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Patch Evra contraceptif hebdomadaire : comment l’utiliser ?

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Depuis quelques années, de nou­velles solu­tions sont appa­rues et font l’objet d’un engoue­ment sans égal en matière de contra­cep­tifs. Il s’agit notam­ment du patch contra­cep­tif, une solu­tion hor­mo­nale aus­si connue sous les noms de timbre contra­cep­tif et de dis­po­si­tif trans­der­mique. Sur le mar­ché des patchs contra­cep­tifs, EVRA est l’un des plus répan­dus actuel­le­ment. Il est non seule­ment effi­cace, mais peut aus­si se col­ler sur la peau faci­le­ment. Il s’agit d’un dis­po­si­tif qui s’utilise de façon heb­do­ma­daire et qui doit ensuite être renou­ve­lé. Quels sont la com­po­si­tion, la poso­lo­gie et le fonc­tion­ne­ment du patch contra­cep­tif EVRA ? Quels sont ses avan­tages et inconvénients ?

Le patch contraceptif EVRA : définition et présentation

Un patch contra­cep­tif est une solu­tion de contra­cep­tion moins encom­brante que les pilules, les sté­ri­lets et autres.

Le patch EVRA est ce qui se rap­proche le plus d’une forme cuta­née des pilules contra­cep­tives. Il est conçu grâce à la com­bi­nai­son de nom­breuses hor­mones sexuelles fémi­nines. Les plus uti­li­sés de ces hor­mones sont notam­ment l’éthinylestradiol et la norel­ges­tro­mine. Ce sont des hor­mones dont le prin­ci­pal objec­tif est d’empêcher la libé­ra­tion d’un ovule par l’ovaire. Le patch EVRA a un champ d’action pou­vant s’élargir jusqu’à la glaire cer­vi­cale et à la muqueuse uté­rine. Son action empêche notam­ment les sper­ma­to­zoïdes de progresser.

Un des prin­ci­paux avan­tages du Patch EVRA est sa prise heb­do­ma­daire, qui dimi­nue les risques d’oubli. Dis­po­nible en phar­ma­cie, ce patch est sem­blable à un timbre de forme car­rée d’au moins cinq cen­ti­mètres de côté. Il est géné­ra­le­ment de cou­leur beige. C’est un dis­po­si­tif qui adhère très faci­le­ment à la peau. Il libère de façon jour­na­lière, 150 μg de norel­ges­tro­mine et envi­ron 20 μg d’éthynylestradiol.

Le patch contra­cep­tif EVRA est un dis­po­si­tif mince, maté­riel, qui com­porte trois couches différentes :

  • Une pre­mière couche de sup­port qui est consti­tuée d’un film exté­rieur fait en polyéthylène ;
  • Une couche inté­rieure à faible den­si­té qui est faite en poly­es­ter (celle-ci consti­tue un sup­port struc­tu­rel dont la prin­ci­pale fonc­tion est de pro­té­ger la couche adhé­sive contre les effets de l’environnement) ;
  • Une couche inter­mé­diaire dont le prin­ci­pal consti­tuant est un adhé­sif en poly­iso­bu­ty­lène.

La couche inter­mé­diaire contient éga­le­ment de la cros­po­vi­done, du lac­tate de lau­ryle ain­si qu’un tis­su en poly­es­ter non tissé.

La posologie du patch EVRA

Le patch EVRA peut être appli­qué sur dif­fé­rentes par­ties du corps : la fesse, l’abdomen, la face externe du bras, etc. Cepen­dant, il ne doit être en aucun cas appli­qué sur le sein. La poso­lo­gie est géné­ra­le­ment d’un patch contra­cep­tif chaque semaine pen­dant au moins trois semaines consé­cu­tives. Une fois un patch EVRA implan­té, il doit res­ter en place pen­dant sept jours. Durant la qua­trième semaine, l’application de patch n’est plus nécessaire.

Par ailleurs, il peut arri­ver que le patch se décolle de façon par­tielle ou totale. Lorsque ce décol­le­ment se pro­duit pen­dant moins de 24 heures, le patch doit être immé­dia­te­ment rem­pla­cé sans que la femme ait besoin de prendre un contra­cep­tif d’urgence. Par contre, si la période du décol­le­ment est supé­rieure à 24 heures ou que la femme n’est plus abso­lu­ment sûre du moment auquel le patch s’est décol­lé, la prise d’un contra­cep­tif d’urgence est recom­man­dée. Cela peut être un pré­ser­va­tif, un sper­mi­cide ou un dia­phragme. Ensuite, le cycle du patch EVRA doit être repris avec un tout nou­veau patch.

