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Maladies humaines transmises par les tiques : classification

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Les tiques sont des insectes d’environ 3 mm à un 1 cm qui appar­tiennent à la famille des aca­riens. Bien que très petits de taille, ils sont géné­ra­le­ment faciles à voir à l’œil nu. Cela est d’autant plus aisé lorsqu’ils sont repus. Ils ont pour habi­tude de s’accrocher aux ani­maux domes­tiques, dont ils se nour­rissent du sang. Il est donc évident qu’ils peuvent être très proches des hommes. C’est d’ailleurs la rai­son pour laquelle les cas de piqûres d’humains par les tiques ne sont pas par­ti­cu­liè­re­ment rares. Lorsqu’une tique s’attaque à un être humain, elle est en mesure de lui trans­mettre des mala­dies de toutes les sortes. Quelles sont-elles, quels sont leurs symp­tômes, les méthodes de diag­nos­tic ain­si que les trai­te­ments envisageables ?

La maladie de Lyme

La mala­die de Lyme, encore appe­lée, bor­ré­liose de Lyme, est une afflic­tion qui est due à la piqûre d’un type pré­cis de tiques. Il s’agit des ixodes qui ont la capa­ci­té de trans­mettre une bac­té­rie : la bor­ré­lie. Elle appar­tient à la famille des spi­ro­chètes. Plus pré­ci­sé­ment, c’est la bor­re­lia burg­dor­fe­ri qui est res­pon­sable de la maladie.

Bien que très domi­nantes dans les régions de l’Amérique du Nord, il n’est pas exclu de la retrou­ver dans d’autres régions du globe. La mala­die de Lyme est, sans aucun doute, la mala­die humaine trans­mise par les tiques qui est la plus répan­due. Selon des études menées sur le sujet, elle aurait déjà tou­ché 14 % de la popu­la­tion mon­diale. En 2020, son taux d’incidence annuel esti­mé est de 91 cas pour 100 000 habi­tants, soit plus de 60 000 per­sonnes atteintes dans le monde.

Lyme : Symptômes

Il faut pré­ci­ser qu’après une mor­sure de tique, lorsque la bac­té­rie est effec­ti­ve­ment trans­mise, les mani­fes­ta­tions ne sont pas immé­diates. Elles peuvent sur­ve­nir à n’importe quel moment dans un délai de trente jours après la piqûre. Aus­si, elles ne sont pas fixes. D’un patient à un autre, elles peuvent être radi­ca­le­ment dif­fé­rentes. Cepen­dant, cer­tains signes sont récur­rents chez toutes les per­sonnes atteintes.

Le plus illus­tra­tif de la mala­die est une érup­tion cuta­née en expan­sion. Encore appe­lée éry­thème migrant, elle a ten­dance à gran­dir avec le temps. En l’espace de quelques jours, la plaque ovale qu’elle forme peut atteindre plu­sieurs cen­ti­mètres de dia­mètre. En plus de cette réponse cuta­née qui appa­raît sou­vent à l’endroit de la mor­sure, il y a d’autres signes qui accom­pagnent la mala­die de Lyme. Il est notam­ment question :

  • des maux de tête ;
  • de la fatigue ;
  • des fris­sons ;
  • ou encore d’une sen­sa­tion de fatigue.

À cela peuvent s’ajouter des gan­glions lym­pha­tiques enflés ain­si que des dou­leurs arti­cu­laires et mus­cu­laires. Si chez cer­tains patients, seule­ment quelques-uns de ses signes sont obser­vés, chez d’autres, ils sont tous pré­sents et font office de symp­tômes précoces.

Lorsqu’ils ne sont pas rapi­de­ment pris en charge, la mala­die a le temps de se déve­lop­per. Avec son ren­for­ce­ment peuvent appa­raître des symp­tômes dits tar­difs. En plus du temps néces­saire pour les obser­ver, ils sont carac­té­ri­sés par une vio­lence accrue, créant ain­si plus d’inconfort aux per­sonnes tou­chées. Par­mi ces mani­fes­ta­tions, il y a la mul­ti­pli­ca­tion des érup­tions cuta­nées, les étour­dis­se­ments ou encore des maux de tête insis­tants. Il est éga­le­ment pos­sible de res­sen­tir des dou­leurs migra­toires et de l’arthrite.

