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Sein et silicone : utilisation, risques d’allergie et recommandations

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L’augmentation mam­maire par implants en sili­cone est l’intervention de chi­rur­gie esthé­tique la plus pra­ti­quée dans le monde. Il existe d’autres opé­ra­tions chi­rur­gi­cales et de nou­velles tech­niques d’augmentation mam­maire. Il s’agit, par exemple, de l’augmentation mam­maire auto-grais­seuse et de l’amélioration mam­maire hybride. Cepen­dant, l’utilisation de la sili­cone reste l’option pré­fé­rée de la plu­part des patientes.

Lorsqu’une femme se pré­sente au cabi­net du chi­rur­gien plas­ti­cien pour s’informer sur l’augmentation mam­maire par implants, elle a géné­ra­le­ment de nom­breuses ques­tions. Cer­taines d’entre elles sont liées à la durée des implants mam­maires et à leur effet : les implants en sili­cone durent-ils toute la vie ? Com­bien de fois doivent-ils être chan­gés ? Quels sont les risques de cette pra­tique ? Voi­ci les réponses à ces inter­ro­ga­tions et à d’autres.

Seins et silicone : description générale

Le sili­cone des pro­thèses mam­maires uti­li­sées dans l’augmentation des seins est fabri­qué à par­tir de sili­cium. Cet élé­ment chi­mique est lié à l’oxygène dans une chaîne poly­mé­ri­sée qui com­prend des pro­prié­tés hau­te­ment élas­tiques. Pour faci­li­ter la com­pré­hen­sion, il convient de noter que le sili­cium est le deuxième élé­ment le plus répan­du sur la pla­nète. En guise de rap­pel, la sur­face de la terre est com­po­sée jusqu’à 28 % de sili­cium. Par exemple, il se trouve dans les cailloux, dans la boue ou dans le sable, etc.

De cette manière, on peut consi­dé­rer le sili­cone comme un com­po­sant fai­sant par­tie de la nature, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un maté­riau natu­rel. Pour son uti­li­sa­tion dans l’augmentation des seins, les spé­cia­listes le syn­thé­tisent et le for­mulent de manière déter­mi­née et exclu­sive. Dans le domaine médi­cal, aucun addi­tif n’est ajou­té à cet élé­ment et aucun adou­cis­seur n’est uti­li­sé. Son expé­rience et sa qua­li­té s’appuient sur plus de 40 ans d’utilisation dans divers méca­nismes médi­caux comme les sondes, cathé­ters, revê­te­ments d’aiguilles de ponc­tion, sti­mu­la­teurs car­diaques, gants ou pansements.

En géné­ral, toutes les pro­thèses d’augmentation mam­maire en sili­cone sont fabri­quées avec des maté­riaux sûrs.

Seins et silicone : Utilisation en chirurgie Plastique

Les implants en sili­cone sont conçus pour être uti­li­sés en chi­rur­gie plas­tique afin de cor­ri­ger des défor­ma­tions ou des irré­gu­la­ri­tés du corps humain. En ce sens, plu­sieurs études, et d’innombrables tests réa­li­sés sur des implants ou des revê­te­ments garan­tissent la sécu­ri­té du sili­cone pour son appli­ca­tion médi­cale. De nom­breuses années d’expérience cli­nique confirment son uti­li­sa­tion à ce jour.

Actuel­le­ment, les implants mam­maires sont rem­plis à la fois de sili­cone et de solu­tion saline. Le pre­mier d’entre eux, le sili­cone, est par défi­ni­tion le maté­riau le plus uti­li­sé depuis le début de la chi­rur­gie d’augmentation des seins. En effet, il pré­sente une sen­sa­tion très simi­laire à celle que l’on peut obser­ver dans le sein d’une femme. Par consé­quent, il offre des résul­tats beau­coup plus natu­rels. En outre, pour réduire l’artificialité, il pré­sente dif­fé­rentes consis­tances. Cet élé­ment est soit mol pour offrir plus de natu­rel ou ferme pour une uti­li­sa­tion comme le gel cohésif.

Silicone : interaction avec l’organisme humain

L’un des plus grands avan­tages d’une pro­thèse rem­plie de sili­cone est qu’elle est dif­fi­cile à cas­ser. Cela est deve­nu l’une des prin­ci­pales pré­oc­cu­pa­tions ou doutes des femmes qui sou­haitent opter pour une chi­rur­gie d’augmentation mam­maire. En ce sens, le sili­cone, en rai­son de sa consis­tance par­ti­cu­lière, ne fuit pas à tra­vers les fis­sures, qu’elles soient petites ou grandes. Ce n’est cepen­dant pas le cas avec l’utilisation d’une solu­tion saline. 

