HomeSantéLa névralgie cervico-brachiale : signes, recommandations

La névralgie cervico-brachiale : signes, recommandations

Publié le

spot_img

De nom­breuses situa­tions de la vie quo­ti­dienne et cer­taines mala­dies dégé­né­ra­tives de la colonne ver­té­brale peuvent pro­vo­quer un syn­drome que l’on appelle la névral­gie cer­vi­co-bra­chiale. Elle se tra­duit par des signes qui peuvent avoir pour ori­gine des causes phy­siques et chi­miques. Ils se mani­festent par des alté­ra­tions dont la durée et l’intensité sont les fac­teurs qui expli­que­ront leur évolution.

Bien qu’il s’agisse d’une patho­lo­gie peu fré­quente, il est impor­tant de connaitre ses fac­teurs de risques et ses pre­miers signes afin de s’adresser aux spé­cia­listes com­pé­tents pour son trai­te­ment. Pour cela, voi­ci un résu­mé des prin­ci­pales carac­té­ris­tiques de cette maladie.

La névralgie cervico-brachiale : Présentation

La névral­gie cer­vi­co-bra­chiale est une affec­tion cli­nique qui se tra­duit par une dou­leur qui s’étend à l’ensemble des membres supé­rieurs. Dans cer­tains cas, elle pré­sente les mêmes carac­té­ris­tiques qu’une dou­leur radi­cu­laire. En effet, cette patho­lo­gie est due à la com­pres­sion de la racine ner­veuse dans la colonne cer­vi­cale dont l’origine peut être infec­tieuse, tumo­rale, trau­ma­tique ou arthri­tique.

En réa­li­té, le plus grand nombre de cas résulte d’un pin­ce­ment de l’espace dans le fora­men ver­té­bral cer­vi­cal. Ce phé­no­mène s’explique par des pro­li­fé­ra­tions ostéo­phy­tiques ou des dépla­ce­ments du maté­riel dis­cal, qui pro­voquent à terme une dégé­né­res­cence dis­cale. En fait, les condi­tions qui en sont à l’origine peuvent dépendre de l’âge.

En effet, la pre­mière cause du conflit de la névral­gie cer­vi­co-bra­chiale chez les jeunes est pro­ba­ble­ment une her­nie dis­cale. À l’âge moyen, la cause ini­tiale du pro­ces­sus est la cer­vi­co-arthrose. Dans tous les cas, la dégé­né­res­cence dis­cale s’accompagne d’une réac­tion ostéo­phy­tique et d’une pro­émi­nence de maté­riel dis­cal. En effet, lorsqu’elles se pro­duisent dans l’espace du fora­men, elles finissent par com­pres­ser la racine ner­veuse d’où le déclen­che­ment des signes de douleur.

Tou­te­fois, il existe éga­le­ment des preuves que la pro­tru­sion des ostéo­phytes dis­caux pro­voque un œdème inflam­ma­toire dans le tis­su conjonc­tif péri­ra­di­cu­laire. Cet œdème étant réver­sible contri­bue à une affec­tion carac­té­ris­tique de la douleur.

La névralgie cervico-brachiale : localisation de la douleur

Dans la névral­gie cer­vi­co-bra­chiale, la dou­leur se mani­feste dans la région cer­vi­cale, au niveau de l’épaule. Elle se res­sent aus­si le long du membre supé­rieur sous forme d’une bande, cor­res­pon­dant à l’un des der­ma­tomes du plexus bra­chial. En outre, les pares­thé­sies accom­pagnent presque tou­jours la dou­leur et s’observent dans la par­tie dis­tale du der­ma­tome cor­res­pon­dant. Ce der­nier est un symp­tôme dû à l’origine neu­ro­lo­gique des malaises.

Par ailleurs, une fai­blesse mus­cu­laire peut être pré­sente et affec­ter le bras, la main et les doigts. De sur­croit, si les racines cer­vi­cales res­pon­sables sont C7 et C8, il y aura une perte de force mus­cu­laire et une atro­phie du tri­ceps. Par contre, s’il s’agit des nerfs C6 et C7, le muscle qui en souffre sera le biceps. Dans ces condi­tions, l’atrophie s’étendra aux muscles de l’avant-bras et de la main. 

De plus, en cas d’atteinte cer­vi­cale, on peut obser­ver une atti­tude antal­gique avec contrac­ture des muscles laté­ro-cer­vi­caux. Le patient peut éprou­ver une limi­ta­tion de la mobi­li­té cer­vi­cale et une dou­leur à la pres­sion sur les apo­physes épi­neuses cer­vi­cales ou les muscles para­ver­té­braux. Dans ces cas, les dou­leurs bra­chiales d’origine radi­cu­laire s’aggravent sou­vent par les mou­ve­ments du cou et au lit. 

Tou­te­fois, elles s’améliorent avec des posi­tions spé­ci­fiques connues de chaque patient. La durée de la dou­leur est très variable. Elle dure rare­ment moins de deux semaines et per­siste géné­ra­le­ment pen­dant plus d’un mois. Par­fois, la gêne per­siste pen­dant plu­sieurs mois ou plus d’un an.

En géné­ral, la durée moyenne de la névral­gie cer­vi­co-bra­chiale est de trois mois. Cepen­dant, le patient peut avoir une amé­lio­ra­tion à court terme, entre 2 et 8 semaines. De plus, 80 % des patients deviennent asymp­to­ma­tiques dans les 3 mois. En effet, c’est un pro­blème qui se répète faci­le­ment avec 44 % de nou­velles consul­ta­tions pour le même motif la pre­mière année.

La névralgie cervico-brachiale :  Facteurs de risques

Cer­tains des fac­teurs de risque qui aug­mentent les chances de souf­frir de névral­gie cer­vi­co-bra­chiale sont les suivants.

Certains types de travail

Le fait de sou­mettre la zone de la colonne cer­vi­cale, du cou et des épaules à un sur­me­nage peut pro­vo­quer des dou­leurs. Des emplois tels que la construc­tion, la cou­ture et le tra­vail de secré­ta­riat affectent ces domaines et pro­voquent sou­vent des bles­sures ou des inflammations.

Mauvaise posture

Avoir de mau­vaises habi­tudes de pos­ture peut cau­ser des bles­sures graves et même des dévia­tions de la colonne cer­vi­cale. Par consé­quent, cela cau­se­ra beau­coup de dou­leur, car les nerfs s’enflamment et se com­priment à chaque mau­vaise pos­ture.

Maladies sous-jacentes

Il existe de nom­breuses mala­dies pou­vant cau­ser la névral­gie cer­vi­co-bra­chiale, telles que l’arthrose, les infec­tions, les mala­dies inflam­ma­toires et autres. C’est pour­quoi ceux qui souffrent de l’une de ces patho­lo­gies sont plus à risque de déve­lop­per des dou­leurs cervico-brachiales.

Blessures

Être vic­time d’un acci­dent de voi­ture ou subir une chute peut cau­ser des bles­sures graves. Ces der­nières affectent à leur tour le fonc­tion­ne­ment de la colonne cer­vi­cale et des nerfs qui l’entourent ain­si que la région du cou et des épaules.

Le glissement des vertèbres

Le glis­se­ment des ver­tèbres, quel que soit le sens ou le degré de mou­ve­ment, pro­duit des névral­gies lorsque le patient est en posi­tion sta­tique pro­lon­gée. Il entraîne éga­le­ment des dou­leurs lors de mou­ve­ments de flexion ou d’extension de la tête. En plus du bras et du cou, le patient peut res­sen­tir la dou­leur dans la région occi­pi­tale ou le trapèze.

Troubles des disques vertébraux

L’un des pro­blèmes de ces disques concerne l’usure pro­gres­sive des corps ver­té­braux connue sous le nom de spon­dy­lar­throse cer­vi­cale. Il s’agit d’une affec­tion liée à l’âge qui appa­raît géné­ra­le­ment pro­gres­si­ve­ment et pro­voque des dou­leurs d’intensité modé­rée. Ain­si, la limi­ta­tion des mou­ve­ments due à la fois à la rai­deur et à la dou­leur devient impor­tante. Par consé­quent, le patient res­sen­tant constam­ment une sen­sa­tion de cré­pi­te­ment.

Par ailleurs, il existe d’autres troubles des disques ver­té­braux ou struc­tures de fixa­tion impor­tantes tout au long de la colonne ver­té­brale qui pro­voquent sou­vent des névral­gies cer­vi­co-bra­chiales. Dans ce groupe, on trouve les saillies.

Il s’agit d’une appa­ri­tion sou­daine de dou­leur qui s’associe éven­tuel­le­ment à une dégé­né­res­cence dis­cale. En outre, il y a les her­nies dis­cales. Elles appa­raissent lorsqu’une par­tie du conte­nu ver­té­bral glisse à tra­vers une fai­blesse anor­male des ver­tèbres. Elles pro­voquent des lésions impor­tantes de la moelle épinière.

Lésions tumorales

Les lésions tumo­rales peuvent exis­ter dans les ver­tèbres. Elles peuvent être malignes, pri­maires ou secon­daires, ou bénignes (kystes ané­vris­maux). Par ailleurs, elles peuvent se déve­lop­per dans le canal rachi­dien (comme un névrome). Ain­si, elles expriment des radi­cu­lal­gies avant la for­ma­tion d’un tableau de com­pres­sion de la moelle épi­nière.

Certains cancers

Dans ce groupe, on note le can­cer de l’apex du pou­mon, qui s’exprime par le syn­drome de Pan-coast-Tobias. Il consiste en la triade suivante :

  • Radi­cu­lal­gie atroce ;
  • Syn­drome de Claude Bernard-Horner,
  • Assom­bris­se­ment de l’apex du pou­mon sur un cli­ché radiographique.

Par ailleurs, les côtes cer­vi­cales (côtes super­com­plé­men­taires) peuvent déter­mi­ner une dou­leur du membre supé­rieur d’intensité modé­rée. Ils prennent par­fois la forme d’une sen­sa­tion de lour­deur qui s’accentue par cer­tains mou­ve­ments ou positions. 

Il s’agit, par exemple, d’une posi­tion du bras en bas. Dans ces condi­tions, l’artériographie de l’artère sous-cla­vière peut révé­ler un dépla­ce­ment du fais­ceau neu­ro­vas­cu­laire.

La névralgie cervico-brachiale : Les signes caractéristiques

La névral­gie cervico-brachiale

La cer­vi­co-bra­chi­al­gie ne se tra­duit pas seule­ment par une dou­leur, mais aus­si par une sen­sa­tion de rai­deur, d’engourdissement. En outre, le patient peut res­sen­tir de pico­te­ments dans les bras, une fai­blesse mus­cu­laire et une alté­ra­tion des mou­ve­ments des bras.

La sen­sa­tion dou­lou­reuse qui carac­té­rise la cer­vi­co-bra­chi­al­gie se tra­duit par une dou­leur lan­ci­nante ou brû­lante. Des chan­ge­ments sont pos­sibles au cours de la jour­née. Par exemple, le patient peut obte­nir un chan­ge­ment par l’activité phy­sique. En fait, il est pos­sible de regrou­per les signes selon plu­sieurs manifestations.

Douleur dans le cou de nature diverse

Cette dou­leur peut être sourde, ful­gu­rante ou aiguë pul­sa­tile et lan­ci­nante. En outre, elle s’irradie vers l’épaule et le bras, s’étendant à l’omoplate et à la région inter­sca­pu­laire. L’intensité aug­mente géné­ra­le­ment le matin et lors de l’exécution de cer­tains mouvements.

La dou­leur s’intensifie lorsque le patient se penche et se tourne sur le côté ou lorsqu’il plie le cou, ain­si que lorsqu’il tousse. En outre, quand il éter­nue ou il essaie de pous­ser, il res­sent le malaise. En effet, dans ce cas, la pres­sion dans l’espace entre la dure-mère et le péri­oste des ver­tèbres augmente.

Syndrome musculo-tonique

Les muscles que les racines ner­veuses pin­cées ali­mentent se tendent et se res­serrent. En les pal­pant, on observe une dou­leur. Par consé­quent, l’hypertonicité entraîne une rai­deur des muscles. Par ailleurs, dans cer­tains cas, des contrac­tions invo­lon­taires (convul­sions) sont possibles.

