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Que savoir sur la lipoprotéine (A) ?

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La lipo­pro­téine (A), éga­le­ment connue sous le nom de Lp(a), est une lipo­pro­téine plas­ma­tique pré­sente dans le sang. Elle joue un rôle impor­tant dans le trans­port des lipides dans l’or­ga­nisme. Cepen­dant, des niveaux éle­vés de Lp(a) peuvent avoir des effets néfastes sur la san­té car­dio­vas­cu­laire. Décou­vrez dans cet article toutes les infor­ma­tions à savoir sur la Lp(a), sa com­po­si­tion, sa fonc­tion, ses effets sur la san­té et les options de trai­te­ment disponibles.

Description de la structure de la Lp(a)

La lipo­pro­téine (A) ou Lp(a) est une lipo­pro­téine cir­cu­lante com­po­sée d’une par­tie pro­téique, l’apo(a), et d’une par­tie lipi­dique comme la LDL (lipo­pro­téine de basse den­si­té). La struc­ture de l’apo(a) est unique par­mi les apo­li­po­pro­téines, avec des répé­ti­tions de kringle (KR) et un domaine de liai­son au plas­mi­no­gène (PLG).

Les répé­ti­tions de KR  sont des struc­tures pliées en feuillet bêta. On en compte envi­ron 10 à 40 dans la plu­part des iso­formes d’apo(a). Le PLG est simi­laire à la lysine des sites de liai­son du plas­mi­no­gène, qui est une enzyme qui clive les caillots san­guins. Les lipides de la Lp(a) incluent des tri­gly­cé­rides, des phos­pho­li­pides et du cho­les­té­rol esté­ri­fié. La Lp(a) a une den­si­té inter­mé­diaire entre la LDL et la HDL (lipo­pro­téine de haute den­si­té). Cette den­si­té signi­fie qu’elle peut être prise en compte dans l’a­thé­ro­sclé­rose (l’ac­cu­mu­la­tion de plaques dans les artères).

Comparaison avec la LDL et l’apoA

La Lp(a) est sou­vent com­pa­rée à la LDL, car les deux sont riches en cho­les­té­rol esté­ri­fié et peuvent contri­buer à l’a­thé­ro­sclé­rose. Cepen­dant, la struc­ture et la com­po­si­tion de la Lp(a) sont uniques par rap­port à la LDL.

Tout d’a­bord, la Lp(a) contient l’apo(a), qui n’est pas pré­sente dans la LDL. De plus, la struc­ture de l’apo(a) est très dif­fé­rente de celle de l’apoB-100, qui est la prin­ci­pale apo­li­po­pro­téine de la LDL. L’a­poB-100 est éga­le­ment beau­coup plus grande que l’apo(a). En termes de den­si­té, la Lp(a) a une den­si­té inter­mé­diaire entre la LDL et la HDL (lipo­pro­téine de haute densité).

L’apoA est une autre apo­li­po­pro­téine impor­tante pour le trans­port des lipides dans le sang. Elle est asso­ciée à la HDL et est sou­vent consi­dé­rée comme béné­fique pour la san­té car­dio­vas­cu­laire. Contrai­re­ment à l’apo(a), l’apoA est plus petite et n’a pas de répé­ti­tions de kringle. Elle se lie aux phos­pho­li­pides et aux tri­gly­cé­rides pour for­mer des par­ti­cules de HDL qui éli­minent le cho­les­té­rol des tis­sus périphériques.

Rapport entre le sport, l’alimentation et les niveaux de LP(a) dans l’organisme

Il est encore néces­saire de pour­suivre les recherches pour mieux com­prendre les liens entre l’a­li­men­ta­tion, l’exer­cice et les niveaux de Lp(a).

D’abord, il n’existe pas encore de consen­sus clair sur l’im­pact de l’a­li­men­ta­tion sur les niveaux de Lp(a). Tou­te­fois, il est recom­man­dé de suivre une ali­men­ta­tion équi­li­brée et saine, riche en fruits, légumes, grains entiers. Cer­taines études ont sug­gé­ré que les acides gras oméga‑3, que l’on trouve dans les pois­sons gras comme le sau­mon et le thon, peuvent aider à réduire les niveaux de Lp(a).

Aus­si, l’exer­cice régu­lier peut aider à réduire les niveaux de Lp(a) dans le sang. Une étude a mon­tré que l’exer­cice aéro­bique d’in­ten­si­té modé­rée pen­dant 12 semaines a entraî­né une réduc­tion signi­fi­ca­tive des niveaux de Lp(a). Une autre étude a mon­tré que la marche rapide pen­dant 30 minutes par jour, 5 jours par semaine, pen­dant 8 semaines, a entraî­né une réduc­tion signi­fi­ca­tive des niveaux de Lp(a). Ces résul­tats sug­gèrent que l’exer­cice régu­lier peut être béné­fique pour réduire les niveaux de Lp(a) dans le sang.

Risques pour la santé associés à la Lp(a)

Des niveaux éle­vés de Lp(a) dans le sang sont asso­ciés à un risque accru de mala­dies car­dio­vas­cu­laires, notam­ment de mala­dies coro­na­riennes (mala­dies des artères coro­naires qui ali­mentent le cœur) et d’ac­ci­dents vas­cu­laires céré­braux (AVC). La Lp(a) peut cau­ser des dom­mages aux parois des vais­seaux san­guins, ce qui peut entraî­ner l’ac­cu­mu­la­tion de plaques de cho­les­té­rol et la for­ma­tion de caillots san­guins, aug­men­tant ain­si le risque de mala­dies cardiovasculaires.

