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Maladie de parkinson : causes, symptômes, diagnostic, traitement

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Décrite en 1870 par James Par­kin­son, la mala­die de Par­kin­son est une affec­tion chro­nique neu­ro­dé­gé­né­ra­tive. Autre­ment dit, elle se carac­té­rise par la dis­pa­ri­tion pro­gres­sive de cer­tains neu­rones dans le cer­veau. On parle de la dégé­né­res­cence des neu­rones dopa­mi­ner­giques de la sub­stance noire.

Il faut rele­ver que la consé­quence directe de cette dis­pa­ri­tion neu­ro­nale est prin­ci­pa­le­ment une baisse consi­dé­rable de la pro­duc­tion de dopa­mine. Notons que la dopa­mine est une molé­cule qui per­met aux neu­rones de com­mu­ni­quer entre eux. De fait, les gan­glions de la base, encore appe­lés les noyaux gris cen­traux, res­pon­sables de la mémoire motrice sont gra­ve­ment atteints avec la mala­die de Parkinson.

Depuis la décou­verte de cette mala­die, elle s’est impo­sée comme la deuxième affec­tion très grave après la mala­die d’Alzheimer. Notons que du point de vue cli­nique, la mala­die de Par­kin­son se mani­feste par les trem­ble­ments dont les plus fré­quents sont la len­teur des mou­ve­ments ou aki­né­sie et la rigi­di­té mus­cu­laire. C’est une affec­tion qui est liée à l’âge parce qu’elle se mani­feste sur­tout à par­tir de 40 ans.

Que peut-on savoir sur les causes de la mala­die de Par­kin­son ? Com­ment se mani­feste-t-elle ? Est-il pos­sible de la diag­nos­ti­quer ? Si oui, quels sont les trai­te­ments adé­quats pour la guérir ? 

Causes de la maladie de Parkinson

Mal­gré les tra­vaux de James Par­kin­son dans la des­crip­tion de la mala­die, il reste tout de même que ses causes pré­cises ne sont pas pour autant très connues.

Tou­te­fois, grâce à l’avancée des recherches, on déduit deux causes prin­ci­pales de la mala­die de Par­kin­son. Il s’agit en effet des causes fami­liales, notam­ment héré­di­taires et des causes envi­ron­ne­men­tales.

Causes familiales

Moins de 5 % des cas de mala­die de Par­kin­son sont liés à des causes fami­liales que l’on pour­rait appe­ler l’hérédité. Ces cas sont géné­ra­le­ment rela­tifs à la muta­tion d’un gène de trans­mis­sion soit domi­nante ou soit récessive.

Avec les études récentes sur la mala­die, 13 gènes ont été iden­ti­fiés comme cau­sa­tifs. Tou­te­fois, les résul­tats de ces recherches ne per­mettent pas de déduire que la mala­die de Par­kin­son est d’origine génétique.

Mais, il peut y avoir dans cer­tains cas une sus­cep­ti­bi­li­té géné­tique qui serait liée à des fac­teurs environnementaux.

Causes environnementales

L’environnement joue un rôle majeur dans la sur­ve­nue de la plu­part des mala­dies que nous connais­sons. Les pes­ti­cides, les her­bi­cides, les insec­ti­cides ou d’autres pro­duits chi­miques ont une struc­ture proche à la MPTP. Or, il est connu que la MPTP est néfaste et très toxique pour les cel­lules dopaminergiques.

C’est pour cette rai­son que plu­sieurs affec­tions liées aux cel­lules dopa­mi­ner­giques sont très fré­quentes chez les agri­cul­teurs, les jar­di­niers et d’autres sec­teurs où sont uti­li­sés les pro­duits chi­miques. D’ailleurs, la mala­die de Par­kin­son est recon­nue comme une mala­die pro­fes­sion­nelle. Il est donc bien de savoir son méca­nisme de fonctionnement.

Mécanismes biologiques de la maladie de Parkinson

Les mala­dies pro­viennent de cer­tains agents patho­gènes pré­sents dans l’organisme dont la mul­ti­pli­ca­tion est par­fois favo­ri­sée par des fac­teurs envi­ron­ne­men­taux, hygié­niques ou médi­ca­men­teux. Il s’agit des radi­caux libres.

