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Thrombophlébites superficielles du membre inférieur

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Les throm­boses vei­neuses ou phlé­bites, consti­tuent des causes de consul­ta­tion très fré­quentes. Elles se carac­té­risent notam­ment par la for­ma­tion de caillots san­guins dans les veines. La for­ma­tion de ces caillots san­guins peut se faire soit dans les veines pro­fondes soit dans les veines super­fi­cielles. Ain­si, on par­le­ra de throm­bo­phlé­bites pro­fondes ou super­fi­cielles. Elles peuvent tou­cher autant les membres supé­rieurs du corps humain que les membres inférieurs.

Tou­te­fois, les throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles des membres infé­rieurs sont plus fré­quentes et exposent le patient à plus de com­pli­ca­tions. La connais­sance des mani­fes­ta­tions cli­niques et une décou­verte pré­coce favo­risent la prise en charge.

Thrombophlébites superficielles du membre inférieur : Présentation 

Les throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles du membre infé­rieur consti­tuent la forme la plus fré­quente de phlé­bites ou de throm­boses vei­neuses. Elles se défi­nissent par la for­ma­tion d’un throm­bus (caillot san­guin) dans les veines super­fi­cielles de la par­tie infé­rieure du corps humain. La pré­sence de ce caillot dans une veine super­fi­cielle crée une obs­truc­tion qui empêche la cir­cu­la­tion san­guine. Ce blo­cage de la cir­cu­la­tion san­guine est la prin­ci­pale expli­ca­tion aux mani­fes­ta­tions car­dio­vas­cu­laires des throm­bo­phlé­bites superficielles.

Les throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles du membre infé­rieur touchent en géné­ral, l’une des veines de sur­face de la jambe. Elles peuvent éga­le­ment appa­raître dans une veine super­fi­cielle de l’un des pieds ou des deux à la fois. En règle géné­rale, la for­ma­tion du throm­bus inter­vient après que le sujet malade ait subi une longue période d’im­mo­bi­li­sa­tion. C’est notam­ment le cas après une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale dont la récu­pé­ra­tion contraint le patient à réduire presqu’au néant sa mobi­li­té. Le cas de l’ins­tal­la­tion du plâtre en est éga­le­ment illustratif.

Bien que la throm­bose vei­neuse super­fi­cielle infé­rieure soit une patho­lo­gie à part entière, elle peut consti­tuer une alerte à une mala­die plus grave. En effet, des troubles comme l’in­suf­fi­sance vei­neuse et cer­tains autres troubles car­dio­vas­cu­laires se signalent par la for­ma­tion de throm­bus dans les veines superficielles.

Thrombophlébites superficielles du membre inférieur : les causes

Les causes des throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles des membres infé­rieurs res­tent pour l’ins­tant incon­nues. Tou­te­fois, quelques élé­ments inter­viennent direc­te­ment dans le méca­nisme de sur­ve­nue de la mala­die. Il s’a­git de :

  • La stase veineuse ;
  • La lésion veineuse ;
  • L’hy­per­coa­gu­la­bi­li­té sanguine.

La stase vei­neuse est induite par une longue immo­bi­li­sa­tion, due à un plâtre par exemple. Elle peut éga­le­ment sur­ve­nir après une insuf­fi­sance vei­neuse ou encore à la suite d’un épi­sode de varices. Elle agit en per­tur­bant la flui­di­té de la cir­cu­la­tion sanguine.

La lésion vei­neuse appa­raît à l’in­té­rieur de la paroi vei­neuse. Elle peut appa­raître à la suite d’une bles­sure ou encore, après le port d’un cathé­ter. Quant à la coa­gu­la­tion exces­sive, elle peut pro­ve­nir de cer­tains can­cers ou encore de cer­taines situa­tions comme la gros­sesse ou encore la chi­rur­gie. Dans cer­tains cas, les troubles de la coa­gu­la­tion sont aus­si cau­sés par les ano­ma­lies génétiques.

Throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles du membre infé­rieur : Per­sonnes à risque et fac­teurs de risque

La throm­bose vei­neuse super­fi­cielle du membre infé­rieur appa­raît dans cer­taines cir­cons­tances. En effet, ses prin­ci­paux fac­teurs de risque sont des mala­dies qui mettent les sujets dans une situa­tion de vul­né­ra­bi­li­té. Ses cibles pri­vi­lé­giées sont donc des per­sonnes atteintes de cer­tains troubles car­diaques ou vasculaires.

Les personnes à risque 

Sur le plan mon­dial, on recense annuel­le­ment plu­sieurs cen­taines de mil­liers de cas de throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles. Les divers cas recen­sés peuvent être répar­tis entre plu­sieurs caté­go­ries de patients.

