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Douleurs pelviennes et dysménorrhées : présentation et traitement

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Les dou­leurs pel­viennes repré­sentent un mal qui touche beau­coup plus les femmes. Tou­te­fois, il arrive aus­si que les hommes res­sentent ce mal qui bou­le­verse énor­mé­ment le quo­ti­dien. C’est donc un pro­blème géné­ral sur lequel il faut s’attarder pour le com­prendre et trou­ver des solu­tions adéquates.

Qu’entend-on réel­le­ment par dou­leurs pel­viennes ? Quelles en sont les causes ? Com­ment diag­nos­ti­quer une dou­leur pel­vienne ? Quels en sont les symp­tômes ? Quels trai­te­ments pour sou­la­ger les dou­leurs pel­viennes ? Que rete­nir en ce qui concerne tout par­ti­cu­liè­re­ment les dysménorrhées ?

Douleurs pelviennes : présentation

Les dou­leurs pel­viennes se tra­duisent par toutes les dou­leurs qui sur­viennent dans le pel­vis. Ces dou­leurs sont donc loca­li­sées dans la par­tie basse du ventre conte­nant le rec­tum, la ves­sie et les organes internes de la repro­duc­tion. Ce sont le plus sou­vent les femmes en âge de pro­créer qui sont en proie à ces douleurs.

Les dou­leurs pel­viennes peuvent être aigües ou chro­niques. Lorsqu’elles sont aigües, elles sont très intenses et ne durent que moins d’un mois. Par contre, les dou­leurs pel­viennes chro­niques sont permanentes.

Douleurs pelviennes : symptômes

Le prin­ci­pal symp­tôme est bien sûr la dou­leur que le patient res­sent. Cette dou­leur peut trou­ver son ori­gine dans les organes géni­taux fémi­nins (ovaire, col, trompes de Fal­lope, uté­rus) ou dans d’autres struc­tures de l’abdomen.

Déman­geai­sons, fuites, sai­gne­ments et dif­fi­cul­tés à aller à la selle sont éga­le­ment des signes qui peuvent être annon­cia­teurs des dou­leurs pel­viennes. Il arrive aus­si que des bal­lon­ne­ments, des crampes abdo­mi­nales ou encore la diar­rhée soient les symp­tômes révé­la­teurs d’une dou­leur pelvienne.

Douleurs pelviennes : causes

Les dou­leurs pel­viennes ou dou­leurs res­sen­ties au bas ventre ne sont pas la résul­tante d’une cause pré­cise. Les ori­gines des dou­leurs pel­viennes sont donc variées.

Cas général

Les dou­leurs pel­viennes sur­gissent géné­ra­le­ment pour des rai­sons d’ordre gyné­co­lo­gique. Tou­te­fois, il existe aus­si des troubles très connus qui peuvent être à l’origine des dou­leurs res­sen­ties au bas ventre. C’est le cas de la consti­pa­tion, de l’incontinence anale ou encore des hémorroïdes.

En effet, lorsque vous avez tout d’un coup du mal à aller régu­liè­re­ment à la selle, cela implique alors que vous n’arrivez plus à vider com­plè­te­ment votre intes­tin. Vous souf­frez sûre­ment donc de consti­pa­tion. Vous aurez ten­dance à res­sen­tir des dou­leurs au bas ventre à cause de ce mal être.

L’incontinence anale éga­le­ment cause une dou­leur pel­vienne aux per­sonnes sujettes à ce mal. Il s’agit de l’émission invo­lon­taire de gaz ou de selles. La régu­la­ri­té aux toi­lettes sus­cite donc des dou­leurs au bas ventre de la per­sonne souf­frante du mal.

Par ailleurs, les per­sonnes souf­frant des hémor­roïdes sont éga­le­ment expo­sées aux dou­leurs pel­viennes. En effet, lorsque les veines à l’intérieur du rec­tum ou à l’extérieur de l’anus deviennent enflées, cela cause des dou­leurs au bas ventre.

Les douleurs pelviennes chez les femmes

La plu­part des causes des dou­leurs pel­viennes chez les femmes sont d’ordre gyné­co­lo­gique. Prin­ci­pa­le­ment, les dou­leurs pel­viennes sont très fré­quentes lorsque la femme est atteinte d’une endo­mé­triose. Tou­te­fois, bien d’autres rai­sons per­mettent d’expliquer les dou­leurs pel­viennes chez la femme.

