HomeBien-êtreCystite et allaitement : causes, symptômes, diagnostic, traitements

Cystite et allaitement : causes, symptômes, diagnostic, traitements

Publié le

spot_img

Si la gros­sesse est un fac­teur de l’infection uri­naire, l’allaitement n’en est pas moins. En effet, des études ont mon­tré que l’allaitement, par le pui­se­ment des res­sources hydriques mater­nelles, dimi­nue à fort taux la diu­rèse et favo­rise l’infec­tion uri­naire. Entre autres, la cys­tite est une forme d’affections uri­naires cau­sée par l’allaitement.

La cys­tite se pré­sente sous dif­fé­rentes formes. Elle se mani­feste géné­ra­le­ment par une forte envie d’uriner, mais aus­si par des dou­leurs et la fièvre. Chez une femme allai­tante, la cys­tite peut aus­si avoir une inci­dence sur l’allaitement et ain­si affec­ter la san­té du bébé. Cepen­dant, toute femme allai­tante peut gué­rir de la cys­tite. Il suf­fit de connaitre le fonc­tion­ne­ment de la mala­die et se faire soi­gner par un bon spé­cia­liste.

Qu’est-ce que la cys­tite et quelles sont ses dif­fé­rentes formes ? Quelles en sont les causes chez une femme allai­tante ? Com­ment se mani­feste-t-elle ? Quelles pour­raient être les com­pli­ca­tions de la cys­tite ? Com­ment diag­nos­tique-t-on la cys­tite et quels sont les trai­te­ments adap­tés chez une nour­rice ? Sur­tout, quelles sont les dis­po­si­tions à prendre en pré­ven­tion de la cystite ?

Cystite : définition

La cys­tite est une infec­tion uri­naire qui affecte essen­tiel­le­ment la ves­sie. Il s’agit essen­tiel­le­ment de l’infection de la ves­sie par des bac­té­ries ou micro-orga­nismes. La prin­ci­pale bac­té­rie asso­ciée à la sur­ve­nue d’une cys­tite est appe­lée « Esche­ri­chia coli ».

Lorsque cette bac­té­rie pénètre dans l’urètre et remonte à la ves­sie, elle com­mence par se mul­ti­plier. Une femme sur deux est affec­tée par un ou plu­sieurs épi­sodes de la cys­tite au cours de son existence.

Cepen­dant, il est à noter que les épi­sodes de cys­tite sont bénins et sur­viennent plus de deux à trois fois par an. La cys­tite est en effet l’infection uri­naire la plus basse. Tou­te­fois, elle pré­sente dif­fé­rentes évo­lu­tions qui relèvent plus ou moins de cas graves.

Différentes formes de cystite

Il existe plu­sieurs variantes de la cys­tite, notamment :

  • La cys­tite aigüe qui est une infec­tion uri­naire qui se limite à la par­tie basse de l’appareil uri­naire. Cette forme de cys­tite est dite aigüe, car elle se gué­rit rapidement ;
  • Le cas de cys­tite com­pli­quée : elle affecte plus les femmes enceintes et celle d’un âge supé­rieur à 65 ans. C’est aus­si une forme de cys­tite très retrou­vée chez les hommes ;
  • Cys­tite inter­sti­tielle qui affecte à la fois l’urètre et la vessie ;
  • Les cys­tites réci­di­vantes sont des cas de cys­tite qui s’identifient grâce à la fré­quence anor­male de leur sur­ve­nue. Notam­ment plus de trois fois par an ;
  • La cys­tite post-coï­tale est le cas de cys­tite qui sur­vient après un rap­port sexuel.

La cys­tite inter­sti­tielle est une forme chro­nique non infec­tieuse. Elle se mani­feste par des dou­leurs très aigües et l’envie fré­quente d’uriner en plus de la fièvre.