Mobilité limitée du cou et des bras

En rai­son de la dou­leur intense et constante, le patient est contraint de main­te­nir sa tête dans une cer­taine posi­tion, ce qui réduit la ten­sion mus­cu­laire et atté­nue la dou­leur. Par ailleurs, la pos­ture antal­gique, asso­ciée à l’hypertonie, entraîne une mobi­li­té limi­tée. Dans ce cas, la rota­tion de la tête se pro­duit en même temps que la rota­tion de l’ensemble du corps. En outre, l’amplitude de mou­ve­ment de la main dou­lou­reuse dimi­nue et le patient peut avoir du mal à redres­ser com­plè­te­ment sa main.

La névralgie cervico-brachiale : Complication

Si la cer­vi­cal­gie n’est pas prise en charge et sans un trai­te­ment effi­cace, il existe un risque de pro­gres­sion de la mala­die à l’avenir. Cela peut entraî­ner des com­pli­ca­tions. La plus cou­rante est le pin­ce­ment d’une artère, qui entraîne une insuf­fi­sance de sang dans le cer­veau, pro­vo­quant une pri­va­tion d’oxygène.

Paral­lè­le­ment, on note des signes tels que :

  • Per­tur­ba­tion des fonc­tions cérébrales ;
  • Dété­rio­ra­tion de la vision ;
  • Appa­ri­tion de signes d’irritabilité ; 
  • Dépres­sions ner­veuses et de stress ;
  • Maux de tête fréquents ;
  • Som­no­lence et manque de coor­di­na­tion des mouvements.

Cette affec­tion s’associe rare­ment à une banale dou­leur cer­vi­cale, ce qui retarde le diag­nos­tic cor­rect et l’instauration d’un trai­te­ment. En outre, une dou­leur intense et pro­lon­gée peut pro­vo­quer une hypo­ten­sion (dimi­nu­tion du tonus) des muscles. En l’absence de trai­te­ment, une atro­phie (fonte et perte de tis­su mus­cu­laire) peut aus­si se déve­lop­per.

La névralgie cervico-brachiale : Diagnostic

Le diag­nos­tic de la cer­vi­cal­gie com­mence par un inter­ro­ga­toire du patient. Celui-ci per­met de noter la pré­sence de symp­tômes cor­res­pon­dant à la mala­die, l’apparition des symp­tômes et la cause pré­su­mée du déve­lop­pe­ment de cette affec­tion. Ensuite, le méde­cin pro­cède à l’examen.

Au cours de celui-ci, il attire l’attention sur la posi­tion de la tête et sur la pré­sence d’une défor­ma­tion du cou. Par ailleurs, il pro­cède à une pal­pa­tion (tou­cher) du cou. Il peut noter des phé­no­mènes tels que la ten­sion des muscles du cou et la dou­leur de la colonne cer­vi­cale. Après, le pro­fes­sion­nel de san­té peut pres­crire plu­sieurs exa­mens.

Radiographie

Pour pous­ser les études, le spé­cia­liste peut deman­der une radio­gra­phie de la colonne cer­vi­cale pour confir­mer de manière ins­tru­men­tale les condi­tions qui conduisent au déve­lop­pe­ment de la cer­vi­cal­gie. L’étude se réa­lise en deux pro­jec­tions (anté­ro­pos­té­rieure et laté­rale) pour un meilleur conte­nu infor­ma­tif. Cette méthode de recherche se dis­tingue par sa sim­pli­ci­té, son acces­si­bi­li­té et son conte­nu informatif.

L’équipement néces­saire à la radio­gra­phie est dis­po­nible dans n’importe quelle ins­ti­tu­tion médi­cale de n’importe quelle ville. Par consé­quent, il n’y a pas de dif­fi­cul­té pour la réa­li­sa­tion de ce type d’étude. En outre, il est pos­sible de pro­cé­der une radio­gra­phie du rachis cer­vi­cal. Cette der­nière peut révé­ler des défor­ma­tions patho­lo­giques des arti­cu­la­tions des disques inter­ver­té­braux, une scia­tique cer­vi­cale, de l’arthrite et une inflam­ma­tion.