Ain­si, une gros­sesse extra-uté­rine ou une fausse couche peuvent être à l’origine des dou­leurs pel­viennes chez la femme. Éga­le­ment, une crise d’appendicite, une infec­tion des trompes de Fal­lope ou un fibrome uté­rin peuvent sus­ci­ter des dou­leurs au bas ventre.

Les douleurs pelviennes chez l’homme

Bien que ce soit les femmes qui sont plus sujettes aux dou­leurs du bas ventre, les hommes ne sont pas pour autant épar­gnés. Il arrive aus­si aux hommes de res­sen­tir des dou­leurs dans le pel­vis. Très sou­vent, une tor­sion tes­ti­cu­laire est la cause majeure des dou­leurs pel­viennes chez l’homme.

Par ailleurs, une crise d’appendicite et une pros­ta­tite aigüe sont éga­le­ment res­pon­sables des dou­leurs au bas ventre chez l’homme. Par­ti­cu­liè­re­ment, s’il s’agit d’un spor­tif, les dou­leurs pel­viennes peuvent sur­gir suite à une déchi­rure mus­cu­laire ou à une fac­ture du pelvis.

Les causes des dou­leurs pel­viennes étant mul­tiples, il faut sou­vent pro­cé­der à un diag­nos­tic com­plet pour iden­ti­fier avec pré­ci­sion le fac­teur res­pon­sable dans le cas de chaque patient.

Douleurs pelviennes : diagnostic

Le diag­nos­tic d’une dou­leur pel­vienne se fait en plu­sieurs étapes. Tout d’abord, le méde­cin pro­cè­de­ra à un inter­ro­ga­toire visant à trou­ver la cause du mal au bas ventre et à le caté­go­ri­ser. En fait, il sera ques­tion pour lui de déter­mi­ner si la cause est gyné­co­lo­gique ou non.

Pour cela, le méde­cin pose­ra les ques­tions que voi­ci pour cer­ner les symp­tômes de son patient :

  • Dans quelles condi­tions la dou­leur pel­vienne est-elle apparue ?
  • Com­ment pou­vez-vous la décrire ?
  • Où se situe la dou­leur?
  • Com­bien de temps dure la dou­leur lorsqu’elle apparaît ?

Une fois l’interrogatoire ache­vé, le méde­cin peut deman­der à faire des tests comme un test de gros­sesse, un bilan san­guin, un pré­lè­ve­ment de votre urine ou d’autres tests. Très sou­vent, à ces tests, des exa­mens d’imagerie médi­cale sont deman­dés par le pro­fes­sion­nel pour cla­ri­fier son diagnostic.

Après diag­nos­tic et iden­ti­fi­ca­tion de la cause pré­cise de la dou­leur pel­vienne, il urge d’y trou­ver des solutions.

Dou­leurs pel­viennes et dysménorrhées

Douleurs pelviennes : traitement

Pour sou­la­ger une dou­leur pel­vienne, la pre­mière étape est de bien en situer la cause. Cela fait, il sera ques­tion de voir par­mi les mul­tiples solu­tions qui s’offrent à vous, celle qui convient le mieux à votre condi­tion. Tou­te­fois, vous devez tou­jours consul­ter votre méde­cin avant de débu­ter l’un des traitements.

Gestion du stress et le repos

La dou­leur pel­vienne peut être liée à l’anxiété. Si c’est le cas, vous n’avez pas for­cé­ment besoin de prendre des médi­ca­ments. Il est vous est plu­tôt néces­saire de trou­ver et d’adopter des tech­niques de ges­tion du stress. L’expérience a prou­vé que la res­pi­ra­tion ou la médi­ta­tion s’avèrent utiles dans ce cas.

Par ailleurs, prendre du recul par rap­port au quo­ti­dien qui vous apporte du stress est éga­le­ment une meilleure solu­tion. Pre­nez donc sou­vent le temps de vous retrou­ver seule pour savou­rer quelques ins­tants de tran­quilli­té totale autour de vous. Pro­fi­tez-en pour vous repo­ser. Du repos résul­te­ra l’apaisement de votre dou­leur pelvienne.

Changement de diète

Lorsque la dou­leur pel­vienne sur­vient pour des rai­sons diges­tives, une démarche très utile serait de pro­cé­der à un chan­ge­ment de diète. Cela s’avère effi­cace pour sou­la­ger les symp­tômes et atté­nuer la dou­leur. Ain­si, si vous trou­vez per­son­nel­le­ment que vos dou­leurs pel­viennes sont dues à une mau­vaise ali­men­ta­tion, vous pou­vez adop­ter ce traitement.