Ras­su­rez-vous, les neu­rones comme les cel­lules pro­duisent les radi­caux libres de façon natu­relle. Mais ceux-ci ne sont nui­sibles à la san­té qu’en cas de dés­équi­libre orga­nique. Ain­si, la des­truc­tion de cer­tains neu­rones dopa­mi­ner­giques serait due au dés­équi­libre entre la pro­duc­tion des radi­caux libres et les méca­nismes protecteurs.

Ce dés­équi­libre, mal­heu­reu­se­ment, conduit à une accu­mu­la­tion des radi­caux libres dans l’organisme. Ce qui entraîne un manque d’oxygène dans les cel­lules ou les neu­rones. C’est ce qu’on appelle le stress oxydatif. 

Dans le cas du stress oxy­da­tif, tous les neu­rones dopa­mi­ner­giques tou­chés sont détruits. Ain­si sur­vient le pro­gramme géné­tique de mort cel­lu­laire, ou apop­tose, lequel est des­ti­né nor­ma­le­ment à éli­mi­ner les cel­lules « usées ».

Ce méca­nisme, s’enchaînant, peut tou­cher d’autres cel­lules qui sont autour des neu­rones dopa­mi­ner­giques concer­nés. Il est bien de savoir que l’acteur molé­cu­laire prin­ci­pal de la mala­die de Par­kin­son est une pro­téine dans les neu­rones, l’α synu­cléine.

En effet, pen­dant l’apoptose, cette pro­téine s’agrège pour for­mer des amas que l’on appelle les corps de Lewy. À noter que ce phé­no­mène se pro­duit spé­cia­le­ment dans les neu­rones dopa­mi­ner­giques de la sub­stance noire qui est une région loca­li­sée dans le tronc céré­bral.

Ce phé­no­mène se pro­duit éga­le­ment dans plu­sieurs zones au cours de la mala­die de Par­kin­son. De fait, la mort des neu­rones liés aux agré­gats d’α‑synucléine conduit inévi­ta­ble­ment à a un défi­cit de pro­duc­tion de neu­ro­trans­met­teurs. Ceux-ci sont les molé­cules de la com­mu­ni­ca­tion interneurones.

Lorsque se déclenche l’apoptose des neu­rones voi­sins, alors com­mence la des­truc­tion pro­gres­sive de la sub­stance noire. Par consé­quent, la mala­die de Par­kin­son trouve le ter­reau pour s’installer et se manifester.

Symptômes de la maladie de Parkinson

D’une per­sonne à une autre, la mala­die de Par­kin­son se mani­feste de diverses manières. Elle peut être au niveau des mains, des pieds ou encore au niveau du visage. Le seul et le prin­ci­pal symp­tôme de la mala­die de Par­kin­son, ce sont les tremblements. 

Dans le cas de la mala­die de Par­kin­son, le trem­ble­ment est aug­men­té par le cal­cul men­tal. Il s’agit essen­tiel­le­ment du trem­ble­ment de repos. Il touche en effet les extré­mi­tés des bras, les jambes ou la mâchoire. Tou­te­fois, il dis­pa­rait pen­dant le som­meil et lors des acti­vi­tés volontaires.

Par ailleurs, il faut savoir que le trem­ble­ment essen­tiel est dis­tinct de la mala­die de Par­kin­son. En effet, il s’agit d’une mala­die neu­ro­lo­gique, d’un trouble de mou­ve­ment qui affecte à l’action ou à la pos­ture les par­ties du corps telles que le bras, les mains, les doigts, le cer­veau et même les cordes vocales.

Le trem­ble­ment essen­tiel est le plus fré­quent des mou­ve­ments invo­lon­taires et d’origine fami­liale comme la mala­die de Par­kin­son. Ras­su­rez-vous, le trem­ble­ment essen­tiel est le plus sou­vent bénin.

