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Alzheimer : les signes d’alertes

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Il est fré­quent de se plaindre de sa mémoire en pre­nant de l’âge. Cela ne signi­fie pas pour autant qu’il est ques­tion de la mala­die d’Alzheimer. En effet, oublier un code, un pré­nom ou l’endroit où l’on a posé ses paires de lunettes peut arri­ver à tout le monde.

Il peut ain­si s’agir de troubles de l’attention rela­tifs à la fatigue ou au stress. Mais lorsque cela se répète à l’ordinaire quitte à per­tur­ber la vie quo­ti­dienne, alors cela devient moins bénin. Idem lorsque l’information qui nous a fait défaut ou mise en cause ne nous revient jamais en mémoire.

Vous l’avez com­pris, dans de nom­breux cas, les patients sont incons­cients de l’ampleur de leur défi­cit. Ain­si, le rôle de l’entourage revêt une impor­tance capi­tale à la détec­tion de la mala­die. Il est donc pri­mor­dial d’identifier les signes d’alertes afin de mettre en œuvre une prise en charge pré­coce. C’est ce qui fait l’objet de ce guide où nous dévoi­lons les signes d’alertes de la mala­die d’Alzheimer.

Maladie d’Alzheimer : qu’est-ce que c’est ?

La mala­die d’Alzheimer est une mala­die dégé­né­ra­tive du cer­veau où des matières chi­miques anor­males s’amoncellent. Ces der­nières pro­voquent une dété­rio­ra­tion pro­gres­sive de la mémoire et des capa­ci­tés intel­lec­tuelles. Une telle affec­tion n’intègre pas le pro­ces­sus nor­mal de vieillis­se­ment et elle est irréversible.

Vous l’avez com­pris, la mala­die d’Alzheimer est une mala­die neu­ro­dé­gé­né­ra­tive chro­nique qui occa­sionne des lésions dans le cer­veau. Ces lésions irré­ver­sibles conduisent à un déclin des fonc­tions cog­ni­tives dont l’objet est de trai­ter des infor­ma­tions au fur et à mesure que la mala­die progresse.

Maladie d’Alzheimer : un trouble identifié que depuis peu

Si la mala­die d’Alzheimer existe depuis des lustres, il n’en demeure pas moins que sa décou­verte n’est que récente. En effet, pen­dant les 100 der­nières années, la mala­die d’Alzheimer a été iden­ti­fiée et reconnue.

Mais ce n’est qu’au cours des 50 der­nières années que les recherches sur cette mala­die ont connu des avan­cées impor­tantes visant à recon­naitre l’impact de la mala­die d’Alzheimer. De telles avan­cées ont aus­si pour objet la décou­verte de trai­te­ments et de remèdes.

Ain­si, au cours des 20 der­nières années des approches ont été adop­tées dans le cadre de la lutte contre la stig­ma­ti­sa­tion rela­tive à la mala­die d’Alzheimer. De telles ini­tia­tives visent ain­si à sou­te­nir les per­sonnes impac­tées, les proches aidants et les familles.

Bien que beau­coup de pro­grès soit réa­li­sé, il reste encore beau­coup à faire.

Maladie d’Alzheimer : différence avec le trouble neurocognitif

Si les termes « Mala­die d’Alzheimer » et « Troubles neu­ro­cog­ni­tifs » sont sou­vent employés l’un en lieu et place de l’autre, il existe tout de même une dif­fé­rence fla­grante entre les deux. À vrai dire, les troubles neu­ro­cog­ni­tifs ne sont pas une mala­die particulière.

Il s’agit en effet d’une expres­sion géné­rique employée pour décrire un ensemble de symp­tômes. Ces der­niers sont occa­sion­nés par des troubles phy­siques qui impactent de façon délé­tère le cer­veau. En revanche, la mala­die d’Alzheimer est la forme la plus notoire de trouble neurocognitif.

Elle repré­sente ain­si 60 à 80 % de tous les diag­nos­tics. Il faut remar­quer donc qu’une per­sonne peut être atteinte de trouble neu­ro­cog­ni­tif sans pour autant être impac­tée par la mala­die d’Alzheimer. En d’autres termes, tous les troubles neu­ro­cog­ni­tifs ne sont pas une forme de la mala­die d’Alzheimer.

