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Traitement de la migraine chez la femme enceinte.

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La femme enceinte n’est pas à l’abri de crises céphal­al­giques. D’ailleurs, ces dou­leurs peuvent bien être fré­quentes sur­tout s’il y a des anté­cé­dents. On remarque géné­ra­le­ment chez les futures mères, les cépha­lées ophtalmiques.

Cette forme de crises migrai­neuses, a la par­ti­cu­la­ri­té de s’accompagner de troubles ocu­laires. Tou­te­fois, il existe une grande varié­té de migraines qui peuvent per­tur­ber la femme selon le mois de gros­sesse ou le train de vie. Mais que faut-il faire lorsqu’on soup­çonne une migraine chez une femme enceinte ?

Fondamentalement, qu’est-ce qu’une migraine ?

La migraine est une acti­vi­té dou­lou­reuse, qui a lieu dans l’appareil de l’encéphale. En fait, il s’agit d’une cépha­lée pul­sa­tile uni­la­té­rale qui se déve­loppe par des crises de malaise à inten­si­té diverse. Par­fois, cette der­nière s’accompagne de nau­sées ou d’une hyper­sen­si­bi­li­té à la lumière ou au bruit.

Chez cer­taines per­sonnes, la crise est pré­cé­dée « d’aura », un mal que votre méde­cin sau­ra mieux vous éclair­cir. L’impact de la migraine sur la qua­li­té de vie est impor­tant, elle n’est donc pas à prendre à la légère. Mais com­pa­ra­ti­ve­ment à plu­sieurs autres mala­dies en période ges­ta­tive, une migraine peut se trai­ter effi­ca­ce­ment avec un sou­la­ge­ment total.

Traitement de céphalées chez la femme en état de grossesse.

On dénombre plu­sieurs modes de trai­te­ment dans le cas de la migraine chez une future mère.

Traitements immédiats

On qua­li­fie de trai­te­ments immé­diats, les soins qui peuvent appor­ter un sou­la­ge­ment ins­tan­ta­né à la femme qui res­sent des malaises migrai­neux. Alors, si vous êtes enceinte et que vous soup­çon­nez les symp­tômes d’une migraine, voi­ci ce que recom­mandent les spécialistes :

Recher­chez la sérénité

En effet, vous devez avant tout cher­cher à vous ins­tal­ler dans un endroit calme et sans bruit. Car, les vibra­tions sonores ne feront qu’intensifier vos douleurs.

Éloignez-vous des sources de lumière

Un fort éclai­rage va davan­tage sol­li­ci­ter l’activité du cer­veau. Ce qui n’a­mé­lio­re­ra guère la crise que vous tra­ver­sez. Par consé­quent, il est pré­fé­rable de s’é­loi­gner des sources de lumière, sur­tout si elles sont intenses. Si pos­sible, choi­sis­sez une zone fai­ble­ment éclairée.

Recherchez le sommeil 

Vous pou­vez être sur­pris par le bien­fait que peut vous appor­ter le som­meil pen­dant une crise céphal­al­gique. En effet, vos dou­leurs migrai­neuses peuvent tota­le­ment se dis­si­per après une bonne dose de som­meil, sur­tout s’il y a un soup­çon de fatigue der­rière tout ça. Par consé­quent, essayez de dormir.

Hydratez-vous

Et si votre migraine résul­tait d’un pro­blème de déshy­dra­ta­tion ? Pour en avoir le cœur net, vous pou­vez boire assez d’eau, car la déshy­dra­ta­tion est sou­vent un fac­teur contri­bu­tif. D’ailleurs, il est recom­man­dé à la femme enceinte, sur­tout celle qui a des anté­cé­dents de migraine, de consom­mer 1,5 litres d’eau en moyenne toutes les heures.

Si après cette liste de gestes immé­diats, votre crise migrai­neuse se pour­suit, par­lez-en rapi­de­ment à votre méde­cin trai­tant. Celui-ci sau­ra vous orien­ter, après diag­nos­tic, vers un trai­te­ment adé­quat. Selon les cir­cons­tances, vous pou­vez béné­fi­cier d’un trai­te­ment médi­ca­men­teux, d’un trai­te­ment de fond ou être dili­gen­tée vers des trai­te­ments phytothérapeutiques.

