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Asthme de l’enfant : causes, symptômes, diagnostic, traitement

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L’asthme est une atteinte inflam­ma­toire chro­nique des bronches. La pré­va­lence de la mala­die a dou­blé au cours de ces der­nières décen­nies. En effet, l’asthme est la plus fré­quente des mala­dies chez l’enfant. 10 % des enfants en âge sco­laire sont atteints par cette maladie.

Il existe de nom­breux moyens thé­ra­peu­tiques pour per­mettre aux enfants asth­ma­tiques d’avoir une vie avec des fonc­tions pul­mo­naires nor­males. Mais cela n’est pas sans réper­cus­sions socio-éco­no­miques pour les parents. Vous en avez enten­du par­ler ou peut-être votre enfant en souffre.

Cet article vous per­met de connaître les causes, les fac­teurs de risque ain­si que les dif­fé­rentes mani­festent de cette mala­die chro­nique chez les enfants. Vous y décou­vri­rez éga­le­ment le diag­nos­tic et le trai­te­ment appro­prié à chaque stade de la mala­die. Quelques conseils pra­tiques vous seront don­nés à la fin pour pré­ve­nir l’asthme chez l’enfant.

Mais avant, il est bien d’avoir une vue pano­ra­mique de la mala­die dans le monde entier.

Généralités sur l’asthme de l’enfant

L’asthme est la mala­die chro­nique la plus fré­quente chez les enfants. Cette mala­die res­pi­ra­toire touche près de 300 mil­lions de per­sonnes sur le plan mon­dial. D’après les pré­ven­tions, en 2025, le nombre d’asthmatiques serait envi­ron 400 mil­lions sur le plan mondial.

La défi­ni­tion de l’asthme est évo­lu­tive. L’asthme est une mala­die hété­ro­gène, carac­té­ri­sée par une inflam­ma­tion chro­nique des voies aériennes. L’asthme est défi­ni par une his­toire des symp­tômes res­pi­ra­toires tels que les sif­fle­ments, l’essoufflement, l’oppression tho­ra­cique et la toux variable dans le temps et en intensité.

L’asthme est une mala­die mul­ti­fac­to­rielle dont il est aisé de dis­tin­guer les causes des fac­teurs qui le déclenchent. L’asthme pro­voque des crises chez les enfants. Lorsque la crise s’aggrave et per­siste, il s’agit d’une exa­cer­ba­tion.

Il est bien de savoir que l’exacerbation est défi­nie par l’aggravation aiguë ou sub­ai­guë des symp­tômes de la mala­die. L’asthme peut se déve­lop­per à tout âge, mais il débute le plus sou­vent pen­dant l’enfance en par­ti­cu­lier au cours des 5 pre­mières années.

Cela est dû à leur expo­si­tion aux mul­tiples fac­teurs dont la pol­lu­tion atmo­sphé­rique à l’intérieur comme à l’extérieur des locaux et le régime ali­men­taire auquel ils sont sou­mis. Une prise en charge glo­bale de l’enfant asth­ma­tique est nécessaire.

D’où viennent cette mala­die et les fac­teurs qui concourent à sa survenue ?

Causes de l’asthme de l’enfant

L’asthme est une affec­tion pul­mo­naire inflam­ma­toire et récur­rente au cours de laquelle cer­tains élé­ments déclen­cheurs pro­voquent une inflam­ma­tion et une obs­truc­tion tran­si­toire des voies res­pi­ra­toires. Par consé­quent, l’enfant a des dif­fi­cul­tés pour respirer.

Les fac­teurs géné­tiques et envi­ron­ne­men­taux sont à l’origine de cette mala­die. En effet, les infec­tions virales, la fumée, le par­fum, le pol­len, la moi­sis­sure et les aca­riens sont entre autres des élé­ments à l’origine du déclen­che­ment d’une crise d’asthme.

Les facteurs génétiques

L’asthme pro­vient de l’association d’une pré­dis­po­si­tion géné­tique à l’allergie qu’on appelle ato­pie. Les fac­teurs de la vie anté­na­tale et péri­na­tale, le groupe eth­nique sont autant d’éléments qui pré­dis­posent à la sur­ve­nue de l’asthme chez l’enfant.

Il est bien de savoir que la rhi­nite aller­gique (rhume des foins) est un fac­teur de risque. En effet, il est remar­qué que près de la moi­tié de ceux qui sont atteints de la rhi­nite aller­gique déve­loppent l’asthme.

La conti­nui­té entre les muqueuses du nez et des bronches peut expli­quer cet état de choses. Le contact d’un aller­gène avec les muqueuses des fosses nasales ou des bronches pro­voque une inflam­ma­tion du même type que celle de l’asthme.

Chez les enfants aller­giques, on remarque que l’eczéma se mani­feste le plus sou­vent. Dans 20 à 30 %, l’eczéma peut s’accompagner d’un asthme.

La rhi­nite non aller­gique, notam­ment le rhume clas­sique peut aus­si exa­cer­ber cette mala­die. Il est sans doute que la rhi­nite bloque la res­pi­ra­tion nasale nor­male. Par consé­quent, elle pro­voque un réchauf­fe­ment, l’humidification et la fil­tra­tion de l’air avant sa péné­tra­tion dans les bronches.

À cette étape, l’enfant est obli­gé de res­pi­rer par la bouche. Alors, l’air ins­pi­ré est d’autant plus sec, plus froid qu’il contient de nom­breuses par­ti­cules en sus­pen­sion entrai­nant un spasme des bronches : une crise d’asthme.

Les facteurs environnementaux

Par ailleurs, cer­tains fac­teurs exté­rieurs notam­ment envi­ron­ne­men­taux peuvent pro­vo­quer cette mala­die. On peut noter par exemple la pous­sière de mai­son ou les pol­luants domes­tiques, le taba­gisme pas­sif, les viroses pré­coces, les pneu­mal­ler­gènes. Ces élé­ments pro­voquent une réac­tion aller­gique chez les enfants pré­dis­po­sés à cette maladie.

De même, il existe des par­ti­cules res­pi­rées qui peuvent déclen­cher l’asthme vu leur niveau de toxi­ci­té ou d’irritation sur la paroi des bronches. On note les pol­luants chi­miques, des irri­tants, l’hyperventilation, l’inhalation d’air froid ou sec, etc.

Com­ment dif­fé­ren­cier l’asthme des autres inflam­ma­tions respiratoires ?

Symptômes de l’asthme chez l’enfant

Les mani­fes­ta­tions de l’asthme peuvent sur­ve­nir à n’importe quel moment de la jour­née. Au cours de la crise d’asthme, lorsque se res­serrent les voies res­pi­ra­toires, l’enfant ren­contre de grandes dif­fi­cul­tés à res­pi­rer. Aus­si a‑t-il une sen­sa­tion d’oppression au niveau de la poi­trine et il tousse. La res­pi­ra­tion de l’enfant se fait sif­flante. Le sif­fle­ment obser­vé chez l’enfant cor­res­pond au son aigu qu’il émet.

Tou­te­fois, il faut savoir que toutes les crises d’asthme ne s’accompagnent pas d’un sif­fle­ment. En effet, lorsqu’il s’agit d’une crise d’asthme léger, cela peut entrai­ner une toux en par­ti­cu­lier chez les plus jeunes enfants.

Par ailleurs, au cours d’une crise sévère, la res­pi­ra­tion est visi­ble­ment com­pli­quée, les sif­fle­ments encore plus forts. La res­pi­ra­tion de l’enfant est de plus en plus rapide et néces­site assez d’efforts. Il peut arri­ver que les côtes de l’enfant soient visibles pen­dant qu’il respire.

En cas de crise aiguë, l’enfant a ten­dance à res­ter la bouche ouverte pour pou­voir mieux res­pi­rer. En géné­ral, les enfants qui souffrent fré­quem­ment de crises sévères ont un retard par rap­port à la crois­sance. Tou­te­fois, ils retrouvent la taille nor­male avant l’âge adulte.

En résu­mé, l’asthme de l’enfant se mani­feste par des crises. Lorsqu’elles durent et s’aggravent, on parle d’une exa­cer­ba­tion. Il est bien de savoir qu’entre les crises d’asthme, la res­pi­ra­tion est normale.

