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Monocytes : Maladies, Traitements et Recommandations

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Les mono­cytes sont des glo­bules blancs de grande taille qui aident l’organisme à lut­ter contre les virus et autres infec­tions. Tou­te­fois, la varia­tion du taux nor­mal de ces glo­bules blancs dans le corps entraîne des mala­dies. Quelles sont donc ces mala­dies ? Com­ment les recon­nait-on ? Quels sont les trai­te­ments pos­sibles pour réta­blir le taux nor­mal de mono­cytes chez un patient ? On fait le point !

Monocytes : présentation

Les mono­cytes sont les plus volu­mi­neux glo­bules blancs. Ils sont pro­duits au niveau de la moelle osseuse et mesurent entre 20 et 25 microns de dia­mètre. Ils repré­sentent 2 à 10% des glo­bules blancs cir­cu­lant dans le sang. Leur durée de vie dans le milieu san­guin est très courte. En effet, ces cel­lules immu­ni­taires cir­culent pen­dant quelques jours dans le sang puis pénètrent dans les tis­sus pour se trans­for­mer en macrophages.

Ain­si, les mono­cytes per­mettent de pro­té­ger l’organisme contre les infec­tions virales, fon­giques, bac­té­riennes et les toxines. Ils per­mettent d’éliminer les micro-orga­nismes et les cel­lules mortes. Les mono­cytes ingèrent éga­le­ment les par­ti­cules étran­gères. Ils sti­mulent ain­si la réponse immunitaire. 

Par ailleurs, les mono­cytes jouent un rôle impor­tant pour la san­té de l’Homme en défen­dant l’organisme contre les cel­lules liées aux tumeurs. Ils par­ti­cipent éga­le­ment à la régé­né­ra­tion et à la res­tau­ra­tion des tis­sus où ils s’abritent. Géné­ra­le­ment, il s’agit des tis­sus des pou­mons, de la rate, des reins et du foie.

Le taux nor­mal de mono­cytes dans le sang est situé entre 600 et 1000 mm³. Ce taux implique que les risques d’infection et des mala­dies chro­niques sont très réduits. C’est donc le taux opti­mal de mono­cytes que l’on doit diag­nos­ti­quer dans l’organisme. Ain­si, une per­sonne ayant moins ou plus que ce taux de mono­cytes dans l’organisme est consi­dé­rée comme malade et souf­frante d’un trouble de monocytes.

Monocytes : comprendre la monocytose

La mono­cy­tose est le pre­mier trouble de mono­cytes le plus fré­quent. Cette affec­tion se tra­duit par un taux trop éle­vé de mono­cytes dans l’organisme. Cela implique que les mono­cytes se sont mul­ti­pliés pour neu­tra­li­ser une infec­tion. Il peut être ques­tion d’une infec­tion virale, bac­té­rienne ou aiguë.

Types de monocytose

Il existe deux types de mono­cy­tose à savoir :

  • la mono­cy­tose transitoire 
  • la mono­cy­tose chronique

On parle de mono­cy­tose tran­si­toire lorsque l’augmentation anor­male des mono­cytes se pro­duit pen­dant une période don­née. En effet, pour ce type de mono­cy­tose, le taux de mono­cytes peut s’élever sur une période de quelques semaines à plu­sieurs mois puis dis­pa­raître par la suite en reve­nant à la normale.

Par contre, on parle de mono­cy­tose chro­nique lorsque l’augmentation du taux de mono­cytes per­dure. En réa­li­té, ce type de mono­cy­tose est per­ma­nent et peut durer plu­sieurs années voire plu­sieurs dizaines d’années. La mono­cy­tose chro­nique est plus inquié­tante que la mono­cy­tose tran­si­toire et doit donc être rigou­reu­se­ment prise en charge.

Causes et facteurs de risques de la monocytose

Une aug­men­ta­tion trop éle­vée du taux des mono­cytes peut être due à plu­sieurs affec­tions. Ain­si, les troubles san­guins tels que le trouble myé­lo­dys­pla­sique, la leu­cé­mie myé­lo­mo­no­cy­taire chro­nique ou encore le lym­phome hodg­ki­nien peuvent pro­vo­quer une aug­men­ta­tion des mono­cytes dans l’organisme. Aus­si, les infec­tions comme la tuber­cu­lose et la syphi­lis entrainent sou­vent la monocytose.

