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ZONA : causes, symptômes et traitements

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Le Zona est une forme de der­ma­tose d’origine virale cau­sée par la réac­ti­va­tion du virus res­pon­sable de la vari­celle. Cette réac­ti­va­tion est prin­ci­pa­le­ment due à un trouble de défense immu­ni­taire. Le Zona pro­voque de dou­lou­reuses érup­tions cuta­nées chez les per­sonnes atteintes. Elles peuvent se répandre sur tout le corps et per­tur­ber dura­ble­ment la qua­li­té de vie de ces dernières.

Outre cette mani­fes­ta­tion d’ordre géné­ral, le Zona pré­sente d’autres signes cli­niques qui sont dépen­dants de sa forme auri­cu­laire, oph­tal­mique ou inter­cos­tale. Pour une bonne prise en charge de cette mala­die, il est néces­saire de connaitre son tableau cli­nique, afin d’en déter­mi­ner les causes par l’établissement d’un diag­nos­tic efficace.

Présentation de la Zona

Le Zona est une mala­die infec­tieuse d’origine virale cau­sée par un virus de la famille des Her­pès virus connu pour pro­vo­quer de graves et dou­lou­reuses érup­tions cuta­nées. Sa sur­ve­nue est consé­cu­tive à une pri­mo-infec­tion au virus res­pon­sable de la vari­celle. Il s’agit donc d’une der­ma­tose virale pro­vo­quée par une réac­ti­va­tion du virus vari­celle-zona. En effet, ce virus voit son déve­lop­pe­ment inter­rom­pu par le trai­te­ment de la vari­celle. Bien qu’il soit tou­jours pré­sent dans les gan­glions ner­veux, son action est blo­quée en rai­son des condi­tions de vie dans l’organisme qui ne sont pas favo­rables à sa réactivation.

Tou­te­fois, cette réac­ti­va­tion finit par se pro­duire dans les cas où le patient (gué­ri de la vari­celle) connait (entre autres fac­teurs) une dimi­nu­tion de sa défense immu­ni­taire. Le virus se réac­tive alors et s’achemine vers les tis­sus cuta­nés en tran­si­tant par les fibres ner­veuses. Une fois ins­tal­lé, il pro­voque des érup­tions cuta­nées dou­lou­reuses qui peuvent se répandre sur toutes les par­ties du corps ou être loca­li­sées dans des zones pré­cises en fonc­tion du type de zona.

Les différents types de Zona

Le virus de la vari­celle et du zona peut se trans­mettre par des gout­te­lettes, de la salive, mais sur­tout par contact avec des lésions cuta­nées ren­fer­mant le virus. La loca­li­sa­tion de ces lésions est fonc­tion de la typo­lo­gie du zona. En effet, cette mala­die existe sous trois formes dif­fé­rentes. Il s’agit du zona oph­tal­mique, du zona auri­cu­laire et du zona intercostal.

Le zona ophtalmique

Le zona oph­tal­mique est  une variante du virus de la vari­celle et du zona qui consti­tue 10% des cas géné­raux de la mala­die. Il sur­vient lorsqu’après sa réac­ti­va­tion, le virus res­pon­sable de la vari­celle par­vient à tou­cher le nerf oph­tal­mique. Il en résulte alors une érup­tion qui se dif­fuse au niveau du front, des pau­pières et des annexes de l’œil.

Cette érup­tion touche éga­le­ment la cor­née, ce qui en ren­force la gra­vi­té et rend néces­saire une prise en charge urgente du patient. En l’absence de soins rapides ou adé­quats, le patient risque une alté­ra­tion de sa vue ain­si que d’autres com­pli­ca­tions graves.

Le zona auriculaire

Cette variante est éga­le­ment connue sous l’appellation de zona oti­tique ou d’herpès zos­ter oti­cus. Son méca­nisme de sur­ve­nue débute par la réac­ti­va­tion du virus dans le gan­glion géni­cu­lé, qui est un gan­glion ner­veux lié au nerf facial. Ensuite, le virus atteint une oreille et pro­voque une érup­tion qui se répand jusque dans les conduits auditifs.

Outre l’éruption cuta­née, le virus pro­voque aus­si d’autres signes comme des acou­phènes, des troubles d’audition et même des ver­tiges. Les cas les plus com­pli­qués peuvent révé­ler une para­ly­sie faciale  en rai­son de la sen­si­bi­li­té du nerf facial.

Le zona intercostal

Cette variante est la plus fré­quente de l’infection. Elle est pro­vo­quée par la réac­ti­va­tion du virus de la vari­celle et du zona dans le gan­glion d’un nerf inter­cos­tal. En géné­ral, il s’agit d’un nerf sen­si­tif, ce qui induit la dif­fu­sion de l’infection vers les nerfs envi­ron­nants. Les érup­tions cuta­nées pro­vo­quées par le zona inter­cos­tal se mani­festent seule­ment au niveau d’un côté de la cage thoracique.

