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Le papillomavirus (HPV) : causes, symptômes et traitements

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Le papil­lo­ma­vi­rus humain est un virus appar­te­nant à une grande famille de virus à ADN. Cette famille de virus appe­lée Papil­lo­ma­vi­ri­dae, est com­po­sée de plus d’une cen­taine de géno­types. Ces virus agissent en s’attaquant à  la peau pour les uns, et en pro­vo­quant des infec­tions sexuelles pour les autres. L’infection au papil­lo­ma­vi­rus est d’ailleurs à la base de plu­sieurs can­cers chez la femme comme chez l’homme.  Le can­cer du col de l’utérus est le can­cer le plus fré­quent pro­vo­qué par ce type d’infection. La connais­sance des symp­tômes et des trai­te­ments per­met de réagir effi­ca­ce­ment face au papillomavirus.

Le papillomavirus : Présentation

Les papil­lo­ma­vi­rus (HPV) ou virus du papil­lome humain sont des virus à ADN ayant une forte résis­tance au froid et aux sol­vants orga­niques. De petites tailles, ces virus sont for­te­ment conta­gieux et agissent prin­ci­pa­le­ment en infec­tant les épi­thé­liums. Pour­tant, il convient d’indiquer qu’ils ne consti­tuent pas sys­té­ma­ti­que­ment un dan­ger pour la san­té. Cepen­dant, une bonne par­tie de ces agents de conta­gion est patho­gène. Il en existe près de 200 géno­types dési­gnés par le sigle HPV  sui­vi d’un chiffre par ordre croissant.

Ain­si, on parle de virus HPV 1, HPV 2, HPV 3, HPV 4, etc. Cer­tains géno­types ont été iden­ti­fiés comme étant par­ti­cu­liè­re­ment res­pon­sables du can­cer du col de l’utérus. Il s’agit d’abord du HPV 16 qui serait à la base de la moi­tié des can­cers du col de l’utérus. La com­bi­nai­son entre le HPV 16 et le HPV 18 serait quant à elle, à la base de 70% des can­cers du col de l’utérus, du vagin et du pénis. Ces chiffres démontrent la gra­vi­té de l’infection par le virus du papil­lome humain.

Le papillomavirus : Étiologie

L’infection au HPV entraine de graves consé­quences sur la san­té. Ces consé­quences peuvent se pré­sen­ter sous diverses formes, en fonc­tion du géno­type qui est en cause. En géné­ral, ils s’attaquent à trois zones prin­ci­pales. Il s’agit des zones :

  • Géni­tales ;
  • Laryn­gées ;
  • Oro­pha­ryn­gées ;
  • Et de la peau notamment.

De façon pré­cise, les consé­quences de l’infection peuvent être bénignes lorsqu’elles sont loca­li­sées dans cer­taines zones de moindres gra­vi­tés, et malignes lorsqu’elles touchent à des zones sen­sibles. En pre­mier lieu, on parle de consé­quences bénignes lorsque celles-ci ne pré­sentent pas de com­pli­ca­tion sur la durée. En géné­ral, la plu­part des infec­tions au HPV dis­pa­raissent après deux ans et sont asymp­to­ma­tiques. En effet, le sys­tème immu­ni­taire est pré­dis­po­sé à éli­mi­ner ces virus systématiquement.

Les seules consé­quences occa­sion­nées par la forme bénigne de l’infection au HPV se limitent à de rares incon­forts phy­siques dus aux condy­lomes. Les condy­lomes sont des ver­rues appa­rais­sant au niveau de la zone anale ou géni­tale. Dans le cas d’une infec­tion tran­si­toire, les ver­rues ne sont pas can­cé­ri­gènes et sont direc­te­ment pro­vo­quées par les virus HPV 6 et 11. Dans cer­tains cas, on note éga­le­ment l’apparition des ver­rues sur la peau et dans les zones laryngées.

En second lieu, les consé­quences malignes sont à la base des com­pli­ca­tions les plus graves dues à une infec­tion au HPV. Bien qu’elles consti­tuent un faible pour­cen­tage des infec­tions au papil­lo­ma­vi­rus, cette caté­go­rie de consé­quences est direc­te­ment impli­quée dans la sur­ve­nue de cer­tains can­cers. Les can­cers les plus fré­quents sont ceux du col uté­rin. Des can­cers du vagin et du pénis résultent éga­le­ment de cette infection.

En outre, le papil­lo­ma­vi­rus peut éga­le­ment pro­vo­quer de graves troubles au niveau de la bouche et de la gorge. L’infection au HPV par­vient à atteindre cette zone notam­ment via un contact oro­gé­ni­tal au cours des rap­ports sexuels. Ain­si, on note éga­le­ment des can­cers au niveau de l’oropharynx par exemple.

Par ailleurs, les com­pli­ca­tions malignes issues des infec­tions aux virus HPV peuvent mettre du temps à se déve­lop­per. Tou­te­fois, cer­taines lésions pré­can­cé­reuses peuvent évo­luer plus rapi­de­ment avec le concours de cer­tains fac­teurs. Au nombre de ces fac­teurs, on peut citer les troubles immu­ni­taires pro­vo­quant un défi­cit, et les grossesses.

Le papillomavirus : les modes de transmission

Le papil­lo­ma­vi­rus humain consti­tue l’infection sexuel­le­ment trans­mis­sible la plus répan­due. Le contact de la peau au cours des rap­ports sexuels est donc le moyen de trans­mis­sion le plus fré­quent. Ce mode de trans­mis­sion est valable, peu importe l’orientation sexuelle des sujets. Bien que les pré­ser­va­tifs soient per­çus comme des moyens de pro­tec­tion effi­caces contre les infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles, leur fia­bi­li­té est remise en cause contre les HPV.

Néan­moins, les rap­ports sexuels ne sont pas les seuls moyens de trans­mis­sion de ce virus. Le papil­lo­ma­vi­rus peut éga­le­ment se trans­mettre acci­den­tel­le­ment au cours d’une séance d’échographie par exemple. En effet, si l’infection est pré­sente sur une sonde endo­va­gi­nale sans pro­tec­tion, elle peut faci­le­ment être trans­mise à plu­sieurs patients. En outre, l’infection peut éga­le­ment se pro­pa­ger par le biais d’une trans­mis­sion péri­na­tale. Ce mode de trans­mis­sion est tou­te­fois asso­cié à des lésions génitales.

Le papillomavirus : Facteurs de risque et mécanisme de survenue des cancers causés par le HPV

La sur­ve­nue des infec­tions liées au HPV est favo­ri­sée par un cer­tain nombre d’éléments. Pre­miè­re­ment, la pré­co­ci­té des pre­miers rap­ports sexuels et la mul­ti­pli­ci­té des par­te­naires sexuels sont des situa­tions qui favo­risent la trans­mis­sion de l’infection. Deuxiè­me­ment, le taba­gisme et la pré­sence d’une autre IST consti­tuent aus­si des situa­tions favo­rables à la sur­ve­nue du papil­lo­ma­vi­rus et de ses com­pli­ca­tions. Ces com­pli­ca­tions qui se tra­duisent pour la plu­part par la sur­ve­nue d’un can­cer appa­raissent sui­vant cer­tains mécanismes.

Le papillomavirus humain et le cancer du col de l’utérus

Le can­cer du col de l’utérus est le can­cer le plus fré­quent en lien avec une infec­tion au HPV. Il appa­rait d’abord à la suite d’une infec­tion par le biais d’un virus de papil­lo­ma­vi­rus de type onco­gène. Les virus de type onco­gène sont des virus ayant une expres­sion géné­tique anor­male qui sont sus­cep­tibles de pro­vo­quer la sur­ve­nue d’un can­cer. Après l’infection, on note une période de deux ans au cours de laquelle la femme por­teuse est asymptomatique.

Dans les cas où l’infection est au HPV est bénigne, le virus devient indé­tec­table chez la femme por­teuse après la période de deux ans. . Cepen­dant, dans les cas où l’infection pro­voque un can­cer du col de l’utérus, on note une per­sis­tance de l’infection après les deux ans. Le virus HPV de type onco­gène est donc tou­jours pré­sent et com­mence à se mani­fes­ter de façon agres­sive à  tra­vers des ver­rues qui occa­sionnent notam­ment un incon­fort physique.