Les traitements médicamenteux

Votre gyné­co­logue médi­cal peut vous pres­crire un trai­te­ment médi­ca­men­teux pen­dant la gros­sesse, si vous res­sen­tez des dou­leurs migrai­neuses. À cet effet, quels sont les médi­ca­ments qu’il peut bien ordonnancer ?

Avant d’aller plus loin dans cette sec­tion, il est capi­tal de rap­pe­ler que l’automédication sur­tout pour une femme en ges­ta­tion, est poten­tiel­le­ment dan­ge­reuse. Nom­breux sont les médi­ca­ments contre-indi­qués. L’avis d’un spé­cia­liste est néces­saire avant toute médi­ca­tion pour sou­la­ger votre migraine.

Cela dit, voi­ci quelques médi­ca­ments qui pour­raient figu­rer sur votre ordon­nance lorsque vous souf­frez de cépha­lées pen­dant la grossesse.

Le paracétamol

Le pre­mier trai­te­ment recom­man­dé pour les dou­leurs migrai­neuses chez la femme pen­dant sa période de ges­ta­tion est le para­cé­ta­mol. En géné­ral, il n’y a pas de contre-indi­ca­tions liées à l’enfant qui gran­dit dans le ventre. Le médi­ca­ment est acces­sible en phar­ma­cie par­fois même sans ordon­nance. Mais atten­tion à ne pas dépas­ser les dosages pres­crits sur la notice, ni trans­gres­ser les pres­crip­tions de votre pharmacien.

Les AINS

Les AINS, mieux connus sous le vocable d’anti-inflammatoires non sté­roï­diens, sont par­fois recom­man­dés. Il peut s’agir de l’ibuprofène ou l’aspirine. Mais dans tous les cas, ils ne doivent pas être pris sans recom­man­da­tions médi­cales au préa­lable. Puisque vous êtes enceinte, les anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens peuvent bien avoir des effets inattendus.

Les triptans

Ces anal­gé­siques sont pres­crip­tibles lorsqu’on est en pré­sence de dou­leurs liées aux migraines, ou pour sou­la­ger les algies vas­cu­laires. Il en existe une grande varié­té. Tous ne sont pas recom­man­dés à la femme en état de gros­sesse qui tra­verse des tour­ments migrai­neux. Tou­te­fois, il existe bien des trip­tans com­pa­tibles comme le suma­trip­tan par exemple. Mais avant, par­lez-en à votre méde­cin trai­tant. Ceci vous per­met de connaître les contre-indi­ca­tions et d’é­vi­ter des risques de complications.

Les trai­te­ments médi­ca­men­teux ont pour effet d’atténuer les dou­leurs et de dis­si­per la migraine chez la femme enceinte. Mais, lorsqu’ils arrivent à leurs limites ou lorsqu’il y a cer­tains anté­cé­dents, un trai­te­ment de fond mérite d’être envi­sa­gé pour un meilleur soulagement.

Le traitement de fond

Le gyné­co­logue géné­ra­liste peut vous recom­man­der un trai­te­ment de fond. Il s’agira de recher­cher les ori­gines des dou­leurs céphal­al­giques, afin de trai­ter le pro­blème à la base. En d’autres termes, le trai­te­ment ne s’intéresse plus aux symp­tômes, mais au mal spé­ci­fique qui les déclenche. Une fois que l’é­tio­lo­gie de la migraine est retrou­vée, le méde­cin peut se tour­ner vers des approches sans médi­ca­ments. Mais dans le cas d’es­pèces, le bio­feed­back et poten­tiel­le­ment d’autres tech­niques, seront privilégiés.

