cis. Même si sa durée est variable d’une femme à une autre, ses étapes, elles, ne changent pas. De fait, les sai­gne­ments sont sup­po­sés sur­ve­nir à un moment pré­cis du cycle. Lorsque ce n’est pas le cas, il est pos­sible que ce soit du fait d’une métror­ra­gie. Quels sont les causes, les méthodes de diag­nos­tic et les trai­te­ments de cette maladie ?

Métrorragie : causes

Les métror­ra­gies sont de manière simple, des sai­gne­ments vagi­naux qui sur­viennent en dehors des mens­trua­tions. Nor­ma­le­ment, à la fin du cycle mens­truel, lorsque l’ovule libé­ré n’est pas fécon­dé, l’endomètre se détruit tout seul. Cette auto­des­truc­tion est essen­tielle pour qu’il soit éva­cué natu­rel­le­ment par le corps et se tra­duit par des sai­gne­ments. Ils peuvent durer entre trois et 5 jours. Il faut pré­ci­ser que cet inter­valle n’est pas le seul. Cer­taines sai­gnées peuvent être plus ou moins longues. C’est cette étape qui marque la fin d’un cycle et le début d’un autre. Durant toute cette période, les sai­gne­ments vagi­naux sont alors nor­maux. Lorsqu’ils sur­viennent hors de ce délai, au milieu du cycle, cela est tout sauf nor­mal. Il s’agit alors de métror­ra­gie. Les causes de cette mala­die sont mul­tiples et dépendent en plus de l’âge et de la condi­tion de la per­sonne atteinte.

Avant la puberté

Il est pos­sible d’avoir des métror­ra­gies avant même d’atteindre la puber­té. Autre­ment dit, avant 13 ou 14 ans selon les per­sonnes. Dans tous les cas, l’âge moyen d’apparition des pre­mières règles est de 12 ans et demi. Si des sai­gne­ments vagi­naux sont remar­qués avant, alors il y a lieu de s’alarmer. D’autant plus que dans ce cas, les causes sont plus ou moins graves.

Les sai­gne­ments peuvent être cau­sés par la pré­sence d’un corps étran­ger dans l’appareil géni­tal. Il peut être ques­tion d’un jouet ou d’un caillou. Dans l’un ou l’autre des cas, la détec­tion est sou­vent rapide. Cer­taines patientes doivent la métror­ra­gie à des lésions vul­vaires ou vagi­nales. Il s’agit de plaie à la vulve. Elles sont par­fois d’origine infectieuse.

Une cause plus alar­mante est là pos­si­bi­li­té de l’existence d’une tumeur au niveau du vagin. Cette der­nière pour­rait être la source des sai­gne­ments anor­maux. Selon les cas, son empla­ce­ment peut chan­ger. Il est pos­sible qu’elle soit direc­te­ment au niveau des ovaires. En cas de métror­ra­gies avant la puber­té, il ne faut pas aus­si écar­ter l’éventualité d’abus sexuels. Dans le meilleur des scé­na­rios, il s’agira sim­ple­ment d’une puber­té précoce.

Durant la puberté

Métror­ra­gies

Durant la puber­té, l’appareil géni­tal fémi­nin est déjà en mesure d’avoir des cycles mens­truels com­plets. Lorsqu’il y a des cas de métror­ra­gies, les causes sont diverses.

Cycle irrégulier

Chaque femme a un cycle unique. Même s’il est sup­po­sé durer 28 jours, il est pos­sible qu’il s’étende sur 32 jours pour cer­taines. Il y a des cas, qui ne sont pas si rares, qui illus­trent des cycles tota­le­ment irré­gu­liers. Autre­ment dit, pour ces femmes la des­truc­tion de l’endomètre a lieu à des moments tou­jours dif­fé­rents pour chaque cycle. Lorsque la cause des métror­ra­gies est sim­ple­ment liée à la régu­la­ri­té du cycle, il est plus simple de faire en sorte que la situa­tion revienne à la normale.