Quelques conseils sur la manière d’utiliser un patch EVRA

Avant toute uti­li­sa­tion du patch EVRA, il est très impor­tant de lire la notice du pro­duit. Cette der­nière contient des infor­ma­tions essen­tielles liées au dosage et à la poso­lo­gie du patch. En cas de doutes ou d’incompréhension, il faut s’adresser à un méde­cin ou à un phar­ma­cien.

Ensuite, il faut prendre le soin de ne pas cou­per ou d’endommager le patch. Celui-ci doit être reti­ré de façon déli­cate de la poche d’aluminium, puis appli­qué sur la par­tie du corps sou­hai­tée. La peau doit être bien net­toyée et séchée avant que le patch n’y soit col­lé. Les lotions, les crèmes, les huiles, les poudres ou du maquillage ne doivent pas être uti­li­sés sur la par­tie du corps ou le patch sera col­lé. Ce sont des pro­duits qui bloquent une bonne adhé­sion du patch à la peau.

Pour une pre­mière uti­li­sa­tion du patch EVRA, il est conseillé de l’appliquer le pre­mier jour du cycle mens­truel. Par ailleurs, l’utilisation d’un com­plé­ment de contrôle de nais­sance non hor­mo­nale comme le pré­ser­va­tif ou le sper­mi­cide, est aus­si recom­man­dée pour le pre­mier cycle avec le patch EVRA. Le temps que le patch com­mence réel­le­ment à fonc­tion­ner, ces dis­po­si­tions pré­servent la femme des risques de grossesse.

La poche d’aluminium du patch EVRA doit être ouverte en déchi­rant sur toute la lar­geur. Ensuite, il faut reti­rer l’enveloppe et sou­le­ver un coin du patch, avec un ongle de pré­fé­rence. Durant ce pro­ces­sus, il est très impor­tant de ne pas tou­cher la sur­face col­lante du patch. La pro­chaine étape consiste à appli­quer la sur­face col­lante du patch sur la peau. Ensuite, il faut se débar­ras­ser du revê­te­ment en plas­tique. Pour s’assurer que les bords du patch adhèrent par­fai­te­ment à la peau, il faut appuyer des­sus de manière ferme avec la paume des mains pen­dant au moins dix secondes. Pen­dant les toi­lettes, il faut abso­lu­ment évi­ter de rin­cer le patch.

Une fois par semaine, le patch EVRA doit être chan­gé. Il est pré­fé­rable que le chan­ge­ment se fasse le même jour. A chaque chan­ge­ment, il est conseillé d’appliquer le patch sur une par­tie dif­fé­rente du corps pour limi­ter les risques d’irritation de la peau.

L’utilisation du patch doit s’arrêter après trois semaines consé­cu­tives. Pen­dant ces trois semaines, la femme devrait nor­ma­le­ment avoir ses mens­trues. Si tel n’est pas le cas, elle doit rapi­de­ment consul­ter son méde­cin. Par ailleurs, un patch EVRA ne doit pas res­ter en place plus de sept jours, au risque de voir les chances de gros­sesse augmenter.

Pour évi­ter les risques d’oubli, misez sur une appli­ca­tion de rap­pel. A défaut, défi­nis­sez une alarme heb­do­ma­daire sur votre télé­phone. Si dans votre entou­rage (familles ou proches), d’autres femmes uti­lisent le patch, vous pour­riez défi­nir des jours en com­mun pour mieux vous rappeler.

Quelques précautions d’utilisation du patch EVRA

Les crises car­diaques, la for­ma­tion de caillots san­guins et les acci­dents vas­cu­laires céré­braux, sont essen­tiel­le­ment les risques aux­quels peut expo­ser l’utilisation du patch contra­cep­tif EVRA. Ce pro­duit est donc décon­seillé pour les femmes atteintes d’hypertension arté­rielle, de dia­bète, de taux de cho­les­té­rol éle­vé ou ayant un pro­blème de sur­poids. Durant la pre­mière année d’utilisation du patch EVRA, le risque de for­ma­tion de caillots san­guins et d’acci­dent vas­cu­laire céré­bral est extrê­me­ment impor­tant. Ces com­pli­ca­tions peuvent aus­si être accen­tuées par le tabagisme.

