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La bartholinite : causes, symptômes et traitements

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La bar­tho­li­nite est une inflam­ma­tion infec­tieuse qui affecte les glandes de Bar­tho­lin. Elle pro­voque des dou­leurs ain­si que des pré­oc­cu­pa­tions psy­cho­lo­giques chez les femmes qui en sont atteintes. Pour trai­ter cette mala­die, il existe des solu­tions médi­cales, natu­relles et chi­rur­gi­cales. Qu’est-ce que l’infection des glandes de Bar­tho­lin ? Quels sont les fac­teurs pro­vo­quant cette mala­die ? Quels sont les moyens de trai­te­ment existants ?

Définition de la bartholinite

Dans le jar­gon médi­cal, le terme “bar­tho­li­nite” est employé pour dési­gner la sur­ve­nue d’une inflam­ma­tion aiguë des glandes de Bar­tho­lin. Ces glandes, aus­si connues sous le nom de glandes ves­ti­bu­laires majeures, font par­tie inté­grante de l’appareil repro­duc­teur de la femme. Elles sont situées en pro­fon­deur de l’orifice vagi­nal, et ont une fonc­tion prin­ci­pa­le­ment excré­trice. Les glandes de Bar­tho­lin sont hor­mo­no­dé­pen­dantes et sont les prin­ci­paux res­pon­sables de la lubri­fi­ca­tion du vagin pen­dant les rap­ports sexuels

Dans des condi­tions nor­males, l’appareil géni­tal fémi­nin com­porte deux glandes de Bar­tho­lin. Cepen­dant, la bar­tho­li­nite peut en affec­ter une seule ou alors les deux simultanément.

Dans la plu­part des cas, les kystes des glandes de Bar­tho­lin changent fré­quem­ment de taille. Mais, cela n’a aucune consé­quence grave sur la vie de la femme. Les chan­ge­ments de taille sont essen­tiel­le­ment dus aux chan­ge­ments hor­mo­naux de la femme.

Puisqu’elle se mani­feste seule­ment au niveau de l’appareil repro­duc­teur de la femme, la bar­tho­li­nite ne concerne que les femmes ayant déjà atteint l’âge de pro­créer. Tou­te­fois, cer­taines femmes n’ayant pas atteint cet âge peuvent aus­si souf­frir de cette anomalie.

Les femmes ayant entre 20 et 29 ans, sont les plus affec­tées par la bar­tho­li­nite. Le risque est par ailleurs plus impor­tant, chez les femmes n’ayant pas encore eu d’enfants ou qui pré­sentent un dia­bète.

Par ailleurs, la bar­tho­li­nite est une patho­lo­gie bénigne. Lorsqu’elle est bien trai­tée, elle évo­lue de manière favo­rable à une gué­ri­son. En cas d’opération chi­rur­gi­cale pour trai­ter la bar­tho­li­nite, le temps de récu­pé­ra­tion est assez court. La mala­die n’est pas conta­gieuse et la patiente est auto­ri­sée à ren­trer chez elle un ou deux jours après l’intervention.

En termes de com­pli­ca­tions, l’inflammation des glandes de Bar­tho­lin a prin­ci­pa­le­ment des réper­cus­sions psy­cho­lo­giques. En effet, les femmes qui en sont atteintes ont du mal à expo­ser leur inti­mi­té, même à leur par­te­naire. Ce qui rend les rap­ports dif­fi­ciles, voire impos­sibles. Aus­si, la bar­tho­li­nite peut-elle évo­luer vers un abcès pel­vi-péri­néal avec sep­ti­cé­mie, si aucun trai­te­ment n’a été mis en place.

Les origines de la bartholinite

Les infec­tions sont les prin­ci­pales ori­gines de la bar­tho­li­nite. Géné­ra­le­ment, ce sont des infec­tions vagi­nales, notam­ment les infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles (IST). Au nombre de ces infec­tions, on peut citer la chla­my­dia et la gonorrhée.

Les infec­tions diges­tives pro­vo­quées par des agents patho­gènes peuvent éga­le­ment être res­pon­sables du déclen­che­ment de la bar­tho­li­nite.

Il faut pré­ci­ser que les méthodes en termes de pré­ven­tion des infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles ont consi­dé­ra­ble­ment évo­lué de nos jours. Ain­si, ce sont les infec­tions diges­tives qui sont les causes les plus fré­quentes de la bar­tho­li­nite actuellement.

La glande de Bar­tho­lin est géné­ra­le­ment invi­sible et impal­pable. Pour une rai­son ou pour une autre, il arrive qu’elle se bouche et forme un tout petit kyste. La glande peut même s’infecter sans infec­tion vagi­nale, ou sans pro­blème d’hygiène. Les femmes n’ont donc pas à se sen­tir cou­pable du déclen­che­ment de cette ano­ma­lie puisque toutes les glandes sont sus­cep­tibles de se bou­cher et cela chez n’importe qui. Lorsque le kyste se forme, les sécré­tions s‘accumulent alors dans la glande de Bar­tho­lin. Les consé­quences sont alors une inflam­ma­tion et la for­ma­tion d’un abcès rem­pli de pus : c’est la bartholinite.

Par ailleurs, la pré­sence de bac­té­ries à l’orifice du vagin peut aus­si être à l’origine de la bar­tho­li­nite. En effet, ces bac­té­ries pro­voquent une inflam­ma­tion, lorsqu’elles arrivent au niveau des glandes de Bar­tho­lin. La libé­ra­tion des sécré­tions devient alors impossible.

En dehors des infec­tions, on dis­tingue aus­si le kyste de Bar­tho­lin, pou­vant conduire à la bar­tho­li­nite. Dans ces cas, il n’y a qu’une seule par­tie des glandes de Bar­tho­lin qui est obs­truée, et qui retient l’ensemble des liquides sécré­tés. Ici, les bac­té­ries dont il est ques­tion ne pro­viennent pas for­cé­ment des rap­ports sexuels, mais d’autres par­ties de l’organisme telles que la peau, les voies res­pi­ra­toires et les intes­tins.  

En ce qui concerne les fac­teurs de risque d’une bar­tho­li­nite, on peut évo­quer les rap­ports sexuels à risque ain­si que l’ingestion d’eau et d’aliments impropres à la consom­ma­tion. L’é­pi­sio­to­mie est éga­le­ment un fac­teur de risque impor­tant de la bar­tho­li­nite. En effet, l’é­pi­sio­to­mie est une opé­ra­tion chi­rur­gi­cale qui se réa­lise durant un accou­che­ment. Tou­te­fois, l’implication de cette opé­ra­tion dans le déclen­che­ment d’une bar­tho­li­nite n’a pas été scien­ti­fi­que­ment prouvé.

Les symptômes de la bartholinite

La mani­fes­ta­tion la plus évo­ca­trice d’une bar­tho­li­nite est une dou­leur aiguë et loca­li­sée au niveau du vagin. Ces dou­leurs peuvent éga­le­ment être accom­pa­gnées par des rou­geurs et des sen­sa­tions de dou­leur dans la zone vagi­nale.

Cette mala­die peut aus­si se mani­fes­ter par la for­ma­tion de kyste ou d’un abcès. Ce sont des sortes de poches, qui ren­ferment un liquide ou une sub­stance moyen­ne­ment solide.

Par ailleurs, la pré­sence de bar­tho­li­nite doit être confir­mée par un exa­men médi­cal. Il faut pré­ci­ser qu’il est dif­fi­cile de pas­ser à côté d’une bar­tho­li­nite, lorsqu’il y a for­ma­tion d’un abcès. En effet, il se forme sur l’une des grandes lèvres du vagin une petite boule chaude, rouge et assez dou­lou­reuse.

Au début de la bar­tho­li­nite, le vagin réagit à la moindre pres­sion. Les femmes qui en sont atteintes éprouvent par­fois des dif­fi­cul­tés à mar­cher ou à s’asseoir. En plus, les dou­leurs sont plus intenses pen­dant un rap­port sexuel.

Si c’est une infec­tion qui est à l’origine de la bar­tho­li­nite, les grandes et les petites lèvres du vagin qui sont tou­chées se gonflent et s’enflamment assez rapidement.

Quels examens pour diagnostiquer la bartholinite ?

Trois prin­ci­pales méthodes sont fré­quem­ment mises en œuvre pour diag­nos­ti­quer une bar­tho­li­nite. La pre­mière consiste en un exa­men cli­nique qui per­met d’évaluer les dif­fé­rents symp­tômes de la mala­die. Cet exa­men est géné­ra­le­ment accom­pa­gné d’un inter­ro­ga­toire pour déter­mi­ner les causes éven­tuelles de la mala­die ou pour écar­ter d’autres causes possibles.

La deuxième étape du diag­nos­tic de la bar­tho­li­nite cor­res­pond à un exa­men bac­té­rio­lo­gique. Cet exa­men per­met de confir­mer l’infection et d’en iden­ti­fier clai­re­ment le germe pathogène.