On retient que chaque cas de mala­die d’Alzheimer est un exemple de trouble neu­ro­cog­ni­tif, mais chaque trouble neu­ro­cog­ni­tif n’est pas obli­ga­toi­re­ment une mala­die d’Alzheimer.

Les signes précurseurs de la maladie d’Alzheimer

Si votre san­té ou celui d’une per­sonne que vous aimez vous pré­oc­cupe, il est essen­tiel de connaitre les signes d’alertes de la mala­die d’Alzheimer. Cela per­met­tra à votre méde­cin trai­tant d’établir au plus tôt un diag­nos­tic afin de pal­lier quelques désa­gré­ments rela­tifs à cette maladie.

Ain­si, l’on peut citer comme signes d’alertes :

Les pertes de mémoire qui impactent la vie quotidienne

Si vous éprou­vez de dif­fi­cul­tés à rete­nir des infor­ma­tions récentes, alors, il n’est pas exclu la pos­si­bi­li­té d’un risque d’Alzheimer. En fait, il est nor­mal et notoire d’oublier quelques fois un ren­dez-vous, un numé­ro de télé­phone, le nom d’un col­lègue et de s’en sou­ve­nir plus tard.

Par contre, lorsque vous êtes atteint de la mala­die d’Alzheimer, vous oubliez plus fré­quem­ment. En d’autres termes, vous avez des dif­fi­cul­tés fré­quentes à vous sou­ve­nir des infor­ma­tions récentes.

Une difficulté à effectuer les tâches familières

Lorsque vous oubliez com­ment vous acquit­ter d’une tâche fami­lière pour­tant habi­tuelle tels que vous habiller ou pré­pa­rer un repas, il peut s’agir d’une mala­die d’Alzheimer.

En fait, il arrive sou­vent aux per­sonnes très occu­pées d’être tel­le­ment dis­traites qu’elles en oublient quel­que­fois de ser­vir une par­tie du repas et de se le rap­pe­ler que plus tard. En revanche, si vous êtes atteint de la mala­die d’Alzheimer, vous pour­rez avoir de la dif­fi­cul­té à vous acquit­ter des tâches que vous avez pour­tant accom­plies toute votre vie. De telles tâches peuvent inté­grer la pré­pa­ra­tion d’un repas ou un jeu de société.

Des troubles du langage

Si vous oubliez cer­tains mots ou uti­li­sez des mots qui n’ont rien à voir dans vos conver­sa­tions, vous souf­frez peut-être de la mala­die d’Alzheimer.

Certes, toute per­sonne peut pré­sen­ter des dif­fi­cul­tés à trou­ver le mot adé­quat lors d’un débat. Cepen­dant, lorsque vous oubliez les mots simples à l’usage ou un mot en lieu et place d’un autre, vous souf­frez pro­ba­ble­ment de l’Alzheimer. Il convient aus­si de pré­ci­ser qu’une telle défaillance rend sou­vent vos phrases dif­fi­ciles à com­prendre par votre audi­toire. Vous l’avez com­pris, si vous pré­sen­tez de tels troubles de lan­gage, ne bana­li­sez sur­tout pas le risque d’Alzheimer.

La désorientation dans le temps et l’espace

Si vous avez des dif­fi­cul­tés à rete­nir des jours de la semaine ou si vous vous per­dez dans les endroits fami­liers, alors, il se pour­rait que vous soyez atteint de l’Alzheimer.

Avez-vous déjà oublié quel jour de la semaine vous êtes ? Ou ne vous sou­ve­nez-vous pas de pour­quoi vous avez emprun­té cette ruelle ? Rete­nez qu’il est nor­mal d’avoir par moment ces oublis. Mais, les per­sonnes impac­tées par un trouble neu­ro­cog­ni­tif peuvent se perdre dans leur propre rue, en oubliant com­ment elles sont venues en ce lieu.

Elles ignorent par la suite com­ment ren­trer chez elles. Et pour­tant, c’est la rue qu’elles ont emprun­tée durant des années où elles n’avaient aucune dif­fi­cul­té à se retrou­ver auparavant.