Causes de la cystite

Eu égard à la diver­si­té des types de cys­tite, les fac­teurs liés à sa sur­ve­nue sont aus­si variés. Il existe des causes res­pon­sables de la cys­tite et des fac­teurs de risque de sa sur­ve­nue chez une nour­rice. De même, l’allaitement est un fac­teur res­pon­sable de la cys­tite. Cer­taines habi­tudes quo­ti­diennes peuvent éga­le­ment favo­ri­ser la maladie.

Causes responsables de la cystite

D’une part, la pré­sence de la bac­té­rie « Esche­ri­chia coli » pré­sente dans l’intestin s’immisce faci­le­ment dans la ves­sie. Lorsqu’elle n’est pas vite éva­cuée, elle se pro­li­fère et infecte ain­si la zone urinaire.

D’autre part, la proxi­mi­té des voies uri­naires, notam­ment l’urètre par rap­port à l’anus et au vagin chez la femme, faci­lite l’entrée de micro-orga­nismes externes dans la ves­sie. Même les bac­té­ries intes­ti­nales arrivent à remon­ter faci­le­ment à la ves­sie, y com­pris l’« Esche­ri­chia coli ».

L’allaitement comme cause de la cystite

Une étude a mon­tré récem­ment que l’allai­te­ment est source de cys­tite. En effet, l’allaitement mater­nel puise une grande par­tie des res­sources hydriques dans l’organisme de la nour­rice. De ce fait, la diu­rèse est réduite.

Il y a donc de fortes chances que les microbes dépo­sés dans la ves­sie ne soient pas éli­mi­nés à temps et causent une inflam­ma­tion. Il est donc conseillé de consom­mer suf­fi­sam­ment de bois­son afin de main­te­nir une diu­rèse abondante.

Les facteurs de risques

Le début de la vie sexuelle est une période pen­dant laquelle s’observe un pic de la cys­tite. La péné­tra­tion du sexe oppo­sé entraine faci­le­ment des micro-orga­nismes dans les voies uri­naires à tra­vers le vagin.

En outre, la phase de méno­pause chez la femme est la deuxième période de pic d’une cys­tite. En rai­son de la carence œstro­gé­nique, la flore bac­té­rienne qui pro­tège le vagin se modi­fie. Ain­si, les germes et bac­té­ries sus­cep­tibles d’infecter la ves­sie ont le monopole.

De même, à la méno­pause, cer­taines femmes ont du mal à vider la ves­sie qui à la longue s’infecte. Par ailleurs, les mères nour­rices qui souffrent d’immunodépression ou d’un dia­bète dés­équi­li­bré sont des per­sonnes à risques.

Il existe aus­si des fac­teurs de risques géné­tiques ou immu­no­lo­giques en rap­port avec la cys­tite. Des pré­dis­po­si­tions géné­tiques peuvent donc ame­ner une femme à souf­frir d’une forme de cys­tite. La gros­sesse est éga­le­ment l’une des causes connues de la cystite.

Les habitudes quotidiennes et l’hygiène de vie

Sont consi­dé­rés d’une part comme fac­teurs de risque, le fait de :

  • Gar­der lon­gue­ment l’urine ;
  • Ne pas uri­ner suffisamment ;
  • Ne pas uri­ner après un rap­port sexuel.

D’autre part, le mau­vais mou­ve­ment lors de la toi­lette intime, notam­ment le net­toyage de l’arrière vers l’avant favo­rise l’entrée des bac­té­ries dans les voies uri­naires. Enfin, le manque d’hydratation favo­rise sur­tout la non cir­cu­la­tion des toxines et microbes à tra­vers l’urine.

Symptômes

cystite symtômes

Les symp­tômes de la cys­tite sont des mani­fes­ta­tions pri­maires des infec­tions uri­naires. Ils sont sans réels dan­gers et peuvent se soi­gner faci­le­ment, lorsque la mala­die est encore à la phase aigüe. Cepen­dant, quand ces symp­tômes mutent, leur prise en charge devient plus sérieuse et tend à une inter­ven­tion chirurgicale.

