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Infection bénigne à virus du papillome humain : causes et traitements

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Le virus du papil­lome humain affecte géné­ra­le­ment la peau et les muqueuses. Il se trans­met soit, par contact cuta­né, soit par contact sexuel. Il existe un nombre impor­tant (envi­ron 150) de variantes du virus du papil­lome humain. Cha­cune pos­sède des carac­té­ris­tiques et des consé­quences dif­fé­rentes sur le corps. Les infec­tions par ce virus se mani­festent sou­vent par des ver­rues et des condy­lomes. Qu’est-ce que le papil­lo­ma­vi­rus, quel est son mode de trans­mis­sion ? Quelles sont les dif­fé­rentes options de trai­te­ment des infec­tions par ce virus ?

Définition du virus du papillome humain 

Les virus du papil­lome humain consti­tuent un groupe extrê­me­ment large de virus. Des études très récentes estiment qu’il exis­te­rait plus de 150 types de virus du papil­lome humain (HPV 1, 14, 16, 18 et bien d’autres encore). Les cibles fré­quentes du virus du papil­lome humain sont notam­ment la peau et les muqueuses. Ce virus pro­voque très sou­vent des lésions bénignes ou malignes.

Au niveau de la peau, il pro­voque des ver­rues vul­gaires et plan­taires alors que ce sont des condy­lomes (aus­si appe­lées ver­rues géni­tales) qui se mettent en place lorsque le virus touche les muqueuses. En cas d’infection des muqueuses, on peut aus­si assis­ter à la sur­ve­nue de car­ci­nomes ano­gé­ni­taux et d’un can­cer de l’utérus (chez les femmes). Ces deux mala­dies sont le plus sou­vent liées aux virus du papil­lome humain 16 ou 18.

Quant aux virus 5 et 8 du papil­lome humain, ils sont très sus­cep­tibles d’engendrer une épi­der­mo­dys­pla­sie ver­ru­ci­forme, une mala­die géné­tique de plus en plus rare de nos jours.

Les symptômes d’une infection au virus du papillome humain

Dans la majo­ri­té des cas, une infec­tion par le virus du papil­lome humain est asymp­to­ma­tique. La durée d’inactivité de ce virus peut aller de quelques semaines à plu­sieurs années. Mais, lorsqu’il se mani­feste enfin, ce virus peut pro­vo­quer des mani­fes­ta­tions au niveau de la peau et de la muqueuse.

Les symptômes sur le plan cutané

Le pre­mier symp­tôme du papil­lo­ma­vi­rus au plan cuta­né est l’apparition de ver­rues vul­gaires. Ces der­nières appa­raissent sou­vent au niveau des coudes, des genoux, des mains, des orteils. Elles sont de cou­leur blan­châtre et ont une forte res­sem­blance avec un dôme dur et rugueux.

On dis­tingue ensuite la ver­rue plan­taire qui est éga­le­ment de cou­leur blan­châtre et qui se loca­lise sur la plante des pieds. La ver­rue plan­taire existe en plu­sieurs types au nombre des­quels on peut citer la myr­mé­cie (des petits points noirs uniques et ponc­tués) et la ver­rue en mosaïque (dont les prin­ci­pales carac­té­ris­tiques sont des lésions blanches coa­les­centes).

Tou­jours au niveau de la peau, on peut obser­ver les ver­rues planes et les papil­lomes ver­ru­queux. Les ver­rues planes sont des petites éle­vures de la peau. Elles sont habi­tuel­le­ment de cou­leur bru­nâtre ou prennent la même cou­leur que la chair. C’est sur le visage qu’elles appa­raissent le plus.

Quant aux papil­lomes ver­ru­queux, on les défi­nit comme des excrois­sances fili­formes qui sortent de la peau et qui se logent le plus sou­vent dans la zone des barbes.

Les symptômes sur le plan muqueux

Les condy­lomes sont les mani­fes­ta­tions prin­ci­pales de l’infection lorsque le virus du papil­lome humain affecte les muqueuses. Ces condy­lomes favo­risent très fré­quem­ment la for­ma­tion de petites excrois­sances qui sont très sem­blables à des ver­rues cuta­nées. Ils ne sont que de quelques mil­li­mètres, mais peuvent don­ner un effet esthé­tique désa­gréable. Chez cer­taines per­sonnes, ce sont des éle­vures roses que pro­voquent les condy­lomes. Ces éle­vures sont géné­ra­le­ment dif­fi­ciles à voir à l’œil nu.

