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Les dystrophies ovariennes : causes, symptômes, traitements

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Les dys­tro­phies ova­riennes sont éga­le­ment connues sous le nom de syn­drome des ovaires poly­kys­tiques (SOPK) ou de syn­drome de Stein-Leven­thal. Elles consti­tuent une affec­tion carac­té­ri­sée par des ovaires hyper­tro­phiés et poly­kys­tiques ; c’est-à-dire rem­plis de kystes de dif­fé­rentes tailles. En outre, elles peuvent être asso­ciées à de nom­breuses alté­ra­tions du fonc­tion­ne­ment hor­mo­nal et pro­voquent des com­pli­ca­tions impli­quant la fer­ti­li­té des femmes. La majo­ri­té de ces der­nières ignorent qu’elles en sont atteintes jusqu’à ce qu’elles le découvrent, une fois en âge de pro­créer. Cette mala­die est si pré­oc­cu­pante qu’il faille y jeter un regard com­plet. Alors, que rete­nir du SOPK ?

Dystrophies ovariennes : généralités

Le syn­drome des ovaires poly­kys­tiques (dys­tro­phies ova­riennes ou SOPK) est un trouble hor­mone qui touche prin­ci­pa­le­ment les femmes en âge de pro­créer. Autre­ment dit, il affecte la popu­la­tion fémi­nine entre 15 et 44 ans.

Par ailleurs, les dys­tro­phies ova­riennes comme leur nom l’indique affectent les ovaires de la femme. On rap­pelle que ceux-ci sont les prin­ci­paux organes repro­duc­teurs qui sécrètent les hor­mones fémi­nines. Notam­ment, on peut citer la pro­ges­té­rone, l’œstrogène et des hor­mones qui régulent le cycle mens­truel. Outre ces sub­stances, les ovaires sécrètent aus­si les andro­gènes qui sont des hor­mones mâles.

Le SOPK est donc un trouble endo­cri­nien dans lequel les femmes diag­nos­ti­quées ont des niveaux éle­vés de ces hormones.

Chez une femme qui ne souffre pas de ce syn­drome, il est nor­mal qu’un ou deux ovules soient libé­rés au cours du cycle mens­truel. Cepen­dant, chez les femmes atteintes de SOPK, l’expulsion des ovules matures n’a pas lieu, mais ces der­niers res­tent plu­tôt dans les ovaires entou­rés d’un liquide.

La défi­ni­tion diag­nos­tique exacte du SOPK fait tou­jours l’objet de débats hou­leux. Par consé­quent, le nombre pré­cis de femmes tou­chées est incon­nu. Cepen­dant, selon quelques esti­ma­tions faites, cette affec­tion tou­che­rait 2 à 27 % de la tranche d’âge de procréation.

Dystrophies ovariennes : caractéristiques

Le SOPK pos­sède trois carac­té­ris­tiques qui repré­sentent de prin­ci­paux cri­tères de diag­nos­tic. Ce sont :

  • Les irré­gu­la­ri­tés des menstrues,
  • Les taux éle­vés d’hormones androgènes,
  • La pré­sence de kystes ova­riens (poly­kys­tiques).

Les irrégularités des menstrues

Les femmes qui souffrent d’un SOPK voient géné­ra­le­ment leurs cycles mens­truels deve­nir irré­gu­liers. Cela vou­drait éga­le­ment signi­fier que leurs ovaires ne libèrent pas les ovules (ovu­la­tion) à une fré­quence régu­lière.

Les taux élevés d’hormones androgènes

Les dys­tro­phies ova­riennes se carac­té­risent par un excès d’hormones andro­gènes. Comme énon­cé, ce sont des hor­mones mas­cu­lines pro­duites par les ovaires. Elles peuvent alors pro­vo­quer des symp­tômes qui sont typiques de la popu­la­tion mas­cu­line comme un excès de la pilo­si­té cor­po­relle ou faciale.