Aus­si, les­dits niveaux de Lp(a) peuvent éga­le­ment aug­men­ter le risque de mala­dies rénales, notam­ment la néphro­pa­thie dia­bé­tique et la mala­die rénale chro­nique. Des niveaux éle­vés de Lp(a) ont éga­le­ment été asso­ciés à un risque accru de cal­ci­fi­ca­tion des artères, ce qui peut contri­buer au déve­lop­pe­ment de mala­dies cardiovasculaires.

Diagnostic et traitement des maladies liées à la Lp(a)

Il existe des moyens adé­quats pour diag­nos­ti­quer et trai­ter les mala­dies qui sont liées à la Lp(a).

Diagnostic des maladies liées à la Lp(a)

Le diag­nos­tic des mala­dies liées à la Lp(a) com­mence par une éva­lua­tion du risque de mala­dies car­dio­vas­cu­laires. Le test san­guin pour mesu­rer les niveaux de Lp(a) est géné­ra­le­ment effec­tué pour diag­nos­ti­quer une élé­va­tion des niveaux de Lp(a) dans le sang. Cepen­dant, il n’existe pas de seuil de niveaux de Lp(a) à par­tir duquel le risque de mala­dies car­dio­vas­cu­laires est consi­dé­ré comme éle­vé, et les niveaux éle­vés de Lp(a) ne sont pas néces­sai­re­ment cor­ré­lés avec la gra­vi­té des mala­dies cardiovasculaires.

En géné­ral, les tests de dépis­tage de la Lp(a) sont recom­man­dés pour les per­sonnes ayant des anté­cé­dents fami­liaux de mala­dies car­dio­vas­cu­laires pré­coces. Les tests peuvent être uti­li­sés pour éva­luer le risque glo­bal de mala­dies car­dio­vas­cu­laires et pour aider à gui­der les traitements.

Des tests sup­plé­men­taires peuvent être néces­saires pour diag­nos­ti­quer les mala­dies car­dio­vas­cu­laires liées à la Lp(a). On peut avoir des exa­mens d’i­ma­ge­rie car­diaque tels que l’é­cho­car­dio­gra­phie ou l’an­gio­gra­phie coro­naire pour éva­luer la gra­vi­té de l’ac­cu­mu­la­tion de plaques dans les artères coronaires.

Traitement des maladies liées à la Lp(a)

Il n’existe pas de trai­te­ment spé­ci­fique pour réduire les niveaux de Lp(a) dans le sang, car les méca­nismes régu­lant la pro­duc­tion et la dégra­da­tion de la Lp(a) ne sont pas entiè­re­ment com­pris. Cepen­dant, cer­tains trai­te­ments peuvent aider à réduire le risque de mala­dies car­dio­vas­cu­laires asso­ciées à la Lp(a).

Les trai­te­ments de pre­mière inten­tion com­prennent les chan­ge­ments de mode de vie. Ces der­niers peuvent aider à réduire les niveaux de cho­les­té­rol dans le sang (y com­pris la Lp(a)) et amé­lio­rer la san­té cardiovasculaire.

Dans cer­tains cas, des médi­ca­ments peuvent être uti­li­sés pour réduire les niveaux de cho­les­té­rol, y com­pris la Lp(a). Les sta­tines sont des médi­ca­ments qui peuvent aider à réduire les niveaux de cho­les­té­rol LDL, mais elles n’ont pas d’ef­fet signi­fi­ca­tif sur les niveaux de Lp(a). D’autres médi­ca­ments, tels que les inhi­bi­teurs de PCSK9 et les inhi­bi­teurs de l’ab­sorp­tion intes­ti­nale de cho­les­té­rol, peuvent éga­le­ment aider à réduire les niveaux de cholestérol.

Dans les cas les plus graves, une inter­ven­tion médi­cale peut être néces­saire, comme une angio­plas­tie ou une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale pour trai­ter les obs­truc­tions arté­rielles. Les per­sonnes atteintes de mala­dies car­dio­vas­cu­laires liées à la Lp(a) doivent suivre un sui­vi médi­cal régu­lier pour sur­veiller leur état de san­té et ajus­ter leur trai­te­ment en conséquence.

Prévention des maladies liées à la Lp(a) et des maladies cardiovasculaires

La lipoprotéine(a), ou Lp(a), est une par­ti­cule de cho­les­té­rol qui cir­cule dans le sang et qui est asso­ciée à un risque accru de mala­dies car­dio­vas­cu­laires dans l’organisme. Mal­heu­reu­se­ment, il n’y a pas encore de trai­te­ment spé­ci­fique pour réduire les niveaux de Lp(a), mais il existe des mesures pré­ven­tives que vous pou­vez prendre pour réduire vos risques de mala­dies car­dio­vas­cu­laires. Il s’agit de mesures comme :

  • Adop­ter une ali­men­ta­tion saine ;
  • Faire de l’exer­cice régulièrement ;
  • Évi­ter de fumer ;
  • Contrô­ler votre taux de cholestérol ;
  • Contrô­ler votre ten­sion artérielle ;
  • Réduire le stress.

Loin de vous mettre tota­le­ment à l’a­bri des mala­dies car­dio­vas­cu­laires, ces mesures per­mettent de réduire consi­dé­ra­ble­ment vos chances d’être atteint par pareille maladie.

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