HomeSantéTroubles obsessionnels compulsifs: description et symptômes

Troubles obsessionnels compulsifs : description et symptômes

Publié le

spot_img

Le trouble obses­sion­nel com­pul­sif est une mala­die psy­chia­trique qui se carac­té­rise essen­tiel­le­ment par des pen­sées obses­sion­nelles et des com­por­te­ments com­pul­sifs. Encore appe­lé en abré­gé TOC, il conduit à l’anxiété et à la dépres­sion, ce qui peut natu­rel­le­ment inter­fé­rer avec une vie nor­male. Cer­tains types de thé­ra­pies ain­si que des médi­ca­ments peuvent néan­moins aider à gué­rir d’une telle condition.

Trouble obsessionnel compulsif : description

Quand on parle de trouble obses­sion­nel com­pul­sif, on fait allu­sion à un pro­blème de san­té men­tale, avec un état d’anxiété chro­nique. En d’autres mots, c’est un trouble psy­chia­trique qui se carac­té­rise par des pen­sées obses­sion­nelles assez pénibles avec des com­por­te­ments com­pul­sifs.

Les per­sonnes atteintes du trouble obses­sion­nel com­pul­sif sont enva­hies de peurs répé­ti­tives qu’elles n’arrivent pas à contrô­ler. Ce sont ces peurs qui causent une anxié­té intense. C’est cela qui est consi­dé­ré comme obses­sion.

Afin d’essayer de contrô­ler ces peurs, les sujets souf­frant du TOC adoptent des com­por­te­ments qui deviennent rou­ti­niers. Ces com­por­te­ments sont qua­li­fiés de com­pul­sion.

La com­pul­sion est un désir d’ordre psy­chique irré­sis­tible, qui pousse un indi­vi­du à agir afin de se sen­tir moins angois­sé. Les com­pul­sions n’aident que de manière tem­po­raire, ce qui expose encore le sujet à des obses­sions. Ces obses­sions déclenchent à leurs tours, le pro­ces­sus de com­pul­sion. C’est un cycle éter­nel qui se pro­duit, si la mala­die n’est pas trai­tée de façon radi­cale.

Les différents types de TOC

Les obses­sions pré­sentes en cas de TOC varient géné­ra­le­ment d’une per­sonne à une autre. On en dis­tingue plu­sieurs types :

Les obsessions d’ordre phobique

Le sujet souf­frant de TOC dans ce cas, a peur d’un objet ou d’une situa­tion par­ti­cu­lière. Même sa simple évo­ca­tion peut le mettre hors de lui. Chez un patient avec des obses­sions pho­biques, on remar­que­ra qu’il aura constam­ment peur d’être sali ou d’être conta­mi­né par des radia­tions. L’idée d’être infec­té par des microbes pour­rait aus­si lui faire peur.

Pour ne pas s’exposer à tout cela, il sera ame­né à se laver les mains une mul­ti­tude fois dans une même jour­née. Comme si cela n’était pas suf­fi­sant, il pren­dra éga­le­ment des douches plu­sieurs fois.

Les obsessions de rangement ou d’ordre

C’est le type d’obsession qui pousse une per­sonne à pen­ser qu’un inci­dent pour­rait se pro­duire, si les objets pré­sents dans une pièce ne sont pas par­fai­te­ment arran­gés. Cela le pous­se­ra à constam­ment arran­ger tout ce qu’elle trouve sur son chemin.

Les obsessions d’erreur

Dans ce cas de figure, le sujet aura en per­ma­nence peur d’oublier de faire quelque chose, de faire des erreurs ou des fautes d’orthographes dans une lettre par exemple. Il pour­rait aus­si se dire qu’il a mal fait son tra­vail. Il sera alors ame­né à vou­loir obli­ga­toi­re­ment faire toute chose à la per­fec­tion, et donc sans la moindre erreur.

Les obsessions de collection

Le besoin d’accumuler des objets ou toute autre chose sans valeur est plus fort dans ce cas. A l’opposé des col­lec­tion­neurs, celui qui a l’obsession de col­lec­tion, entasse des choses inutiles, juste pour la forme. Il peut même rem­plir sa chambre ou son loge­ment de débris ou de résidus.

Les obsessions impulsives

Les per­sonnes qui déve­loppent ce type d’impulsion, ont peur de tuer de manière non inten­tion­nelle. Elles pour­raient constam­ment avoir peur de ren­ver­ser et de tuer un pié­ton ou moto­cy­cliste avec un véhicule.

Qui peut contracter le trouble obsessionnel compulsif ?

On peut être ten­té de dire que tout le monde éprouve des obses­sions et des com­pul­sions. Régu­liè­re­ment, il nous arrive de véri­fier les ser­rures sur­tout avant de se cou­cher. D’autres per­sonnes aiment quant à elles, que les choses soient bien arrangées.

Cepen­dant, chez les indi­vi­dus qui souffrent de trouble obses­sion­nel com­pul­sif, les choses ne sont pas aus­si simples qu’elles paraissent, elles sont plus extrêmes. Autre­ment dit, cela peut prendre plu­sieurs heures dans une même jour­née. Ce qui peut avoir des réper­cus­sions sur les acti­vi­tés quo­ti­diennes normales.