Signes annonciateurs de la cystite

Les signes annon­cia­teurs de la cys­tite sont :

  • Des bru­lures plus ou moins intenses en uri­nant. Ces dou­leurs se font res­sen­tir au moment, à la fin ou encore après la sor­tie de l’urine ;
  • Une émis­sion régu­lière de petites quan­ti­tés d’urine ;
  • L’envie pres­sante d’uriner qui excède la nor­male même pour quelques gouttes ;
  • Des dou­leurs au bas ventre qui peuvent deve­nir persistantes ;
  • L’urine oran­gée, sou­vent avec des traces de sang ;
  • Et une odeur nau­séa­bonde d’une urine trouble ou brouillée.

Ces symp­tômes s’accompagnent de fièvre. Dans un cas simple de cys­tite, la fièvre ne dépasse pas 38 °C. Alors que dans un cas cri­tique, elle dépasse les 38 ° C.

Quand faut-il contacter le médecin ?

Lorsque vous res­sen­tez pour la pre­mière fois ces symp­tômes, il y a lieu de consul­ter immé­dia­te­ment un méde­cin. Si les symp­tômes se font remar­quer tard dans la nuit, vous pou­vez consom­mer abon­dam­ment d’eau et si néces­saire prendre du para­cé­ta­mol. Ces élé­ments vont per­mettre de conte­nir la dou­leur en atten­dant de joindre le médecin.

En outre, si vous êtes habi­tué à ces symp­tômes et que vous faites une fièvre de 38 °C ou une dou­leur dans le dos ou le flanc, vous devez abso­lu­ment consul­ter un méde­cin. Vous pou­vez vous dis­pen­ser de la consul­ta­tion chez le méde­cin lorsque vous ne faites pas de fièvre de ce degré. Dans ce cas, il est conseillé de prendre le trai­te­ment habituel.

Par ailleurs, en cas de réci­dive des symp­tômes de la cys­tite, il est néces­saire de consul­ter un spé­cia­liste. Dans ce cas, la consul­ta­tion per­met de déter­mi­ner la bac­té­rie en cause et véri­fier si elle résiste au traitement.

Complications

La cys­tite, étant une infec­tion bénigne, elle évo­lue géné­ra­le­ment sans grandes com­pli­ca­tions jusqu’à sa gué­ri­son. Cepen­dant, lorsqu’elle n’est pas trai­tée au plus vite, elle évo­lue vers des stades graves d’infection urinaire.

Développement de la pyélonéphrite

En l’occurrence, lorsque la cys­tite est négli­gée, elle engendre géné­ra­le­ment une autre forme d’infec­tion uri­naire grave. Il s’agit de la pyé­lo­né­phrite. La pyé­lo­né­phrite est une infec­tion uri­naire qui affecte les reins, un organe vital.

De façon pré­cise, cette forme d’infection urinaire :

  • Se mani­feste par la pré­sence de dou­leurs très intenses au niveau des reins, de l’abdomen et de l’organe génital ;
  • Ces dou­leurs s’accompagnent d’une fièvre cri­tique, allant jusqu’à plus de 40 ° de température ;
  • De plus, la patiente res­sent des fris­sons, vomit et fait de la diarrhée.

Ce sont des symp­tômes bien inquié­tants. Leur mani­fes­ta­tion jus­ti­fie la pré­sence d’une inflam­ma­tion à l’endroit des reins. Un rein ou les deux reins sont affec­tés. En cas d’une atteinte bila­té­rale, les reins pré­sentent de véri­tables fontes puru­lentes. C’est une situa­tion grave qui amène à pro­cé­der à l’ablation des deux reins afin de sau­ver la vie humaine.

De même, ces com­pli­ca­tions désas­treuses sont remar­quées chez les per­sonnes por­teuses de cal­culs des voies excré­trices. En effet, les cal­culs pré­sents dans les voies excré­trices bloquent l’écoulement de l’urine infec­tée. Cela favo­rise alors la dégra­da­tion des reins qui finissent par être ampu­tés. Les obs­truc­tions uri­naires avec infec­tion sous-jacente sont de véri­tables urgences médico-chirurgicales.