La présence des kystes des ovaires

Les ovaires gros­sissent et ren­ferment de nom­breuses excrois­sances ou des sacs rem­plis de liquide. Ces der­niers entourent les ovules. Tou­te­fois, on pré­cise que les femmes qui pré­sentent des kystes ova­riens ne sont pas for­cé­ment atteintes de SOPK.

Dystrophies ovariennes : symptômes

Le SOPK se carac­té­rise par des symp­tômes variés. Ces der­niers dif­fèrent donc d’une patiente à l’autre tant par l’absence de cer­tains d’entre eux, que par leur inten­si­té et les modi­fi­ca­tions ou alté­ra­tions hor­mo­nales. Ces der­nières sont détec­tables avec des tests de labo­ra­toire courants.

Chez un nombre impor­tant de patientes, on découvre que cer­taines mani­fes­ta­tions cli­niques impor­tantes de cette mala­die sont déjà appa­rues pen­dant la puber­té. Par exemple, on peut men­tion­ner la ménarche (pre­mière mens­trua­tion) qui sur­vient géné­ra­le­ment à l’âge phy­sio­lo­gique, mais se suit immé­dia­te­ment d’irrégularités mens­truelles. En outre, on peut citer le déve­lop­pe­ment exces­sif du sys­tème pileux se pro­duit juste avant ou vers l’âge de la ménarche. Enfin, on observe une prise de poids (notam­ment autour de la taille) chez quelques femmes déjà avant les pre­mières menstruations.

Le SOPK pré­sente donc trois prin­ci­paux symp­tômes consi­dé­rés comme une « triade » et rap­pelle les prin­ci­pales carac­té­ris­tiques du SOPK, sus­men­tion­nées. En plus de ces mani­fes­ta­tions, les dys­tro­phies ova­riennes peuvent pro­vo­quer l’apparition de nom­breux autres signes et symp­tômes à savoir :

  • L’infertilité,
  • Les alté­ra­tions dans l’ovulation,
  • L’acné sévère, tar­dive ou per­sis­tante ne répon­dant pas aux trai­te­ments habituels,
  • Les dou­leurs pelviennes,
  • La peau et les che­veux gras.

Infertilité

De nom­breuses femmes avec des ovaires poly­kys­tiques souffrent d’infertilité. On défi­nit celle-ci comme :

  • L’incapacité d’une femme de moins de 30 ans à tom­ber enceinte après 12 mois de rap­ports sexuels non protégés,
  • L’incapacité d’une femme de plus de 30 ans à tom­ber enceinte après 6 mois de rap­ports sexuels non protégés,
  • L’incapacité de mener une gros­sesse à terme.

Les femmes qui souffrent de cette infer­ti­li­té due au SOPK peuvent rai­son­na­ble­ment espé­rer pou­voir, avec l’aide du gyné­co­logue, tom­ber enceintes. De même, elles seront capables de mener leur gros­sesse à terme. Néan­moins, il faut pré­ci­ser qu’il existe une plus grande pré­dis­po­si­tion à déve­lop­per des com­pli­ca­tions au cours des neuf mois de gestation.

Irrégularités menstruelles et altération de l’ovulation

Les troubles de mens­trua­tion et d’ovulation sont fré­quents chez les femmes atteintes de SOPK. On peut entre autres citer :

  • L’absence des mens­trues (amé­nor­rhée),
  • L’altération de la fré­quence des mens­trues (oli­go­mé­nor­rhée),
  • Les règles dou­lou­reuses (dys­mé­nor­rhée).

Enfin, on observe chez ces patientes un sai­gne­ment, mais sans ovu­la­tion (cycles anovulatoires).

Croissance excessive des poils et/ou l’acné

Plus de 70 % des femmes atteintes du SOPK souffrent d’hirsutisme carac­té­ri­sé par une crois­sance exces­sive des poils, géné­ra­le­ment sur le visage, la poi­trine et le ventre. L’acné sévère est éga­le­ment très fré­quente. Ce sont des symp­tômes for­te­ment liés à la pro­duc­tion exces­sive des hor­mones mâles : androgènes.