Tou­te­fois, il peut dété­rio­rer la qua­li­té de vie de celui qui en souffre et l’invalider sur­tout socia­le­ment. Il faut aus­si savoir que le trem­ble­ment essen­tiel peut s’associer avec la mala­die de Par­kin­son.

Par ailleurs, on peut ren­con­trer d’autres symp­tômes de la mala­die de Par­kin­son comme : l’akinésie, l’hypertonie, les troubles végétatifs.

L’akinésie

L’akinésie se tra­duit par une len­teur, un retard ou même une dif­fi­cul­té à ini­tier un mou­ve­ment. Vous res­sen­ti­rez plu­sieurs effets dont :

  • Les facies figés ;
  • L’absence de mimique ;
  • Rare­té du cli­gne­ment des paupières ;
  • Limi­ta­tion de conver­gence oculaire ;
  • Regard vers le haut ;
  • La perte du bal­lant des bras.

L’hypertonie plastique

L’hypertonie est défi­nie comme une aug­men­ta­tion per­ma­nente du tonus mus­cu­laire. Elle est géné­ra­le­ment liée aux dif­fé­rentes flexions. L’hypertonie plas­tique se carac­té­rise par des phé­no­mènes de la roue den­tée. On observe une flexion anor­male du cou, du tronc, des bras et des jambes. La contrac­tion per­ma­nente des muscles conduit à une sen­sa­tion de rai­deur. De même, avec l’hypertonie plas­tique, la marche devient très com­pli­quée. Par­fois, les pieds sont col­lés au sol. Dans ces cas, on remarque constam­ment des chutes en arrière très graves.

Les troubles végétatifs

Les dys­fonc­tion­ne­ments végé­ta­tifs se tra­duisent par l’hypotension qui revient de façon régu­lière. Les troubles végé­ta­tifs pro­voquent éga­le­ment l’hypersialorrhée ou encore l’hypersudation comme dans le cas de l’hyperhidrose.

Tou­te­fois, on peut ren­con­trer d’autres effets symp­to­ma­tiques de la mala­die de Par­kin­son. On note en par­ti­cu­lier la dépres­sion. En revanche, les fonc­tions intel­lec­tuelles res­tent long­temps nor­males et le PASH authen­tique, mais résis­tant aux trai­te­ments classiques.

Lorsque ces symp­tômes com­mencent à appa­raître, il est urgent de vous réfé­rer à un méde­cin pour le diagnostic.

Diagnostic de la maladie de Parkinson

maladie de Parkinson diagnostic

Il est impor­tant de savoir que le diag­nos­tic de cette mala­die repose essen­tiel­le­ment sur la base des symp­tômes. En effet, le méde­cin pose son diag­nos­tic après avoir écar­té d’autres patho­lo­gies qui ont les mêmes symp­tômes comme la mala­die de Wil­son, des lésions vas­cu­laires ou l’hydro­cé­pha­lie.

D’après les tra­vaux de l’Institut du Cer­veau, la mala­die de Par­kin­son asso­cie un syn­drome par­kin­so­nien à au moins 2 autres cri­tères par­mi 4, à savoir :

  • Une amé­lio­ra­tion des troubles du syn­drome par­kin­so­nien par un trai­te­ment dopaminergique ;
  • Appa­ri­tion de mou­ve­ments anor­maux invo­lon­taires sous trai­te­ment à la dopamine ;
  • Un trem­ble­ment de repos uni­la­té­ral ou asymétrique ;
  • Dimi­nu­tion ou même dis­pa­ri­tion totale de l’odorat.

Le diag­nos­tic ne peut pas se baser uni­que­ment sur ces cri­tères parce qu’il existe des cas où les patients pré­sentent des symp­tômes dits « non moteurs ». Au nombre de ceux-ci, on note :

  • Troubles intes­ti­naux ;
  • Apa­thie ;
  • Trouble du som­meil paradoxal ;
  • Grande fatigue ;
  • Crampes ;
  • Four­mille­ments ;
  • Consti­pa­tion ;
  • Mic­tions urgentes ;
  • Anxié­té ;
  • Baisse de la voix ;
  • Sueurs et sali­va­tions abondantes ;
  • Pro­blèmes de déglu­ti­tion et d’élocution, etc.

