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ORALAIR 100 IR et 300 IR : mode d’action, effets secondaires

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ORALAIR 100 IR + 300 IR 31, com­pri­més sub­lin­guaux est un médi­ca­ment sou­mis à pres­crip­tion médi­cale res­treinte, com­mer­cia­li­sable sur ordon­nance de centres hos­pi­ta­liers ou de spé­cia­listes. Com­po­sé essen­tiel­le­ment d’extraits aller­gé­niques de pol­len de gra­mi­nées, il est indi­qué dans le trai­te­ment de la rhi­nite aller­gique due aux aller­gènes ci-des­sus. Que signi­fie l’indication IR ? Quelles sont les diverses com­po­santes de ce médi­ca­ment ? Com­ment est-il effi­cace pour trai­ter la rhi­nite aller­gique ? Quels sont ses effets indé­si­rables ? Que faire en cas de sur­do­sage ? Voi­ci des explications !

ORALAIR 100 IR et 300 IR : composition

ORALAIR 100 IR et 300 IR est com­po­sé d’extrait aller­gé­nique de pol­lens de gra­mi­nées des plantes suivantes :

  • Ver­ger de nom scien­ti­fique Dac­ty­lis glomerata,
  • Pâtu­rin des prés de nom scien­ti­fique Poa pratensis,
  • Paléo odo­rant de nom scien­ti­fique Anthoxan­thum odoratum,
  • Ray-grass,
  • Fléole des prés.

Chaque com­pri­mé sub­lin­gual contient 100 IR ou 300 IR. IR ou Reac­ti­vi­ty Index ou encore « Index de réac­ti­vi­té » est défi­ni comme une mesure de l’allergénicité d’un extrait d’allergène. Ce der­nier contient donc 100 IR/ml. La réac­ti­vi­té cuta­née chez les patients est en même temps démon­trée par une réponse posi­tive au prick test cuta­né au phos­phate de codéine.

Par ailleurs, le médi­ca­ment est com­po­sé de lac­tose mono­hy­dra­té. Outre ces ingré­dients, les com­pri­més sub­lin­guaux ORALAIR comprennent :

  • Le man­ni­tol (E421),
  • Le stéa­rate de magné­sium,
  • La cros­car­mel­lose sodique
  • La cel­lu­lose microcristalline,
  • La silice col­loï­dale anhydre.

Les com­pri­més 100 IR sont légè­re­ment mar­brés, de cou­leur blanche à beige, gra­vés « 100 » sur les deux faces. Les com­pri­més 300 IR portent l’inscription « 300 » sur les deux faces.

ORALAIR 100 IR et 300 IR : indications et contre-indications

ORALAIR est géné­ra­le­ment indi­qué pour trai­ter la rhi­nite aller­gique pro­vo­quée par les aller­gènes de pol­lens de gra­mi­nées. Chez l’adulte, l’enfant ou l’adolescent, elle peut se pré­sen­ter avec ou sans conjonc­ti­vite. Cette popu­la­tion déve­loppe alors des symp­tômes cli­niques confir­més dus à une média­tion IgE spé­ci­fique aux pol­lens de graminées.

En revanche, le médi­ca­ment est décon­seillé à toutes les per­sonnes hyper­sen­sibles à l’un des exci­pients ou aux patients pré­sen­tant un asthme sévère. Cette contre-indi­ca­tion est davan­tage valable si cette patho­lo­gie est non contrô­lée ou instable, ou encore lorsqu’on note une exa­cer­ba­tion sévère.

Par ailleurs, on recom­mande aux per­sonnes atteintes d’une mala­die auto-immune de ne pas prendre ORALAIR. Il en est de même pour celles qui souffrent d’anomalies du sys­tème immu­ni­taire, d’immunosuppression ou d’immunodéficiences. C’est aus­si le cas si les vic­times sont atteintes de tumeurs malignes néo­pla­siques ou d’inflammations buc­cales graves. Par exemple, on peut citer le lichen plan buc­cal, les ulcères de la muqueuse buc­cale ou la mycose buccale.

ORALAIR 100 IR et 300 IR : mode d’action

L’objectif de ce trai­te­ment est de géné­rer une réponse de l’organisme contre l’allergène au pol­len de gra­mi­nées, l’ingrédient actif du médi­ca­ment. Ain­si, ce der­nier sera en mesure de pro­vo­quer une réponse des anti­corps spé­cia­le­ment diri­gés contre les gra­mi­nées. Tou­te­fois, ce méca­nisme d’action n’est pas encore très clair.

ORALAIR 100 IR et 300 IR : posologie et mode d’administration

Tous les pro­fes­sion­nels de san­té n’ont pas habi­le­té à pres­crire un trai­te­ment à base d’ORALAIR. En réa­li­té, ce der­nier ne doit être ini­tié que par des spé­cia­listes et pra­ti­ciens for­més et spé­cia­li­sés dans la prise en charge des mala­dies aller­giques. En plus d’une spé­cia­li­sa­tion en patho­lo­gies dues aux aller­gènes, le méde­cin trai­tant de la popu­la­tion pédia­trique doit être pédiatre.

Posologie

La prise en charge se fait en deux phases :

  • Une phase d’initiation (ici, on inclut une dose pro­gres­sive pen­dant trois jours),
  • Une phase de pour­suite ou d’entretien.

Lors de la pre­mière phase du trai­te­ment, on recom­mande d’utiliser une boite conte­nant des com­pri­més en deux pla­quettes dif­fé­rentes. Elle doit durer un mois envi­ron en rai­son d’un com­pri­mé par jour. À par­tir du deuxième mois, il fau­dra pour­suivre avec la deuxième phase en admi­nis­trant une dose jour­na­lière de 300 IR jusqu’à la fin de la sai­son des pollens.

On pré­cise qu’il faut com­men­cer le trai­te­ment au moins quatre mois avant cette sai­son. Si le patient ne pré­sente pas d’amélioration, on recom­mande de ne pas pour­suivre la prise. Cepen­dant, il est néces­saire que l’inter­rup­tion se fasse en moins de sept jours. Dans le cas où il faut aller au-delà, le trai­te­ment d’entretien est recom­man­dé, et ceci sous sur­veillance stricte.

Mode d’administration

Le mode d’administration est par la voie sub­lin­guale, car les com­pri­més ORALAIR sont sub­lin­guaux. Le patient doit les pla­cer sous la langue jusqu’à ce qu’ils dis­solvent com­plè­te­ment avant que celui-ci ne les avale. En fait, il faut au moins une minute. Les experts recom­mandent de les prendre seuls, et pas en asso­cia­tion avec des aliments.

ORALAIR 100 IR et 300 IR : surdosage

Si le patient prend des doses supé­rieures à celles habi­tuel­le­ment recom­man­dées, il doit pré­ve­nir son méde­cin. En effet, cela peut aug­men­ter les divers effets indé­si­rables ou même les aggra­ver. Il faut donc trai­ter ce cas en fonc­tion des symp­tômes res­sen­tis. Ce serait de ce fait un trai­te­ment symptomatique.

ORALAIR 100 IR et 300 IR : interactions

Aucune étude n’a per­mis de cer­ti­fier les inter­ac­tions pos­sibles lors de la prise du médi­ca­ment ORALAIR. Tou­te­fois, il se pour­rait qu’associé à des trai­te­ments à base de sub­stances anti­al­ler­giques ou anti-IgE, le niveau de tolé­rance d’ORALAIR soit aug­men­té. Ceci a évi­dem­ment un lien avec l’immunothérapie.

On peut notam­ment trai­ter les réac­tions aller­giques graves avec de l’épinéphrine. Les effets de l’adrénaline peuvent être poten­tia­li­sés chez les patients trai­tés par des anti­dé­pres­seurs tri­cy­cliques et des inhi­bi­teurs de la mono­amine-oxy­dase. Les consé­quences éven­tuelles sont poten­tiel­le­ment la mort.