Des jugements affaiblis

Lorsque vous avez de la dif­fi­cul­té à éva­luer une défaillance avé­rée de votre san­té ou un risque vrai­sem­blable de votre sécu­ri­té, alors il se pour­rait que vous soyez atteint de la mala­die d’Alzheimer.

En fait, il est pos­sible de prendre des déci­sions dis­cu­tables telles que repor­ter une consul­ta­tion chez le méde­cin. À l’inverse, une per­sonne souf­frante de la mala­die d’Alzheimer peut avoir des dif­fi­cul­tés à éva­luer une simple situa­tion ou se déci­der par rap­port à un évé­ne­ment qui requiert son attention.

Par exemple, une per­sonne impac­tée par le trouble neu­ro­cog­ni­tif peut bana­li­ser un pro­blème de san­té qui néces­site une réac­tion immé­diate. De telles per­sonnes peuvent même por­ter des vête­ments chauds en pleine canicule.

Les difficultés face aux notions abstraites

Si vous pré­sen­tez des dif­fi­cul­tés à com­prendre ce que signi­fient les sym­boles et les chiffres pour­tant notoires, alors il se pour­rait que vous soyez impac­tés par la mala­die d’Alzheimer.

En réa­li­té, n’importe quelle per­sonne peut ren­con­trer des dif­fi­cul­tés à réa­li­ser des opé­ra­tions inter­pel­lant la pen­sée abs­traite. Il peut s’agir d’effectuer un simple cal­cul en fai­sant usage de la cal­cu­la­trice ou tenir des comptes. Néan­moins, une per­sonne impac­tée par la mala­die d’Alzheimer peut pré­sen­ter des dif­fi­cul­tés à effec­tuer ce genre de tâches.

Vous l’aurez com­pris, une telle situa­tion est pos­sible parce que cette der­nière ne com­prend pas ce que repré­sentent les chiffres ni leurs utilités.

Égarer les choses

Si vous avez l’habitude de dis­po­ser les objets là où ils ne devraient pas être ran­gés, cela pour­rait cacher un risque d’Alzheimer.

Certes, toute per­sonne peut éga­rer ses clés ou son porte-mon­naie. Mais, un malade d’Alzheimer pour­rait ran­ger des choses dans des endroits vrai­ment inap­pro­priés. À titre d’illustration : une per­sonne atteinte de la mala­die d’Alzheimer pour­rait ran­ger la montre dans le sucrier ou le fer à repas­ser dans le réfrigérateur.

Les changements d’humeur et de comportement

Lorsque vous avez sou­vent des chan­ge­ments d’humeur inex­pli­qués, vous pou­vez aus­si consul­ter votre méde­cin de famille pour un diag­nos­tic rela­tif à l’Alzheimer.

En réa­li­té, toute per­sonne peut éprou­ver un sen­ti­ment de tris­tesse ou être quel­que­fois maus­sade. Cela est tout à fait nor­mal et jus­ti­fié. À l’inverse, lorsqu’une per­sonne est impac­tée par la mala­die d’Alzheimer, elle peut chan­ger très rapi­de­ment d’humeur, et ce, sans rai­son appa­rente. Vous l’avez com­pris, une telle per­sonne peut pas­ser d’une situa­tion pai­sible aux larmes puis à la colère sans justification.

Les changements de personnalité

Si vous ou une tierce per­sonne, vous vous com­por­tez de manière étrange, alors il se pour­rait que vous soyez atteints de la mala­die d’Alzheimer.

Il est vrai que la per­son­na­li­té d’un indi­vi­du peut chan­ger de manière sub­tile au fil du temps. Par contre, une per­sonne impac­tée par la mala­die d’Alzheimer peut vivre des chan­ge­ments de per­son­na­li­té beau­coup plus frap­pants. Elle peut même deve­nir ren­fer­mée, méfiante ou confuse. De tels chan­ge­ments peuvent se déno­ter par l’apathie et la peur.

Une perte d’intérêt

Si vous ou la per­sonne que vous connais­sez avez de la dif­fi­cul­té à vous inté­res­ser à vos amis, aux membres de votre famille ou même à vos acti­vi­tés pré­fé­rées, alors vous pou­vez vous pen­cher sur un risque avé­ré d’Alzheimer.