Lyme : Diagnostic

Afin d’éviter toute com­pli­ca­tion, il est vive­ment recom­man­dé de se rendre dans un centre de san­té à l’apparition de ses symp­tômes. Le méde­cin pour­ra alors confir­mer ou infir­mer le fait qu’il s’agisse bien de la mala­die de Lyme. Étant don­né que les symp­tômes sont variables et simi­laires à ceux d’autres mala­dies, le méde­cin ne pour­ra pas se fier à leur seule présence.

Dans ce sens, il fau­dra four­nir d’autres infor­ma­tions telles que vos anté­cé­dents de voyage. Dans cer­tains cas, il est pos­sible que des tests san­guins soient exi­gés. Plus pré­ci­sé­ment, ils sont requis en l’absence d’éruptions cuta­nées carac­té­ris­tiques ou de contact avé­ré avec les tiques qui trans­mettent la borrélie.

Lyme : Traitements

Une fois le diag­nos­tic éta­bli avec pré­ci­sion, le pro­fes­sion­nel de san­té aura plus de faci­li­té à vous pré­co­ni­ser le trai­te­ment adé­quat. Il se résume tout de même à une prise d’anti­bio­tiques oraux. Leur choix, la poso­lo­gie ain­si que la durée du trai­te­ment sont des para­mètres qui, eux, sont assez chan­geants. Tout dépend des spé­ci­fi­ci­tés de chaque per­sonne touchée.

C’est la rai­son pour laquelle un exa­men phy­sique com­plet et un autre neu­ro­lo­gique sont néces­saires. D’autres médi­ca­ments des­ti­nés à sou­la­ger les symp­tômes insup­por­tables pour le patient. En cas de diag­nos­tic pré­coce, la durée du trai­te­ment n’excède pas trois semaines. Dans le cas contraire, elle peut s’étendre à un mois entier.

La fièvre Q

La fièvre Q (ou fièvre du Queens­land) est une mala­die infec­tieuse dont la source est une bac­té­rie nom­mée coxiel­la bur­ne­tii. Cette der­nière est por­tée par de nom­breuses espèces de tiques. La mala­die se trans­met des ani­maux à l’homme par l’inhalation de pous­sières conta­mi­nées. Les par­ti­cules infec­tées en sus­pen­sion en l’air peuvent aus­si être à l’origine de cette maladie.

Dans cer­tains cas, un simple contact avec des ani­maux infec­tés peut engen­drer une conta­mi­na­tion. Il faut pré­ci­ser que même si ce sont les ani­maux qui trans­mettent la mala­die, celle-ci est humaine. Ces der­niers peuvent por­ter la bac­té­rie sans inci­dence sur leur san­té. En France, la fièvre Q touche envi­ron 200 per­sonnes par an offi­ciel­le­ment. Offi­cieu­se­ment, ce nombre doit être plus impres­sion­nant compte tenu du fait que la mala­die est encore très peu connue du grand public.

Fièvre Q : Symptômes

Une fois le microbe dans l’organisme, il s’avère très infec­tieux. Il est capable de créer les pre­mières per­tur­ba­tions dues à l’infection au bout de quelques jours seule­ment. C’est donc dans ce délai que les pre­miers symp­tômes sont obser­vés. Cela n’est effec­tif que dans 40 % des cas. La plu­part du temps, la mala­die est tota­le­ment asymp­to­ma­tique. Lorsqu’elle ne l’est pas, elle est très sou­vent confon­due à une grippe. Elle se mani­feste par :

  • une fièvre éle­vée ;
  • de la fatigue ;
  • des maux de tête ;
  • ou encore des pertes d’appétit.

Les per­sonnes atteintes peuvent aus­si expé­ri­men­ter des fris­sons, de la trans­pi­ra­tion ain­si que des dou­leurs (mus­cu­laires, tho­ra­ciques et gas­triques). Lorsqu’elles sont âgées ou immu­no­dé­pres­sives, les risques qu’elles déve­loppent une pneu­mo­pa­thie sont non négligeables.