En état de gros­sesse, l’utilisation du patch doit immé­dia­te­ment ces­ser et la femme doit infor­mer son méde­cin de son état. La même chose doit être faite si, la femme ne voit pas ses règles pen­dant envi­ron deux mois consé­cu­tifs. Les sai­gne­ments vagi­naux anor­maux sont éga­le­ment contre-indi­qués pour une uti­li­sa­tion du patch EVRA. Les femmes qui souffrent de troubles héré­di­taires de coa­gu­la­tion du sang, doivent se réfé­rer à un méde­cin avant toute uti­li­sa­tion du patch contra­cep­tif EVRA.

En cas de can­cer du sein ou de l’utérus ou d’une atteinte hépa­tique, l’utilisation du patch doit aus­si être évitée.

Au cours de l’allaitement, le patch EVRA ne doit pas être uti­li­sé. En effet, les hor­mones conte­nues dans le patch peuvent tran­si­ter par le lait mater­nel et pro­vo­quer des sou­cis de san­té pour le bébé. En outre, dans les cas sui­vants, l’utilisation du patch EVRA est déconseillée :

  • Engour­dis­se­ment ou fai­blesse sou­daine (carac­té­ris­tiques d’un acci­dent vas­cu­laire cérébral) ;
  • Baisse sou­daine de la vision ;
  • Les dou­leurs tho­ra­ciques ;
  • Les dou­leurs à l’estomac ;
  • Une perte d’appétit ;
  • Le gon­fle­ment des mains, des che­villes ou des pieds ;
  • Les urines de cou­leur foncée ;
  • La res­pi­ra­tion sif­flante ;
  • La toux sou­daine.

Tout pro­blème de san­té doit être expo­sé à un méde­cin. Celui-ci pour­ra éva­luer la gra­vi­té de la situa­tion, et déci­der si la femme peut ou non uti­li­ser le patch contra­cep­tif EVRA.

Quels sont les avantages et les inconvénients du patch EVRA ?

L’efficacité du patch EVRA est esti­mée à plus de 98 %, lorsqu’il est uti­li­sé comme il faut. Sta­tis­ti­que­ment, une femme sur 100 uti­li­sant ce patch sera enceinte en un an. Les autres avan­tages du patch EVRA sont liés à sa faci­li­té d’utilisation et à la pos­si­bi­li­té de conti­nuer à avoir des rap­ports sexuels.

Contrai­re­ment à la pilule contra­cep­tive, le patch reste tou­jours effi­cace en cas de diar­rhée ou de vomis­se­ment. Par ailleurs, l’utilisation de ce patch rend les périodes mens­truelles plus régu­lières et moins dou­lou­reuses. Les symp­tômes pré­mens­truels sont éga­le­ment atté­nués et les risques de fibrome, de can­cer de l’ovaire, de tumeurs can­cé­reuses réduits.

En termes d’inconvénients, le patch est visible. Il peut pro­vo­quer des irri­ta­tions et des déman­geai­sons sur la peau. En plus, il ne pro­tège pas des Infec­tions Sexuel­le­ment Trans­mis­sibles. Même en uti­li­sant le patch, il fau­dra donc uti­li­ser un pré­ser­va­tif pen­dant les rap­ports sexuels à risque.

Quelques effets secondaires du patch EVRA

L’utilisation du patch EVRA peut expo­ser la femme à un cer­tain nombre d’effets secon­daires par­mi lesquels :

  • Un gon­fle­ment de la poi­trine ;
  • Les maux de tête ;
  • Les rou­geurs et les irri­ta­tions de la peau ;
  • Une enflure dans la zone de fixa­tion du patch ;
  • L’angoisse et les chan­ge­ments d’humeur ;
  • Les nau­sées et la perte de poids.

La plu­part de ces effets secon­daires s’estompent au fur et à mesure que l’organisme s’adapte au dis­po­si­tif. Par ailleurs, le désir sexuel peut deve­nir très impor­tant chez les femmes qui uti­lisent le patch EVRA.

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