Étant don­né que de nom­breuses femmes ne consi­dèrent pas ces troubles comme des symp­tômes d’une mala­die, elles n’en dis­cutent sou­vent pas avec leur méde­cin. La consé­quence qui en résulte est que les cas de SOPK ne se dis­tinguent qu’une fois décou­verts. Le diag­nos­tic peut être réa­li­sé au cours d’une consul­ta­tion pour dif­fi­cul­tés de concep­tion. Aus­si, on les découvre lors d’un exa­men qui a détec­té la pré­sence des kystes de dif­fé­rentes tailles.

Autres symptômes

Les mani­fes­ta­tions fré­quentes sont la cal­vi­tie (chute de che­veux), des maux de tête et des taches cuta­nées de cou­leur brune. Elles sont visibles sous les plis dans les zones comme l’aine, le cou et les seins.

Dystrophies ovariennes : causes

Les dys­tro­phies ovariennes

À l’heure actuelle, les causes du syn­drome des ovaires poly­kys­tiques ne sont pas pré­cises. Tou­te­fois, les cher­cheurs ont émis de nom­breuses théories.

La prédisposition génétique

Le fait qu’une cer­taine fami­lia­ri­té du syn­drome SOPK soit pré­sente indique la pré­sence d’une pos­sible com­po­sante géné­tique. Néan­moins, comme les symp­tômes peuvent varier d’une géné­ra­tion à l’autre, il existe cer­tai­ne­ment d’autres fac­teurs qui affectent signi­fi­ca­ti­ve­ment la genèse de la mala­die. Cela se fait dans une com­bi­nai­son com­plexe de gènes et de fac­teurs environnementaux.

L’obésité et inflammation

La sévé­ri­té des symp­tômes asso­ciés au SOPK semble se défi­nir par des fac­teurs tels que l’obésité. Cela, à tel point que l’affection se mani­feste par cer­taines carac­té­ris­tiques des mala­dies de nature méta­bo­lique. Sou­vent les symp­tômes sont au moins par­tiel­le­ment réver­sibles, par exemple en retrou­vant le poids idéal.

Les femmes atteintes du SOPK ont géné­ra­le­ment un taux éle­vé d’inflammation dans leur corps. Le sur­poids et l’obésité peuvent éga­le­ment contri­buer à cette dernière.

L’hyperandrogénie

D’un point de vue pra­tique, c’est le taux éle­vé d’androgènes, supé­rieur à la nor­male qui pro­voque la plu­part des symp­tômes du SOPK. Par exemple, on peut citer l’hirsutisme, l’anovulation et des troubles du cycle menstruel.

Cet excès d’androgènes est dû à une série d’altérations hor­mo­nales comme une aug­men­ta­tion des taux de LH (Lutei­ni­zing hor­mone ou hor­mone lutéi­ni­sante). Aus­si, l’augmentation de la pro­duc­tion des hor­mones œstro­gènes et andro­gènes par l’ovaire est une cause possible.

En par­ti­cu­lier, c’est pré­ci­sé­ment la sécré­tion irré­gu­lière et sou­vent exa­gé­rée de LH qui favo­rise un fonc­tion­ne­ment exces­sif des ovaires. Ceux-ci pro­duisent alors ces hor­mones en abondance.

Dans le syn­drome des ovaires poly­kys­tiques, la concen­tra­tion de FSH, éga­le­ment pro­duite par l’hypophyse, est plu­tôt réduite. De plus, les varia­tions sécré­toires de LH et FSH liées à un cycle mens­truel ovu­la­toire sont supprimées.

Chez envi­ron 30 % des patientes atteintes, on observe éga­le­ment une aug­men­ta­tion modeste de la pro­lac­tine. Les valeurs notées sont envi­ron le double de celles obser­vées chez les femmes saines.

L’insulino-résistance

Après une étude des cas de dys­tro­phies ova­riennes, on a remar­qué que les femmes qui en souffrent avaient une résis­tance non négli­geable à l’insuline. Autre­ment dit, les cel­lules de leur orga­nisme ne peuvent uti­li­ser cette der­nière. C’est une hor­mone sécré­tée par le pan­créas dans le but de faci­li­ter l’utilisation du sucre conte­nu dans les ali­ments. Ce nutri­ment consti­tue alors une impor­tante source d’énergie.