Fièvre Q : Diagnostic

Afin de détec­ter la fièvre Q, il convient de pas­ser par une série de tests. Il s’agit notam­ment de ceux per­met­tant de véri­fier la posi­ti­vi­té des anti­corps. Au bout du sep­tième ou du qua­tor­zième jour de mala­die, les résul­tats de ces tests sont les plus fiables. Il est éga­le­ment envi­sa­geable de faire usage de tech­niques PCR sur des échan­tillons de sang. Elles sont utiles lorsque le diag­nos­tic est éta­bli encore plus précocement.

Fièvre Q : Traitements

La plu­part des per­sonnes atteintes par la fièvre Q peuvent se réta­blir par leurs propres moyens au bout de quelques jours. Les symp­tômes s’estompent pro­gres­si­ve­ment au point de dis­pa­raître com­plè­te­ment sans trai­te­ment. Il est tout de même pos­sible qu’après plu­sieurs semaines, ils per­sistent. Dans ces cas, le trai­te­ment est indis­pen­sable. Il se résume géné­ra­le­ment à une anti­bio­thé­ra­pie, dont il est recom­man­dé de suivre scru­pu­leu­se­ment la posologie.

L’encéphalite à tiques

L’encé­pha­lite à tiques est une mala­die virale pro­vo­quée par la piqûre des tiques. Lors de la mor­sure, ces der­nières trans­mettent des fla­vi­vi­rus de la famille de la fla­vi­vi­ri­dae. Il ne s’agit tou­te­fois pas de la seule méthode pour contrac­ter la mala­die. L’ingestion de lait cru pro­ve­nant de bovins infec­tés est aus­si à prendre en compte.

L’encéphalite à tiques : Symptômes

Lorsque l’encéphalite à tiques se déve­loppe, elle peut le faire en plu­sieurs phases sépa­rées par des périodes tota­le­ment asymp­to­ma­tiques. Elles sont sou­vent au nombre de deux. Durant la pre­mière, le patient ressent :

  • des nau­sées ;
  • des vomis­se­ments,
  • des maux de tête ;
  • ou encore une rai­deur de la nuque.

La seconde phase, elle, est asso­ciée à des troubles net­te­ment plus sévères. Il est notam­ment ques­tion de troubles visuels et sen­so­riels divers. Il faut aus­si s’attendre à des épi­sodes de para­ly­sie des membres supé­rieurs. Le sys­tème ner­veux cen­tral est donc vul­né­rable et peut subir de graves dom­mages. Lorsque la mala­die atteint ce stade, le taux de mor­ta­li­té varie entre 0,5 et 2 %.

L’encéphalite à tiques : Diagnostic

Si le patient réside dans une région où les risques de piqûres de tiques sont très faibles, le diag­nos­tic sera basé sur l’analyse de ses dépla­ce­ments. Il est pos­sible que le virus ait été contrac­té suite à un voyage dans une zone dans laquelle les tiques res­pon­sables de la mala­die sont répandues.

Lorsque cette méthode n’est pas suf­fi­sante, un exa­men du liquide cépha­lo­ra­chi­dien pré­le­vé par ponc­tion lom­baire s’impose. Il peut être accom­pa­gné d’un exa­men san­guin par tech­nique PCR et par une recherche d’anticorps spécifiques.

L’encéphalite à tiques : Traitements

Le trai­te­ment de l’encéphalite à tiques est pure­ment symp­to­ma­tique. Autre­ment dit, seuls les symp­tômes sont soi­gnés pro­gres­si­ve­ment pour per­mettre aux patients de se remettre. Il n’y a pas de méthode pré­cise à ce jour pour per­mettre au corps de se débar­ras­ser du virus. C’est la rai­son pour laquelle il est pré­fé­rable de prendre les bonnes pré­cau­tions pour pré­ve­nir le mal.

En cas de dépla­ce­ment dans les zones à risques, l’usage de vête­ments adap­tés est recom­man­dé. Ils doivent recou­vrir le plus pos­sible le corps. Il est aus­si pos­sible de s’équiper de pro­duits répul­sifs qui empê­che­ront les tiques de s’accrocher sur la peau. Pen­ser à s’examiner minu­tieu­se­ment avant de ren­trer chez soi est éga­le­ment une mesure impor­tante. Ain­si, les tiques qui ont réus­si à res­ter accro­chées pour­ront être extraites rapidement.

 

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