Scanner

Le scan­ner et l’IRM sont plus infor­ma­tifs que la radio­gra­phie. Ces exa­mens sont pres­crits dans les cas où les études réa­li­sées ne per­mettent pas une éva­lua­tion détaillée de l’état de la colonne cer­vi­cale. Ils sont aus­si effi­caces quand la cli­nique cor­res­pon­dante indique la pré­sence de dou­leurs cer­vi­cales. Dans ce cas, le scan­ner et l’IRM sont des études déci­sives qui confir­me­ront ou infir­me­ront la pré­sence d’un pro­ces­sus pathologique.

Myélographie

La myé­lo­gra­phie per­met d’éva­luer l’état de la moelle épi­nière. Il s’agit d’une méthode de recherche dans laquelle un agent de contraste est injec­té dans l’espace sous-arach­noï­dien de la moelle épi­nière, sui­vie d’une fluo­ro­sco­pie. La radio­gra­phie conven­tion­nelle aide à éva­luer les struc­tures osseuses de la colonne ver­té­brale. En revanche, la myé­lo­gra­phie four­nit des infor­ma­tions sur l’état de la moelle épi­nière, de ses mem­branes et de ses racines nerveuses.

Autres tests

Les ana­lyses san­guines de labo­ra­toire peuvent révé­ler des pro­ces­sus inflam­ma­toires, la concen­tra­tion en hor­mones thy­roï­diennes, des signes d’infections virales ou bac­té­riennes. Dans ces cas, le syn­drome infec­tieux géné­ral est une indi­ca­tion de pré­lè­ve­ment de frot­tis pharyngé.

Par ailleurs, l’association d’une dou­leur au cou et d’un mal de gorge est une rai­son de contac­ter un oto-rhi­no-laryn­go­lo­giste. Les per­sonnes de plus de 65 ans se voient pres­crire un élec­tro­car­dio­gramme, qui per­met d’exclure de l’anamnèse les formes aty­piques d’angine et d’infarctus du myo­carde. En cas de lésion de la colonne ver­té­brale, le pro­fes­sion­nel de san­té réa­lise myé­lo­gramme pour véri­fier l’intégrité du canal rachidien.

En outre, l’angiographie véri­fie­ra le tra­vail des vais­seaux san­guins et la pré­sence de caillots san­guins. Ce n’est qu’après toutes les mani­pu­la­tions et la col­lecte des tests que le méde­cin pour­ra diag­nos­ti­quer la cer­vi­co-bra­chi­al­gie à droite ou à gauche.

La névralgie cervico-brachiale : Traitements

La névral­gie cervico-brachiale

Le trai­te­ment com­mence par la prise d’anti-inflammatoires non sté­roï­diens pour éli­mi­ner la dou­leur. Il convient de trai­ter ces médi­ca­ments avec pru­dence. En effet, en cas d’utilisation pro­lon­gée, ils peuvent entraî­ner des com­pli­ca­tions du tube diges­tif de gra­vi­té variable.

En outre, en cas des doses éle­vées, ces pro­duits entraînent de la dys­pep­sie et des ulcères gas­tro­duo­dé­naux à des affec­tions aus­si graves que la per­fo­ra­tion d’un ulcère. Pour pré­ve­nir ces com­pli­ca­tions, on pres­crit, en plus des anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens, des inhi­bi­teurs de la pompe à pro­tons. En effet, ils pro­tègent les muqueuses gas­trique et duodénale.

En cas de spasme des muscles para­spi­naux de la cli­nique, des myo­re­laxants (médi­ca­ments qui détendent les muscles) sont utiles. Dans les cas graves, lorsque les myo­re­laxants ne suf­fisent pas, on pro­cède à des injec­tions d’anesthésiques locaux (pro­caïne, novo­caïne). Dans de rares cas, lorsqu’il n’a pas été pos­sible d’éliminer le syn­drome dou­lou­reux avec les médi­ca­ments ci-des­sus, des glu­co­cor­ti­co­sté­roïdes sys­té­miques sont utiles. 