Zona : physiopathologie et facteurs de risque

Comme indi­qué pré­cé­dem­ment, le zona est cau­sé par la réac­ti­va­tion du virus vari­celle-zona. Cette réac­ti­va­tion est elle-même pro­vo­quée par une réduc­tion de l’immunité chez une per­sonne ayant eu des  anté­cé­dents de vari­celle. Lorsqu’elle est de nou­veau active dans un ou plu­sieurs gan­glions ner­veux, le virus pro­voque des lésions cuta­nées, les­quelles se répandent pro­gres­si­ve­ment sur d’autres par­ties du corps.

Rela­ti­ve­ment aux fac­teurs de risque du virus, l’âge est prin­ci­pa­le­ment indexé. En effet, la baisse de l’immunité est asso­ciée à l’âge avan­cé de la majo­ri­té des patients. En outre, le stress, le SIDA, les can­cers et même cer­taines infec­tions comme la mono­nu­cléose consti­tuent aus­si des fac­teurs de risque impor­tants du virus zona.

Les symptômes du zona

Les mani­fes­ta­tions cli­niques peuvent s’analyser sui­vant deux axes. Le pre­mier est rela­tif aux mani­fes­ta­tions der­ma­to­lo­giques et sys­té­miques qui se pro­duisent, peu importe la forme de zona. Quant au second, il est spé­ci­fi­que­ment lié aux symp­tômes de chaque type du zona.

Les manifestations générales du zona

Les mani­fes­ta­tions cli­niques com­munes à toutes les formes du virus de la vari­celle et du zona sont en géné­ral des signes annon­cia­teurs de la forme infec­tieuse en cause. En témoignent leur carac­tère tran­si­toire et leur inten­si­té modé­rée. Par­mi ces mani­fes­ta­tions, on note des symp­tômes tels que :

  • La fièvre ;
  • Des cépha­lées ;
  • Des ver­tiges ;
  • Des dou­leurs cuta­nées modérées ;
  • Une pho­to­pho­bie, etc.

Ces signes sont pas­sa­gers, durent en géné­ral trois jours et pré­cèdent l’apparition des érup­tions cuta­nées. Ces der­nières sur­viennent sous la forme de vési­cules qui s’installent sur la par­tie inner­vée du corps. Les par­ties tou­chées par l’éruption se recon­naissent par leur cou­leur rouge ou rose vif. En géné­ral, les vési­cules forment un bou­quet sur le ter­ri­toire inner­vé dans les cas du zona oph­tal­mique et du zona auriculaire.

Par contre, dans le zona inter­cos­tal, l’éruption est illus­trée par une bande rose vif qui s’étend de la colonne ver­té­brale à une zone laté­rale du tho­rax. À ces mani­fes­ta­tions géné­rales s’associent les symp­tômes spé­ci­fiques de chaque forme de zona.

Les manifestations spécifiques de chaque forme de zona

Pour le zona oph­tal­mique, les mani­fes­ta­tions ocu­laires appa­raissent en moyenne trois jours après l’apparition de l’éruption. Elles appa­raissent notam­ment sur un côté du visage et du front et plus par­ti­cu­liè­re­ment au niveau des pau­pières et d’un œil. Ces mani­fes­ta­tions évo­luent diver­se­ment vers une forme aiguë du zona oph­tal­mique en rai­son de l’atteinte de la cor­née.

Ain­si, on note d’abord une kéra­tite qui peut elle-même évo­luer vers une opa­ci­fi­ca­tion et pro­vo­quer une perte pas­sa­gère ou per­ma­nente de sen­si­bi­li­té au niveau de la cor­née. Par la suite, des com­pli­ca­tions telles qu’une uvéite, une névrite optique et une sur­in­fec­tion sont aus­si notées dans cer­tains cas.

Dans le cas du zona auri­cu­laire, l’apparition des symp­tômes suit le même pro­ces­sus que dans les autres cas. Elle com­mence par les érup­tions cuta­nées avant de débou­cher sur les atteintes spé­ci­fiques au niveau des oreilles. Ain­si, les atteintes auri­cu­laires se mani­festent par des acou­phènes au niveau d’une oreille. On note aus­si une dimi­nu­tion pro­gres­sive de l’audition à laquelle peut s’ajouter une para­ly­sie faciale dans les cas les plus sévères.

Le zona inter­cos­tal pré­sente lui aus­si des mani­fes­ta­tions qui lui sont bien spé­ci­fiques. Les mani­fes­ta­tions les plus fré­quentes consistent en une perte pas­sa­gère de la sen­si­bi­li­té au niveau de la zone tho­ra­cique atteinte et en des dou­leurs intenses qui peuvent per­sis­ter pen­dant une ving­taine de jours.

Le diagnostic du Zona

Les per­sonnes tou­chées par le zona doivent entre­prendre une consul­ta­tion dès qu’apparaissent les symp­tômes du virus. C’est la condi­tion sine qua non pour que la prise en charge de la mala­die soit réus­sie. Le diag­nos­tic doit obli­ga­toi­re­ment démar­rer par un exa­men cli­nique bien que les symp­tômes rendent évident la détec­tion du mal.

Le but de celui-ci est de per­mettre au méde­cin d’obtenir du patient une loca­li­sa­tion pré­cise de la dou­leur pro­vo­quée par les érup­tions. De même, il observe l’emplacement des vési­cules pour ten­ter d’orienter son diag­nos­tic vers une forme  pré­cise de zona.