Complications chez une femme diabétique

Chez une femme dia­bé­tique, les risques de com­pli­ca­tions ne sont pas moindres. Lorsque la cys­tite bas­cule au stade grave, notam­ment la pyé­lo­né­phrite, celle-ci peut engen­drer des germes anaé­ro­bies. La forme d’infection uri­naire à cet effet est mar­quée par la pré­sence de gaz dans les voies excré­trices.

Pour un diag­nos­tic, un exa­men radio­gra­phique de l’abdomen sans pré­pa­ra­tion est néces­saire. En cas d’oubli de l’examen, pour repé­rer jus­te­ment le mal, cela peut s’avérer mor­tel pour la patiente.

En géné­ral, l’infection uri­naire aux germes anaé­ro­bies peut cau­ser la mort en rai­son de la résis­tance des germes aux trai­te­ments anti­bio­tiques. Les infec­tions à craindre à cet effet sont les insuf­fi­sances rénales aigües par pyé­lo­né­phrite aigüe bila­té­rale.

Elles néces­sitent un trai­te­ment par hémo­dia­lyse et anti­bio­thé­ra­pie adap­tée. Ce trai­te­ment doit être pro­lon­gé jusqu’à la dis­pa­ri­tion défi­ni­tive de toute infil­tra­tion du paren­chyme rénal, visi­ble­ment aper­çu au scan­ner ou à l’échographie.

Effets sur l’allaitement

Contrai­re­ment à cer­taines infec­tions bac­té­riennes, les germes patho­gènes de la cys­tite ne sont pas trans­mis au bébé durant l’allaitement. Cepen­dant, la seule com­pli­ca­tion de la cys­tite en cas d’allaitement est la trans­mis­sion des anti­bio­tiques uti­li­sés pour son traitement.

En effet, tous les types d’antibiotiques ne sont pas indi­qués pour les mères nour­rices. Quand bien même les anti­bio­tiques sont sans dan­ger, ils pré­sentent cer­tains risques mineurs chez la femme qui allaite, notam­ment pour son bébé.

Par­fois des anti­bio­tiques peuvent être à l’origine d’un risque minime de pro­blèmes diges­tifs  et de can­di­dose buc­cale chez le bébé. Ain­si, il est néces­saire d’informer son méde­cin lorsque son enfant pré­sente pour une pre­mière fois ces symp­tômes en rai­son du trai­te­ment par anti­bio­tique par la mère.

Par ailleurs, si le nour­ris­son est un pré­ma­tu­ré ou un nou­veau-né, il est dan­ge­reux de l’exposer à n’importe quel anti­bio­tique. Seul l’avis du méde­cin compte pour choi­sir un trai­te­ment adap­té et effi­cace.

Diagnostic

cystite diagnostic

Le diag­nos­tic de la cys­tite se fait pen­dant un exa­men cli­nique médi­cal. Il est com­plé­té par un test uri­naire appe­lé ban­de­lette uri­naire et une ana­lyse bio­lo­gique appe­lée ECBU. La ban­de­lette uri­naire peut se faire chez soi, en labo­ra­toire ou dans un cabi­net médical.

L’examen clinique

Lorsqu’une patiente consulte un méde­cin spé­cia­liste pour un cas de cys­tite, il est de mise que celui-ci recueille les plaintes du patient. Il lui pose donc des ques­tions en rap­port avec la mani­fes­ta­tion de la cystite.

Par exemple :

  • Res­sen­tez-vous des dou­leurs au bas ventre ?
  • Avez-vous une envie urgente d’uriner, et ce fréquemment ?
  • Quelle est la cou­leur de votre urine ?

Il doit éga­le­ment deman­der un extrait d’urine de la patiente afin d’effectuer les ana­lyses médi­cales nécessaires.