Lorsque ces cel­lules se trouvent dans l’incapacité de jouer ce rôle, le corps en demande beau­coup. Pour com­pen­ser cela, le pan­créas sécrète alors cette hor­mone plus que la nor­male et celle-ci pro­voque à son tour une pro­duc­tion d’androgènes. On rap­pelle que l’insuline est une hor­mone d’engraissement, car elle a un effet ana­bo­li­sant, tant pour le muscle que pour le tis­su adi­peux. Elle peut donc favo­ri­ser le sur­poids et de ce fait le SOPK.

Dystrophies ovariennes : mécanisme de développement

Les fortes quan­ti­tés d’androgènes pré­sentes dans le corps sont conver­ties en œstro­gènes au niveau des tis­sus péri­phé­riques, en par­ti­cu­lier celui adi­peux. Ce der­nier est riche en enzymes dont la tâche est pré­ci­sé­ment cette conversion.

La LH libé­rée en excès pro­voque une aug­men­ta­tion du volume de l’ovaire avec sur­pro­duc­tion d’androgènes. Cela aug­mente les pro­ces­sus de conver­sion de ces hor­mones mas­cu­lines en œstro­gènes, per­pé­tuant le cercle vicieux res­pon­sable du SOPK.

En outre, la sécré­tion insuf­fi­sante de FSH et la forte concen­tra­tion d’androgènes à l’intérieur des ovaires pro­voquent la matu­ra­tion incom­plète des fol­li­cules. À son tout, ce défaut entraîne la for­ma­tion de petits kystes.

Les ovaires deviennent géné­ra­le­ment, mais pas néces­sai­re­ment plus grands. Plus rare­ment, l’augmentation de la pro­lac­tine peut entraî­ner une sécré­tion de lait par les mame­lons (galac­tor­rhée).

Dystrophies ovariennes : complications

Les recherches les plus récentes montrent que les femmes atteintes du SOPK sont plus sujettes à d’autres dys­fonc­tion­ne­ments. On ne peut consi­dé­rer ces der­niers comme de simples symp­tômes. Ils comprennent :

  • Le syn­drome métabolique,
  • Le dia­bète de type 2,
  • Les troubles cardiovasculaires,
  • Le syn­drome d’apnée obs­truc­tive du sommeil,
  • Les troubles de l’humeur.

La plu­part de ces affec­tions néces­sitent leurs propres trai­te­ments, éven­tuel­le­ment en asso­cia­tion avec un trai­te­ment contre le SOPK.

Une étude récente menée sur envi­ron 80 000 femmes, sui­vies pen­dant plus de 10 ans, a confir­mé ce qui vient d’être énon­cé. La pré­sence de dys­tro­phies ova­riennes est un fac­teur de risque de déve­lop­pe­ment du dia­bète de type 2.

Les auteurs de l’impressionnante étude confirment la néces­si­té d’isoler avec plus de pré­ci­sion des fac­teurs tels que le poids cor­po­rel. Cepen­dant, les conclu­sions sug­gèrent la néces­si­té d’adopter un mode de vie adé­quat pour réduire le risque de déve­lop­per un dia­bète et les com­pli­ca­tions associées.

Dystrophies ovariennes : diagnostic

Le diag­nos­tic du syn­drome des ovaires poly­kys­tiques repose prin­ci­pa­le­ment sur les symp­tômes et, dans la plu­part des cas, ne pré­sente aucune dif­fi­cul­té par­ti­cu­lière. Aus­si, un entre­tien pré­cis avec la patiente, qui met en évi­dence la pro­gres­sion chro­no­lo­gique de ceux-ci, revêt une grande importance.