Les études récentes faites par l’équipe de Marie VIDALHET et Sté­phane LEHERICY à l’Institut du Cer­veau – ICM ont per­mis de savoir que les symp­tômes non moteurs sont pré­coces et com­mencent avant les symp­tômes moteurs connus. Ils peuvent ser­vir donc de très bons mar­queurs diag­nos­tic de la mala­die de Parkinson.

Une fois le diag­nos­tic bien éta­bli, le méde­cin pour­ra pro­po­ser un traitement.

Traitement de la maladie de Parkinson

Il convient de savoir que l’objectif des trai­te­ments pres­crits dans le cas de la mala­die par­kin­so­nienne est de régu­ler le défi­cit en dopa­mine ayant conduit à la mort des neu­rones dopa­mi­ner­giques. Tou­te­fois, il est très impor­tant de suivre un pro­to­cole avant le choix d’un quel­conque traitement.

Le trai­te­ment n’étant que symp­to­ma­tique et l’évolution inévi­table, cer­taines ques­tions essen­tielles doivent être posées en pré­lude. Il s’agit entre autres :

  • Quel(s) symptôme(s) gène (nt) le patient ?
  • Quelles car­touches thé­ra­peu­tiques faut-il conserver ?
  • Le trai­te­ment ini­tial peut-il ralen­tir ou au contraire accé­lé­rer l’évolution de la maladie ?

Ce sont là des ques­tions maî­tresses qu’il ne faut jamais igno­rer lorsque l’on est en face d’un patient par­kin­so­nien. Sur­tout, il est bien de savoir que les souf­frants de ce mal sont pour la plu­part des cas dépres­sifs. Ces para­mètres amènent donc à se deman­der les fac­teurs qui guident le choix thé­ra­peu­tique du médecin.

Facteurs du choix thérapeutique

Voi­ci quelques fac­teurs qui peuvent gui­der le choix thé­ra­peu­tique dans le cas de la mala­die de Parkinson :

  • L‑dopa : tôt, tard, LP ? Toxicité ?
  • Ago­niste : asso­cia­tion pré­coce ? Monothérapie ?
  • Les trem­ble­ments dominent ;
  • L’akinésie domine ;
  • L’âge du patient ;
  • Sélé­gi­line et ICOMT ;
  • La dépres­sion ;
  • Médi­ca­ments à pros­crire ou à éviter.

Ces fac­teurs sont très impor­tants dans la cure de toutes les patho­lo­gies, quelles qu’elles soient. Que faut-il rete­nir de cha­cun d’eux ?

Ldopa : Tôt, Tard, Toxicité ?

Avant tout, il faut savoir que plu­sieurs écoles s’affrontent en ce qui concerne ce choix thé­ra­peu­tique. Mais, il faut recon­naitre que la Ldo­pa reste le trai­te­ment de base.

Tou­te­fois, deux cri­tères ou argu­ments peuvent mili­ter en sa défa­veur quant à son emploi. Il s’agit de l’âge du patient. Lorsque celui-ci a un âge infé­rieur à 55 ans, ce trai­te­ment peut pré­sen­ter le risque de fluc­tua­tions aki­né­tiques et de mou­ve­ments anor­maux inva­li­dant.

De même, il pour­rait y avoir un effet toxique de la Ldo­pa sur les neu­rones dopa­mi­ner­giques. Ras­su­rez-vous, cette hypo­thèse reste tou­jours à confir­mer jusqu’à nos jours.

Vu les résul­tats de son appli­ca­tion, la forme LP de Ldo­pa montre un petit avan­tage sur la forme Dopa standard.

Agoniste : association précoce ? Monothérapie ?

Les ago­nistes dopa­mi­ner­giques ont une demi-vie longue. Tou­te­fois, l’utilisation de cer­tains a été reti­rée du mar­ché. Il s’agit par exemple du per­go­lide com­mer­cia­li­sé aux USA sous le nom de Per­max*. Cela est dû au fait qu’il peut entraî­ner des valves cardiaques.