Crise d’asthme : Des signes d’alerte

Les symp­tômes res­sen­tis varient d’un enfant à un autre. Mais en géné­ral, les signes ci-des­sous apparaissent :

  • Gêne res­pi­ra­toire qui sur­vient très rapi­de­ment. Cela s’explique par le rétré­cis­se­ment des bronches entra­vant ain­si le pas­sage de l’air. Alors, la res­pi­ra­tion devient pénible, sur­tout l’expiration ;
  • Sen­sa­tion d’étouffement, d’oppression, de poids sur la poi­trine. Dans ce cas pré­cis, l’air sort des pou­mons. Ce qui rend très angois­sante la sensation ;
  • Toux sèche : la muqueuse qui tapisse l’intérieur des bronches est anor­ma­le­ment sen­sible à cer­tains facteurs ;
  • Res­pi­ra­tion sif­flante : le calibre des bronches étant rétré­ci, le pas­sage de l’air dans les conduits pro­duit des sif­fle­ments au moment de l’expiration.

La fré­quence des crises d’asthme se fait remar­quer notam­ment la nuit et au petit matin. Il faut noter que la crise d’asthme est de courte durée au stade bénin ou léger. Les symp­tômes peuvent dis­pa­raître de façon spon­ta­née en réponse au trai­te­ment. On parle des symp­tômes réver­sibles.

Par ailleurs, l’enfant peut avoir de la toux et de la tra­chéite spas­mo­diques qui sont des équi­va­lents de l’asthme. En effet, la toux spas­mo­dique se mani­feste par des épi­sodes de toux sèche. Celle-ci sur­vient souvent :

  • En fin de la nuit ;
  • Lorsque l’enfant a un fou rire ;
  • Lorsque l’enfant est par­fois contra­rié ou rem­pli d’émotions ;
  • À l’arrêt d’effort.

La toux spas­mo­dique répond aux trai­te­ments anti­asth­ma­tiques. Outre ce type d’asthme, il peut y avoir l’asthme d’effort. Celui-ci résulte d’une hyper­ven­ti­la­tion pro­lon­gée qui refroi­dit et assèche les voies respiratoires.

L’asthme d’effort est induit par l’exercice phy­sique et se mani­feste par un essouf­fle­ment, une toux, une oppres­sion res­pi­ra­toire et des sif­fle­ments. Ces symp­tômes appa­raissent sou­vent 5 à 10 minutes après une intense acti­vi­té phy­sique. Tou­te­fois, ils peuvent sur­ve­nir aus­si au cours de l’activité.

Ras­su­rez-vous, la récu­pé­ra­tion se fait après un temps de repos. Tou­te­fois, il existe une autre mani­fes­ta­tion plus grave de l’asthme : l’exacerbation. En effet, lorsque les symp­tômes res­pi­ra­toires per­sistent mal­gré la prise des trai­te­ments de crise, on parle d’exacerbation.

À ce stade, les symp­tômes deviennent assez gênants et pro­voquent des réveils noc­turnes inces­sants. Par ailleurs, lorsque l’exacerbation répond mal au trai­te­ment ou que son inten­si­té ne cesse d’augmenter, on parle d’asthme aigu. La crise d’asthme à ce stade devient une urgence médicale.

Asthme aigu : les situations d’urgence

Les symp­tômes les plus remar­qués en cas d’asthme aigu sont :

  • Grande dif­fi­cul­té à respirer ;
  • Bleuis­se­ment des lèvres et des ongles ;
  • Dila­ta­tion des narines ;
  • Dif­fi­cul­tés à par­ler ou à marcher ;
  • Confu­sion ou perte de connaissance.

Il est d’une grande néces­si­té de faire appel au méde­cin pour éta­blir le diag­nos­tic.

Diagnostic de l’asthme de l’enfant

Le diag­nos­tic se base sur des élé­ments sug­gé­rant un asthme. Lors de la consul­ta­tion, le méde­cin pose des ques­tions à l’enfant s’il a plus de 3 ans de même qu’à ses parents pour éta­blir le diagnostic.

Ces ques­tions per­mettent de connaître les symp­tômes qu’ils pré­sentent et les cir­cons­tances qui le déclenchent. Le méde­cin recherche éga­le­ment les anté­cé­dents fami­liaux d’asthme ou d’allergies, les autres mala­dies dont souffrent l’enfant et les médi­ca­ments qu’il prend.