Par ailleurs, le pro­fes­sion­nel de san­té se base sur les carac­té­ris­tiques des SOPK. Les femmes diag­nos­ti­quées peuvent res­sen­tir deux au moins des symp­tômes carac­té­ris­tiques. Cer­taines ne pré­sentent pas tou­te­fois de kystes dans leurs ovaires. De même, cer­taines femmes qui ont des kystes ova­riens ne pré­sentent pas de symp­tômes du SOPK.

En outre, le diag­nos­tic peut consis­ter à exclure d’autres dys­fonc­tion­ne­ments pou­vant pro­vo­quer des mani­fes­ta­tions simi­laires. Ils comprennent :

  • L’hyperplasie sur­ré­na­lienne (les glandes sur­ré­nales qui pro­duisent des hor­mones en excès),
  • Le syn­drome de Cushing (une pro­duc­tion exces­sive de cortisol),
  • Les troubles de fonc­tion thyroïdienne,
  • L’hyperprolactinémie (pro­duc­tion exces­sive de pro­lac­tine par l’hypophyse.

Pour mieux éta­blir le diag­nos­tic, on peut éga­le­ment faire une éva­lua­tion des anté­cé­dents fami­liaux et réa­li­ser des tests sanguins.

De même, on peut pro­cé­der à une écho­gra­phie du bas­sin pour éva­luer le volume des ovaires. Cela per­met aus­si de mettre en évi­dence la pré­sence de kystes même de petite taille. Dans cer­tains cas, un scan­ner du bas-ventre, une lapa­ro­sco­pie ou une biop­sie peuvent être utiles.

Dystrophies ovariennes : traitement

Les dys­tro­phies ovariennes

Mal­heu­reu­se­ment, il n’existe actuel­le­ment aucun remède défi­ni­tif pour le syn­drome des ovaires poly­kys­tiques. En pré­sence de nom­breux symp­tômes, par­fois très dif­fé­rents les uns des autres, il est sou­vent néces­saire de recou­rir à une approche com­bi­née.

Alimentation et mode de vie

Un élé­ment essen­tiel de tout trai­te­ment du SOPK est le chan­ge­ment dans le mode de vie. Cela consiste alors à :

  • Avoir une ali­men­ta­tion équi­li­brée et variée,
  • Perdre du poids si nécessaire,
  • Pra­ti­quer plus d’activité physique.

La perte de poids et un mode de vie plus actif peuvent aider à mini­mi­ser les symp­tômes de cette affec­tion et ceux des mala­dies asso­ciées. En ce sens, perdre seule­ment 5 % de poids a des effets posi­tifs sur la résis­tance à l’insuline, l’intolérance au glu­cose et le syn­drome méta­bo­lique.

Les femmes atteintes du SOPK qui perdent du poids sont plus sus­cep­tibles de retrou­ver une ovu­la­tion régu­lière. Cela aug­mente ain­si leurs chances de tom­ber enceinte, tout en rédui­sant les taux d’androgènes et la ten­sion arté­rielle. De même, perdre de la graisse peut aider à réduire l’acné.

Par­mi les régimes ali­men­taires sur les­quels les cher­cheurs s’accordent dans le trai­te­ment des symp­tômes de SOPK est figure le régime médi­ter­ra­néen. De nom­breux autres ont été éva­lués avec des résul­tats contra­dic­toires [régime végé­ta­rien et végétalien].

Traitements médicamenteux

Le trai­te­ment des symp­tômes du SOPK repose éga­le­ment sur les médi­ca­ments bien orientés.

Réduire les effets du taux élevé d’androgènes

Pour réduire les effets du taux éle­vé d’androgènes, comme les règles irré­gu­lières, l’acné ou l’hirsutisme, on recom­mande les contra­cep­tifs oraux.

Habi­tuel­le­ment, c’est le trai­te­ment de choix pour les femmes qui ne veulent pas tom­ber enceintes est la pilule. Il s’agit en effet d’une com­bi­nai­son d’hormones capables de régu­ler les mens­trua­tions et l’ovulation. Elle per­met aus­si la réduc­tion de l’acné et l’hirsutisme et la dimi­nu­tion des taux d’androgènes ou de leur pro­duc­tion. Cela amé­liore par­fois la fertilité.