Il va sans dire que par moment il nous arrive de nous las­ser de notre tra­vail, de nos obli­ga­tions sociales ou du ménage, mais nous finis­sons tou­jours par retrou­ver notre enthou­siasme. Cepen­dant, lorsqu’une per­sonne est atteinte de l’Alzheimer, elle pour­rait deve­nir apa­thique et passive.

Elle aura for­cé­ment besoin d’être encou­ra­gée de façon sub­tile afin de s’impliquer dans ses acti­vi­tés. Il est donc néces­saire d’identifier au plus tôt ces signes pré­cur­seurs en vue de tirer avan­tage d’un diag­nos­tic précoce.

Causes de la maladie d’Alzheimer

Alzheimer - les signes d'alertes

Si la majo­ri­té des causes de la mala­die d’Alzheimer sont mécon­nues, les fac­teurs géné­tiques occupent tout de même une place pré­pon­dé­rante. En effet, 5 à 15 % des cas se révèlent dans les familles. De tels phé­no­mènes mettent en jeu diverses ano­ma­lies spécifiques.

Cer­taines de ces ano­ma­lies peuvent être trans­mises si seule­ment un parent a le mau­vais gène. Cela explique la domi­na­tion du gène anor­mal. Il n’est donc pas sur­pre­nant que les parents atteints puissent pos­sé­der envi­ron 50 % de chances de trans­mettre le gène anor­mal aux enfants.

Par ailleurs, ces der­niers souffrent de la mala­die d’Alzheimer avant 65 ans. L’une de ces ano­ma­lies géné­tiques implique l’apolipoprotéine E dénom­mé Apo E. Cette der­nière s’apparente à un com­po­sant pro­téique des lipo­pro­téines qui favo­risent le trans­port du cho­les­té­rol dans le sang. L’apolipoprotéine E se décline en trois catégories :

  • Epsi­lon 4 : les indi­vi­dus diag­nos­ti­qués du type epsilon‑4 déve­loppent plus fré­quem­ment et de façon pré­coce la mala­die d’Alzheimer que les autres ; 
  • Epsi­lon 2 : les per­sonnes pré­sen­tant le type d’epsilon‑2 sont pré­mu­nies contre la mala­die d’Alzheimer ;
  • Epsi­lon 3 : les indi­vi­dus pré­sen­tant le typeEpsilon‑3 ne courent aucun risque de déve­lop­per la mala­die. Dans le même temps, ils ne sont pas non plus pro­té­gés contre celle-ci.

Par ailleurs, sachez que les expé­riences géné­tiques réa­li­sées sur l’Apo E révèlent qu’il est impos­sible de savoir si une per­sonne déve­lop­pe­ra ou pas l’affection rela­tive à l’Alzheimer. Il est donc décon­seillé de pro­cé­der à une telle explo­ra­tion génétique.

En revanche, cer­tains fac­teurs opti­misent le risque de la mala­die d’Alzheimer. Il s’agit entre autres du taba­gisme, des taux éle­vés de cho­les­té­rol, du dia­bète et autres. À 40 ans, le trai­te­ment des fac­teurs de risque de ce mal mini­mise le risque de déclin cog­ni­tif chez les per­sonnes d’un cer­tain âge.

Des changements avérés au niveau du cerveau

Il convient de rete­nir que la mala­die d’Alzheimer pro­voque la dégé­né­ra­tion de cer­taines par­ties du cer­veau. En outre, elle détruit les neu­rones et réduit la plu­part des capa­ci­tés de réponses des neurotransmetteurs.

N’oubliez sur­tout pas que ces mes­sa­gers chi­miques faci­litent dans le cer­veau la trans­mis­sion du signal inter­cel­lu­laire. Dans le tis­su céré­bral, la mala­die d’Alzheimer sus­cite les ano­ma­lies suivantes :

  • Le dépôt de bêta-amy­loïde : les bêta-amy­loïdes consti­tuent une pro­téine inso­luble anor­male qui s’accumule. En fait, les cel­lules ne sont pas capables de les trai­ter ou de les retirer ;
  • Les plaques séniles ou névri­tiques : autour du bêta-amy­loïde, vous trou­ve­rez les plaques séniles qui s’apparentent à des amas de cel­lules ner­veuses mortes ;
  • Les dégé­né­res­cences neu­ro­fi­bril­laires : il s’agit des fila­ments tor­sa­dés de pro­téines inso­lubles dans les ter­mi­nai­sons nerveuses ;
  • La crois­sance des concen­tra­tions de tau. Il s’agit d’une pro­téine anor­male qui est un consti­tuant des dégé­né­res­cences neu­ro­fi­bril­laires et de bêta-amyloïde.

Il faut noter par ailleurs que plus vous gran­dis­sez en âge, plus ces ano­ma­lies se déve­loppent. Elles peuvent être diag­nos­ti­quées chez tout le monde. Tou­te­fois, elles sont plus fré­quentes chez les indi­vi­dus souf­frants de la mala­die d’Alzheimer.

Il convient en outre de signa­ler qu’avec l’âge, cer­taines ano­ma­lies céré­brales rela­tives à la mala­die d’Alzheimer se déve­loppent chez chaque indi­vi­du de manière plus spécifique.

Symptômes de la maladie d’Alzheimer

Tout d’abord, il faut pré­ci­ser que la mala­die d’Alzheimer pré­sente des symp­tômes sem­blables à ceux d’autres démences. Ain­si, la plu­part des affec­tés ont sou­vent de la dif­fi­cul­té à s’endormir où à res­ter endormis.

Elles ont donc de l’insom­nie. Cer­tains confondent même la nuit et le jour. À un cer­tain stade de la mala­die, un com­por­te­ment psy­cho­tique, notam­ment le délire, l’hallucination ou la para­noïa se déve­loppent chez la plu­part des per­sonnes atteintes de la mala­die d’Alzheimer.

Maladie d’Alzheimer : stades ultérieurs

Au fur et à mesure que le mal évo­lue, les indi­vi­dus atteints ne se sou­viennent plus des évé­ne­ments pas­sés. Ils oublient les noms de leurs proches et de leurs amis. De même, pour satis­faire ses divers besoins (aller aux toi­lettes, se lever, s’habiller, man­ger), vous devez les aider. Ils perdent ain­si la notion du lieu et du temps.

Par exemple, ces per­sonnes peuvent se perdre en se ren­dant à la salle de bain de leur domi­cile. Le déve­lop­pe­ment de la confu­sion incarne un risque de chute. Les agi­ta­tions, la déam­bu­la­tion, les agres­sions phy­siques, les hos­ti­li­tés sont au ren­dez-vous. Au stade ultime sur­viennent le coma ain­si que le décès à cause des infec­tions.

Maladie d’Alzheimer : troubles du comportement

Les com­por­te­ments inap­pro­priés des per­sonnes souf­frantes sont dési­gnés troubles de com­por­te­ment. Ain­si, les malades agissent de manière inap­pro­priée en socié­té. En public, ceux-ci peuvent par exemple se déshabiller.

En cas de pul­sions sexuelles, ils peuvent aus­si se mas­tur­ber, uti­li­ser un lan­gage obs­cène ou un mau­vais registre. Hor­mis cela, ces der­niers inter­prètent les aides exté­rieures comme des menaces. En vou­lant les aider à se désha­biller par exemple, ils peuvent essayer de se pro­té­ger sans rai­son apparente.

De sur­croît, ils demandent une atten­tion par­ti­cu­lière et répètent des conver­sa­tions ou des ques­tions. Aus­si, lorsqu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, ils peuvent se mettre en colère.

Progression de la maladie d’Alzheimer

Il est impos­sible de pré­voir la pro­gres­sion de cette mala­die. Après la réa­li­sa­tion du diag­nos­tic, les per­sonnes vivent 7 ans en moyenne. En ce qui concerne ces malades qui ne marchent plus, leur durée de vie est limi­tée à 6 mois.

Mal­gré tout, rete­nez que cette espé­rance de vie varie en fonc­tion de dif­fé­rents critères.

Traitements de la maladie d’Alzheimer

À l’instar de toutes les démences, la mala­die d’Alzheimer implique des approches géné­rales visant à appor­ter aide et sécu­ri­té. Ces approches peuvent se décli­ner en deux volets. Il s’agit des mesures de sécu­ri­té et d’assistance et des com­pri­més qui amé­liorent la fonc­tion cognitive.

Mesures de sécurité et d’assistance

Créer un envi­ron­ne­ment sûr et aidant s’avère assez utile. De façon géné­rale, les envi­ron­ne­ments doivent être lumi­neux, stables, joyeux, sûrs dans le but de favo­ri­ser les orien­ta­tions. Les sti­mu­la­tions exces­sives sont radi­ca­le­ment négatives.

Mais, vous pou­vez opter pour une sti­mu­la­tion simple : la radio, la télé­vi­sion, etc. En optant pour un entou­rage struc­tu­ré, vous pro­cu­rez à votre malade un sen­ti­ment de sta­bi­li­té. La mise en place de la rou­tine lui per­met­tra de mieux s’orienter et de se sen­tir en sécurité.

La rou­tine dans les tâches lui per­met­tra de se sou­ve­nir par exemple. Au moment du cou­cher, cette rou­tine quo­ti­dienne lui per­met­tra d’épouser un som­meil réparateur.

Un cadre bénéfique pour les personnes atteintes de démence

Tout indi­vi­du souf­frant de la démence devrait avoir :

  • Un entou­rage sûr : les mesures de sécu­ri­té sup­plé­men­taires se révèlent indis­pen­sables. Vous pou­vez uti­li­ser les pan­neaux de grande taille pour que le souf­frant se rap­pelle des mesures de sécu­ri­té. Par exemple, afin d’éviter les acci­dents, vous pou­vez cacher vos clés de voi­ture. En outre, la mise en place des détec­teurs sur les portes évite les déambulations ;
  • Fami­lier : gar­dez en tête que les per­sonnes souf­frant de la démence se com­portent mieux dans un milieu fami­lier. Le démé­na­ge­ment vers une nou­velle mai­son pro­vo­que­ra la désorganisation ;
  • Stable : il vous incombe d’établir des pro­cé­dures qui pro­cu­re­ront un sen­ti­ment de sta­bi­li­té aux indi­vi­dus souf­frants de la démence. Les contacts phy­siques régu­liers avec la même per­sonne se révèlent assez fiables ;
  • Faci­li­ter l’orientation spa­tiale : une radio, une hor­loge à gros chiffres, une veilleuse favo­risent les orien­ta­tions. De même, vous pou­vez éga­le­ment enta­mer des dis­cus­sions avec le sujet pour lui rap­pe­ler là où il se trouve.

Médicaments

Outre les mesures de sécu­ri­té et d’assistance, d’autres médi­ca­ments sont éga­le­ment uti­li­sés dans le trai­te­ment de la mala­die d’Alzheimer. Il s’agit entre autres :

Des inhibiteurs de la cholinestérase

Dans un pre­mier temps, on note les inhi­bi­teurs de la cho­li­nes­té­rase qui opti­misent dans le cer­veau le taux d’acétylcholine. Sou­vent, ce taux est faible chez des malades d’Alzheimer. Ain­si, il existe cer­tains médi­ca­ments qui amé­liorent les fonc­tions cog­ni­tives de façon transitoire.

De la mémantine

Dans un second temps, on retrouve la méman­tine qui sou­lage les symp­tômes de la mala­die d’Alzheimer. Vous pou­vez vous ser­vir d’un inhi­bi­teur de la cho­li­nes­té­rase pour pou­voir uti­li­ser la mémantine.

De l’aducanumab

L’adu­ca­nu­mab, ce nou­veau médi­ca­ment semble assez effi­cace pour trai­ter ce trouble. Ce trai­te­ment est injec­té une fois par mois, par la voie sous-cuta­née. Cet anti­corps mono­clo­nal cible encore la pro­téine bêta-amy­loïde qui s’accumule dans le cer­veau des malades.

Cer­taines études révèlent que ce trai­te­ment réduit le nombre de plaques bêta-amyloïdes.