Enfin, si un doute sub­siste concer­nant les causes de la mala­die ou l’im­pli­ca­tion d’une autre infec­tion, une ima­ge­rie par réso­nance magné­tique (IRM) peut être réalisée.

La bartholinite : quels sont les traitements possibles ?

Dans les cas où la bar­tho­li­nite est détec­tée assez rapi­de­ment, de simples bains de siège avec de l’eau tiède peuvent suf­fire à résor­ber l’infection. Ces bains doivent être réa­li­sés plu­sieurs fois par jour, pour favo­ri­ser une dés­in­flam­ma­tion du kyste ain­si qu’un drai­nage des sécré­tions.

Un trai­te­ment à base d’antibiotiques est recom­man­dé si c’est une infec­tion qui est res­pon­sable de la maladie.

Des options naturelles pour le traitement de la bartholinite 

En dehors des options médi­cales et médi­ci­nales, il est pos­sible de trai­ter la bar­tho­li­nite avec cer­taines plantes natu­relles aux puis­santes pro­prié­tés anti-inflam­ma­toires, émol­lientes et anti­bio­tiques. Les plus recom­man­dées de ces plantes sont le bol­do, le gin­gembre, le pis­sen­lit, la gen­tiane et l’absinthe. Ces plantes se consomment pour la plu­part sous forme d’infusions.

Du côté de l’alimentation, il est impor­tant de pri­vi­lé­gier cer­tains ali­ments tels que la papaye, la goyave, l’ail, l’oignon, le bro­co­li ain­si que les fruits acides.

Si vous sou­hai­tez pré­pa­rer une infu­sion contre la bar­tho­li­nite, il faut com­men­cer par faire bouillir un verre et demi d’eau dans laquelle vous met­trez une cuillère à soupe de l’une des plantes citées pré­cé­dem­ment. Ensuite, il faut lais­ser cuire pen­dant cinq minutes après les­quelles, l’infusion sera lais­sée au repos pen­dant dix minutes pour refroi­dir. L’in­fu­sion peut être accom­pa­gnée d’un jus de citron. Il est recom­man­dé d’être à jeun avant de prendre le pre­mier verre de l’infusion. En une jour­née, trois tasses de l’infusion doivent être prises. Il ne faut pas dépas­ser cette prescription.

Par­mi les dif­fé­rentes plantes à uti­li­ser, le gin­gembre est for­te­ment recom­man­dé puisque ses pro­prié­tés anti-inflam­ma­toires et anal­gé­siques sont très effi­caces contre la bar­tho­li­nite. Alter­na­ti­ve­ment aux infu­sions, le gin­gembre peut être consom­mé en petits mor­ceaux. Les petits mor­ceaux doivent être sucés pen­dant 3 ou 5 minutes pour que le gin­gembre se pro­page dans l’ensemble de la salive.

Par ailleurs, un bon contrôle des émo­tions peut limi­ter les effets de la bar­tho­li­nite et amé­lio­rer l’efficacité des infu­sions de plantes. En effet, dans les situa­tions de déses­poir et de stress, le méta­bo­lisme se trouve ralen­ti et les défenses natu­relles sont for­te­ment com­pro­mises. Dans ces condi­tions, l’organisme ne peut pas plei­ne­ment pro­fi­ter des ver­tus appor­tées par les dif­fé­rentes plantes. 

Les opérations chirurgicales pour traiter la bartholinite 

Lorsque la bar­tho­li­nite atteint un stade cri­tique, une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale peut s’avérer néces­saire. Les opé­ra­tions les plus fré­quem­ment réa­li­sées sont notam­ment la fis­tu­li­sa­tion, la mar­su­pia­li­sa­tion et l’exérèse.

La fis­tu­li­sa­tion et la mar­su­pia­li­sa­tion ont pour objec­tif d’inciser et de drai­ner le kyste pré­sent sur les lèvres du vagin. Ces opé­ra­tions visent à redon­ner à la glande de Bar­tho­lin, sa fonc­tion de lubri­fi­ca­tion. Pour drai­ner le kyste, l’abcès est ouvert et net­toyé vers l’intérieur. Après l’opération, la femme doit suivre des soins infir­miers com­plé­men­taires pour un bon net­toyage de la cavi­té.

Quant à l’exérèse, elle consiste à reti­rer le kyste ou l’abcès dans sa tota­li­té. Elle est plus inva­sive que les deux pre­mières opé­ra­tions et n’est donc uti­li­sée qu’en der­nier recours.

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