Aus­si, on n’a pas pu éva­luer les autres risques de cette der­nière. En ce qui concerne les vac­ci­na­tions, elles peuvent être faites sans qu’il y ait besoin d’interrompre le trai­te­ment ORALAIR. En fait, aucune étude n’a éga­le­ment per­mis de prendre des pré­cau­tions sur ce point. Cela néces­site une éva­lua­tion de l’état patho­lo­gique géné­ral du patient.

ORALAIR 100 IR et 300 IR : précautions à prendre

ORALAIR 100 IR et 300 IR

Il est néces­saire de prendre quelques pré­cau­tions pen­dant l’emploi d’ORALAIR. En réa­li­té, il est pos­sible que des réac­tions aller­giques sévères sur­viennent. Dans ces cas, il est néces­saire que le patient informe immé­dia­te­ment son pra­ti­cien. Il peut tou­te­fois contac­ter aus­si le centre hos­pi­ta­lier le plus proche tout en arrê­tant le trai­te­ment. Après l’observation, le pro­fes­sion­nel pour­rait lui recom­man­der de reprendre ou non ce dernier.

Cas des antécédents d’allergies systémiques à un traitement allergénique

Avant d’initier un trai­te­ment à base d’ORALAIR, il est impor­tant de le faire pru­dem­ment. Cette pré­cau­tion est sur­tout valable chez les vic­times qui ont déjà pré­sen­té des aller­gies à ce type de thé­ra­pie. Il faut alors pré­ve­nir les réac­tions aller­giques grâce à des mesures adé­quates. Il en va de l’efficacité du trai­te­ment par ORALAIR.

Cas des maladies cardiovasculaires

Les per­sonnes atteintes d’affections car­dio­vas­cu­laires sont sus­cep­tibles d’avoir un risque éle­vé de déve­lop­per des réac­tions aller­giques. Ain­si, ce détail impor­tant est à prendre en compte au cours du trai­te­ment à base d’ORALAIR.

Cas de l’asthme

Le déve­lop­pe­ment de réac­tions aller­giques affec­tant tous les organes du corps peut être dû à un asthme. Par consé­quent, avant le trai­te­ment anti­al­ler­gé­nique, il faut d’abord étu­dier ce sta­tut. Il est néces­saire que la mala­die soit préa­la­ble­ment contrô­lée, mais sans inter­rup­tion de son trai­te­ment. L’arrêt bru­tal peut éga­le­ment pro­vo­quer d’autres effets néga­tifs sur l’état du patient. Cette pré­cau­tion est valable même après le début de la prise de l’ORALAIR. Le patient est tout aus­si tenu de pré­ve­nir le pro­fes­sion­nel qui le soigne de la sur­ve­nir de toutes com­pli­ca­tions de son état asth­ma­tique au cours du trai­te­ment ORALAIR.

Cas de la prise de bêtabloquants, d’antidépresseurs et d’inhibiteurs de la monoamine-oxydase

Les bêta­blo­quants sont des médi­ca­ments qui peuvent agir sur l’efficacité d’ORALAIR. Ain­si, les vic­times pour­raient mal répondre au trai­te­ment avec des doses d’épinéphrine ou d’adrénaline. Ces médi­ca­ments sont des anta­go­nistes de ces deux sub­stances. Autre­ment dit, ils bloquent leurs effets bron­cho­di­la­ta­teurs et simu­la­teurs de l’acti­vi­té car­diaque.

Par ailleurs, il faut recom­man­der l’immunothérapie aller­gé­nique avec pru­dence. Prin­ci­pa­le­ment, il faut res­pec­ter ceci chez les per­sonnes trai­tées par des inhi­bi­teurs de la mono­amine-oxy­dase. En effet, ils peuvent accen­tuer l’effet de l’adré­na­line.

Cas des lésions buccales

Il est pos­sible de recom­man­der un trai­te­ment à base d’ORALAIR après une chi­rur­gie buc­cale. Par exemple, on peut citer l’extraction den­taire. Dans ce cas, la pre­mière option peut être dif­fé­rée jusqu’à la cica­tri­sa­tion de cet organe.