L’apparition des pre­mières mani­fes­ta­tions cor­res­pond à l’étape de la trans­for­ma­tion de l’infection en lésion pré­can­cé­reuse. La der­nière phase est celle de la régres­sion des dys­pla­sies. Dans un pre­mier temps, on note une régres­sion des dys­pla­sies de faibles degrés vers des dys­pla­sies de hauts degrés. Ces der­nières régressent éga­le­ment pour lais­ser place à une pro­gres­sion du can­cer du col de l’utérus.

Le papillomavirus et les cancers du vagin et de la vulve

Des études effec­tuées au Royaume-Uni indiquent que plus de 70% des femmes tou­chées par le can­cer du vagin ont souf­fert d’une infec­tion au VPH. Selon une autre étude, le virus HPV 16 est le plus fré­quent dans ce type de cancer.

Rela­ti­ve­ment au can­cer vul­vaire, le virus HPV 116 est éga­le­ment incri­mi­né dans sa sur­ve­nue. Les sta­tis­tiques indiquent que 32% des can­cers seraient cau­sés par ce géno­type. Cepen­dant, il est impor­tant d’indiquer que les jeunes femmes sont plus à risques pour les can­cers vul­vaires dus au HPV que les femmes âgées. De plus, les femmes ayant des ver­rues géni­tales cau­sé par l’infection au papil­lo­ma­vi­rus humain sont plus sus­cep­tibles de contrac­ter ce cancer.

Le papillomavirus et le cancer anal

La plu­part des per­sonnes tou­chées par une infec­tion au HPV sont plus expo­sées au risque de contrac­ter le can­cer anal. Cela est dû au fait que les ver­rues s’étendent géné­ra­le­ment à la zone anale et consti­tuent un fac­teur de sur­ve­nue de ce type de can­cer. De plus, les rap­ports sexuels entre­te­nus par  l’anus, qu’il s’agisse d’une rela­tion hété­ro­sexuelle ou non favo­rise  éga­le­ment l’infection au HPV puis le can­cer anal.

Le papillomavirus et les cancers du pénis et de la gorge

L’infection au papil­lo­ma­vi­rus est impli­quée dans plus de la moi­tié des cas de can­cer du pénis. Les géno­types 16 et 18 sont prin­ci­pa­le­ment à la base de ce type de can­cer. Cer­tains élé­ments favo­risent tou­te­fois la sur­ve­nue de ce can­cer chez les hommes ayant une infec­tion au papil­lo­ma­vi­rus. Il s’agit notam­ment d’un défi­cit immu­ni­taire et de la non-cir­con­ci­sion de l’individu. Une mau­vaise hygiène de vie mêlée au taba­gisme consti­tue éga­le­ment un fac­teur de risque important.

Le can­cer de la gorge quant à lui voit sa pré­va­lence aug­men­ter depuis le déve­lop­pe­ment des pra­tiques sexuelles impli­quant des rap­ports oro­gé­ni­taux. L’alcoolisme et le taba­gisme consti­tuent entre autres des fac­teurs aggra­vants du can­cer de la gorge. Ce type de can­cer est géné­ra­le­ment asymp­to­ma­tique et sur­vient entre les âges de 35 et de 45 ans.

Le papillomavirus et les autres types de cancers

Outre les can­cers cités ci-des­sus, l’infection au HPV ouvre la voie à d’autres types de tumeurs. La plus récur­rente est la tumeur maligne de l’œsophage. Le virus HPV 16 est le plus sou­vent res­pon­sable de ce can­cer. D’autres can­cers comme les can­cers de la bouche ou encore de la langue sont aus­si cau­sés par une infec­tion au papil­lo­ma­vi­rus humain.

Le papillomavirus humain : Symptômes

En géné­ral, l’infection au papil­lo­ma­vi­rus humain est asymp­to­ma­tique durant les pre­mières années. Étant don­né qu’il s’agit d’une infec­tion bénigne de par sa nature, les per­sonnes infec­tées ne pré­sentent  donc aucun trouble cyto­lo­gique. Cepen­dant, cer­taines mani­fes­ta­tions cli­niques peuvent sur­ve­nir selon que l’infection ait affec­té la muqueuse ou la région cutanée.

D’abord en ce qui concerne les muqueuses, les mani­fes­ta­tions cli­niques peuvent être repé­rées à plu­sieurs niveaux. Pre­miè­re­ment au niveau du col de l’utérus, on peut noter des lésions cel­lu­laires de grade 1 qui indiquent la pré­sence d’une infec­tion à faible capa­ci­té évo­lu­tive. En règle géné­rale, ces lésions deviennent indé­tec­tables au bout de quelques années de sur­veillance. Cepen­dant, il peut arri­ver qu’en rai­son d’une défaillance du sys­tème immu­ni­taire, le pro­ces­sus de clai­rance virale se solde par un échec.