Les ago­nistes dopa­mi­ner­giques agissent direc­te­ment sur les récep­teurs dopa­mi­ner­giques. En mono­thé­ra­pie, avec l’utilisation de la bro­mo­crip­tine, lisu­ride (DOPERGINE®), per­go­lide pen­dant 3 ans, 25 à 30 % des patients ont eu une satis­fac­tion suffisante.

Par ailleurs, pour réduire les fluc­tua­tions aki­né­tiques et les dys­ki­né­sies, il est recom­man­dé d’associer pré­co­ce­ment un ago­niste à la Ldo­pa.

L’âge du patient

L’âge du patient est un fac­teur très impor­tant à ne pas négli­ger. Lorsqu’il s’agit d’un patient âgé et qui n’est pas trop gêné par les trem­ble­ments, l’abstention thé­ra­peu­tique reste licite.

On peut uti­li­ser les anti­cho­li­ner­giques en l’absence de CI. On note à cet effet : tri­hexy­phé­ni­dyle (ARTANE®), tro­pa­té­pine (LEPTICUR.®), bipé­ri­dène (AKINETON RETARD®).

Il est aus­si pos­sible d’utiliser le piri­bé­dil (TRIVASTAL) ou la Ldo­pa. Lorsque ce der­nier ne donne pas de résul­tat satis­fai­sant, l’effet anti­tré­mo­rique néces­site par­fois des doses plus éle­vées que l’effet anti-aki­né­tique. C’est pour cette rai­son que son emploi en pre­mière inten­tion n’est pas assez recommandé.

Les tremblements dominent

Dans cette situa­tion, on peut s’abstenir de trai­te­ment lorsqu’il s’agit d’un patient âgé et peu gêné par les trem­ble­ments. Le même trai­te­ment à par­tir des anti­cho­li­ner­giques tri­hexy­phé­ni­dyle (ARTANE®), tro­pa­té­pine (LEPTICUR.®), bipé­ri­dène (AKINETON RETARD®) et le piri­bé­dil (TRIVASTAL), reste appli­cable en cas de trem­ble­ment dominant.

Les formes akinéto-hypertoniques

Comme indi­qué dans les autres cas, l’abstention thé­ra­peu­tique est tou­jours licite dans les formes sans gêne fonc­tion­nelle ni han­di­cap. Tou­te­fois, dans les formes à début tar­dif sur­tout chez le patient ayant plus de 70 ans, il est conseillé d’utiliser la Ldo­pa spé­cia­le­ment en cas de troubles cog­ni­tifs associés.

Chez le patient de moins de 55 ans pré­sen­tant les formes pré­coces, il est recom­man­dé de retar­der la dopa­thé­ra­pie. En revanche, il est pos­sible de faire usage de sélé­gi­line en par­ti­cu­lier DEPRENYL®. Reste tou­jours pos­sible l’aman­ta­dine [MANTADIX®] ou un autre ago­niste dopa­mi­ner­gique. Selon les cas de néces­si­té, on peut asso­cier la Ldo­pa, mais avec de faibles doses.

Par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’un patient ayant l’âge entre 55 et 70 ans, souf­frant des formes aki­né­to-hyper­to­niques, le choix du trai­te­ment revient au méde­cin traitant.

Sélégiline – ICOMT

Plu­sieurs inter­ro­ga­tions res­tent non réso­lues pour le moment quant à la Sélé­gi­line. D’après une ana­lyse de Bri­tish Medi­cal Jour­nal effec­tuée en 1996, l’association de cette IMAO‑B [DEPRENYL® – Sélé­gi­line] avec la Ldo­pa pro­voque une surmortalité.

Tou­te­fois, il est à noter que cette ana­lyse a été réfu­tée par d’autres études pos­té­rieures effec­tuées sur la question.

