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Maladie d’Alzheimer : causes, symptômes et test de l’horloge

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Le test de l’horloge peut être utile pour détec­ter les pro­blèmes cog­ni­tifs cau­sés par la dété­rio­ra­tion des capa­ci­tés men­tales. On l’utilise entre autres pour la mala­die neu­ro­lo­gique Alz­hei­mer ou pour d’autres formes de démence sénile. Il peut éga­le­ment être réa­li­sé à maintes reprises pour suivre la pro­gres­sion de la mala­die. Zoom sur les mani­fes­ta­tions de la mala­die d’Alzheimer ain­si que sur les rouages du test de l’horloge et ses atouts dans le pro­ces­sus de diagnostic.

Maladie d’Alzheimer : présentation et utilité du test de l’horloge

La mala­die d’Alzheimer est une mala­die neu­ro­dé­gé­né­ra­tive qui se carac­té­rise par une perte de mémoire et des erreurs répé­tées dans le temps et l’espace. Une perte pro­gres­sive des com­pé­tences lin­guis­tiques ain­si que des dif­fi­cul­tés à uti­li­ser les mots et à faire les acti­vi­tés quo­ti­diennes sont éga­le­ment autant de signes pré­sen­tés par le malade.

Pour faire son diag­nos­tic, il fau­dra effec­tuer des tests, dont le test de l’horloge. Ce type de diag­nos­tic per­met d’examiner une varié­té de fonc­tions de la mémoire y com­pris l’orientation et les pra­tiques tem­po­relles et spa­tiales. Il faut envi­ron 4 ou 5 minutes pour le com­plé­ter. On montre à la per­sonne tes­tée un cercle avec un point cen­tral qui repré­sente le cadran d’une montre ou d’une hor­loge. Il dis­po­se­ra ensuite les chiffres qui cor­res­pondent aux heures.

À chaque bonne réponse, rap­porte un point. Les deux aiguilles, dont celle pour l’heure et l’autre pour les minutes, doivent toutes deux être dans les bonnes posi­tions et conte­nir tous les chiffres de 1 à 12.

Chaque ques­tion doit don­ner lieu à une réponse posi­tive du répon­dant. Le score stan­dard est de 7 sur 7. Un point per­du tra­duit une ano­ma­lie qui néces­site une ana­lyse plus appro­fon­die. Le test a une bonne sen­si­bi­li­té de détec­tion de la dégé­né­res­cence, mais n’est pas spé­ci­fique à la mala­die d’Alzheimer.

Maladie d’Alzheimer : causes

La perte de tis­sus et la mort des cel­lules sont à l’origine de la mani­fes­ta­tion de la mala­die d’Alzheimer. Les causes de la mala­die d’Alzheimer sont encore mal connues aujourd’hui.

D’autre part, il a été éta­bli que les neu­rones sont tou­chés par deux types de lésions dif­fé­rentes avant l’apparition des pre­miers symp­tômes. Il s’agit des plaques amy­loïdes situées entre les neu­rones et la dégé­né­res­cence neu­ro­fi­bril­laire logée à l’intérieur des neurones.

Ces deux lésions sont asso­ciées à des amas pro­téiques qui sur­viennent dans le cadre du pro­ces­sus nor­mal de vieillis­se­ment. Cepen­dant, ces pro­téines s’accumulent en quan­ti­tés beau­coup plus impor­tantes dans les mala­dies d’Alzheimer.

Les plaques amyloïdes

Les plaques amy­loïdes, éga­le­ment connues sous le nom de plaques séniles, sont créées lorsqu’une quan­ti­té anor­male d’une pro­téine appe­lée « amy­loïde » s’accumule dans le corps. Ces plaques s’accumulent entre les cel­lules ner­veuses dans la matière grise du cor­tex céré­bral, per­tur­bant les connexions entre les neurones.

Les repousses neurofibrillaires

Une accu­mu­la­tion anor­male de fila­ments à l’intérieur du neu­rone est appe­lée dégé­né­res­cence neu­ro­fi­bril­laire. En effet, la « pro­téine Tau » est la pro­téine qui est à l’origine de ce dysfonctionnement.

En outre, la désor­ga­ni­sa­tion cel­lu­laire pro­gres­sive et la mort neu­ro­nale sont cau­sées par la dégé­né­res­cence neu­ro­fi­bril­laire. La mort des neu­rones se pro­duit d’abord dans l’hippocampe, l’une des régions clés liées à la mémoire, et dans le cor­tex associatif.

Ce qui favo­rise les connexions entre les nom­breuses fonc­tions des neu­rones. De plus, à la suite de la mort neu­ro­nale, cer­taines régions céré­brales vont s’atrophier, entraî­nant une réduc­tion de la taille du cerveau.

Maladie d’Alzheimer : symptômes et facteurs de risques

Grâce à cer­tains signes cou­rants comme l’âge et la perte de mémoire, il devient peu facile de soup­çon­ner la mala­die d’Alzheimer chez une per­sonne dans bien de cas.

Les symptômes

De nom­breux signes sont révé­la­teurs de la mala­die d’Alzheimer. Il s’agit entre autres :

  • de la perte de mémoire,
  • de la déso­rien­ta­tion spa­tiale et temporelle,
  • des pro­blèmes de com­por­te­ment (anxié­té, dépres­sion, confu­sion, agressivité),
  • de l’altération du lan­gage et une ten­dance à la fugue et à la désorientation.

Lorsque ces symp­tômes sont vite détec­tés, cela per­met de trai­ter rapi­de­ment le mal. Les pre­miers signes de la mala­die d’Alzheimer appa­raissent des années après l’apparition des pre­mières lésions céré­brales.

Facteurs de risque

La mala­die d’Alzheimer est une patho­lo­gie mul­ti­fac­to­rielle dont l’évolution résulte de l’interaction entre un envi­ron­ne­ment géné­tique et des fac­teurs de risque.

Cette der­nière ren­voie à l’idée de pro­ba­bi­li­té, à savoir que sa pré­sence aug­mente sta­tis­ti­que­ment le risque de contrac­ter la mala­die sans en être la cause. En effet, l’âge est le prin­ci­pal fac­teur de risque iden­ti­fié, la pré­va­lence dou­blant tous les cinq ans à par­tir de 65. Étant don­né que 60 % des patients sont des femmes, ces der­nières sont éga­le­ment plus vul­né­rables que les hommes.

D’autres fac­teurs de risque sont déjà bien éta­blis comme :

  • le niveau d’instruction inadéquat ;
  • les fac­teurs de risque car­dio­vas­cu­laire com­prennent l’hypertension arté­rielle non traitée,
  • les acci­dents vas­cu­laires cérébraux,
  • l’hypercholestérolémie, le diabète,
  • l’obésité et des fac­teurs envi­ron­ne­men­taux tels que le tabagisme,
  • la consom­ma­tion de l’alcool,
  • la pol­lu­tion et cer­tains médicaments,
  • les troubles du sommeil.

De plus, une ali­men­ta­tion dés­équi­li­brée, un manque d’activité phy­sique et un manque d’activité intel­lec­tuelle sti­mu­lante peuvent éga­le­ment être liés à un risque accru de mala­die d’Alzheimer.

En revanche, l’exercice régu­lier, en par­ti­cu­lier l’exercice aéro­bique ou l’apport de com­po­sants nutri­tion­nels spé­ci­fiques (riches en anti-oxy­dants) peut pré­ve­nir cette maladie.

Maladie d’Alzheimer : diagnostic

Une pre­mière étape repose sur des tests de mémoire. En effet, il est déter­mi­né que le dys­fonc­tion­ne­ment de la mémoire est pré­sent lorsque les sou­ve­nirs ne sont plus sto­ckés sur le disque dur cérébral.

Lorsqu’il s’agit des troubles atten­tion­nels, l’on peut ame­ner le patient à se concen­trer sur n’importe quoi en uti­li­sant une petite tech­nique de mémo­ri­sa­tion pour l’aider à conser­ver sa mémoire contrai­re­ment à une per­sonne qui a la mala­die d’Alzheimer. En règle géné­rale, ceux qui éprouvent des pro­blèmes de mémoire ne s’en rendent pas néces­sai­re­ment compte.

Maladie d’Alzheimer : quid du test de l’horloge

Il existe diverses ver­sions du test de l’horloge.

