HomeSantéLes lithiases urinaires et les coliques néphrétiques : causes, symptômes, traitement

Les lithiases urinaires et les coliques néphrétiques : causes, symptômes, traitement

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Les cal­culs rénaux, encore appe­lés « lithiases uri­naires » sont l’un des troubles les plus cou­rants des voies uri­naires. Ils sont diag­nos­ti­qués chaque année chez des mil­lions de per­sonnes à tra­vers le monde. Leur com­pli­ca­tion la plus grave est connue sous l’appellation « colique néphrétique ».

Qu’est-ce qu’en réa­li­té les cal­culs rénaux ? Quelles sont leurs causes et mani­fes­ta­tions ? Com­ment pro­voquent-ils des coliques néphré­tiques ? Com­ment diag­nos­tique-t-on ces deux états ? Com­ment les pré­ve­nir et les trai­ter ? Voi­ci des réponses à ces diverses préoccupations.

Lithiases urinaires : généralités

Les cal­culs rénaux sont des dépôts durs for­més par la pré­ci­pi­ta­tion des sels miné­raux conte­nus dans les urines. On peut citer le cal­cium, l’oxalate, les phos­phates et l’acide urique. En outre, la for­ma­tion de ces cal­culs est favo­ri­sée par l’augmentation de la concen­tra­tion de ces élec­tro­lytes. De même, la dimi­nu­tion du liquide qui les retient en solu­tion peut y jouer un rôle impor­tant (faible volume d’urine).

Pour aller plus loin, lorsque les sels s’agrègent les uns aux autres, ils forment d’abord des cris­taux, puis des micro­cal­culs. Enfin, ils se consti­tuent en des pierres qui peuvent atteindre la taille d’une balle de golf.

Pré­ci­sé­ment en rai­son de leur forme et de leur com­po­si­tion chi­mique, les cal­culs rénaux peuvent se dépla­cer de leur lieu d’origine. Par la suite, ils obs­truent les voies uri­naires, empê­chant l’écoulement de l’urine. Cet obs­tacle, en plus de pro­vo­quer des dou­leurs sou­vent intenses, faci­lite le déve­lop­pe­ment d’infections uri­naires. S’il per­siste pen­dant de longues périodes, il aug­mente les risques de troubles des reins, jusqu’au déve­lop­pe­ment d’une insuf­fi­sance rénale progressive.

Nor­ma­le­ment, l’urine contient des sub­stances qui empêchent la for­ma­tion de cal­culs, mais ces com­po­sés ne sont pas tou­jours pré­sents en quan­ti­té suf­fi­sante. Par­fois, ils ne rem­plissent pas effi­ca­ce­ment leur fonc­tion. Il en existe deux catégories :

  • