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Herpès chez la femme enceinte : causes, symptômes et traitements

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Mal­gré son taux de conta­gion très éle­vé, le virus de l’herpès reste encore très mécon­nu de nos jours. S’il est déjà source de stress chez les per­sonnes ordi­naires, ce virus peut cau­ser de nom­breuses pré­oc­cu­pa­tions lorsqu’il appa­raît chez la femme enceinte. Il peut non seule­ment infec­ter le bébé, mais aus­si conduire à de graves com­pli­ca­tions chez la future maman. Com­ment se mani­feste l’infection du virus de l’herpès chez une femme enceinte ? Com­ment pré­ser­ver le bébé à naître du virus de l’herpès ?

Qu’est-ce que l’herpès ?

L’in­fec­tion par l’her­pès, éga­le­ment connue sous le nom d’her­pès, est une affec­tion cou­rante. C’est géné­ra­le­ment par les contacts buc­caux que le virus de l’herpès se trans­met. Il peut pro­vo­quer des infec­tions à l’in­té­rieur ou autour de la bouche (her­pès oro­fa­cial/labial). Le virus de l’herpès pro­voque l’her­pès géni­tal, qui se trans­met essen­tiel­le­ment par contact sexuel.

Orales ou géné­tiques, les infec­tions ne pré­sentent géné­ra­le­ment pas de symp­tômes appa­rents. Tou­te­fois, elles peuvent induire des lésions vési­cu­laires ain­si que des ulcères sur les par­ties infec­tées. Par ailleurs, cer­tains médi­ca­ments peuvent per­mettre de trai­ter les symp­tômes de l’infection, et donc d’en dimi­nuer la gra­vi­té.

Les infec­tions her­pé­tiques peuvent avoir de graves consé­quences sur la san­té géné­rale des vic­times. De plus, l’her­pès géni­tal stig­ma­tise et affecte les rela­tions sexuelles. Plus le temps passe, plus les vic­times s’habituent à vivre avec cette infection.

Dans la popu­la­tion mon­diale des moins de 50 ans, 3,7 mil­liards de per­sonnes déve­loppent la mala­die d’herpès.  La majo­ri­té des infec­tions sur­viennent tout au long de l’enfance.

Selon cer­taines études récentes, 491 mil­lions de per­sonnes dans le monde (13 %) ayant entre 15 et 49 ans, sont atteintes de la forme géni­tale de l’herpès. En rai­son de la plus grande pro­ba­bi­li­té de trans­mis­sion du virus par voie sexuelle d’un homme infec­té à une femme, les femmes sont deux fois plus sus­cep­tibles de contrac­ter le virus que les hommes. Aujourd’hui, ce sont les ado­les­cents qui sont les plus expo­sés à l’infection.

Quels sont les différents types d’herpès durant la grossesse

Chez la femme enceinte, l’herpès peut se déve­lop­per sous plu­sieurs formes dont les plus fré­quentes sont l’herpès labial et celui géni­tal.

L’herpès labial

L’her­pès labial ou feu sau­vage ou encore bou­ton de fièvre est une des formes d’herpès les plus fré­quentes durant la gros­sesse. Il se mani­feste le plus sou­vent par des amas de vési­cules très dou­lou­reuses, qui appa­raissent sur et autour des lèvres. Dans des situa­tions excep­tion­nelles, ces petits bou­tons peuvent s’incruster dans la par­tie inté­rieure du nez, en bor­dure de l’oreille ou encore sur les joues et les mentons.

L’her­pès labial est une infec­tion pro­vo­quée par le virus de l’her­pès sim­plex de type 1 (VHS‑1). Tou­te­fois, le virus de l’her­pès sim­plex de type 2 (VHS‑2) peut par­fois être en cause. Cepen­dant, ce der­nier est typi­que­ment lié au virus de l’her­pès géni­tal. L’herpès labial est géné­ra­le­ment une affec­tion bénigne, mais très désa­gréable à vivre pour les vic­times. Dans la majo­ri­té des cas, les symp­tômes dis­pa­raissent au bout de 7 ou 10 jours.