En pre­mier lieu, les per­sonnes ayant déjà souf­fert de throm­bo­phlé­bites. Il peut s’a­gir de la forme pro­fonde comme de la forme super­fi­cielle. Le risque de rechute est au moins 3 fois plus fort chez ces per­sonnes. Les per­sonnes ayant un anté­cé­dent fami­lial sont éga­le­ment tou­chées par cette patho­lo­gie. Cet anté­cé­dent peut concer­ner l’une des formes de phlé­bites ou d’autres formes de patho­lo­gies comme l’embolie pulmonaire.

En second lieu, les per­sonnes en situa­tion d’hos­pi­ta­li­sa­tion pour causes de car­dio­pa­thies, sont éga­le­ment expo­sées à cette patho­lo­gie. Ce fait s’ex­plique notam­ment par le risque throm­boem­bo­lique éle­vé chez les patients à risque car­diaque. Par­mi les mala­dies car­diaques sus­cep­tibles d’in­duire une throm­bose vei­neuse super­fi­cielle, on peut citer :

En troi­sième lieu, les patients atteints d’un can­cer sont éga­le­ment sus­cep­tibles de déve­lop­per cette patho­lo­gie. Le risque de déve­lop­per la mala­die est d’au moins 4 fois plus éle­vé chez celles-ci. En géné­ral, les can­cers ayant pour consé­quence des troubles de la cir­cu­la­tion san­guine sont prin­ci­pa­le­ment indexés. Ain­si, on peut par­ler des tumeurs malignes tou­chant des par­ties du corps telles que l’ab­do­men ou encore la poi­trine. Par ailleurs, le trai­te­ment de chi­mio­thé­ra­pie peut favo­ri­ser la for­ma­tion de thrombus.

En der­nier lieu, le risque de throm­bose vei­neuse super­fi­cielle aug­mente for­te­ment chez les femmes enceintes proches de leur terme. Le risque de contrac­ter la mala­die est situé entre 5 et 10 fois, chez cette caté­go­rie de per­sonnes.  Il en est de même pour les per­sonnes en situa­tion d’o­bé­si­té, celles ayant des varices ou encore celles souf­frant d’une inflam­ma­tion. Les patients atteints de para­ly­sie des membres infé­rieurs consti­tuent éga­le­ment une popu­la­tion à risque.

Les facteurs de risque

Les pre­miers fac­teurs de risque des throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles du membre infé­rieur sont les anté­cé­dents médi­caux et fami­liaux. Par la suite, cer­taines cir­cons­tances contri­buent for­te­ment à l’ap­pa­ri­tion de la mala­die. Il s’a­git prin­ci­pa­le­ment des voyages. Cer­taines études appuient d’ailleurs cette hypo­thèse, en indi­quant que les voyages de plus de 12h aug­mentent le risque de déve­lop­per des troubles de la cir­cu­la­tion san­guine. Cela se jus­ti­fie notam­ment par la longue durée d’im­mo­bi­li­té occa­sion­née par de tels voyages.

De façon spé­ci­fique, les voyages en avion accroissent le risque de throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles. Outre la longue période d’im­mo­bi­li­sa­tion, la com­po­si­tion de l’oxy­gène dans l’a­vion ain­si que la séche­resse de l’air, sont favo­rables à la coa­gu­la­tion sanguine.

Par ailleurs, la prise de cer­tains médi­ca­ments, consti­tue aus­si des fac­teurs de risque des phlé­bites chez les femmes. Il s’a­git notam­ment des médi­ca­ments pris dans le cadre d’un trai­te­ment d’hor­mo­no­thé­ra­pie. Cer­tains contra­cep­tifs admi­nis­trés ora­le­ment mul­ti­plient éga­le­ment le risque de déve­lop­per une throm­bo­phlé­bite superficielle.

Thrombophlébites superficielles du membre inférieur : Symptômes et complications possibles

Les mani­fes­ta­tions de la throm­bose vei­neuse super­fi­cielle sont très visibles au niveau du membre malade. La for­ma­tion d’un cor­don dur au niveau de la veine tou­chée en est la prin­ci­pale illus­tra­tion. On remarque éga­le­ment de la rou­geur au niveau de la veine tou­chée, qui devient très visible, étant don­né qu’elle est super­fi­cielle. En outre, la par­tie atteinte par l’in­flam­ma­tion devient dou­lou­reuse ou hyper­sen­sible pen­dant une longue période. Un œdème peut éga­le­ment appa­raître chez cer­tains patients. Ces cas sont tou­te­fois rares.