Test de l’horloge par commande verbale

Le test de l’horloge consiste à don­ner à un patient une feuille blanche et de lui deman­der de des­si­ner un cercle qui repré­sente la forme de l’horloge. C’est ce qu’on appelle un des­sin libre d’une montre. Mais par­fois, il arrive que la feuille blanche soit pré­con­çue d’un cercle en forme d’horloge. Cette variante de test par­ti­cu­lière est le plus sou­vent uti­li­sée lorsqu’on est cer­tain que le sujet a de graves pro­blèmes cog­ni­tifs. Dans tous les cas, le pro­fes­sion­nel de san­té char­gé de super­vi­ser l’examen n’a aucune obli­ga­tion d’aider le patient à des­si­ner le cadran ou de for­mu­ler des com­men­taires à son sujet.

Le can­di­dat ne doit pas uti­li­ser de feuilles de triche, ce qui pour­rait faus­ser les résul­tats, il est donc cru­cial que le papier de test soit entiè­re­ment vierge et non impri­mé avec des motifs.

Ensuite, le pro­fes­sion­nel de la san­té demande au client d’entrer cor­rec­te­ment et pré­ci­sé­ment les 12 chiffres de la montre. Il est impor­tant de veiller à ce qu’il n’utilise pas une montre ou un réveil pla­cé dans la pièce, puisqu’il pour­rait s’en servir.

Enfin, il demande à l’utilisateur de prendre les dis­po­si­tions néces­saires pour que la montre affiche l’heure avec exac­ti­tude sans pro­non­cer le mot « aiguilles ».

Le temps qui est sou­vent recom­man­dé pour réus­sir ce test est de 11 heures et 10 minutes. Par­ti­cu­liè­re­ment sub­til, ce calen­drier per­met d’évaluer avec une cer­taine pré­ci­sion l’attention, la pla­ni­fi­ca­tion, le rai­son­ne­ment et la mémoire sémantique.

Test de l’horloge par commande de copie

Dans cer­tains cas, le pro­fes­sion­nel de la san­té qui se charge de l’examen peut remettre une feuille de papier avec une pièce d’horlogerie déjà com­plé­tée (com­pre­nant les 12 chiffres et les 2 aiguilles). Ensuite, il peut exi­ger que le sujet reco­pie entiè­re­ment la montre sur un mor­ceau de verre transparent.

Alors que la ver­sion annon­cée pré­cé­dem­ment de l’examen per­met de véri­fier la bonne com­pré­hen­sion de la langue et la mémoire séman­tique, celle-ci met davan­tage l’accent sur la per­cep­tion, le bon fonc­tion­ne­ment des capa­ci­tés visuo-spa­tiales et la pra­tique constructive.

Test de l’horloge par lecture simple

Cer­tains pro­fes­sion­nels de la san­té peuvent même mon­trer une hor­loge com­plè­te­ment des­si­née au can­di­dat qui passe l’examen en lui deman­dant de lire sim­ple­ment l’heure. Cette ver­sion par­ti­cu­lière de l’examen per­met d’évaluer l’attention, le rai­son­ne­ment, les fonc­tions visuo-spa­tiales et la mémoire sémantique.

Maladie d’Alzheimer : le déroulement du test de l’horloge

Mala­die d’Alzheimer

L’horloge est tes­tée dans un envi­ron­ne­ment calme exempt de dis­trac­tions telles que des bruits et autres objets sus­cep­tibles de déran­ger le patient. Même s’il n’y a pas de res­tric­tion de temps néces­saire, cela dure géné­ra­le­ment entre 5 et 10 minutes.

Le patient se retrouve géné­ra­le­ment seul avec le pro­fes­sion­nel de la san­té qui s’occupe du test. Seuls deux objets sont mis à sa dis­po­si­tion. Il s’agit d’un sty­let et une feuille en papier blanc. Si néces­saire, le pro­fes­sion­nel de la san­té peut répé­ter les ins­truc­tions plus d’une fois. Cepen­dant, il ne doit jamais four­nir d’assistance pour la réa­li­sa­tion du test.

Maladie d’Alzheimer : Interprétation du test de l’horloge

Il existe actuel­le­ment plus de 10 sys­tèmes de cal­culs dif­fé­rents pour éva­luer les résul­tats du test de l’horloge. Mais à ce jour, aucun d’entre eux n’a été uni­ver­sel­le­ment recon­nu comme le plus efficace.

Voi­ci les deux sys­tèmes de cota­tion les plus populaires.