Les contra­cep­tifs oraux réduisent éga­le­ment le risque de cer­tains types de can­cers. Il n’existe actuel­le­ment aucun contra­cep­tif consi­dé­ré comme idéal. Ils sont donc choi­sis par un gyné­co­logue sur la base de fac­teurs subjectifs.

Améliorer la sensibilité à l’insuline

Ces médi­ca­ments amé­liorent la réponse de l’organisme à la sécré­tion d’insuline en dimi­nuant la quan­ti­té de sucre cir­cu­lant dans le sang. Cer­taines études semblent mon­trer qu’une uti­li­sa­tion à court terme per­met de :

  • Régu­ler les mens­trua­tions et l’ovulation,
  • Trai­ter l’infertilité associée,
  • Réduire l’hirsutisme,
  • Réduire l’acné.

Une meilleure uti­li­sa­tion de l’insuline réduit éga­le­ment le risque d’événements car­dio­vas­cu­laires tels que les crises car­diaques, les AVC et le dia­bète. Pour le moment aucun de ces médi­ca­ments n’est enre­gis­tré dans cette indi­ca­tion, ils sont tous anti­dia­bé­tiques. Cepen­dant, ils sont de plus en plus pres­crits pour le trai­te­ment de SOPK.

Réduire la production d’androgènes avec des antiandrogènes

Ces médi­ca­ments visent à réduire la pro­duc­tion d’androgènes ou à limi­ter leur acti­vi­té. En le fai­sant, ils atté­nuent les signes d’hirsutisme et traitent l’acné et la calvitie.

Les anti­an­dro­gènes peuvent nuire au fœtus, alors les femmes doivent les prendre avec des contra­cep­tifs oraux pour pré­ve­nir toute gros­sesse. Dans ce cas éga­le­ment, il n’y a pas de médi­ca­ment de choix, mais l’un des plus uti­li­sés est le finas­té­ride. Ce der­nier est connu et approu­vé pour le trai­te­ment de la calvitie.

Ralentir la croissance par Eflornithine [Vaniqa]

Cette for­mu­la­tion de crème est uti­li­sée pour ralen­tir la crois­sance des che­veux, en par­ti­cu­lier sur le visage. Le médi­ca­ment agit en blo­quant une enzyme néces­saire à la crois­sance des che­veux. Si la patiente arrête de l’utiliser, les poils recom­men­ce­ront à pousser.

Un plan de trai­te­ment à long terme est donc néces­saire. L’éflornithine est approu­vée pour le trai­te­ment de l’hirsutisme du visage et est consi­dé­rée comme sûre pen­dant la grossesse.

Cacher les poils

Les cos­mé­tiques pour enle­ver ou cacher les poils de la femme atteinte du SOPK sont d’autres moyens de mini­mi­ser leur appa­ri­tion, au lieu des médi­ca­ments. Par ailleurs, le rasage, le blan­chi­ment, l’épilation ou l’utilisation de crèmes dépi­la­toires sont quelques-unes des façons de résoudre le pro­blème des poils.

L’électrolyse, la lumi­no­thé­ra­pie pul­sée intense, le laser sont des options. Tou­te­fois, ces méthodes sont sou­vent plus coû­teuses et néces­sitent plu­sieurs séances. Les patientes doivent dis­cu­ter des risques de ces trai­te­ments avec leur gynécologue.

Traiter l’acné

Les réti­noïdes sont des agents anti­bac­té­riens et anti­bio­tiques pour le trai­te­ment de l’acné. En effet, ces médi­ca­ments réduisent l’inflammation, les taux de bac­té­ries dans les pores et la pro­duc­tion séba­cée pour mini­mi­ser ou éli­mi­ner l’acné.

En outre, uti­li­sés sous forme de crème ou de com­pri­més, ils consti­tuent trai­te­ment spé­ci­fique. Tou­te­fois, leur choix dépend de la gra­vi­té de l’acné et de la durée de son appa­ri­tion.

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