Chez les femmes, les symp­tômes sont assez par­ti­cu­liers et se résument à des sai­gne­ments géni­taux ain­si qu’à des déman­geai­sons.

Quels sont les facteurs et les personnes à risque de l’infection par le virus du papillome humain ?

Les fac­teurs de virus les plus impor­tants du papil­lo­ma­vi­rus sont les petites plaies cuta­nées. En effet, le virus peut faci­le­ment péné­trer la peau à tra­vers ces plaies, cou­ram­ment pro­vo­quées par des cou­pures ou des griffures.

Comme fac­teurs de risque, on peut aus­si évo­quer la pré­sence d’autres infec­tions, telles que l’herpès géni­tal ou le virus de l’immunodéficience humaine (VIH/SIDA). Ces infec­tions peuvent induire des lésions géni­tales par les­quelles le virus du papil­lome peut se fau­fi­ler assez faci­le­ment.

Pour ce qui est des per­sonnes à risque, celles sui­vant un trai­te­ment à la cor­ti­sone ou à base d’autres immu­no­sup­pres­seurs sont les plus expo­sées. En effet, ces sub­stances pro­voquent un impor­tant défi­cit au niveau du sys­tème immu­ni­taire, ce qui rend plus facile la conta­mi­na­tion par le virus du papil­lome humain.

Par ailleurs, les enfants et les jeunes adultes pré­sentent un risque impor­tant de contrac­ter l’infection en rai­son de la fai­blesse de leur sys­tème de défense. Ce risque est encore plus impor­tant s’ils fré­quentent des pis­cines ou des salles de sport.

En ce qui concerne le papil­lo­ma­vi­rus 7 en par­ti­cu­lier, il affecte le plus sou­vent les bou­chers, les vété­ri­naires et les équar­ris­seurs, puisqu’il se trans­met par les ani­maux.

Il est aus­si impor­tant de pré­ci­ser que les per­sonnes sexuel­le­ment actives, ayant plu­sieurs par­te­naires et qui n’utilisent par de pré­ser­va­tifs sont aus­si expo­sées au virus du papil­lome humain.

Le traitement d’une infection par le virus du papillome humain

Il existe bien heu­reu­se­ment de nom­breuses options pour trai­ter les infec­tions du papil­lo­mavirus. Celle à adop­ter dépend cepen­dant du type d’infection, de l’emplacement, du type de ver­rue et aus­si de l’âge du patient. Voyons ici les par­ti­cu­la­ri­tés des divers moyens de traitement.

Les traitements contre les infections cutanées du papillomavirus 

Dans le cas des infec­tions cuta­nées, le choix du trai­te­ment repose essen­tiel­le­ment sur le type de ver­rues et de la loca­li­sa­tion de ces der­nières. Dans les cas de la ver­rue plan­taire (qui est géné­ra­le­ment résis­tante), le trai­te­ment peut être assez long et répar­ti en plu­sieurs étapes. De nom­breux trai­te­ments sont alors dis­po­nibles, même si aucun d’entre eux n’offre une garan­tie totale.

La pre­mière option thé­ra­peu­tique est l’utilisation des pro­duits conte­nant de l’acide sali­cy­lique. Géné­ra­le­ment ven­dus sans ordon­nance, ces pro­duits donnent d’excellents résul­tats, sur­tout lorsqu’il s’agit des ver­rues vul­gaires. Par­mi ces pro­duits qui contiennent de l’acide sali­cy­lique, on peut citer DUOPLANT, DUOFILM, COMPOUND.

L’application de ces pro­duits sur la peau lui donne une appa­rence flé­trie et blan­châtre. L’effet de l’acide sali­cy­lique se tra­duit essen­tiel­le­ment par la créa­tion d’une inflam­ma­tion locale, qui pousse le sys­tème immu­ni­taire à com­battre le virus du papil­lome humain. L’efficacité des pro­duits conte­nant de l’acide sali­cy­lique dépend de l’utilisation qui en est faite. À cet effet, il faut suivre reli­gieu­se­ment les pres­crip­tions du fabri­cant. Il faut entre 3 et 4 semaines d’application quo­ti­dienne pour que les effets de ces pro­duits soient opti­maux.