Il est bien de savoir que cer­tains médi­ca­ments, en par­ti­cu­lier cer­tains anti-inflam­ma­toires, peuvent aggra­ver les symp­tômes de la maladie.

Le méde­cin peut alors pro­cé­der à l’examen cli­nique. L’asthme est sus­pec­té lorsque l’enfant pré­sente de façon répé­tée des crises avec sifflements.

D’autres exa­mens et tests peuvent ensuite être faits dans le but de confir­mer le diag­nos­tic et de juger de la gra­vi­té de l’asthme dont souffre l’enfant.

Les radio­gra­phies du tho­rax peuvent être faites. Tou­te­fois, la plu­part des méde­cins ne jugent pas de sa néces­si­té pour diag­nos­ti­quer l’asthme chez l’enfant. Cet exa­men n’est réa­li­sé que dans le cas où les symp­tômes qu’il pré­sente peuvent résul­ter d’une mala­die dif­fé­rente. C’est l’exemple de la pneumonie.

Les tests res­pi­ra­toires ou épreuves fonc­tion­nelles res­pi­ra­toires (EFR) peuvent être réa­li­sés à dis­tance d’une crise d’asthme. L’objectif de ces tests est d’apprécier de façon objec­tive l’état res­pi­ra­toire de l’enfant. Au nombre de ceux-ci, on note la spi­ro­mé­trie et la plé­thys­mo­gra­phie comme étant les plus pratiqués.

La spirométrie

La spi­ro­mé­trie est un test res­pi­ra­toire qui consiste à mesu­rer pen­dant plu­sieurs res­pi­ra­tions la quan­ti­té d’air que :

  • peuvent conte­nir les pou­mons de l’enfant ;
  • l’enfant est capable d’inspirer ou de souf­fler en un temps donné.

Il s’agit d’un test qui per­met de connaître le volume d’air dans le pou­mon et le débit de l’air à l’inspiration et à l’expiration. Sou­li­gnons que ce test est répé­té après inha­la­tion d’un bron­cho­di­la­ta­teur d’action rapide.

La spi­ro­mé­trie est indis­pen­sable pour iden­ti­fier un défi­cit ven­ti­la­toire obs­truc­tif fonc­tion­nel ou une varia­bi­li­té fonc­tion­nelle. Il faut noter que les enfants de plus de 6 ans peuvent réa­li­ser ce test.

La pléthysmographie

La plé­thys­mo­gra­phie per­met une éva­lua­tion plus com­plète des capa­ci­tés res­pi­ra­toires de l’enfant asth­ma­tique. Il s’agit d’un test non dou­lou­reux et très facile à pra­ti­quer pour les enfants de 3 à 6 ans.

En effet, il se déroule dans une cabine vitrée où l’enfant est assis et souffle dans un embout. Outre ces deux tests, le méde­cin peut en pra­ti­quer d’autres.

Le bilan allergologique

L’évaluation du ter­rain ato­pique se fait grâce au bilan aller­go­lo­gique de l’enfant asth­ma­tique. En effet, des prick-tests ou des tests cuta­nés par piqûres per­mettent de pré­ci­ser si l’asthme est sup­po­sé d’origine allergique.

À l’instar des pré­cé­dents, ce test est aus­si simple. À par­tir des don­nées recueillies lors de l’interrogatoire du début, le méde­cin dépose les gouttes de chaque aller­gène sus­pec­té sur la peau. Il fait donc péné­trer la goutte dans la peau en piquant légè­re­ment dessus.

La réac­tion pro­vo­quée est éva­luée en mesu­rant la rou­geur et le gon­fle­ment qui en résultent. Le bilan est posi­tif s’il y a appa­ri­tion d’une papule de dia­mètre supé­rieur ou égal à 3 mm. Les tests cuta­nés mettent en évi­dence une sen­si­bi­li­sa­tion à un ou plu­sieurs allergènes.