Cas des œsophagites à éosinophiles

On a pu recueillir des cas d’œso­pha­gite à éosi­no­philes au cours d’un trai­te­ment com­po­sé essen­tiel­le­ment d’ORALAIR. Pen­dant celui-ci, si les per­sonnes sous trai­te­ment pré­sent des symp­tômes gas­tro-œso­pha­giens de forme sévère ou per­sis­tante, il fau­drait l’interrompre. Par­mi ces signes figurent les dou­leurs tho­ra­ciques ain­si qu’une dys­pha­gie. Enfin, il est recom­man­dé de pro­cé­der à une exa­mi­na­tion minu­tieuse de ces patients. En consé­quence, ces der­niers seront désor­mais en mesure de prendre de nou­veau leurs com­pri­més sub­lin­guaux dans le traitement.

Cas de l’intolérance au lactose et des maladies auto-immunes en cours de rémission

Cer­taines vic­times peuvent pré­sen­ter une into­lé­rance au lac­tose ou tout autre trouble de malab­sorp­tion de cer­tains sucs. Il leur est décon­seillé de prendre ORALAIR. Dans le même temps, les doses doivent être très faibles pour les per­sonnes qui gué­rissent déjà d’une éven­tuelle patho­lo­gie du sys­tème auto-immun.

ORALAIR 100 IR et 300 IR : grossesse et allaitement

Actuel­le­ment, il n’y a aucune don­née qui atteste de l’effi­ca­ci­té ou de l’innocuité du médi­ca­ment ORALAIR aus­si bien chez les femmes enceintes que chez celles qui allaitent. Tou­te­fois, il est sou­hai­table d’éviter la prise en pré­sence de ces dif­fé­rents états. Si néan­moins, il est impor­tant, le pro­fes­sion­nel de san­té peut alors suivre sa patiente lorsqu’elle ne peut pas arrê­ter ORALAIR.

De même, on ne sau­rait dire avec cer­ti­tude que ce médi­ca­ment passe dans le lait. Il n’y a donc pas de risque si les femmes allai­tantes prennent la sub­stance. Par contre, il fau­drait prendre des pré­cau­tions et ain­si limi­ter ou arrê­ter le trai­te­ment. Le méde­cin peut éva­luer cepen­dant les risques et les béné­fices d’une telle thé­ra­pie chez l’enfant et son fœtus. Il doit éga­le­ment les expli­quer clai­re­ment à sa patiente. Enfin, le médi­ca­ment n’a pas d’effet sur la fertilité.

ORALAIR 100 IR et 300 IR : effets secondaires

ORALAIR est une immu­no­thé­ra­pie anti­al­ler­gé­nique. En ce sens, ce médi­ca­ment peut induire des réac­tions dues à l’exposition aux aller­gènes. Il peut entre autres s’agir :

  • Des réac­tions d’hypersensibilité sévères,
  • Des troubles cutanés,
  • Des dou­leurs abdominales,
  • Des troubles de la pres­sion arté­rielle et de la respiration,
  • Des maux de tête,
  • Une rhi­no­pha­ryn­gite, 
  • Un her­pès buccal, 
  • Une rhi­nite,
  • Une asthé­nie généralisée,
  • Une otite.

On peut aus­si noter des étour­dis­se­ments, des troubles ocu­laires, de la som­no­lence, un pru­rit ocu­laire, une hyper­émie et une conjonc­ti­vite. Cer­taines vic­times peuvent pré­sen­ter un œdème ocu­laire, des bouf­fées de cha­leur et des troubles des oreilles. Enfin, les vomis­se­ments, les gênes nasales, les œdèmes pha­ryn­gés, la conges­tion du nez et la sèche­resse de la gorge sont autant d’effets indésirables.

Plus rare­ment, les patients peuvent se plaindre de gin­gi­vite, d’hypertrophie des glandes sali­vaires, d’un reflux gas­tro-œso­pha­gien ou d’une éruc­ta­tion. L’inconfort et les hyper­sé­cré­tions de salive sont aus­si rares. Les com­pli­ca­tions peuvent être une dépres­sion, une lym­pha­dé­no­pa­thie, une urti­caire et un œdème dit de la face. On note dans d’autres cas rares une aug­men­ta­tion des taux de poly­nu­cléaires éosinophiles.

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