Diagnostic par bandelette

La ban­de­lette est l’étape sui­vante du diag­nos­tic de la cys­tite. Le plus sou­vent, elle est appli­quée lorsque les plaintes de la patiente se rap­portent aux symp­tômes d’une cys­tite aigüe. Pour réa­li­ser le diag­nos­tic par ban­de­lette, le méde­cin a besoin d’un dis­po­si­tif sous forme de bandelette.

Il lui revient de trem­per la ban­de­lette dans l’urine pré­le­vée ins­tan­ta­né­ment dans un bocal. Selon un baro­mètre don­né, le méde­cin exa­mine la pré­sence de germes patho­gènes, tels que les leu­co­cytes et les nitrites. Lorsque le test s’avère posi­tif, il pro­cède à l’ECBU.

Diagnostic par ECBU

L’ECBU est défi­ni comme l’examen cyto­bac­té­rio­lo­gique des urines. Il se fait en labo­ra­toire. Il per­met d’identifier et de confir­mer la pré­sence de germes.

Pour ce faire, le méde­cin met en évi­dence des bac­té­ries dans des concen­tra­tions de 1000 germes par ml. Il pré­cise le type de germes en cause et leurs résis­tances éven­tuelles face à des types d’antibiotiques. Il pres­crit ensuite un trai­te­ment adap­té qui éli­mine les symp­tômes rapidement.

Dans des cas de cys­tite réci­di­vante, le méde­cin pro­cède à d’autres exa­mens comme une écho­gra­phie ou une cys­to­sco­pie. Cela per­met de véri­fier une éven­tuelle mal­for­ma­tion ou obs­truc­tion du sys­tème urinaire.

Traitements

Le trai­te­ment de pre­mière inten­tion, et dont l’efficacité est prou­vée sur le plan scien­ti­fique, est l’utilisation d’un anti­bio­tique. Cepen­dant, il est connu que les anti­bio­tiques sont de poten­tiels dan­gers pour la san­té du nour­ris­son. En revanche, il existe des anti­bio­tiques des­ti­nés aux femmes qui allaitent.

Les médicaments antibiotiques contre la cystite

Les médi­ca­ments à uti­li­ser en cas d’allaitement pour com­battre la cys­tite sont ceux qui suivent :

  • Nitro­fu­ran­toïne, connue sous le nom de Fura­dan­tine. Ce médi­ca­ment est à uti­li­ser seule­ment si l’enfant est à risque de défi­cit en G‑6-PD ;
  • L’antibiotique Fosto­my­cie connu sous le nom de Monuril ;
  • Les bêta-lac­ta­mines tels que l’amoxicilline, l’augmentin ou encore la céfixime-Oroken ;
  • Nor­flox­cine encore appe­lée Noroxine ;
  • Cipro­floxa­cine, connue éga­le­ment sous le nom de Ciflox ;
  • Cotri­moxa­zole com­mu­né­ment appe­lé bac­trim. Le bac­trim n’est pas à uti­li­ser sauf si l’enfant pré­sente un risque de défi­cit en G‑6-PD.

Ces médi­ca­ments répondent le plus sou­vent aux trai­te­ments de la cys­tite aigüe. En cas de cys­tite réci­di­vante, un trai­te­ment sur le long terme est prescrit.

Dans le cas où les germes sont résis­tants aux anti­bio­tiques, et que la san­té de la patiente ne s’améliore pas, le méde­cin pro­cède à une bio­thé­ra­pie. La bio­thé­ra­pie est uti­li­sée pour les cas réci­di­vants, mais sur­tout lorsque la cys­tite tran­site à la pyélonéphrite.

La biothérapie

La bio­thé­ra­pie consiste à injec­ter des doses de sérum afin de com­battre le germe res­pon­sable de la cys­tite. La per­fu­sion se fait toutes les 24 heures pen­dant plu­sieurs jours. Cepen­dant, la bio­thé­ra­pie ne peut excé­der cinq jours de traitement.