Rela­ti­ve­ment aux com­pli­ca­tions des throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles du membre infé­rieur, elles sont moins fré­quentes que dans le cas de throm­bose vei­neuse pro­fonde. Tou­te­fois, il n’est pas rare de consta­ter une évo­lu­tion de la mala­die vers une embo­lie pul­mo­naire. Cette com­pli­ca­tion appa­raît après que le throm­bus for­mé dans la veine de sur­face s’en détache et migre vers les cavi­tés pulmonaires.

Une fois qu’il atteint ces parois, il occa­sionne une obs­truc­tion au niveau de l’ar­tère du pou­mon, ou au niveau de l’une de ses branches. Cette hypo­thèse est d’au­tant plus vraie que, plus de la moi­tié des cas d’embolie pul­mo­naire pro­viennent d’une throm­bose vei­neuse ini­tiale. Outre l’embolie pul­mo­naire, la throm­bose vei­neuse super­fi­cielle peut évo­luer vers une throm­bose vei­neuse profonde.

Thrombophlébites superficielles du membre inférieur : Diagnostic 

La détec­tion d’une throm­bose vei­neuse super­fi­cielle au niveau du membre infé­rieur peut se faire par de simples exa­mens cli­niques. Etant don­né que la patho­lo­gie se mani­feste par des signes visibles, une pal­pa­tion peut per­mettre de repé­rer la par­tie affec­tée par le mal. Tou­te­fois, il n’est pas recom­man­dé de s’en tenir à ce seul exa­men pour poser le diag­nos­tic d’une throm­bose vei­neuse superficielle.

Une écho­gra­phie vei­neuse peut-être réa­li­sée afin de confir­mer le diag­nos­tic ini­tial. Elle per­met entre autres, d’é­li­mi­ner la pré­sence éven­tuelle d’une affec­tion plus grave, en par­ti­cu­lier d’une throm­bo­phlé­bite pro­fonde. L’as­so­cia­tion des résul­tats de ces deux exa­mens per­met géné­ra­le­ment de poser un diag­nos­tic défi­ni­tif. Une fois le diag­nos­tic confir­mé, un mode de prise en charge doit être défini.

Thrombophlébites superficielles du membre inférieur : Prévention et traitement 

La pré­ven­tion des throm­bo­phlé­bites super­fi­cielles du membre infé­rieur est impor­tante pour évi­ter cette patho­lo­gie. L’in­té­rêt des mesures pré­ven­tives est, qu’elles per­mettent d’é­vi­ter les nom­breuses com­pli­ca­tions des throm­boses vei­neuses pro­fondes.  Pour cela, il est recom­man­dé d’a­dop­ter un cer­tain nombre de com­por­te­ments qui contri­bue­ront à éli­mi­ner les fac­teurs de risque de la maladie.

D’a­bord, il est recom­man­dé d’é­vi­ter de res­ter immo­bile durant de longues heures. Ain­si, lors des voyages par exemple, il est recom­man­dé de pro­fi­ter des escales pour mar­cher durant quelques minutes. De manière géné­rale, il est recom­man­dé de pra­ti­quer une acti­vi­té phy­sique de façon régu­lière. La séden­ta­ri­té consti­tue éga­le­ment un fac­teur de risque des throm­bo­phlé­bites superficielles.

Ensuite, il est éga­le­ment impor­tant d’a­gir sur son ali­men­ta­tion en man­geant au moins cinq fruits et légumes par jour. De même, une bonne hydra­ta­tion est impor­tante pour réduire le risque de for­ma­tion de caillots sanguins.

Par ailleurs, il est décon­seillé de por­ter des vête­ments trop ser­rés. Ces der­niers empêchent une bonne cir­cu­la­tion san­guine. Les vête­ments souples sont donc recom­man­dés pour réduire le risque de for­ma­tion de throm­bus dans les veines des membres inférieurs.

Rela­ti­ve­ment aux options thé­ra­peu­tiques pro­po­sées, un trai­te­ment local est pro­po­sé. Il est notam­ment conseillé d’ap­pli­quer une com­presse sur la jambe malade. Cela a pour effet d’at­té­nuer les dou­leurs et de réduire les inflam­ma­tions de façon pro­gres­sive. En com­plé­ment de ce trai­te­ment, cer­tains médi­ca­ments sont conseillés afin de ren­for­cer la flui­di­té de la cir­cu­la­tion san­guine. Il s’agit prin­ci­pa­le­ment des anti­coa­gu­lants comme l’hé­pa­rine, qui per­mettent de dis­soudre les thrombus.

Chez les patients souf­frant de varice et enclins à une throm­bose vei­neuse super­fi­cielle régu­lière, une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale est recom­man­dée de reti­rer la par­tie malade de la veine affectée.

 

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