Selon des enquêtes réa­li­sées, le trouble obses­sion­nel com­pul­sif affecte envi­ron 1% de la popu­la­tion. Il peut se pro­duire chez des per­sonnes de tous milieux ou de toutes races, chez l’homme comme chez la femme.

Quels sont les symptômes du trouble obsessionnel-compulsif ?

Les dif­fé­rents symp­tômes du TOC com­prennent des obses­sions et des com­pul­sions qui per­turbent les acti­vi­tés nor­males. Ils peuvent empê­cher le patient de se rendre au tra­vail par exemple. Les per­sonnes atteintes du TOC sont géné­ra­le­ment conscientes de leur état, mais ont du mal à s’en défaire.

Quelques exemples de pensées obsessionnelles

Les obses­sions sont des pen­sées indé­si­rables qui enva­hissent la tête et qui occa­sionnent une anxié­té. Cela peut indu­bi­ta­ble­ment conduire à des maux de tête chez le sujet. Voi­ci quelques exemples de pen­sées obses­sion­nelles que beau­coup de per­sonnes atteintes du TOC développent :

  • Peur de la saleté ;
  • Peur de faire des erreurs ;
  • Peur de bles­ser quelqu’un ;
  • Peur de se blesser ;
  • Peur d’être conta­mi­né par une maladie ;
  • Besoin d’ordre ;
  • Pen­sée d’automutilation ;
  • Pen­sées violentes ;
  • Ardent besoin d’être rassuré ;
  • Sen­ti­ment de doute ;
  • Pen­sées sexuelles consi­dé­rées comme inac­cep­tables par la société ;
  • Pen­sées taboues.

Cepen­dant, le sujet atteint du TOC peut essayer d’ignorer ses pen­sées, en effec­tuant des actions dites compulsives.

Quelques exemples de comportements compulsifs

Les malades du TOC uti­lisent les com­pul­sions afin de réduire l’anxiété que les pen­sées obses­sion­nelles engendrent. Un indi­vi­du atteint du TOC, avec comme pen­sée obses­sion­nelle la conta­mi­na­tion par les germes, sera ame­né à se laver plu­sieurs fois les mains dans la journée.

Bien que le sujet malade du TOC soit conscient que le com­por­te­ment com­pul­sif est irrai­son­nable, il le fait quand même, pré­tex­tant qu’il doit le faire « au cas où ».

Voi­ci une liste des com­por­te­ments com­pul­sifs que les per­sonnes atteintes de TOC ont :

  • Lavage régu­lier des mains ;
  • Des véri­fi­ca­tions inutiles ;
  • Evi­ter les endroits publics ;
  • Ran­ger constam­ment la chambre ;
  • Conser­ver son argent sans le faire fructifier ;
  • Véri­fier une même chose plu­sieurs fois ;
  • Col­lec­ter des choses sans valeur ;
  • Suivre des rou­tines dans un ordre bien spécifique ;
  • Refu­ser de tou­cher des objets que d’autres per­sonnes ont tou­ché avant eux ;
  • Refu­ser de ser­rer la main au gens ;

Les per­sonnes atteintes du TOC peuvent aus­si déve­lop­per des tics de mou­ve­ments tels que :

  • Secouer constam­ment la tête ;
  • Racler la gorge sans for­cé­ment avoir quelque chose à l’intérieur ;
  • Haus­ser les épaules ;
  • Cli­gner les yeux ;
  • Reni­fler le nez.

Les différentes causes du trouble obsessionnel-compulsif

Les causes du TOC ne sont pas clai­re­ment expli­ci­tées. Néan­moins, cer­tains fac­teurs ou évé­ne­ments de la vie peuvent aug­men­ter le risque d’exposition à cette mala­die. Ces fac­teurs comprennent :

  • Décès d’un être cher à soi,
  • Trau­ma­tismes émotionnels ;
  • Cer­taines mala­dies (risque d’obsession pour les germes et geste com­pul­sif de lavage des mains) ;
  • Chan­ge­ments dans sa vie (mariage, démé­na­ge­ment, divorce, nou­vel emploi, nou­velle formation…)
  • Niveau de séro­to­nine bas (sub­stance du cer­veau per­met­tant de main­te­nir l’équilibre mental) ;
  • Incom­pré­hen­sions avec une rela­tion importante ;
  • Troubles de san­té men­tale (dépres­sion, troubles anxieux, toxicomanie…).

D’autres fac­teurs comme les anté­cé­dents fami­liaux, peuvent aus­si expo­ser au TOC. En d’autres termes, si un indi­vi­du a des membres de sa famille qui souffrent de cette condi­tion, il peut lui aus­si la développer.

Quels sont les traitements appliqués en cas de trouble obsessionnels-compulsifs ?