Tou­te­fois, le sili­cone n’est pas consi­dé­ré comme une sub­stance pou­vant être absor­bée par le corps humain. En effet, le risque est très faible. Néan­moins, dans le cas où cette sub­stance se répan­drait dans les tis­sus de l’organisme humain, la prin­ci­pale réac­tion serait une réponse inflam­ma­toire. Le patient aura d’autres types d’effets secon­daires qui néces­si­te­raient une inter­ven­tion essen­tielle et urgente pour son élimination.

Le choix des pro­thèses en sili­cone ou au sérum phy­sio­lo­gique a éga­le­ment des impli­ca­tions sur la taille des implants. Ceux qui sont en sili­cone contiennent la sub­stance pré­ci­tée dès leur fabri­ca­tion et l’emballage est fer­mé dans le but d’augmenter sa sécu­ri­té. Cela signi­fie que la quan­ti­té de gel qu’il contient ne peut pas être modi­fiée. Il est donc impor­tant que la patiente déter­mine exac­te­ment la taille de poi­trine qu’elle sou­haite. Cela doit tou­jours se faire sous les conseils et l’expertise du spé­cia­liste. Ce n’est pas le cas, par exemple, avec l’utilisation d’implants en sérum phy­sio­lo­gique. Ils peuvent être rem­plis une fois insé­rés sans néces­si­ter d’intervention chi­rur­gi­cale. C’est l’un des grands avan­tages du sérum phy­sio­lo­gique et l’une de ses prin­ci­pales carac­té­ris­tiques dis­tinc­tives par rap­port au silicone.

Seins et silicone : Caractéristiques des prothèses en silicone

En dehors des aller­gies qui peuvent sur­ve­nir, il existe un cer­tain nombre de fac­teurs dont toute patiente devrait en tenir compte avant de prendre la déci­sion de se faire poser des pro­thèses mammaires :

  • Les études scien­ti­fiques réa­li­sées à ce jour ne montrent pas de lien entre can­cer et implants mammaires.
  • Les implants peuvent rendre quelque peu dif­fi­cile la réa­li­sa­tion cor­recte d’une mam­mo­gra­phie. Les spé­cia­listes doivent com­plé­ter l’étude des seins par d’autres types de tests spé­ci­fiques, tels qu’une IRM ou une échographie.
  • Les implants mam­maires n’interfèrent pas avec le pro­ces­sus de lactation.

En bref, le sili­cone est par excel­lence le type de maté­riau le plus uti­li­sé au fil des années pour la fabri­ca­tion des implants mam­maires. C’est une sub­stance géla­ti­neuse avec une consis­tance simi­laire au tou­cher que l’on peut voir sur la poi­trine d’une femme. Elle a dif­fé­rentes consis­tances pour don­ner aux seins la forme et la tex­ture que la patiente sou­haite obtenir.

Seins et silicone : Résistance des implants

Comme déjà sou­li­gné, le sili­cone est défi­ni comme un élé­ment natu­rel. Tou­te­fois, ce n’est pas une sub­stance pou­vant être absor­bée par le corps humain. Les tests de qua­li­té et de résis­tance aux­quels ces pro­thèses sont conti­nuel­le­ment sou­mises, four­nissent des don­nées mini­males par rap­port à la pro­ba­bi­li­té de rup­ture. Les pro­cé­dés de fabri­ca­tion sont constam­ment éva­lués et approuvés.

Cepen­dant, il convient de connaître les consé­quences de la libre péné­tra­tion du sili­cone dans le corps. Bien que les pro­thèses en sili­cone n’aient pas de date de péremp­tion, il est vrai qu’elles ne sont pas non plus indes­truc­tibles. Il n’existe actuel­le­ment aucun implant mam­maire qui dure toute la vie. C’est pour­quoi, envi­ron dix ans après la pose de l’implant, il est recom­man­dé de le remplacer.