Cepen­dant, l’examen cli­nique doit être com­plé­té par d’autres types d’analyses notam­ment dans les cas où les symp­tômes appa­raissent avec des com­pli­ca­tions liées à leur loca­li­sa­tion oph­tal­mique, inter­cos­tale ou auri­cu­laire. Ces exa­mens com­plé­men­taires sont géné­ra­le­ment bio­lo­giques et favo­risent un diag­nos­tic plus précis.

La prévention du Zona

La pré­ven­tion du zona est une mesure impor­tante pour évi­ter cette patho­lo­gie et l’inconfort pro­lon­gé qu’elle crée même après un trai­te­ment. La stra­té­gie de pré­ven­tion consiste d’abord à ren­for­cer son sys­tème immu­ni­taire pour évi­ter que sa baisse ne conduise à  une réac­ti­va­tion du virus chez les per­sonnes ayant eu un anté­cé­dent avec la vari­celle. Pour cela, il est conseillé d’opter pour un régime ali­men­taire sain et d’éviter la séden­ta­ri­té. Une pra­tique spor­tive régu­lière ren­force le sys­tème immu­ni­taire et peut pré­ve­nir une résur­gence du virus de la vari­celle et du zona.

Par la suite, il est impé­rieux de se faire admi­nis­trer une dose du vac­cin contre le zona qui est dis­po­nible dans plu­sieurs pays depuis quelques années déjà. Spé­ci­fi­que­ment, ce vac­cin est indi­qué non seule­ment dans la pré­ven­tion du zona même, mais éga­le­ment dans la pré­ven­tion des dou­leurs qui sur­viennent après un trai­te­ment. Cepen­dant, il est pour l’instant uni­que­ment indi­qué chez les per­sonnes ayant 65 ans et plus.

Par ailleurs, il est éga­le­ment pos­sible d’éviter la névral­gie post-zos­té­rienne. Il s’agit, en effet, d’une affec­tion qui se tra­duit par la per­sis­tance des dou­leurs au niveau des par­ties affec­tées par le virus après la fin du trai­te­ment et mal­gré la dis­pa­ri­tion de l’éruption cuta­née. Ces dou­leurs peuvent se pro­lon­ger durant plu­sieurs mois voire des années après le trai­te­ment du ZONA.

Il sur­vient par­ti­cu­liè­re­ment chez les per­sonnes âgées. La meilleure façon de pré­ve­nir cette affec­tion est de prendre pré­co­ce­ment les anti­vi­raux pres­crits par le méde­cin et d’être sui­vi régu­liè­re­ment tout au long de la période de traitement.

Le traitement du zona

La prise en charge du zona néces­site la mise en œuvre de plu­sieurs méthodes thé­ra­peu­tiques. Elle consiste d’abord en un recours à des soins locaux. Ses soins consistent à faire une toi­lette avec de l’eau tiède en uti­li­sant des savons sur­gras ou un pain der­ma­to­lo­gique. Le patient peut éga­le­ment faire usage d’un dés­in­fec­tant anti­sep­tique afin de pré­ve­nir une sur­in­fec­tion des par­ties assié­gées par l’éruption cutanée.

En sus de ces soins locaux, un trai­te­ment symp­to­ma­tique est éga­le­ment ini­tié pour sou­la­ger la dou­leur pro­vo­quée par l’éruption. Dans ce trai­te­ment, les médi­ca­ments les plus fré­quents sont les antal­giques et les anti-inflam­ma­toires. La dose quo­ti­dienne de cha­cune de ces molé­cules est défi­nie par le méde­cin en fonc­tion de l’intensité de la douleur.

Un troi­sième trai­te­ment est éga­le­ment ini­tié et per­met de s’attaquer à la source même du virus. Il s’agit du trai­te­ment anti­vi­ral, qui était ini­tia­le­ment réser­vé au trai­te­ment des cas les plus sévères de cette infec­tion. La par­ti­cu­la­ri­té de ce trai­te­ment est que sa pres­crip­tion oblige le patient à enta­mer le trai­te­ment le plus rapi­de­ment pos­sible, afin d’optimiser son effi­ca­ci­té. Ain­si, il est conseillé au patient de mettre en route le trai­te­ment au plus tard dans les 72 heures sui­vant l’apparition de l’éruption cutanée.

De plus, les méde­cins pres­crivent les anti­vi­raux  dans l’intention qu’ils servent éga­le­ment de mode de pré­ven­tion aux dou­leurs post zos­té­riennes. Tou­te­fois, pour que le trai­te­ment puisse débu­ter aus­si­tôt, il est néces­saire que le patient soit en mesure d’identifier pré­co­ce­ment une résur­gence du virus de la vari­celle et du zona. Les anti­vi­raux les plus uti­li­sés sont l’acyclovir, le vala­ci­clo­vir et le fam­ci­clo­vir. En cas de résis­tance du virus, le fos­car­net peut être uti­li­sé en rem­pla­ce­ment de l’acyclovir.

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