Si un patient se plaint d’insomnie, il est pos­sible de lui pres­crire des médi­ca­ments pour résoudre le pro­blème. Le méde­cin tient éga­le­ment compte du fait que les médi­ca­ments doivent se com­plé­ter. Le choix du trai­te­ment revient à un spé­cia­liste, en fonc­tion des symp­tômes et des plaintes. Plus vite le trai­te­ment arrive, plus vite la dou­leur passe.

Traitement naturel

La trac­tion (éti­re­ment) de la colonne ver­té­brale a un bon effet. Cette méthode vise à ren­for­cer le sys­tème mus­cu­laire et liga­men­taire du dos, à réduire la charge sur les disques inter­ver­té­braux, à amé­lio­rer l’apport san­guin et le flux vei­neux des ver­tèbres. Il existe deux types d’étirements : ver­ti­caux et hori­zon­taux. La durée ini­tiale de la pro­cé­dure et la charge sont pro­gres­si­ve­ment s’augmentent jusqu’à l’obtention du nombre requis. Le nombre de pro­cé­dures est de 8 à 10.

Dans cer­tains cas, le pro­fes­sion­nel peut pres­crire un col­lier cer­vi­cal. Son choix doit s’effectuer avec une atten­tion par­ti­cu­lière. Il est néces­saire de sélec­tion­ner avec pré­ci­sion la taille pour évi­ter une exten­sion exces­sive du cou. La durée du port du col­lier est de 1 à 3 semaines.

Après avoir réduit le syn­drome dou­lou­reux, le méde­cin peut deman­der une cure de physiothérapie :

  • Mas­sage ;
  • Élec­tro­pho­rèse ;
  • Phy­sio­thé­ra­pie ;
  • Acu­punc­ture ;
  • Thé­ra­pie magnétique ;
  • Thé­ra­pie manuelle.

Actuel­le­ment, la thé­ra­pie manuelle gagne en popu­la­ri­té. Toutes les méthodes de cette thé­ra­pie s’effectuent par un méde­cin spé­cia­le­ment for­mé, car une mau­vaise exé­cu­tion des tech­niques peut nuire à la per­sonne. L’objectif de la thé­ra­pie manuelle est de réta­blir la posi­tion ana­to­mique cor­recte des ver­tèbres et des disques inter­ver­té­braux. En consé­quence, le syn­drome dou­lou­reux s’arrête et la mobi­li­té des ver­tèbres se res­taure. Il convient tou­te­fois de noter que cette méthode de trai­te­ment n’élimine pas la cause de la mala­die. Tou­te­fois, elle per­met seule­ment de réduire la mani­fes­ta­tion des symp­tômes. Sa pres­crip­tion doit stric­te­ment se faire par un méde­cin spé­cia­liste, car cette option thé­ra­peu­tique a ses propres carac­té­ris­tiques et contre-indications.

Traitement conservateur

Le méde­cin peut pres­crire des opé­ra­tions en cas de mala­dies chro­niques de la colonne ver­té­brale, entraî­nant une pres­sion exces­sive sur les racines ner­veuses et la for­ma­tion de her­nies. Dans ces cas, les chi­rur­giens pra­tiquent un plu­sieurs opé­ra­tions en fonc­tion de la mala­die sous-jacente. Par ailleurs, il traite les lésions dégé­né­ra­tives de la colonne ver­té­brale par fusion vertébrale.

En effet, il existe un cer­tain nombre d’indications pour les­quelles un trai­te­ment chi­rur­gi­cal est néces­saire. Par ailleurs, le trai­te­ment chi­rur­gi­cal per­met de trai­ter les lésions de la moelle épi­nière cer­vi­cale. Il s’agit de celles qui se mani­festent par une paré­sie cen­trale, des troubles de la sen­si­bi­li­té et un dys­fonc­tion­ne­ment des organes pel­viens. Il faut noter qu’il existe plu­sieurs domaines de trai­te­ment chirurgical :

  • La dis­cec­to­mie (abla­tion com­plète ou par­tielle du disque atteint) ;
  • Fora­mi­no­to­mie (aug­men­ta­tion du dia­mètre du fora­men intervertébral)
  • Lami­nec­to­mie (abla­tion de l’arc vertébral).