Une autre alter­na­tive à l’utilisation des pro­duits conte­nant de l’acide sali­cy­lique est la cryo­thé­ra­pie. Il s’agit d’un pro­cé­dé dont l’objectif est de brû­ler la ver­rue avec du froid. De façon pra­tique, le méde­cin pose­ra de l’azote liquide à une tem­pé­ra­ture de -196° sur la ver­rue pen­dant au moins 5 secondes. Ce temps est rela­ti­ve­ment suf­fi­sant pour que la peau gèle et que la ver­rue se décolle. Bien que dou­lou­reuse, la cryo­thé­ra­pie éli­mine à la fois la ver­rue et le virus du papil­lome humain. Aus­si, elle ne réus­sit pas du pre­mier coup, de nom­breuses séances sont néces­saires sur une période qui peut aller de deux à trois semaines. Pour limi­ter les dou­leurs, il est fré­quent d’appliquer un anes­thé­sique local qui fera effet pen­dant l’intervention. Tou­te­fois, la cryo­thé­ra­pie peut engen­drer une dépig­men­ta­tion ou un fon­çage de la peau.

Tou­jours pour les infec­tions cuta­nées du papil­lo­ma­vi­rus, une solu­tion fré­quem­ment uti­li­sée est la des­truc­tion au laser des ver­rues. Il s’agit d’une tech­nique très effi­cace, qui ne pro­voque ni dou­leurs ni sai­gne­ments. Cepen­dant, elle met du temps à gué­rir les ver­rues et peut entraî­ner des cica­trices sur la peau du patient.

En termes d’efficacité, le trai­te­ment avec les pro­duits conte­nant de l’acide sali­cy­lique est le plus effi­cace et assure une gué­ri­son com­plète dans envi­ron 73 % des cas. Quant à la cryo­thé­ra­pie, son effi­ca­ci­té reste encore dis­cu­table, car même en cas de gué­ri­son, ses effets secon­daires ne sont pas négli­geables. Elle consti­tue cepen­dant le meilleur trai­te­ment pour les ver­rues plan­taires et vul­gaires.

Le traitement du papillomavirus génital

Les condy­lomes qui se forment en cas d’infection du virus géni­tal du papil­lome humain dis­pa­raissent géné­ra­le­ment d’eux-mêmes. Tou­te­fois, il existe des trai­te­ments médi­ca­men­teux et chi­rur­gi­caux qui per­mettent de limi­ter les lésions et qui aident le sys­tème immu­ni­taire à com­battre le virus.

Les trai­te­ments médi­ca­men­teux se résument habi­tuel­le­ment à l’application de crèmes et de pom­mades qui contiennent du podo­fi­lox. Ce der­nier est très effi­cace pour brû­ler les ver­rues. Il existe aus­si d’autres sub­stances telles que l’imiquimod, qui ont pour objec­tif prin­ci­pal de sti­mu­ler le sys­tème immu­ni­taire. Dans l’optique de brû­ler les ver­rues, il est éga­le­ment pos­sible de se ser­vir de l’acide trichloracétique.

Quant aux trai­te­ments chi­rur­gi­caux, ils font réfé­rence à l’élimination des verres au laser ou par cryo­thé­ra­pie. Il y a éga­le­ment l’option de l’électrocoagulation : on se sert du cou­rant élec­trique pour pro­vo­quer le brû­lage des ver­rues sur la peau.

Quelques approches complémentaires pour lutter contre le virus du papillome humain

Les approches com­plé­men­taires regroupent quelques options natu­relles qui peuvent être effi­caces pour venir à bout des ver­rues et des condy­lomes du papil­lo­ma­vi­rus. L’une d’entre elles consiste à appli­quer du ruban adhé­sif sur les ver­rues. On peut aus­si opter pour l’hypnothérapie, l’application de l’eau chaude ou d’extraits d’ail.

Pour les condy­lomes, le thé vert, l’aromathérapie et les tech­niques de la méde­cine tra­di­tion­nelle chi­noise sont les plus efficaces.

En géné­ral, des modi­fi­ca­tions dans l’alimentation et dans le mode de vie seront béné­fiques autant pour pré­ve­nir que pour trai­ter les infec­tions par le virus du papil­lome humain.

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