Des taux éle­vés de mono­cytes peuvent être pro­vo­qués par les mala­dies auto-immunes telles que la poly­ar­thrite rhu­ma­toïde et le lupus. La sar­coï­dose, les can­cers de seins, les can­cers ova­riens, les can­cers de seins, de pou­mons et d’estomac sont sus­cep­tibles de cau­ser la mono­cy­tose. Plu­sieurs autres condi­tions peuvent entraî­ner l’augmentation du taux des mono­cytes. On peut retenir :

  • Les mala­dies cardiaques ;
  • Le dia­bète ;
  • La dépres­sion ;
  • L’obésité ;

De plus, le stress aigu peut pro­vo­quer une mul­ti­pli­ca­tion anor­male des mono­cytes dans l’organisme. Il faut aus­si sou­li­gner que le risque de déve­lop­per une mono­cy­tose peut être aug­men­té par la radio­thé­ra­pie, l’ablation de la rate ou encore la prise de médi­ca­ment anti­psy­cho­tique zipra­si­done.

Par ailleurs, il faut sou­li­gner que la gros­sesse est sus­cep­tible de pro­vo­quer la mono­cy­tose. En réa­li­té, l’organisme consi­dère l’embryon comme un corps étran­ger et cherche à le com­battre. Cela entraîne donc une aug­men­ta­tion anor­male du taux des mono­cytes au cours de la gestation. 

Symptômes de la monocytose

L’augmentation du nombre de mono­cytes ne pro­voque géné­ra­le­ment pas de symp­tômes. Tou­te­fois, les per­sonnes souf­frant de la mono­cy­tose peuvent pré­sen­ter quelques symp­tômes à savoir :

  • La fièvre ;
  • La fatigue géné­rale ;
  • La dou­leur ;
  • La dénu­tri­tion ;
  • Les sueurs nocturnes ;

Il peut arri­ver aus­si que cer­taines mala­dies asso­ciées à la mono­cy­tose pro­voquent des irri­ta­tions de la peau.

Monocytes : comprendre la monocytopénie

Mono­cytes

La mono­cy­to­pé­nie est le second type de mala­die ayant trait aux mono­cytes. Elle se tra­duit par une baisse anor­male des valeurs nor­males des mono­cytes. Géné­ra­le­ment, en cas de mono­cy­to­pé­nie, le taux de mono­cytes dans le sang est réduit à moins de 200 mm³ chez les adultes.

Causes de la monocytopénie

Une dimi­nu­tion du nombre de mono­cytes peut être asso­ciée à plu­sieurs condi­tions médi­cales. Ain­si, une myé­lo­sup­pres­sion induite par la chi­mio­thé­ra­pie ou un trai­te­ment à base de cor­ti­co­sté­roïdes peut pro­vo­quer la mono­cy­to­pé­nie. Aus­si, une dimi­nu­tion du taux de mono­cytes peut résul­ter des troubles néo­pla­siques tels que la leu­cé­mie à tri­cho­leu­co­cytes ou la leu­cé­mie lym­pho­blas­tique aiguë.

Par ailleurs, les infec­tions par le VIH ou le virus Epstein-Barr peuvent entraî­ner la réduc­tion du taux de mono­cytes. Une mono­cy­to­pé­nie peut éga­le­ment être pro­vo­quée par la résec­tion gas­trique ou intes­ti­nale. De plus, une dimi­nu­tion du nombre de mono­cytes est par­fois cau­sée par la muta­tion du gène du fac­teur de trans­crip­tion héma­to­poïé­tique GATA2. Il arrive aus­si qu’une hémo­dia­lyse ou une neu­tro­pé­nie cyclique pro­voque la monocytopénie.

Symptômes de la monocytopénie

La mono­cy­to­pé­nie elle-même ne semble pas pro­vo­quer des symp­tômes. Géné­ra­le­ment les patients ayant un faible taux de mono­cytes ne pré­sentent que des symp­tômes liés à une affec­tion asso­ciée. Les symp­tômes les plus fré­quents obser­vés par les patients souf­frant de la mono­cy­to­pé­nie sont :

  • la fièvre ;
  • la fatigue ;
  • la fai­blesse

Tou­te­fois, il peut arri­ver qu’un patient ayant un faible taux de mono­cytes pré­sente d’autres symp­tômes comme des réac­tions aller­giques pul­mo­naires ou des réac­tions cuta­nées. Les symp­tômes appa­raissent en fonc­tion du micro-orga­nisme ayant pro­vo­qué la monocytopénie.