Kyste folliculaire

Le fol­li­cule est la poche rem­plie de liquide et dans laquelle se forme l’ovule. Lorsqu’elle gran­dit anor­ma­le­ment et forme une sorte de gros­seur, il est ques­tion de kyste fol­li­cu­laire. Cette ano­ma­lie per­turbe le cycle mens­truel, car la libé­ra­tion de l’ovule est elle-même com­pro­mise. Ce dys­fonc­tion­ne­ment occasionne :

  • des métror­ra­gies ;
  • des envies fré­quentes d’uriner ;
  • et des dou­leurs pel­viennes intenses.

Chez cer­taines femmes, les kystes fol­li­cu­laires entraînent aus­si des troubles diges­tifs par compression.

Hyperplasie endométriale

L’hyper­pla­sie endo­mé­triale cor­res­pond à une pro­li­fé­ra­tion anor­male des cel­lules pré­sentes dans l’utérus. Même si elle paraît ano­dine, il n’en est rien. Tous les can­cers débutent par une mul­ti­pli­ca­tion anar­chique des cel­lules. De fait, l’hyperplasie endo­mé­triale est un signe annon­cia­teur d’un can­cer de l’utérus. Lorsqu’elle n’est pas vite trai­tée, elle peut évo­luer et en deve­nir un. En dehors des sai­gne­ments en dehors des règles, elle se mani­feste aus­si par des règles dou­lou­reuses.

Endométriose

L’endométriose est une mala­die chro­nique qui touche envi­ron une femme sur 10. Elle se carac­té­rise par la for­ma­tion de tis­sus endo­mé­trial hors de l’organe du fait de cel­lules migra­trices. Ces der­nières se déplacent vers d’autres organes et créent des tis­sus simi­laires à ceux de l’endomètre. Étant don­né que ces der­niers ne sont pas à leur place, ils créent des lésions (bles­sures) qui se tra­duisent par des sai­gne­ments vagi­naux. En dehors de ceux-ci, l’endométriose rime avec des dou­leurs :

  • pel­viennes ;
  • abdo­mi­nales ;
  • uri­naires ;
  • et même lombaires.

Elles sont brusques inopi­nées et par­fois très intenses. Durant la puber­té, les métror­ra­gies peuvent être cau­sées par une mala­die hémor­ra­gique, la pré­sence d’un sté­ri­let ou encore une thrombopathie.

Chez les femmes enceintes

Plu­sieurs femmes expé­ri­mentent les métror­ra­gies durant leur gros­sesse. Même si cela peut paraître nor­mal, il est tou­jours judi­cieux de s’assurer que tout va bien auprès d’un méde­cin. Il n’est pas exclu que les sai­gne­ments soient dus à une gros­sesse extra-uté­rine. Dans ce cas pré­cis, l’ovule est fécon­dé, mais pas au bon endroit. Par consé­quent, le fœtus se déve­loppe en dehors de l’utérus ; ce qui est assez dangereux.

Il y a éga­le­ment la pos­si­bi­li­té que les sai­gne­ments pro­viennent d’une tumeur bénigne du pla­cen­ta. Bien que sans com­pli­ca­tion, elle reste indé­si­rable. Dans le pire des scé­na­rios pour une femme enceinte, les métror­ra­gies pro­viennent d’une fausse couche.

Après la ménopause

La méno­pause est une période durant laquelle les hor­mones sexuelles sont en chute libre chez les femmes. Elle implique une amé­nor­rhée et un cycle mens­truel de plus en plus long. Durant cette période, les métror­ra­gies sont par­ti­cu­liè­re­ment inquié­tantes en rai­son des mala­dies qu’elles secondent.

Cancer de l’utérus

L’une des pires rai­sons qui sous-tendent les métror­ra­gies est le can­cer de l’utérus. Il s’agit de la for­ma­tion d’une tumeur sur le col de l’utérus. En plus d’être, évi­dem­ment, très grave, cette mala­die est mal­heu­reu­se­ment assez fré­quente chez les femmes. D’après les études, il y aurait 500 000 nou­veaux cas tous les ans. Tou­te­fois, lorsqu’il est détec­té très tôt, le can­cer de l’utérus est simple à gué­rir. Tout réside donc dans le moment de son diagnostic.