Une fois qu’une per­sonne a contrac­té le virus VHS-1, il reste dans son corps pour le reste de sa vie, sans néces­sai­re­ment pro­vo­quer de symp­tômes à long terme. Le virus s’installe pre­miè­re­ment dans les gan­glions ner­veux, juste en des­sous du crâne.

Il se « réveille » de temps à autre pour diverses rai­sons au nombre des­quelles, la fatigue, la fièvre, l’expo­si­tion au soleil, etc. Il peut éga­le­ment acti­ver un bou­ton her­pé­tique tou­jours au même endroit. La fré­quence de ces pous­sées varie for­te­ment d’une per­sonne à l’autre.

L’herpès génital

Cette forme d’herpès géni­tal est clas­sée dans la caté­go­rie des Infec­tions Sexuel­le­ment Trans­mis­sibles (ITS) et se carac­té­rise essen­tiel­le­ment par le déve­lop­pe­ment de petites vési­cules dou­lou­reuses sur les organes géni­taux.  Ces vési­cules sont géné­ra­le­ment pleines de liquide et trans­pa­rentes.

Les symp­tômes de l’herpès géni­tal dis­pa­raissent assez rapi­de­ment après cinq ou dix jours. Après plu­sieurs mois de silence, ils peuvent se mani­fes­ter à n’importe quel moment.

Puisque l’herpès géni­tal est une infec­tion chro­nique, il est très dif­fi­cile, voire impos­sible de s’en débar­ras­ser. Cepen­dant, cer­tains trai­te­ments sont effi­caces pour réduire la fré­quence des pous­sées et sou­la­ger les symp­tômes.

Au début d’une infec­tion d’herpès, le risque de trans­mis­sion est très impor­tant puisque le liquide conte­nu dans les vési­cules contient le virus. Les lésions res­tent conta­gieuses tant qu’elles n’ont pas cica­tri­sé. Même s’il n’y a pas de péné­tra­tion, le virus peut faci­le­ment se pro­pa­ger lors d’in­te­rac­tions sexuelles.

Cepen­dant, la plu­part du temps, le virus de l’her­pès géni­tal se pro­page lorsque la per­sonne infec­tée ne pré­sente aucun symp­tôme exté­rieur. Cela n’af­fecte pas seule­ment les organes géni­taux, car une réac­ti­va­tion silen­cieuse peut se pro­duire n’im­porte où, entre la taille et le som­met des cuisses.

Comment évolue l’infection de l’herpès pendant la grossesse ?

Chez une femme enceinte, le virus de l’herpès peut évo­luer de manière dif­fé­rente, selon que l’infection se soit pro­duite avant ou pen­dant la gros­sesse.

Les anti­corps seront dans le sys­tème de la femme enceinte si elle avait l’her­pès avant de tom­ber enceinte, et elle les trans­fé­re­ra au fœtus. Il y a moins de 1% de pos­si­bi­li­té que l’en­fant contracte le virus en nais­sant, si la mère a atteint le stade d’excrétion virale de l’infection.

L’en­fant à naître est en dan­ger si la pri­mo-infec­tion s’est pro­duite juste avant ou pen­dant le pre­mier tri­mestre de la gros­sesse. Comme il faut envi­ron 6 semaines pour que les anti­corps se mani­festent, il y a 3% de pos­si­bi­li­té que l’en­fant contracte le virus de l’herpès durant l’ac­cou­che­ment. Même le pla­cen­ta peut être le canal de trans­mis­sion du virus. Dans ce scé­na­rio, il y a 5 % de chances que l’en­fant naisse avec de graves ano­ma­lies congé­ni­tales.

Le risque de trans­mettre le virus au fœtus pen­dant l’ac­cou­che­ment est plus éle­vé si la pri­mo-infec­tion s’est pro­duite au cours du deuxième ou du troi­sième tri­mestre de la gros­sesse. Dans ce scé­na­rio, il y a une pro­ba­bi­li­té de 50 % que l’en­fant à naître déve­loppe la mala­die. Pour ces cas par­ti­cu­liers, une césa­rienne est néces­saire plu­tôt qu’un accou­che­ment vagi­nal.