Monocytes : diagnostic des anomalies

Le diag­nos­tic des mala­dies des mono­cytes se fait géné­ra­le­ment par un exa­men cli­nique et par des ana­lyses médi­cales. Par­fois, c’est lors d’un test san­guin de rou­tine que le méde­cin découvre que votre taux de mono­cytes n’est pas nor­mal et décide donc de poser un diag­nos­tic pour confir­mer cela.

Examen clinique

Pour éta­blir le diag­nos­tic de la mono­cy­tose ou de la mono­cy­to­pé­nie, le méde­cin pro­cède d’abord à un exa­men phy­sique du patient pour pou­voir faire quelques obser­va­tions. Lors de son exa­men, il recherche notam­ment  chez le patient, des condi­tions médi­cales pou­vant cau­ser l’une des mala­dies des mono­cytes.

Ain­si, il véri­fie­ra la pré­sence de toute éven­tuelle infec­tion pou­vant pro­vo­quer la mono­cy­tose ou la mono­cy­to­pé­nie. Il véri­fie­ra aus­si la pré­sence d’une inflam­ma­tion d’un tis­su du corps ou encore le déve­lop­pe­ment d’un can­cer de seins, des ovaires ou de l’estomac. Chez un patient de sexe fémi­nin, il recherche la pré­sence d’une gros­sesse qui repré­sente l’une des causes de la monocytose.

Analyses médicales

À la suite de l’examen cli­nique, le méde­cin demande des ana­lyses médi­cales qui lui per­met­tront de mieux diag­nos­ti­quer la mala­die des mono­cytes en cause. Géné­ra­le­ment, les ana­lyses médi­cales deman­dées dans le cadre des troubles de mono­cytes sont la numé­ri­sa­tion for­mule san­guine (NFS) ou la for­mule leucocytaire.

La numé­ri­sa­tion for­mule san­guine est un exa­men per­met­tant d’évaluer la capa­ci­té de défense du patient. Cet exa­men consiste à déter­mi­ner la quan­ti­té des glo­bules blancs, rouges et des pla­quettes conte­nues dans le sang. Un tel exa­men per­met donc de savoir si les mono­cytes sont en nombre supé­rieur ou infé­rieur aux valeurs nor­males. Par consé­quent, il per­met de dire avec pré­ci­sion si le patient souffre de mono­cy­tose ou de monocytopénie.

Quant à la for­mule leu­co­cy­taire, elle est aus­si un test san­guin réa­li­sé pour mieux diag­nos­ti­quer les troubles des mono­cytes. À l’instar de la numé­ri­sa­tion for­mule san­guine, la forme leu­co­cy­taire per­met d’évaluer la pro­por­tion de chaque type de glo­bules blancs pour faire res­sor­tir ceux qui sont anor­maux ou imma­tures. Ain­si, la valeur exacte des mono­cytes est connue et com­pa­rée au taux nor­mal pour dire la mala­die des mono­cytes en cause.

Monocytes : traitements des maladies

Le trai­te­ment des mala­dies des mono­cytes dépend de la cause. Ain­si, lorsque le trouble des mono­cytes est pro­vo­qué par des infec­tions bac­té­riennes, un trai­te­ment de ces infec­tions recom­man­dé. Pour ce trai­te­ment, le méde­cin pres­crit géné­ra­le­ment des anti­bio­tiques. Ce trai­te­ment dure habi­tuel­le­ment 7 à 10 jours. Après ce trai­te­ment, on constate sou­vent que le nombre de mono­cytes revient à la normale.

Par ailleurs, lorsque la mala­die des mono­cytes est pro­vo­quée par des néo­pla­sies myé­lo­pro­li­fé­ra­tives, une chi­mio­thé­ra­pie peut être envi­sa­gée. C’est le cas des troubles de mono­cytes ayant pour cause les can­cers. Pour leur trai­te­ment, il est sou­vent fait recours à la chi­mio­thé­ra­pie et la radiothérapie. 

De plus, lorsque le trouble des mono­cytes découle d’une leu­cé­mie, le méde­cin peut déci­der d’une radio­thé­ra­pie ou d’une greffe de la moelle osseuse comme trai­te­ment. Il faut aus­si sou­li­gner que le méde­cin peut pres­crire cer­tains médi­ca­ments au patient pour l’aider à gérer les symp­tômes engen­drés par la mono­cy­tose ou la mono­cy­to­pé­nie. Il peut donc arri­ver que le méde­cin pres­crive des antal­giques ou des anti­dé­pres­seurs à cer­tains patients.