Ces opé­ra­tions per­mettent de réduire la pres­sion sur les struc­tures ner­veuses, ce qui entraîne l’élimination de la douleur.

La névralgie cervico-brachiale : Médicaments

Dans le trai­te­ment de la névral­gie cer­vi­co-bra­chiale, le méde­cin peut pres­crire plu­sieurs groupes de médicaments.

AINS

Les anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens (AINS) consti­tuent le prin­ci­pal groupe de médi­ca­ments pour le trai­te­ment des dou­leurs cer­vi­cales. Ce groupe de médi­ca­ments a des effets anti-inflam­ma­toires, anti­py­ré­tiques et anal­gé­siques. Ces effets sont obte­nus en blo­quant des varié­tés de l’enzyme COX (cyclooxy­gé­nase).

En effet, cette der­nière est pré­sente dans tous les tis­sus de l’organisme et est res­pon­sable de la pro­duc­tion de diverses sub­stances bio­lo­gi­que­ment actives, dont les pros­ta­glan­dines. À leur tour, les pros­ta­glan­dines sont des média­teurs de l’inflammation. Plus il y a de pros­ta­glan­dines dans l’organisme, plus le pro­ces­sus inflam­ma­toire est prononcé.

Les AINS, en blo­quant l’action des COX, réduisent le pro­ces­sus inflam­ma­toire et atté­nuent la dou­leur. Dans le groupe des AINS pour le trai­te­ment des dou­leurs cer­vi­cales, la pré­fé­rence, on uti­lise des médi­ca­ments tels que le diclo­fé­nac, le nimé­su­lide, l’ibuprofène, l’indométhacine.

Ils sont pres­crits sous forme de com­pri­més, la fré­quence d’administration dépend de l’intensité de la dou­leur. En outre, il est pos­sible d’agir loca­le­ment, dans ce cas, on uti­lise des pom­mades et des gels (nise, diclo­ran, vol­ta­ren emul­gel). L’utilisation à long terme des AINS pou­vant entraî­ner des com­pli­ca­tions au niveau du trac­tus gas­tro-intes­ti­nal, des inhi­bi­teurs de la pompe à pro­tons sont utiles. Leur but est de pro­té­ger la muqueuse de l’estomac et du duo­dé­num des effets nocifs des AINS.

Les inhibiteurs et les myorelaxants

Les inhi­bi­teurs de la pompe à pro­tons sont bien tolé­rables et peuvent être utiles pen­dant une longue période (jusqu’à 1 an). Par­mi leurs repré­sen­tants, on note l’oméprazole (omez), le pan­to­pra­zole, le rabe­pro­zole. Leur pres­crip­tion est de 1 à 2 fois par jour, une heure avant les repas.

Les myo­re­laxants sont des médi­ca­ments qui détendent les muscles. Leur uti­li­sa­tion dans les cer­vi­cal­gies per­met de réduire la durée du trai­te­ment et de dimi­nuer la poso­lo­gie des autres médi­ca­ments. Ils sont pres­crits sous forme de com­pri­més ou d’injections. Pour obte­nir un effet, il est néces­saire de prendre des com­pri­més pen­dant au moins 10 jours, l’effet le plus pro­non­cé s’obtient par l’utilisation de médi­ca­ments sous forme d’injections.

En cas de cer­vi­cal­gie, les médi­ca­ments sui­vants sont le plus sou­vent prescrits.

Tolpérisone (mydocalm)

Ce médi­ca­ment est dis­po­nible à la fois sous forme de com­pri­més et sous forme d’injections. L’effet s’obtient dans un délai d’un jour après la pre­mière dose. Tou­te­fois, n’oubliez pas que pour ren­for­cer l’effet, il est néces­saire de pro­lon­ger la récep­tion, au moins jusqu’à 10 jours.