Bien avant de par­ler de trai­te­ment, il faut recon­naître qu’il n’existe pas de diag­nos­tic spé­ci­fique pour détec­ter les troubles obses­sion­nels com­pul­sifs. Néan­moins, un méde­cin peut poser des ques­tions sur les symp­tômes afin de pro­po­ser un traitement.

Le trai­te­ment rapide du TOC est béné­fique pour le sujet. Géné­ra­le­ment, les symp­tômes de la mala­die passent inaper­çus à cause des mul­tiples symp­tômes dif­fé­rents. Aus­si, lorsqu’une per­sonne est atteinte du TOC, elle aura ten­dance à gar­der ses pen­sées obses­sion­nelles secrètes.

En dépit de tout cela, voi­ci une liste des trai­te­ments pro­po­sés par les méde­cins en cas de troubles obses­sion­nels com­pul­sifs :

Thérapie cognitive

Deux types de thé­ra­pies cog­ni­tives sont appli­qués pour gué­rir les per­sonnes atteintes de troubles obses­sion­nels compulsifs :

Prévention de l’exposition et de la réponse

Ce type de thé­ra­pie per­met d’aider les sujets malades à rompre le cycle des obses­sions et des com­pul­sions. Ce qui les aide­ra à avoir une bonne qua­li­té de vie. L’objectif que vise la thé­ra­pie de pré­ven­tion de l’exposition et de la réponse est, d’aider le malade à faire face à ses mul­tiples peurs sans adop­ter les com­por­te­ments compulsifs.

Le  prin­ci­pal hic de ce type de thé­ra­pie est qu’elle confronte la per­sonne aux situa­tions qui causent l’anxiété. Au début, le thé­ra­peute expose le sujet aux situa­tions dites légères qui créent une petite anxié­té.  Après, il pas­se­ra à des situa­tions plus dif­fi­ciles, c’est-à-dire celles qui peuvent pro­vo­quer une anxié­té sévère.

Plus la per­sonne sera confron­tée à ses peurs, et plus elle sera ame­née à déve­lop­per les atouts néces­saires pour y faire face efficacement.

Thérapie cognitivo-comportementale

Cette thé­ra­pie uti­lise aus­si les élé­ments de trai­te­ment de la thé­ra­pie de pré­ven­tion de l’exposition et de la réponse. La thé­ra­pie cog­ni­ti­vo-com­por­te­men­tale comme son nom l’indique, se base plus sur la cog­ni­tion et le com­por­te­ment de l’individu malade.

En effet, elle per­met de chan­ger de manière pro­gres­sive les pen­sées néga­tives que le malade développe.

Médicaments

Plu­sieurs médi­ca­ments peuvent être pres­crits en cas de troubles obses­sion­nels com­pul­sifs. Tou­te­fois, ce sont les inhi­bi­teurs sélec­tifs de la recap­ture de la séro­to­nine (ISRS) qui sont les plus uti­li­sés. Ces médi­ca­ments comprennent :

  • Vila­zo­done ;
  • Flu­voxa­mine ;
  • Cita­lo­pram ;
  • Fluoxé­tine ;
  • Vila­zo­done ;
  • Ser­tra­line ;
  • Etc.

L’utilisation des inhi­bi­teurs sélec­tifs de la recap­ture de la séro­to­nine requiert quelques lignes direc­trices à res­pec­ter que voici :

  • Les sujets qui souffrent de TOC doivent béné­fi­cier de doses plus élevées ;
  • La poso­lo­gie à uti­li­ser doit com­men­cer fai­ble­ment et aug­men­ter pro­gres­si­ve­ment jusqu’à la dose maximale ;
  • Les per­sonnes qui suivent ce trai­te­ment doivent être enca­drés par un médecin ;
  • Une période d’essai de 12 semaines au plus est recom­man­dée, pour juger de l’efficacité et de la conti­nui­té du trai­te­ment ou non.

On peut éga­le­ment faire recours à cer­tains anti­dé­pres­seurs tri­cy­cliques, pour trai­ter les troubles obses­sion­nels compulsifs.

De même, selon cer­taines expé­riences les anti­psy­cho­tiques ont don­né des résul­tats satisfaisants.

Si vous pre­nez des médi­ca­ments pour les troubles obses­sion­nels com­pul­sifs, il est for­te­ment recom­man­dé de se faire suivre par un méde­cin, en l’occurrence un psy­chiatre. Ceci, au cas où il y aurait des effets secondaires.

Aus­si, lorsque vous sui­vez un trai­te­ment médi­ca­men­teux, vous ne devez en aucun cas rompre la prise des médi­ca­ments sans l’autorisation de votre méde­cin.  Si vous remar­quez un chan­ge­ment, n’hésitez pas à en par­ler à votre spé­cia­liste de la santé.

Parce qu’il n’existe pas de moyens spé­ci­fiques per­met­tant de pré­ve­nir les troubles obses­sion­nels com­pul­sifs, il faut consul­ter un méde­cin dès que vous sen­tez des symp­tômes. Si vous remar­quez plu­tôt ces symp­tômes chez une autre per­sonne, il est conseillé de l’amener consul­ter un pro­fes­sion­nel de san­té pour les soins.

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...