Par ailleurs, si une médi­ca­tion est néces­saire, elle sera choi­sie en fonc­tion de cer­tains cri­tères. On tien­dra compte de l’existence ou non d’un risque tumo­ral, de la tolé­rance de la patiente à cer­taines sub­stances, mais aus­si des trai­te­ments anté­rieurs déjà essayés. Cela dit, il faut remar­quer que deux bêta­blo­quants, soit le pro­pra­no­lol ou le méto­pro­lol, et l’amitriptyline sont géné­ra­le­ment pres­crits pen­dant la gros­sesse, pour pré­ve­nir les migraines. Le pizo­ti­fène et l’oxétorone peuvent être aus­si envi­sa­geables, au cas où l’alternative des bêta­blo­quants échoue­rait. Mais dans ce cas, il convient de contac­ter le CRAT. On pour­rait par­ler de la flu­na­ri­zine et du topi­ra­mate, mais à cause du risque d’anomalies congé­ni­tales, ils sont contre-indiqués.

Qu’en est-il de la poso­lo­gie ?  Pour réus­sir le trai­te­ment de fond, on opte­ra pour la poso­lo­gie la plus faible pos­sible, tout en res­tant effi­cace et tolé­rable. Mais au fur et à mesure de la pro­gres­sion de la gros­sesse, le trai­te­ment sera rééva­lué en fonc­tion des chan­ge­ments éven­tuels. D’usage, la médi­ca­tion est stop­pée au cours du troi­sième trimestre.

Les traitements naturels

Il n’y a pas de remède magique pour venir à bout de la migraine pen­dant la gros­sesse. Puisque les orga­nismes sont dif­fé­rents d’un être vivant à un autre, vous pou­vez vous tour­ner vers des alter­na­tives dites « natu­relles », si les trai­te­ments n’ont pas eu d’effet. Il paraît qu’elles sont por­teuses d’avantages.

D’ailleurs, il est déjà arri­vé que cer­tains méde­cins recom­mandent des soins thé­ra­peu­tiques comme l’homéopathie, aux femmes enceintes souf­frant de migraines. Cepen­dant, tous les méde­cins conven­tion­nels ne sont pas conscients (ou convain­cus) de leur efficacité.

En plus, les cépha­lées peuvent par­fois être pro­vo­quées par le stress ou le manque de repos. Dans ce cas, le fait de se tour­ner vers des tech­niques de relaxa­tion, comme l’acupuncture ou encore la médi­ta­tion, peut aider la femme enceinte à trou­ver un soulagement.

Les maux de tête sont-ils normaux chez une femme enceinte ?

Bien que les trau­ma­tismes crâ­niens soient fré­quents, ils peuvent éga­le­ment être le signe d’une autre ano­ma­lie ou d’autres patho­lo­gies. Quoiqu’il en soit, il est pré­fé­rable qu’un mal de tête inha­bi­tuel­le­ment intense ou per­sis­tant, fasse l’objet d’une consul­ta­tion médi­cale. Cela, indé­pen­dam­ment du fait que la patiente soit une femme enceinte ou une autre personne.

Il est décon­seillé de vous lan­cer dans la recherche des causes de vos maux de tête ou migraines pen­dant la gros­sesse sur les babillards élec­tro­niques. La meilleure des choses à faire est d’al­ler voir un pro­fes­sion­nel de soin qualifié.

Cela dit, pour cer­taines femmes enceintes, les pre­miers mois peuvent être une période désa­gréable. Elles peuvent noter des maux de tête per­sis­tants ou consta­ter que leurs cépha­lées sont plus intenses que d’habitude. Cela peut être une réac­tion natu­relle de l’organisme qui s’adapte aux nou­veaux chan­ge­ments. Les femmes enceintes qui ne souffrent pas sou­vent de maux de tête peuvent com­men­cer à en avoir, qu’elles soient oph­tal­miques ou non. Mais de façon pro­gres­sive, ces crises de migraines ont ten­dance à s’atténuer au cours des deuxième et troi­sième tri­mestres de la gros­sesse, pour s’estomper complètement.

Quoi qu’il en soit, il est pré­fé­rable de consul­ter un méde­cin-gyné­co­logue si vous souf­frez de migraines sévères vers la fin de votre gros­sesse, au cours des huit der­niers mois ou juste avant l’accouchement. La fré­quence des crises céphal­al­giques peut cau­ser chez la femme enceinte des déca­lages hor­mo­naux. Aus­si, ne faut-il pas occul­ter le fait que ces malaises peuvent être le signe d’une aug­men­ta­tion de la ten­sion artérielle.

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