Les symptômes de l’herpès pendant la grossesse

Les mani­fes­ta­tions de l’infection d’herpès peuvent varier selon qu’il s’agisse d’un her­pès labial ou génital.

Le bou­ton dis­tinc­tif sur les lèvres ou les yeux per­met d’i­den­ti­fier un her­pès labial. Des grappes de vési­cules qui vont empié­ter sont ce qui va pro­vo­quer l’é­rup­tion. La femme res­sent le besoin de se grat­ter avant même que l’é­rup­tion ne com­mence à se mani­fes­ter. La peau com­mence à légè­re­ment brû­ler au niveau de ses lèvres. Après 10 à 15 jours, le bou­ton de fièvre dis­pa­raît de lui-même sans lais­ser de traces. En effet, la croûte fini­ra par tom­ber une fois les vési­cules explo­sées.

En ce qui concerne l’herpès géni­tal, on le recon­naît grâce à une irri­ta­tion des par­ties géni­tales. C’est un type d’her­pès qui se mani­feste géné­ra­le­ment tout au long de la puber­té, mais qui peut éga­le­ment réagir pen­dant la gros­sesse.

De petites ulcé­ra­tions, mesu­rant de 3 à 5 mm, com­mencent à appa­raître sur les régions géni­tales et dis­pa­raî­tront après 4 semaines. De plus, la femme enceinte com­mence à se sen­tir un peu ner­veuse lorsque ses gan­glions lym­pha­tiques gonflent.

Le virus est tou­jours pré­sent à la base des nerfs près du sacrum et a le poten­tiel de se réac­ti­ver plus tard. Cepen­dant, une réac­ti­va­tion du virus de l’her­pès est moins nocive qu’une pri­mo-infec­tion.

Comment se fait la transmission du virus de l’herpès de la femme au bébé ?

Le bébé est conta­mi­né au moment de la nais­sance par les vési­cules sur les paro­tides vagi­nales et le col uté­rin à la sor­tie du canal vagi­nal. Le niveau de conta­gion est plus éle­vé si la femme a déve­lop­pé un her­pès quelques semaines avant l’ac­cou­che­ment.

La trans­mis­sion du virus de l’her­pès par le pla­cen­ta est pos­sible, bien que cela se pro­duise très rare­ment, car le pla­cen­ta sert de bar­rière au fœtus.

Dans de rares cas, lorsque la poche à eau se rompt, le virus de l’her­pès peut être trans­mis de la mère au fœtus.

Comment prévenir l’herpès avant et après la grossesse ?

Si la femme enceinte sait, avant sa gros­sesse, qu’elle a le virus de l’herpès ou qu’elle l’a contrac­té pen­dant la gros­sesse, il est impor­tant qu’elle prenne cer­taines dis­po­si­tions pour pro­té­ger son bébé.

Avant la gros­sesse, il est pri­mor­dial d’ef­fec­tuer un bilan séro­lo­gique men­suel, voire biheb­do­ma­daire, si la mère sus­pecte la pré­sence du virus. À par­tir de la 32è semaine de gros­sesse, les femmes ayant eu un résul­tat posi­tif au test de dépis­tage de l’her­pès avant d’être enceintes doivent subir des exa­mens sexuels heb­do­ma­daires. Si les résul­tats du test montrent la pré­sence du virus, le spé­cia­liste uti­li­se­ra un col­po­scope pour confir­mer le diag­nos­tic.

Au cours des pre­mières semaines de gros­sesse, il est impor­tant de véri­fier le niveau d’an­ti­corps pour voir si le bébé pour­rait être infecté.

Après la nais­sance du bébé, la maman devra se laver soi­gneu­se­ment les mains avant de tenir son bébé dans la main. Par ailleurs, elle ne pour­ra lui don­ner le sein que s’il n’y a pas de lésions her­pé­tiques sur les mame­lons. Géné­ra­le­ment, le risque d’infection s’estompe quatre semaines après l’accouchement.

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