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TACHYCARDIE : causes et traitements du battement rapide du cœur

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La tachy­car­die est une ano­ma­lie car­diaque très fré­quente. Elle cor­res­pond fon­da­men­ta­le­ment à une accé­lé­ra­tion du rythme car­diaque en réponse à une situa­tion bien pré­cise. La tachy­car­die peut être sinu­sale ou alors ven­tri­cu­laire, cha­cun de ces deux types ayant des mani­fes­ta­tions dif­fé­rentes. Par ailleurs, l’anomalie peut être bénigne chez cer­taines per­sonnes. Que faut-il donc savoir à pro­pos de la tachy­car­die ?

Définition de la tachycardie 

La tachy­car­die est décrite comme une situa­tion dans laquelle le cœur, au repos ou en dehors de l’exercice phy­sique, bat beau­coup trop rapi­de­ment jusqu’à des pul­sa­tions qui peuvent atteindre 1000 par minute. En effet, un cœur est consi­dé­ré comme effec­tuant des bat­te­ments nor­maux, lorsque le nombre de pul­sa­tions est com­pris entre 60 et 90 par minute.

Lorsqu’une tachy­car­die sur­vient, les bat­te­ments du cœur sont très rapides et assez irréguliers.

Dans cer­tains cas, cette accé­lé­ra­tion des bat­te­ments peut être tran­si­toire. Elle peut éga­le­ment être per­ma­nente dans d’autres. Chez cer­taines per­sonnes même, la tachy­car­die n’en­traîne aucun signe par­ti­cu­lier. Tou­te­fois, elle peut aus­si se mani­fes­ter par des ver­tiges, des étour­dis­se­ments, des pal­pi­ta­tions et même des pertes de connais­sance dans les cas graves. En résu­mé, on retient que la tachy­car­die peut aller d’un simple trouble bénin à une situa­tion extrê­me­ment grave, qui peut être à l’origine d’un arrêt car­diaque.

Les variations du rythme cardiaque 

Pour bien com­prendre le phé­no­mène de la tachy­car­die, il est impor­tant de bien com­prendre com­ment varie le rythme car­diaque. Ce der­nier oscille selon les dif­fé­rents besoins en oxy­gène de l’organisme. Plus le corps demande une impor­tante quan­ti­té d’oxygène, plus les bat­te­ments du cœur s’ac­cé­lèrent. Ain­si, les glo­bules rouges qui sont les prin­ci­paux trans­por­teurs d’oxygène, peuvent cir­cu­ler plus rapi­de­ment. Par ailleurs, l’accélération n’est pas la seule varia­tion que peut enre­gis­trer le rythme car­diaque. Les bat­te­ments peuvent aus­si aug­men­ter de puis­sance lorsque le cœur se met à battre fort.

D’un autre côté, le fonc­tion­ne­ment du cœur peut aus­si déter­mi­ner le rythme des bat­te­ments car­diaques. On pré­cise que le rythme car­diaque peut être dif­fi­cile à cer­ner dans cer­taines mala­dies car­diaques.

Quels sont les différents types de tachycardie ?

Selon ses mani­fes­ta­tions et les poten­tielles consé­quences qu’elle peut engen­drer, la tachy­car­die existe en plu­sieurs types dont les prin­ci­paux sont :

La tachycardie sinusale

Ce type de tachy­car­die n’est pas à pro­pre­ment par­ler un pro­blème car­diaque. C’est plu­tôt qu’il oblige le cœur à s’adapter. On qua­li­fie cette tachy­car­die de sinu­sale puisque le rythme glo­bal ou géné­ral des bat­te­ments du cœur, est déter­mi­né en un endroit pré­cis de l’organe car­diaque, qui est connu sous le nom de nœud sinu­sal. C’est en effet cet endroit qui est la source des impul­sions élec­triques régu­lières qui entraînent les contrac­tions car­diaques. En cas d’effort phy­sique impor­tant, de manque d’oxygène ou encore de stress, la tachy­car­die sinu­sale peut être consi­dé­rée comme nor­male. Elle peut aus­si être consi­dé­rée comme nor­male en cas de gros­sesse, puisque le cœur s’accélère de façon natu­relle ou encore en cas de consom­ma­tion d’un exci­tant tel que le café.

Dans le cas d’un exer­cice phy­sique, on note un apport impor­tant d’oxygène dû à l’accélération des bat­te­ments du cœur : cela est connu sous le nom d’adaptation.

Si le sujet se trouve en alti­tude, l’oxygène est de plus en plus rare. Le cœur s’accélère alors pour un apport consé­quent d’oxygène à l’organisme, en dépit de la rare­té de l’air ambiant.

Par ailleurs, la tachy­car­die sinu­sale peut éga­le­ment être liée à une situa­tion anor­male à laquelle le cœur essaie de s’adapter en accé­lé­rant son rythme car­diaque. C’est le cas par exemple pour la fièvre, la déshy­dra­ta­tion, la prise de sub­stances toxiques comme l’alcool, le can­na­bis, des drogues ou encore cer­tains médi­ca­ments. Cela peut aus­si se pro­duire en cas d’anémie ou d’hyperthyroïdie.