Seins et silicone : Risques des prothèses en silicone

Le risque des pro­thèses en sili­cone est en majeure par­tie lié à l’expertise du pra­ti­cien. En fait, des cen­taines de femmes subissent une pro­cé­dure de ces carac­té­ris­tiques afin d’améliorer leur image phy­sique. Il existe des risques et des com­pli­ca­tions, les pos­si­bi­li­tés sont tou­jours là. Tou­te­fois, le taux de ces effets secon­daires est assez faible tant que le patient s’en remet à un chi­rur­gien hau­te­ment qualifié.

Il s’agit d’une méthode de chi­rur­gie esthé­tique qui offre des garan­ties de sécu­ri­té. Cepen­dant, il est clair que cette méthode, comme tout autre trai­te­ment impli­quant une péné­tra­tion dans le corps, n’est pas exempte de com­pli­ca­tions. Les effets secon­daires ou les risques peuvent être, par exemple, le rejet de la pro­thèse ou des infec­tions. Le patient peut res­sen­tir des modi­fi­ca­tions de la sen­si­bi­li­té de cer­taines zones comme le mame­lon ou des allergies.

Seins et silicone : Risque des allergies

Sein et silicone

Quant à la pos­si­bi­li­té que les pro­thèses pro­voquent des aller­gies, il faut dire que ce n’est pas le cas le plus fré­quent. En effet, le sili­cone, comme men­tion­né au début, est un maté­riau pré­sent dans l’environnement et auquel le corps est géné­ra­le­ment assez habi­tué. Pour pro­cé­der à sa réa­li­sa­tion avec suc­cès, la capa­ci­té pro­fes­sion­nelle, l’infrastructure chi­rur­gi­cale et la res­pon­sa­bi­li­té sont néces­saires. Il doit éga­le­ment exis­ter une rela­tion claire et har­mo­nieuse entre le patient et le chi­rur­gien, dans laquelle les attentes du patient sont comprises.

La seule pos­si­bi­li­té qui existe actuel­le­ment est celle d’allergies locales. Il peut s’agir d’allergies au ruban adhé­sif, au maté­riel de suture ou aux pré­pa­ra­tions topiques, qui n’ont rien à voir avec le sili­cone de l’implant. Les autres types de réac­tions, c’est-à-dire les réac­tions sys­té­miques, pré­sentent des risques plus impor­tants. Elles peuvent néces­si­ter un trai­te­ment sup­plé­men­taire. Il n’existe aucune preuve scien­ti­fique éta­blis­sant un lien entre le sili­cone et une matière allergique.

Seins et silicone : Remplacement de prothèses

Pour évi­ter des com­pli­ca­tions dues au vieillis­se­ment natu­rel de l’implant, il est recom­man­dé au patient de se sou­mettre à un sui­vi médi­cal. Ain­si, le spé­cia­liste pour­ra véri­fier l’absence de dépla­ce­ment ou de rup­ture. Si des mam­mo­gra­phies sont néces­saires, il est éga­le­ment impor­tant qu’elles soient réa­li­sées après consul­ta­tion du spé­cia­liste. Le sui­vi médi­cal de rou­tine de ces carac­té­ris­tiques offri­ra un aper­çu de l’état géné­ral de l’implant pla­cé dans l’augmentation mammaire.

Causes de remplacements de prothèse en silicone

En géné­ral, les causes du rem­pla­ce­ment des implants peuvent être :

  • Le déve­lop­pe­ment d’une contrac­ture capsulaire,
  • La rup­ture de l’implant,
  • Le désir de la patiente d’un chan­ge­ment cosmétique,

On note aus­si le lym­phome ana­pla­sique à cel­lules géantes asso­cié aux implants mam­maires (ALCL-AIM) ou le déve­lop­pe­ment de mala­dies auto-immunes.

Volonté de changement

Sans aucun doute, la prin­ci­pale cause des chan­ge­ments d’implants est une modi­fi­ca­tion des dési­rs de la patiente. Cette déci­sion est sou­vent due à des chan­ge­ments au fil du temps, à une prise ou une perte de poids. Cela peut aus­si être le résul­tat d’une gros­sesse et d’un allaitement.

Contracture capsulaire

La contrac­ture cap­su­laire est une affec­tion fré­quente (jusqu’à 10 % des pro­thèses) qui dépend du patient, du type de pro­thèse et du plan de pose. Elle se mani­feste par un dur­cis­se­ment à la pal­pa­tion de la pro­thèse et par une élé­va­tion de la pro­thèse, par­fois dou­lou­reuse. Cette com­pli­ca­tion est plus fré­quente avec les implants à sur­face lisse, bien qu’elle se pro­duise éga­le­ment avec les implants tex­tu­rés. Elle est le plus sou­vent trai­tée par voie chirurgicale.