En ce qui concerne les ICOMT, leurs effets sur la Ldo­pa sont avé­rés. Ils per­mettent de dimi­nuer la dégra­da­tion péri­phé­rique de la Ldo­pa et ain­si favo­ri­ser sa demi-vie. Ils se révèlent aus­si excel­lents dans les formes fluc­tuantes de la mala­die de Par­kin­son. Tou­te­fois, leur place dans le trai­te­ment ini­tial reste à établir.

La dépression

La dépres­sion est un mal com­mun à presque tous les patients de la mala­die de Par­kin­son. C’est la rai­son pour laquelle elle doit être trai­tée conve­na­ble­ment afin de limi­ter ses effets sur le patient parkinsonien.

Par­mi les trai­te­ments pro­po­sés, on note :

  • BZP : il est recom­man­dé les demi-vies longues dont oxa­ze­pam [SERETA®], lora­ze­pam [TEMESTA®], ou encore bro­ma­ze­pam (LEXOMYL®) ;
  • Tri­cy­cliques, dont les pro­prié­tés anti­cho­li­ner­giques sont favo­rables peuvent aggra­ver une confu­sion. L’ami­tryp­ti­line (LAROXYL) pos­sède une action séda­tive et antal­gique sur les dys­to­nies musculaires.

Quant à l’imi­pra­mine (TOFRANIL) et le clo­mi­pra­mine (ANAFRANIL), bien qu’ils soient non séda­tifs, pos­sèdent tout de même une action spé­ci­fique sur les attaques de panique.

L’usage du séda­tif mian­se­rine (ATHYMIL) est tolé­ré. Tou­te­fois, sa prise doit être essen­tiel­le­ment le soir. Aus­si, les séro­to­ni­ner­giques sont tolé­rés. Mais, il est bien de savoir qu’ils pré­sentent le risque anxio­gène avec le PROZAC.

Dans les formes résis­tantes, il est pré­fé­rable d’utiliser l’IXEL. À cet effet, un contrôle sys­té­ma­tique de la sur­ve­nue d’un syn­drome de sur­do­sage doit être réalisé.

Les trai­te­ments de la mala­die de Par­kin­son avec la Ldo­pa et les ago­nistes dopa­mi­ner­giques agissent de la même manière. Ils visent, tous deux, à réta­blir la trans­mis­sion défaillante entre les neu­rones. Tou­te­fois, il est essen­tiel de savoir que leurs actions ne concernent ni la cause ni l’évolution de la mala­die.

Par ailleurs, la sti­mu­la­tion céré­brale pro­fonde se révèle être éga­le­ment une thé­ra­pie très fré­quente pour trai­ter les symp­tômes de Parkinson.

Par contre, les trai­te­ments médi­ca­men­teux peuvent-ils avoir des effets néfastes sur le patient ?

Traitements médicamenteux : effets secondaires

Il n’est point un secret pour per­sonne que chaque médi­ca­ment a tou­jours des effets secon­daires qui pour­raient dans cer­tains cas être plus graves que la mala­die à trai­ter. Par­mi les effets secon­daires des trai­te­ments médi­ca­men­teux de la mala­die de Par­kin­son, on remarque : la nau­sée, le vomis­se­ment, une som­no­lence, des hal­lu­ci­na­tions et la confu­sion men­tale, une hypo­ten­sion arté­rielle, des troubles du rythme car­diaque, etc.

Chez quelques patients sous ago­nistes dopa­mi­ner­giques, on remarque des troubles à l’addiction aux jeux, le goût immo­dé­ré des achats, des troubles ali­men­taires, une hyper­sexua­li­té, etc. Il est donc impor­tant de prendre l’avis du méde­cin avant tout trai­te­ment médicamenteux.

La mala­die de Par­kin­son est due à une dégé­né­res­cence des neu­rones dopa­mi­ner­giques de la sub­stance noire. Bien que ces causes soient d’origine fami­liale, on ne peut affir­mer qu’elle est une mala­die géné­tique. Par ailleurs, le fac­teur envi­ron­ne­men­tal peut s’y ajouter.

Enfin, il faut néces­sai­re­ment consul­ter un méde­cin lorsque vous res­sen­tez des trem­ble­ments, car tous ne sont pas for­cé­ment liés à la mala­die de Parkinson.

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