En consé­quence, le résul­tat doit être confron­té aux don­nées de l’interrogatoire et de la cli­nique. Selon qu’il est jugé néces­saire, les enfants peuvent subir d’autres exa­mens à la recherche d’autres mala­dies telles qu’une muco­vis­ci­dose ou un reflux gastro-œsophagien.

Traitement de l’asthme chez l’enfant

Le trai­te­ment de l’asthme chez l’enfant est adap­té selon le niveau de la gra­vi­té de la mala­die. Pour sou­la­ger les symp­tômes d’une crise d’asthme chez l’enfant, il lui est pres­crit des médi­ca­ments par inha­la­tion. Ce sont des bron­cho­di­la­ta­teurs de courte durée d’action adap­tés à son âge : le sal­bu­ta­mol ou le sul­fate de terbutaline.

Il faut savoir que ces médi­ca­ments ont pour but de dila­ter les bronches et les bron­chioles afin de faci­li­ter la res­pi­ra­tion. Les bron­cho­di­la­ta­teurs, en effet, doivent être inha­lés par aéro­sols doseurs dès que l’asthme appa­rait. Il faut le rap­pe­ler, ils sont de courte durée, mais très effi­caces et très rapide d’action.

Les médicaments pour le traitement de fond de l’asthme de l’enfant

Le trai­te­ment de fond de l’asthme de l’enfant a pour but de contrô­ler les symp­tômes de l’asthme et de main­te­nir une acti­vi­té sans gêne res­pi­ra­toire et une fonc­tion res­pi­ra­toire normale.

Il est bien que votre enfant asth­ma­tique suive ce trai­te­ment tous les jours même s’il se sent bien et ne pré­sente aucun symp­tôme de la mala­die. Plu­sieurs médi­ca­ments sont uti­li­sés pour le trai­te­ment de fond de l’asthme de l’enfant.

En pre­mière inten­tion, les cor­ti­coïdes inha­lés à faible dose sont uti­li­sés pour le trai­te­ment de fond de l’asthme de l’enfant. Tou­te­fois, lorsque l’asthme n’est pas contrô­lé, on peut asso­cier aux cor­ti­coïdes des bron­cho­di­la­ta­teurs inha­lés à longue durée d’action ou encore des leu­co­triènes en com­pri­més. En ce qui concerne leur asso­cia­tion, il est impé­ra­tif de res­pec­ter les cri­tères et la durée qui conviennent.

Indications

Les cor­ti­coïdes inha­lés sont uti­li­sés en prin­cipe pour dimi­nuer l’inflammation des bronches et leur sen­si­bi­li­té aux fac­teurs déclen­cheurs des crises d’asthme. En effet, pour res­sen­tir les pre­miers effets de ceux-ci à par­tir de 7 à 14 jours, ils doivent être impé­ra­ti­ve­ment pris tous les jours. Leur arrêt n’est pas pos­sible sans avis médical.

En ce qui concerne les bron­cho­di­la­ta­teurs à action pro­lon­gée inha­lés, à par­tir de 4 ans, un enfant asth­ma­tique peut prendre du for­mo­té­rol ou sal­mé­té­rol inha­lés. Ces médi­ca­ments sont des dila­ta­teurs durables des bronches. Ils sont donc uti­li­sés au long cours et sont tou­jours asso­ciés aux cor­ti­coïdes inhalés.

Les anti-leu­co­triènes en com­pri­més ont une fonc­tion d’anti-inflammatoire et dimi­nuent la contrac­tion des bronches. Nous avons en exemple : le mon­té­lu­kast par voie orale. Il faut sou­li­gner que ce trai­te­ment est pré­co­ni­sé chez l’enfant :

  • Dans l’asthme d’effort ;
  • En cas d’asthme insuf­fi­sam­ment contrô­lé par les autres traitements ;
  • En cas de rhi­nite aller­gique associée.

Tou­te­fois, il est bien de savoir que le mon­té­lu­kast a des effets secon­daires chez cer­tains patients. Par­mi ceux-ci, on remarque :

  • Les rêves anormaux ;
  • Des troubles d’attention ;
  • De la désorientation.

Ras­su­rez-vous, ces effets indé­si­rables régressent après l’arrêt du traitement.