Rupture de la prothèse

La rup­ture de la pro­thèse est due à la dété­rio­ra­tion du maté­riau. Par­fois, les spé­cia­listes ne sont pas en mesure d’expliquer les fac­teurs de cette situa­tion. Il peut s’agir d’une fatigue du maté­riau lui-même. Il y a des patients dont les pro­thèses res­tent intactes après 20 ou 30 ans et d’autres dont les pro­thèses se cassent plus tôt. Tout chan­ge­ment de forme ou de consis­tance peut faire sus­pec­ter une rup­ture. Il est donc très impor­tant de sur­veiller tous les implants mammaires.

La sus­pi­cion cli­nique doit être sui­vie d’une confir­ma­tion par un exa­men d’imagerie, soit par écho­gra­phie, soit par IRM. Lorsque le radio­logue est un expert, l’échographie peut être suf­fi­sante. Pour les cas dou­teux, une IRM est néces­saire. Ce qu’il convient de rete­nir est que dans la plu­part des cas de rup­ture de pro­thèse, le sili­cone est très cohé­sif. C’est l’une de ses pro­prié­tés chi­miques qui le rend plus résis­tant aux rup­tures et aux fuites de matériaux.

Lymphome anaplasique

Dans le cas d’un lym­phome ana­pla­sique à cel­lules géantes, la sus­pi­cion cli­nique vient éga­le­ment de la modi­fi­ca­tion du volume d’un des seins, qui aug­mente. Cette enti­té a une très faible pré­va­lence, envi­ron 1 femme implan­tée sur 16 018. Elle est diag­nos­ti­quée par l’apparition d’un sérome tar­dif. C’est une accu­mu­la­tion de liquide autour de la pro­thèse, géné­ra­le­ment un an après l’implantation.

Il s’agit géné­ra­le­ment d’une mala­die locale qui est trai­tée chi­rur­gi­ca­le­ment. Son diag­nos­tic et son trai­te­ment sont éta­blis au niveau inter­na­tio­nal par les socié­tés scien­ti­fiques et les auto­ri­tés sani­taires. Cette enti­té est davan­tage liée aux implants tex­tu­rés, bien qu’elle néces­site encore beau­coup d’études pour être bien comprise.

Seins et silicone : Recommandations pour les patientes

Avant de pra­ti­quer une chi­rur­gie esthé­tique, les patientes doivent tenir compte de cer­tains aspects.

Un bon spécialiste

Quel que soit le maté­riau dont est fait l’implant mam­maire ou le type d’intervention qu’il néces­site, il est essen­tiel de faire appel à un bon pro­fes­sion­nel. Il doit avoir une expé­rience avé­rée et qui démontre un cer­tain degré de qua­li­té dans son tra­vail. La patiente doit faire des recherches bien appro­fon­dies avant de se rendre dans une clinique.

Nécessité des études

Dans le cas des implants mam­maires en sili­cone, il est néces­saire de déter­mi­ner dif­fé­rentes études. Le pro­fes­sion­nel doit effec­tuer des mesures de la phy­sio­no­mie de la patiente afin d’éviter les com­pli­ca­tions. Par ailleurs, cela per­met­tra de satis­faire les attentes pro­po­sées par la patiente. Une éva­lua­tion appro­fon­die est essen­tielle pour obte­nir le résul­tat esthé­tique sou­hai­té. Elle garan­tit aus­si une récu­pé­ra­tion rapide et com­plète sans avoir à faire face à des com­pli­ca­tions déri­vées de l’opération.

Changement de prothèse en silicone

Dans le cas d’un échange d’implant, il est recom­man­dé de :

  • Deman­der conseil à un chi­rur­gien plas­ti­cien qualifié.
  • Si pos­sible, il faut voir le chi­rur­gien qui a effec­tué l’opération la pre­mière fois. Il sait exac­te­ment quelle tech­nique a été utilisée.
  • Four­nir le plus d’informations pos­sible au chi­rur­gien, y com­pris le type d’implant.
  • Des cartes d’information sur les implants sont géné­ra­le­ment four­nies et doivent être conser­vées à vie.

Par ailleurs, il convient de tou­jours deman­der les codes-barres des nou­velles pro­thèses et de les conserver.

 

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