Autres médicaments employés

De toute évi­dence, les experts conti­nuent à effec­tuer des études des autres com­pri­més qui pour­raient ralen­tir le déve­lop­pe­ment de cette affec­tion. Pour les femmes, les expé­riences ont été réa­li­sées sur les anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens, le gink­go bilo­ba et l’œstrogénothérapie. Tou­te­fois, ces der­niers ne sont pas d’une réelle efficacité.

Vitamine E

La vita­mine E qui repré­sente un oxy­dant vise à pro­té­ger les cel­lules ner­veuses des lésions. Hor­mis cela, elle peut éga­le­ment favo­ri­ser un bon fonc­tion­ne­ment. Mal­gré tout, son uti­li­té est incertaine.

Des soins pour les soignants

Avant tout, rete­nez que les soins des malades d’Alzheimer stressent énor­mé­ment. Sou­vent, les méde­cins s’épuisent ou font une dépres­sion lorsqu’ils négligent leur propre san­té men­tale et phy­sique. Comme mesures utiles pour les soi­gnants, il est alors néces­saire de :

  • Com­prendre et com­bler les attentes des indi­vi­dus atteints de la mala­die d’Alzheimer et tout ce qu’on doit attendre deux ;
  • Deman­der de l’aide dès que le besoin se fait sentir ;
  • S’autoprotéger.

Soins à long terme

La mala­die d’Alzheimer est évo­lu­tive. Avant de pla­cer le malade dans un envi­ron­ne­ment adap­té, les membres de la famille doivent donc pré­voir les soins à long terme. Les membres du per­son­nel des éta­blis­se­ments de soins de longue durée savent com­ment agir face à ces malades.

Ils savent en outre com­ment les dis­po­ser. Cer­taines struc­tures sou­mettent des rou­tines qui leur per­mettent de se sen­tir impli­qués dans la vie et d’être en l’occurrence pro­duc­tifs. En outre, elles abritent des éta­blis­se­ments de sécu­ri­té appropriés.

La prise en compte d’une telle carac­té­ris­tique revêt une impor­tance capi­tale pour le choix de votre établissement.

Anticiper sur les problèmes de la phase terminale

Avant que vos malades d’Alzheimer ne soient trop han­di­ca­pés, pen­sez à prendre des dis­po­si­tions par rap­port aux soins médi­caux. N’oubliez pas aus­si de prendre des mesures finan­cières légales. Ce sont des direc­tives à anticiper.

Les malades dési­gnent de façon légale une per­sonne capable de prendre des déci­sions thé­ra­peu­tiques pour leur compte. En termes de soins, ils dis­cutent de leurs dési­rs avec leur repré­sen­tant et le soi­gnant. À noter aus­si que les soins doivent amé­lio­rer le confort du malade. D’une façon ou d’une autre, cela peut pro­lon­ger son espé­rance de vie.

Diagnostic de la maladie d’Alzheimer

Le diag­nos­tic de la mala­die d’Alzheimer est sem­blable à celui d’autres démences. Au pre­mier abord, les méde­cins doivent véri­fier si la per­sonne est atteinte de démence. Par la suite, il contrô­le­ra s’il s’agit bel et bien d’une mala­die d’Alzheimer.

C’est ain­si que les infor­ma­tions issues des ana­lyses sup­plé­men­taires aident les méde­cins à éta­blir un diag­nos­tic de la mala­die d’Alzheimer. Cela leur per­met en outre d’écarter d’autres types et causes de démence.

Mal­gré tout, il est pos­sible d’obtenir le diag­nos­tic for­mel de la mala­die d’Alzheimer par autop­sie du cer­veau post-mor­tem. Les cher­cheurs observent en effet les lésions céré­brales liées à la mala­die : les dégé­né­res­cences neu­ro­fi­bril­laires et les plaques amy­loïdes qui se trouvent dans les régions céré­brales particulières.

Rete­nez cepen­dant que le recours à une biop­sie céré­brale sur un sujet vivant dans le but de diag­nos­ti­quer la mala­die d’Alzheimer est for­te­ment décon­seillé. D’ailleurs, cet exa­men est peu utile et peut être pré­ju­di­ciable aus­si bien pour le patient que pour le méde­cin, car la biop­sie doit pas­ser à côté des lésions cérébrales.

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