De plus, la réhy­dra­ta­tion est recom­man­dée à la patiente. Pour com­pen­ser le manque d’eau et faci­li­ter sa diu­rèse, le méde­cin com­plète 2 litres de Com­pen­sal 5 % au trai­te­ment. La patiente boit la solu­tion à jeun et plu­sieurs fois par jour.

Au cas où il appa­rait des signes de choc sep­tique tels que la ten­sion arté­rielle pin­cée, la tachy­car­die et la poly­pnée, la sur­veillance de la diu­rèse est obli­ga­toire. Pour ce faire, le méde­cin pro­cède à un rem­plis­sage par solu­té et par­fois un trans­fert en réanimation.

Dans ces condi­tions, le méde­cin décide de la sus­pen­sion ou non de l’allaitement. Par ailleurs, dans des cas cri­tiques de cys­tite, il y a lieu de recou­rir à une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale. Les cas de cys­tite graves ou sim­ple­ment de pyé­lo­né­phrite qui dégradent les organes uri­naires demandent une amputation.

Conseils bien-être en prévention de la cystite

Cer­tains gestes per­mettent de pré­ve­nir la mala­die de la cystite :

  • Boire suf­fi­sam­ment d’eau, en moyenne 1,5 L et au plus 2 litres, afin d’éviter la dimi­nu­tion de la diurèse ;
  • Uri­ner aus­si­tôt que le besoin se fait ressentir ;
  • Uri­ner après un rap­port sexuel ;
  • S’essuyer de l’avant vers l’arrière après avoir été aux cabinets ;
  • Évi­ter de man­ger des ali­ments peu digestes. La consti­pa­tion est source de retard de l’urine dans la vessie ;
  • Ne pas por­ter des pro­tège-slips tous les jours et opter pour des sous-vête­ments res­pi­rant, en l’occurrence ceux fabri­qués en coton ;
  • Chan­ger au moins deux fois par jour son slip et renou­ve­ler sa lin­ge­rie tous les trois mois ;
  • Faire la toi­lette intime sans excès avec un savon doux à pH neutre ;
  • Ne pas uti­li­ser des pro­duits d’hygiène irri­tants et du sper­mi­cide pour un rap­port sexuel. Ces pro­duits favo­risent les infec­tions uri­naires, car ils détruisent la flore vaginale.

Il faut éga­le­ment faire atten­tion à son ali­men­ta­tion. Pré­ci­sé­ment, il est conseillé de limi­ter la consom­ma­tion du thé, du café, des cres­sons, des asperges et les ali­ments très épi­cés. Tous ces ali­ments énu­mé­rés sont sus­cep­tibles d’irriter la vessie.

Conclusion

L’infection uri­naire, notam­ment la cys­tite est un mal le plus sou­vent banal. Elle est facile à trai­ter sans engen­drer de consé­quences sur la fonc­tion rénale. De même, elle ne peut direc­te­ment affec­ter la san­té du bébé si la mère uti­lise des anti­bio­tiques adéquats.

Tou­te­fois, il convient de res­ter extrê­me­ment vigi­lant pour cer­tains cas de malade. Notam­ment un sujet fébrile, briè­ve­ment soi­gné par anti­bio­tique et dont la fièvre peut dis­pa­raitre sans engen­drer une modi­fi­ca­tion de l’évolution des lésions. Il faut éga­le­ment avoir de la vigi­lance chez des patients qui sont soit lithia­siques ou soit diabétiques.

Derniers articles

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...

Utilisation des morphiniques d’action rapide

Les morphiniques d’action rapide sont des médicaments utilisés pour un soulagement efficace de la...

Cymbalta Duloxétine : Indications, effets indésirables et Précautions d’emploi

Apparu sur le marché depuis plusieurs années, Cymbalta est un médicament dédié au traitement...

Pour aller plus loin

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...

Utilisation des morphiniques d’action rapide

Les morphiniques d’action rapide sont des médicaments utilisés pour un soulagement efficace de la...