Tou­te­fois, pour mettre en place le trai­te­ment afin qu’il soit effi­cace, il est tou­jours conseillé de consul­ter un méde­cin ou un nutri­tion­niste. En effet, le pro­fes­sion­nel sau­ra mieux vous dire si des modi­fi­ca­tions dans votre ali­men­ta­tion sont sus­cep­tibles de vous sou­la­ger ou pas de la dou­leur pelvienne.

Traitements naturels

Avant d’avoir recours aux médi­ca­ments, plu­sieurs sont les per­sonnes qui pré­fèrent s’en tenir aux thé­ra­pies natu­relles pour sou­la­ger leur dou­leur pel­vienne. Bien qu’ils n’existent pas de preuves scien­ti­fiques prou­vant leur effi­ca­ci­té, les trai­te­ments natu­rels per­mettent d’atténuer la dou­leur pel­vienne chez plu­sieurs personnes.

Nom­breuses sont les thé­ra­pies natu­relles qui aident les per­sonnes sujettes aux dou­leurs pel­viennes à sou­la­ger leur mal. On peut noter :

  • Le yoga thérapeutique ;
  • La ven­touse ;
  • L’acupuncture;
  • Les pro­duits natu­rels et les huiles essen­tielles etc.…

Cepen­dant, il est capi­tal de tenir infor­mer son méde­cin d’un tel trai­te­ment pour évi­ter les inter­ac­tions poten­tiel­le­ment néfastes avec d’autres médicaments.

Médication

Il existe de nom­breux médi­ca­ments qui per­mettent de sou­la­ger la dou­leur pel­vienne. Tou­te­fois, une mau­vaise médi­ca­tion pour­rait don­ner l’effet contraire de ce que vous dési­rez avoir. Il est donc impor­tant de s’en tenir aux indi­ca­tions de votre méde­cin pour évi­ter toute complication.

En effet, une médi­ca­tion inadé­quate ne ser­vi­rait qu’à mas­quer les symp­tômes sans pour autant trai­ter la source du pro­blème. Par exemple, lorsque vous dési­rez trai­ter une infec­tion uri­naire et que vous pre­nez des anti­dou­leurs au lieu des anti­bio­tiques, cela ne ser­vi­rait à rien. Au contraire, vous ris­quez d’aggraver la douleur.

Kinésithérapie et chirurgie

Il arrive que le diag­nos­tic per­mette d’identifier que la dou­leur pel­vienne est méca­nique. Dans ces cas, pour sou­la­ger la dou­leur, il est recom­man­dé de faire des exer­cices en kiné­si­thé­ra­pie. Ces exer­cices ont pour but d’assouplir les muscles concer­nés et de toni­fier la région abdo­mi­nale. Plus par­ti­cu­liè­re­ment, les exer­cices pour le péri­née sont recom­man­dés pour tra­vailler le plan­cher pelvien.

Par contre, lorsque les dou­leurs pel­viennes sont vrai­ment intenses et fré­quentes, le recours à la chi­rur­gie peut s’avérer utile. Le but sera de cor­ri­ger la cause des dou­leurs pel­viennes. Il peut être ques­tion d’une petite cor­rec­tion ou du retrait de l’utérus. Dans tous les cas, le chi­rur­gien aura éva­lué les risques et les béné­fices à pro­cé­der à l’opération.

Cas particulier des dysménorrhées

La dys­mé­nor­rhée est une dou­leur pel­vienne qui a trait uni­que­ment aux femmes. Elle touche la plu­part des ado­les­centes et jeunes femmes. Elle peut être occa­sion­nelle ou permanente.

Dysménorrhées : Présentation

Dys­mé­nor­rhées

La dys­mé­nor­rhée est le terme médi­cal uti­li­sé pour dési­gner les règles dou­lou­reuses. Les dys­mé­nor­rhées cor­res­pondent donc aux dou­leurs abdo­mi­no-pel­viennes cor­ré­lées aux mens­trua­tions. Elles sur­viennent avant ou pen­dant les règles et appa­raissent à chaque mens­trua­tion. On dis­tingue notam­ment deux types de dysménorrhées :

  • Les dys­mé­nor­rhées pri­maires ;
  • Les dys­mé­nor­rhées secondaires

Les dys­mé­nor­rhées pri­maires appa­raissent à l’adolescence géné­ra­le­ment dans l’année qui suit les pre­mières règles. Elles ne sont liées à aucun trouble gyné­co­lo­gique. Ce genre de dys­mé­nor­rhée s’atténue avec le temps et n’entraine pas de consé­quence grave.