Système de notation sur 10 points

Le sys­tème Rou­leau, noté à 10, est l’un des sys­tèmes de cota­tion les plus popu­laires en rai­son de sa grande sen­si­bi­li­té. Lorsque ce sys­tème de cota­tion est utilisé :

  • le des­sin du contour de l’horloge équi­vaut à deux points,
  • le posi­tion­ne­ment cor­rect de cha­cun des 12 chiffres vaut quatre points,
  • et le posi­tion­ne­ment cor­rect des aiguilles vaut quatre points (deux points pour chaque aiguille cor­rec­te­ment placée).

Selon ce sys­tème de nota­tion, un score com­pris entre 7 et 10 points est consi­dé­ré comme nor­mal. Par contre, lorsque le score glo­bal tombe en des­sous de 7, on sup­pose que la per­sonne connaît effec­ti­ve­ment un déclin cog­ni­tif. En outre, un score infé­rieur à 5, tra­duit que la per­sonne souffre pro­ba­ble­ment d’un type grave de démence, comme la mala­die d’Alzheimer.

Système de cotation à 7 points

De nom­breux pro­fes­sion­nels de la san­té choi­sissent d’utiliser le sys­tème de cota­tion sur 7 points en rai­son de sa faci­li­té de com­pré­hen­sion. Avec ce sys­tème de cal­cul, chaque point per­du est vu comme patho­lo­gique, c’est-à-dire comme le signe d’un pro­blème cognitif.

Le barème est orga­ni­sé comme suit :

  • 1 point est attri­bué pour la pré­sence des chiffres de 1 à 12,
  • 1 point est don­né pour le pla­ce­ment des chiffres dans le bon ordre,
  • 1 point est accor­dé pour le posi­tion­ne­ment cor­rect des chiffres,
  • 1 point est attri­bué pour la repré­sen­ta­tion des deux aiguilles,
  • 1 point est octroyé pour le posi­tion­ne­ment cor­rect des aiguilles pour indi­quer l’heure et 1 point pour les minutes,
  • et 1 point est don­né pour la dif­fé­rence de taille entre les deux aiguilles.

Maladie d’Alzheimer : avantages et limites du test de l’horloge

L’utilisation du test de l’horloge favo­rise la détec­tion pré­coce et le sui­vi d’une démence. Cepen­dant, il com­porte quelques limites qu’il convient de notifier.

Avantages du test de l’horloge

Le test de l’horloge est un exa­men visuel­le­ment sti­mu­lant qui per­met d’évaluer les capa­ci­tés cog­ni­tives affec­tées par la démence ou la mala­die d’Alzheimer. Voi­ci les prin­ci­paux avan­tages de l’utilisation du test de l’horloge pour éva­luer la fonc­tion cog­ni­tive d’une personne :

  • La rapi­di­té à l’administration ;
  • Il est fiable et un bon indi­ca­teur des dys­fonc­tion­ne­ments cognitif ;
  • Il per­met un diag­nos­tic pré­coce et rapide de la mala­die d’Alzheimer,
  • Il per­met la mise en place la plus rapide de stra­té­gies pour amé­lio­rer la qua­li­té de vie du patient et ralen­tir la pro­gres­sion de sa maladie.

Par ailleurs, le test de l’horloge test bien accep­té par ceux qui sont sou­mis à ce test en rai­son de sa rapi­di­té et du fait qu’il ne néces­site qu’une courte période de concen­tra­tion. Le plus inté­res­sant est qu’il per­met l’analyse simul­ta­née de dif­fé­rentes fonc­tions cog­ni­tives.

Les limites du test de l’horloge

Mal­gré tous ces avan­tages, le test de l’horloge pré­sente néan­moins quelques limites. En effet, il ne per­met pas d’évaluer avec pré­ci­sion les capa­ci­tés lin­guis­tiques et men­tales du patient. Même si de mul­tiples fonc­tions cog­ni­tives sont éva­luées, le test ne per­met pas de don­ner une éva­lua­tion complète.

De plus, il doit être fait en conjonc­tion avec d’autres tests pour four­nir un diag­nos­tic pré­cis. Tou­te­fois, il existe intègre de nom­breux sys­tèmes de cal­cul, ce qui peut com­pli­quer et faus­ser l’interprétation des résultats.

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