Le traitement de fond de l’asthme allergique

Il est pos­sible que l’asthme dont souffre votre enfant soit d’origine aller­gique. Il faut iden­ti­fier les aller­gènes res­pon­sables de l’asthme de l’enfant. L’éviction de l’allergène est la solu­tion effi­cace.

Tou­te­fois, lorsqu’il s’avère impos­sible de sup­pri­mer l’allergène patho­lo­gique, une désen­si­bi­li­sa­tion aux aller­gènes sera pro­po­sée à l’enfant. Celle-ci per­met­tra à l’organisme de l’enfant de s’habituer de façon pro­gres­sive à la pré­sence d’allergène.

Dans ce cas, l’immu­no­thé­ra­pie est uti­li­sée. Il faut sou­li­gner que celle-ci per­met de réduire chez un enfant sen­si­bi­li­sé, les symp­tômes pro­vo­qués lorsqu’il est expo­sé encore à l’allergène. L’immunothérapie est admi­nis­trée par voie sub­lin­guale sur une longue durée de 3 à 5 ans.

Tou­te­fois, en cas d’asthme sévère poly­al­ler­gique et en cas d’échec trai­te­ments sus­men­tion­nés, une bio­thé­ra­pie est pos­sible lorsque votre enfant a plus de 6 ans. Il s’agit d’une cure par des anti­corps mono­clo­naux anti-IgE : oma­li­zu­mab par voie sous-cutanée.

Est-il pos­sible de pré­ve­nir l’asthme de l’enfant ?

 

Prévention de l’asthme de l’enfant

Pour pré­ve­nir les fac­teurs aggra­vants de l’asthme, il est néces­saire de vac­ci­ner votre enfant contre la grippe. Ras­su­rez-vous, la vac­ci­na­tion est cou­verte par l’assurance mala­die à 100 %.

Il est aus­si impor­tant de savoir que la pra­tique du sport freine l’évolution de la mala­die favo­ri­sant ain­si une meilleure effi­ca­ci­té res­pi­ra­toire. Le sport a éga­le­ment un impact psy­cho­lo­gique sur votre enfant asthmatique.

Par ailleurs, cer­taines bonnes habi­tudes per­mettent de réduire sur­tout dans votre habi­tat les fac­teurs déclen­cheurs de l’asthme chez votre enfant.

Des habitudes de vie saine pour prévenir l’asthme chez l’enfant

Il faut amé­lio­rer la qua­li­té de l’air de l’intérieur en renou­ve­lant quo­ti­dien­ne­ment l’air. Vous devez donc aérer toutes les pièces en par­ti­cu­lier celles qui sont pra­ti­cables par votre enfant. Les ouver­tures d’aération ne doivent pas être bouchées.

Aus­si faut-il chauf­fer de façon modé­rée votre habi­tat de pré­fé­rence une tem­pé­ra­ture infé­rieure à 20 °C. En outre, cer­tains pro­duits d’entretien doivent être uti­li­sés de façon modé­rée et d’autres sont à évi­ter. Il s’agit en par­ti­cu­lier des bou­gies d’intérieur, des sprays qui peuvent libé­rer des com­po­sés orga­niques vola­tils irri­tants pour les bronches de votre enfant.

La fumée du tabac est nocive pour tout enfant, notam­ment asth­ma­tique. Pour ce faire, vous devez arrê­ter de fumer ou si cela vous parait impos­sible, faites-le loin de votre enfant. Dans ce même ordre, il est impor­tant de ne pas conduire votre enfant dans des milieux enfumés.

Vous devez éga­le­ment pré­ve­nir l’apparition de moi­sis­sures, de blattes et des aca­riens dans votre mai­son. Il faut aus­si éloi­gner les ani­maux domes­tiques de votre enfant asth­ma­tique et faites atten­tion à cer­taines plantes d’intérieur qui peuvent déclen­cher des allergies.

En somme, l’asthme est la plus fré­quente des mala­dies chro­niques chez l’enfant. Bien que cer­tains fac­teurs géné­tiques soient à l’origine, ils ne sont point à occul­ter les fac­teurs envi­ron­ne­men­taux qui peuvent le déclen­cher. Il est alors néces­saire de pro­té­ger votre enfant asth­ma­tique en sui­vant les trai­te­ments qui conviennent et les règles ordi­naires de prévention.

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