Tizanidine (sirdalud)

L’effet de ce médi­ca­ment est simi­laire à celui de la tol­pé­ri­sone et consiste à réduire la dou­leur locale. Il y a une dif­fé­rence, ce médi­ca­ment refuse un léger effet séda­tif, son emploi doit uni­que­ment se fait le soir.

Glucocorticoïdes

Par­mi les médi­ca­ments glu­co­cor­ti­coïdes, on uti­lise la pred­ni­sone. Elle n’est pres­crite qu’en cas de cli­nique pro­non­cée, qui ne s’élimine pas après un trai­te­ment par les prin­ci­paux médi­ca­ments. La forme d’administration du médi­ca­ment et le dosage se déter­minent par le méde­cin indi­vi­duel­le­ment pour chaque patient.

En effet, ce médi­ca­ment a un cer­tain nombre d’effets secon­daires. Il peut aug­men­ter la pres­sion arté­rielle, sup­pri­mer le sys­tème immu­ni­taire, aug­men­ter le taux de glu­cose dans le sang et dans l’urine. En outre, il peut contri­buer au déve­lop­pe­ment de l’ostéoporose. Pour cela, il faut faire atten­tion dans sa prescription.

La névralgie cervico-brachiale : recommandations de traitement à la maison

Pour évi­ter l’apparition de dou­leurs cer­vi­cales, il convient de suivre cer­taines mesures pré­ven­tives. Il faut noter que c’est en posi­tion assise que l’on sol­li­cite le plus la colonne ver­té­brale. Par consé­quent, en cas de tra­vail séden­taire pro­lon­gé (au bureau, devant un ordi­na­teur), il est pré­fé­rable de faire des pauses pour réduire la charge.

Par exemple, il convient de mar­cher et de s’étirer au moins une fois par heure pen­dant 5 minutes. De plus, il est impor­tant d’avoir un équi­pe­ment de lit adé­quat. Puisque le som­meil occupe une grande par­tie de la vie, il ne faut pas négli­ger la créa­tion d’un confort. Le lit doit être suf­fi­sam­ment dur, il est pré­fé­rable de choi­sir un oreiller orthopédique.

De plus, des exer­cices phy­siques aide­ront à ren­for­cer les muscles du cou et du dos. Pour pré­ve­nir l’apparition de dou­leurs cer­vi­cales, il faut repen­ser com­plè­te­ment son mode de vie en fai­sant régu­liè­re­ment des exer­cices légers.

Cepen­dant, il ne faut en aucun cas sou­le­ver des poids de manière brusque, il faut effec­tuer les exer­cices de manière mesu­rée. Il est éga­le­ment inté­res­sant de cou­rir le matin, de bien man­ger et de sur­veiller son poids. En effet, l’excès de poids est une charge sup­plé­men­taire pour la colonne ver­té­brale, donc chez les per­sonnes en sur­poids, ce type de patho­lo­gie est plus fré­quent. Pour évi­ter cela, il convient de pen­ser à une ali­men­ta­tion cor­recte et rationnelle.

En outre, pour ne pas alté­rer la ten­sion mus­cu­laire des épaules et du cou, il est néces­saire de se repo­ser suf­fi­sam­ment long­temps. Il faut éga­le­ment main­te­nir de bonnes habi­tudes ali­men­taires, celles qui aident à ren­for­cer les muscles, les ten­dons et les arti­cu­la­tions du corps.

Il est éga­le­ment indis­pen­sable de se rendre fré­quem­ment chez un spé­cia­liste, pour se contrô­ler régu­liè­re­ment et évi­ter que la mala­die ne se com­plique. Les exer­cices thé­ra­peu­tiques et les mas­sages ne gêne­ront pas non plus. Les bles­sures sont à évi­ter, notam­ment lors de la pra­tique de sports de contact.

Derniers articles

Combien coûte vraiment un appareil auditif ?

Les problèmes de perte ou de réduction des capacités auditives constituent une cause fréquente...

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...

Utilisation des morphiniques d’action rapide

Les morphiniques d’action rapide sont des médicaments utilisés pour un soulagement efficace de la...

Pour aller plus loin

Combien coûte vraiment un appareil auditif ?

Les problèmes de perte ou de réduction des capacités auditives constituent une cause fréquente...

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...