La clai­rance virale est en effet le pro­ces­sus par lequel le corps humain expulse direc­te­ment les virus au bout d’un cer­tain temps. Lorsque ce pro­ces­sus échoue dans le cas de l’infection au HPV, d’importantes modi­fi­ca­tions par­tant du noyau cel­lu­laire vers la glo­ba­li­té des cel­lules sont notées. Ces modi­fi­ca­tions affectent  gra­ve­ment l’épithélium mal­phi­gien et peuvent être obser­vées à l’occasion d’une biopsie.

Tou­jours concer­nant les mani­fes­ta­tions rela­tives aux muqueuses, on éga­le­ment des lésions kéra­ti­ni­sées et des papil­lo­ma­toses. D’une part, on note les papil­lo­ma­toses laryn­gée de forme juvé­nile, et d’autre part, une papil­lo­ma­tose orale. Des tumeurs bénignes au niveau de l’œsophage viennent com­plé­ter la liste des mani­fes­ta­tions liée à la muqueuse.

Ensuite, les symp­tômes du papil­lo­ma­vi­rus se mani­festent éga­le­ment par la peau. La mani­fes­ta­tion cuta­née la plus fré­quente est l’apparition de ver­rues. Il existe plu­sieurs types de ver­rues. En fonc­tion de leur zone d’apparition, on par­le­ra des ver­rues géni­tales, des ver­rues plan­taires, des ver­rues vul­gaires ou encore des ver­rues planes.

Le papillomavirus humain : Diagnostic et traitement

Le diag­nos­tic de l’infection au papil­lo­ma­vi­rus se base en géné­ral sur un exa­men cli­nique. Une obser­va­tion des ver­rues pro­vo­quées par l’infection per­met en géné­ral d’éliminer les autres patho­lo­gies ayant les mêmes mani­fes­ta­tions cli­niques. L’examen cli­nique néces­site tou­te­fois que le patient soit sou­mis à une col­po­sco­pie ou à une anu­sco­pie. Les deux exa­mens peuvent s’avérer cumu­la­ti­ve­ment néces­saires dans cer­tains cas.

De même, des biop­sies peuvent être néces­saires chez cer­tains patients. Cet exa­men est recom­man­dé lorsque la forme des ver­rues géni­tales est aty­pique ou encore lorsqu’elles saignent. Les exa­mens ne se limitent pas à la zone géni­tale du sujet. Les cavi­tés buc­cales doivent éga­le­ment être exa­mi­nées dans le but de recher­cher des lésions ou d’autres ano­ma­lies ayant trait à cette infection.

Rela­ti­ve­ment au trai­te­ment de l’infection au HPV, aucune option thé­ra­peu­tique n’existe réel­le­ment contre ce mal. Dans la majeure par­tie des cas, le virus est éli­mi­né par le sys­tème immu­ni­taire. Cepen­dant, lorsque l’infection débouche sur de graves com­pli­ca­tions, il est pos­sible d’envisager cer­tains trai­te­ments symp­to­ma­tiques. Ces trai­te­ments visent notam­ment à éli­mi­ner les ver­rues. Ain­si, des solu­tions thé­ra­peu­tiques telles que le laser, la cryo­thé­ra­pie ou encore l’électrocoagulation sont alors privilégiées.

Il existe éga­le­ment des trai­te­ments médi­ca­men­teux qui per­mettent de détruire les ver­rues. Le type de médi­ca­ment pres­crit dépend tou­te­fois de l’appréciation du méde­cin. Par ailleurs, cer­taines crèmes ou pom­mades sont éga­le­ment recom­man­dées dans le cadre du trai­te­ment de cette infec­tion. Cer­taines d’entre elles, comme la crème imi­qui­mod ont pour par­ti­cu­la­ri­té de sti­mu­ler le sys­tème immu­ni­taire. Cela aura notam­ment pour effet de com­bler le défi­cit immu­ni­taire, en vue d’une meilleure défense du corps contre le papil­lo­ma­vi­rus humain.

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