Par contre, les dys­mé­nor­rhées secon­daires appa­raissent plus tar­di­ve­ment chez une femme pré­sen­tant des patho­lo­gies struc­tu­relles d’ordre gyné­co­lo­gique. Les dou­leurs liées aux dys­mé­nor­rhées secon­daires s’accompagnent par­fois d’une abon­dance anor­male des règles.

Dysménorrhées : symptômes

La dys­mé­nor­rhée étant une dou­leur mens­truelle, le pre­mier signe alar­mant est la dou­leur res­sen­tie dans le bas ventre juste avant, au début ou toute la durée des règles. Tou­te­fois, il peut arri­ver que les dou­leurs soient loca­li­sées aus­si dans le dos ou dans les cuisses.

Par­mi les symp­tômes qui peuvent accom­pa­gner les dys­mé­nor­rhées, on peut retenir :

  • Sen­sa­tion de malaise ;
  • Nau­sées, vomissements ;
  • Diar­rhée ;
  • Troubles de l’humeur ;
  • Fièvre ;
  • Fatigue

L’intensité des dou­leurs varie d’une femme à une autre. Cer­taines peuvent res­sen­tir un simple gène pen­dant que d’autres res­sen­ti­ront des dou­leurs intenses res­sem­blant à des spasmes ou des crampes. 

Comment s’expliquent les dysménorrhées ?

Les dys­mé­nor­rhées sont liées aux contrac­tions de l’utérus. En effet, en absence de gros­sesse, les œstro­gènes et la pro­ges­té­rone ne sont plus pro­duits. Les contrac­tions uté­rines sont alors déclen­chées pour per­mettre à l’endomètre et au sang d’être expulsés.

Les dou­leurs pel­viennes sur­gissent lorsque l’utérus se contracte plus inten­sé­ment. Cela est dû à la sur­pro­duc­tion des pros­ta­glan­dines qui sont des sub­stances sécré­tées par l’endomètre. Ces sub­stances déclenchent les contrac­tions de l’utérus et pro­voquent aus­si les nau­sées, vomis­se­ments, fatigue lors des dysménorrhées.

Dysménorrhées : complications

Pour la plu­part des cas, les dys­mé­nor­rhées n’entrainent pas de com­pli­ca­tions si ce n’est de fortes dou­leurs. Par contre, lorsque les dou­leurs sont intenses et répé­tées, elles peuvent bou­le­ver­ser de façon majeure le quo­ti­dien de celles qui y sont sujettes. En effet, cela peut entrai­ner une détresse psy­cho­lo­gique et même la dépres­sion,

Les consé­quences au niveau sco­laire ou pro­fes­sion­nel sont aus­si impor­tantes. Il est remar­qué que la pre­mière cause d’absentéisme sco­laire chez l’adolescente est liée aux dys­mé­nor­rhées. Les dys­mé­nor­rhées sont éga­le­ment la pre­mière cause d’absentéisme pro­fes­sion­nel chez la jeune femme.

Dysménorrhées : traitement

Pour sou­la­ger les dou­leurs pel­viennes liées aux mens­trues, plu­sieurs trai­te­ments sont pos­sibles. Selon l’intensité des symp­tômes, la nature des dys­mé­nor­rhées et l’âge de la patiente, cer­tains trai­te­ments sont plus adé­quats que d’autres. Par exemple, si les dou­leurs sont légères, les bains chauds, les mas­sages du ventre et les tech­niques de relaxa­tion peuvent sou­la­ger largement.

Par contre, lorsque les dou­leurs sont intenses, il vaut mieux consul­ter un méde­cin pour une prise en charge adé­quate. Géné­ra­le­ment, le méde­cin trai­tant peut pro­po­ser des solu­tions thé­ra­peu­tiques comme les contra­cep­tions orales. Selon son diag­nos­tic, il peut aus­si pro­po­ser un trai­te­ment médi­ca­men­teux. Dans ce cas, il peut pres­crire des antal­giques, des spas­mo­ly­tiques et des anti-inflammatoires.

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