Monocytes : conseils pour réduire votre taux élevé de monocytes

Mono­cytes

Lorsqu’il vous a été diag­nos­ti­qué un taux éle­vé de mono­cytes, un trai­te­ment sera néces­sai­re­ment mis en place par le méde­cin. Tou­te­fois, vous pou­vez adop­ter quelques bonnes habi­tudes au quo­ti­dien pour favo­ri­ser la réduc­tion de votre taux éle­vé de monocytes.

Faire régulièrement de l’exercice physique

Pour réduire votre taux éle­vé de mono­cytes, il est recom­man­dé de pra­ti­quer régu­liè­re­ment une acti­vi­té phy­sique. En effet, il a été prou­vé par cer­taines études que le taux éle­vé de mono­cytes dimi­nue consi­dé­ra­ble­ment après une période d’activités phy­siques intenses. Aus­si, l’exercice régu­lier est anti-inflammatoire.

Par ailleurs, l’obésité étant une cause pro­bable d’augmentation du nombre de mono­cytes dans l’organisme, l’exercice régu­lier est vrai­ment recom­man­dé. Par­ti­cu­liè­re­ment, pour les per­sonnes obèses, il est conseillé de faire régu­liè­re­ment du sport afin de réduire leur poids et par consé­quent pro­vo­quer une réduc­tion du taux de monocytes.

Adopter un régime méditerranéen et consommer des acides gras oméga‑3

Opé­rer quelques chan­ge­ments dans votre ali­men­ta­tion peut vous aider à réduire le taux éle­vé de mono­cytes. Ain­si, il est recom­man­dé aux per­sonnes souf­frant de mono­cy­tose d’adopter un régime médi­ter­ra­néen. Ce régime est com­po­sé d’aliments tels que les légumes, les grains entiers, les graisses mono­in­sa­tu­rées de l’huile d’olive les fruits, les noix et les graines 

De plus, la consom­ma­tion régu­lière des acides gras oméga‑3 peut pro­té­ger contre les mala­dies car­diaques. Ces der­nières étant une cause de la mono­cy­tose, une consom­ma­tion des acides gras oméga‑3 indui­ra une réduc­tion du taux de mono­cytes. Il est alors recom­man­dé aux per­sonnes souf­frant de mono­cy­tose de consom­mer des pois­sons gras tels que le maque­reau et le sau­mon. Les sup­plé­ments d’huile de pois­son sont aus­si conseillés.

Monocytes : conseils pour renforcer votre système immunitaire

La mono­cy­to­pé­nie est sou­vent un signe d’un sys­tème immu­ni­taire faible. Des moyens pour ren­for­cer votre sys­tème immu­ni­taire favo­ri­se­ront donc un retour à la nor­male du taux de mono­cytes. Voi­ci quelques moyens !

Adopter un mode de vie sain

Pour ren­for­cer votre sys­tème immu­ni­taire et pro­vo­quer le retour à la nor­male du taux de mono­cytes, il est recom­man­dé d’avoir un mode de vie sain. Ain­si, vous devez évi­ter de fumer. Lais­sez tom­ber cette mau­vaise habi­tude si cela fai­sait par­tie de vos habi­tudes. Faites régu­liè­re­ment de l’exercice et contrô­lez votre poids. Adop­tez une ali­men­ta­tion riche en fruits et légumes. 

Faites l’effort de réduire le stress au quo­ti­dien dans votre vie. Accor­dez-vous du repos après des acti­vi­tés phy­siques intenses. Pre­nez des mesures pour évi­ter l’infection. Veillez donc à vous laver fré­quem­ment les mains et sur­tout bien cuire les viandes avant de les consommer. 

Consommer plus de zinc et réduire la consommation en alcool

Selon cer­taines études, une consom­ma­tion impor­tante en zinc aug­mente le nombre de mono­cytes dans l’organisme. Ain­si, si vous avez un faible taux de mono­cytes dans votre orga­nisme, il vous serait pro­fi­table d’augmenter votre consom­ma­tion en zinc. Man­gez donc les ali­ments secs riches en zinc comme les amandes, les caca­huètes et les huîtres.

Par ailleurs, l’ail per­met éga­le­ment d’augmenter son taux de mono­cytes. Éga­le­ment, il est impor­tant de réduire votre consom­ma­tion exces­sive d’alcool pour pou­voir favo­ri­ser l’augmentation de votre taux de monocytes.

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