Pour le cas par­ti­cu­lier de la déshy­dra­ta­tion, c’est le volume liquide dans les vais­seaux san­guins qui est dimi­nué qui oblige le cœur à s’accélérer pour com­pen­ser ce manque. Pour l’ané­mie, on note un manque d’oxygénation dû au manque de glo­bules rouges. Le cœur est alors obli­gé d’accélérer son rythme car­diaque, afin de four­nir de l’oxygène à tous les organes du corps.

Dans la majo­ri­té des cas de tachy­car­die sinu­sale, le sujet ne se rend lui-même pas compte que son rythme car­diaque a aug­men­té. C’est donc lors d’un exa­men médi­cal que l’anomalie est détec­tée. Il faut aus­si noter qu’un cœur fati­gué peut être res­pon­sable d’une tachy­car­die sinu­sale. En effet, lorsque le cœur n’arrive plus à se contrac­ter de manière effi­cace, le nœud sinu­sal demande de fortes contrac­tions dans le but de four­nir suf­fi­sam­ment d’oxygène à l’ensemble de l’organisme.

STOP :  Le syndrome de la tachycardie orthostatique posturale

La mani­fes­ta­tion prin­ci­pale de ce type de tachy­car­die est qu’elle rend dif­fi­cile le fait de pas­ser de la pos­ture allon­gée à la pos­ture ver­ti­cale. Ce chan­ge­ment de posi­tion est bien sou­vent mar­qué par une accé­lé­ra­tion exces­sive du rythme car­diaque. On note très sou­vent des maux de tête, des sen­sa­tions de malaise, de fatigue ain­si que l’apparition de nau­sées et de sueurs chaudes. On peut aus­si noter des gênes dans la poi­trine et des éva­nouis­se­ments chez cer­taines personnes.

Le syn­drome de la tachy­car­die ortho­sta­tique pos­tu­rale peut éga­le­ment être lié à de nom­breuses mala­dies comme le dia­bète, et la prise de cer­tains médi­ca­ments. Un apport impor­tant d’eau et de sels miné­raux, des pro­grammes d’en­traî­ne­ments phy­siques des jambes, peuvent par­fois suf­fire à trai­ter cette tachy­car­die. Le but prin­ci­pal est d’améliorer les retours de sang vei­neux vers le cœur.

La tachycardie induite par un problème cardiaque

Il s’agit d’une des formes les plus graves de tachy­car­die qui est bien heu­reu­se­ment plus rare que la tachy­car­die sinu­sale. En effet, lorsque le corps a une ano­ma­lie, son rythme s’accélère alors même que l’organisme n’a pas besoin d’un rythme car­diaque plus important.

Les tachycardies ventriculaires

Elles se mani­festent prin­ci­pa­le­ment par des contrac­tions énor­mé­ment éle­vées des ven­tri­cules du cœur qui sont liées à une mala­die du cœur. Il faut savoir que les ven­tri­cules sont des sortes de pompes qui rem­plissent une double fonc­tion : ils envoient le sang riche en oxy­gène dans tout l’organisme puis le sang pauvre en oxy­gène dans les pou­mons. Le prin­ci­pal pro­blème, c’est que la cavi­té du ven­tri­cule n’a pas le temps de se rem­plir de sang lorsque les ven­tri­cules se mettent à battre beau­coup plus rapi­de­ment. Dans ces condi­tions, les ven­tri­cules ne jouent plus de façon effi­cace leur rôle de pompe. Le grand risque étant la réduc­tion de l’efficacité du cœur et un risque mor­tel. C’est pour cette rai­son que la tachy­car­die ven­tri­cu­laire est consi­dé­rée comme une urgence car­dio­lo­gique, même si cer­tains cas peuvent être bénins.

Lorsque cette tachy­car­die se pré­sente sous une forme très grave, elle peut rapi­de­ment évo­luer vers une fibril­la­tion ven­tri­cu­laire qui n’est rien d’autre qu’un ensemble de contrac­tions désyn­chro­ni­sées des fibres mus­cu­laires. Dans ces cir­cons­tances, les éjec­tions de sang deviennent impos­sibles et un arrêt car­diaque est à craindre. Par­fois, l’utilisation d’un défi­bril­la­teur peut aider à sau­ver la personne.

Quelles sont les causes de la tachycardie ?

Les causes de la tachy­car­die sont rela­tives à chaque type de maladie.

Ain­si, pour les tachy­car­dies sinu­sales, ce sont géné­ra­le­ment cer­taines mala­dies ou alors cer­taines situa­tions qui obligent le cœur à s’accélérer pour oxy­gé­ner l’organisme, qui sont géné­ra­le­ment en cause. Mais, ce type de tachy­car­die peut aus­si être pro­vo­qué par des sub­stances toxiques qui pro­voquent une accé­lé­ra­tion du rythme car­diaque. Les autres causes fré­quentes sont l’anémie, la fièvre, une embo­lie pul­mo­naire, les dou­leurs, la fièvre, les efforts phy­siques impor­tants, l’acidose, des défaillances car­diaques et res­pi­ra­toires, une inflam­ma­tion ou encore la prise de cer­tains médi­ca­ments et drogues.