Fibrome utérin

Le fibrome uté­rin est comme une ver­sion moins grave du can­cer de l’utérus. Il cor­res­pond à la for­ma­tion d’une gros­seur sur les parois mus­cu­laires de l’utérus. Encore appe­lée « fibro­myome », cette mala­die est fré­quente chez les femmes de plus de 30 ans. Même si ces causes exactes sont incon­nues, son trai­te­ment et ses mani­fes­ta­tions sont moins énig­ma­tiques. Celles-ci comprennent :

  • une sen­sa­tion de froid ;
  • des consti­pa­tions ;
  • ou des dou­leurs lors des rap­ports sexuels.

Chez de nom­breuses patientes, ils causent, en plus des métror­ra­gies, des ménor­ra­gies. Ce sont des sai­gne­ments très abon­dants lors des règles.

Métrorragie : diagnostic et traitements

Métror­ra­gies

Quelle que soit la situa­tion du patient, dans la plu­part des cas, il est pos­sible de diag­nos­ti­quer et de trai­ter les métrorragies.

Diagnostic

Le trai­te­ment adé­quat dépend de la cause des sai­gne­ments. Tou­te­fois, il est oppor­tun de se rendre immé­dia­te­ment chez un gyné­co­logue en cas de métror­ra­gies. C’est ce pro­fes­sion­nel qui est en mesure, après l’auscultation, de déter­mi­ner, la cause exacte du mal. Afin de faci­li­ter le diag­nos­tic, ce der­nier peut pro­cé­der à divers exa­mens et plu­sieurs ana­lyses. Il peut être ques­tion d’échographie uté­rine, d’analyses san­guines ou sim­ple­ment de frot­tis.

Lorsque le méde­cin soup­çonne par exemple une hyper­pla­sie endo­mé­triale, il deman­de­ra une écho­gra­phie. Cette der­nière lui per­met­tra d’avoir un aper­çu des parois de l’endomètre. Il pour­ra confir­mer ou infir­mer son hypo­thèse en véri­fiant l’absence ou la pré­sence d’une hyper­tro­phie de l’endomètre. Avec un frot­tis, il est en mesure d’écarter la pos­si­bi­li­té du can­cer de l’utérus. Cet exa­men rapide et indo­lore lui donne de nom­breuses infor­ma­tions sur l’état géné­ral de la vulve.

Traitement

Comme pour le diag­nos­tic, le trai­te­ment n’est pas fixe. Étant don­né que les métror­ra­gies ne sont que des mani­fes­ta­tions d’une mala­die sous-jacente (dans la majo­ri­té des cas), il faut orien­ter le trai­te­ment vers cette der­nière. Cela peut aller de simples médi­ca­ments à une opé­ra­tion chi­rur­gi­cale. C’est exac­te­ment ce qui est fait lorsque la cause des sai­gne­ments est un fibrome par exemple. Le pro­fes­sion­nel pro­cé­de­ra à une abla­tion de la gros­seur. Cette pro­cé­dure est chi­rur­gi­cale et déli­cate, sur­tout si le fibrome est imposant.

Lorsque les sai­gne­ments pro­viennent d’un cycle irré­gu­lier, il n’est pas néces­saire de pas­ser par la table d’opération. Un trai­te­ment médi­cal comme la prise de la pilule sera ample­ment suf­fi­sant. Le médi­ca­ment for­ce­ra le cycle à retrou­ver un sché­ma plus ou moins régulier.

Une autre opé­ra­tion qui fait office de trai­te­ment aux métror­ra­gies est l’hystérectomie. Elle consiste à enle­ver une par­tie ou la tota­li­té de l’utérus. Elle est aus­si envi­sa­geable en cas de fibromes. Pour ceux qui ont eu le temps de se répandre, l’ablation va jusqu’aux trompes et aux ovaires.

 

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