En ce qui concerne les tachy­car­dies ven­tri­cu­laires, les causes les plus cou­rantes sont :

  • Un infarc­tus ou encore un cœur ayant subi un infarctus ;
  • La prise de cer­tains médi­ca­ments pres­crits en car­dio­lo­gie tels que les diu­ré­tiques ou les anti­aryth­miques ;
  • La dys­pla­sie du ven­tri­cule droit ;
  • Des atteintes des valves du cœur ;
  • La car­dio­pa­thie congé­ni­tale ;
  • Le dys­fonc­tion­ne­ment du pea­ce­ma­ker.

En dehors de ces causes, on peut aus­si évo­quer les mala­dies du muscle cardiaque.

 

Pour ce qui est des causes des tachy­car­dies des oreillettes, on peut notam­ment évo­quer les car­dio­pa­thies, les infarc­tus, la prise des médi­ca­ments à base de digi­ta­line, les pro­blèmes de valve du cœur, la bron­cho­pneu­mo­pa­thie chro­nique.

Le diagnostic de la tachycardie 

Le diag­nos­tic de la tachy­car­die peut être plus ou moins com­plexe selon les situa­tions. Chez cer­taines per­sonnes, les symp­tômes seuls peuvent per­mettre à un méde­cin de déce­ler l’a­no­ma­lie lors d’une consul­ta­tion. Chez d’autres encore, c’est lors d’un exa­men ou à l’électrocardiogramme que la tachy­car­die est décou­verte. S’il arrive que la per­sonne perde connais­sance, le méde­cin peut réa­li­ser ou pres­crire divers exa­mens pour confir­mer le diag­nos­tic.

Le pre­mier exa­men géné­ra­le­ment réa­li­sé est un élec­tro­car­dio­gramme dont le tra­cé reflète l’activité élec­trique du cœur. En effet, des cap­teurs sont pla­cés sur dif­fé­rentes par­ties du corps (poi­gnet, che­villes, poi­trine), et per­mettent au méde­cin de visua­li­ser les signaux élec­triques, afin d’en détec­ter les anomalies.

Il est aus­si pos­sible de recou­rir à l’utilisation d’un dis­po­si­tif por­table connu sous le nom d’Holter, pour suivre de façon conti­nue le fonc­tion­ne­ment du cœur sur 24 heures. De cette façon, on est sûr de déce­ler les tachy­car­dies qui se pro­duisent dans des situa­tions particulières.

En dehors de l’électrocardiogramme, on réa­lise aus­si une écho­gra­phie du cœur qui per­met de visua­li­ser le flux san­guin pour détec­ter les éven­tuels caillots san­guins. On pra­tique éga­le­ment un test d’effort afin de mieux com­prendre le type de tachy­car­die dont il est question.

La prévention de la tachycardie 

Pour se mettre à l’abri de la tachy­car­die, il faut avant tout adop­ter des mesures d’hygiène. Ain­si, on peut dimi­nuer les risques d’angine de poi­trine et d’infarctus qui sont sus­cep­tibles de pro­vo­quer des troubles du rythme car­diaque.

De façon spé­ci­fique, il ne faut pas fumer et boire de façon dérai­son­nable. Il faut par contre veiller à avoir une ali­men­ta­tion équi­li­brée, conser­ver un poids adap­té, bien gérer son stress et faire régu­liè­re­ment de l’exercice phy­sique. Dans ces condi­tions, le taux de cho­les­té­rol et la pres­sion arté­rielle qui sont les deux para­mètres influen­çant le plus les artères, sont contrôlés.

La tachycardie : quels traitements ?

Lorsqu’il s’agit d’une tachy­car­die sinu­sale, le trai­te­ment est géné­ra­le­ment cau­sal. Par exemple, soi­gner l’hy­per­thy­roï­die per­met de gué­rir la tachy­car­die qui lui est asso­ciée. Les méde­cins peuvent aus­si pres­crire des médi­ca­ments qui ont pour effet de ralen­tir le rythme car­diaque, en atten­dant que l’anomalie en cause soit traitée.

En ce qui concerne la tachy­car­die ven­tri­cu­laire, elle est consi­dé­rée comme une urgence à cause du risque immi­nent de mort subite qu’elle repré­sente. Pour son trai­te­ment, ce sont géné­ra­le­ment des médi­ca­ments anti­aryth­miques et le choc élec­trique externe qui sont utilisés.

Il est aus­si pos­sible de mettre en place un défi­bril­la­teur implan­table, qui sera pro­gram­mé de façon à déclen­cher et à pro­duire un choc élec­trique au début d’une tachy­car­die ventriculaire.

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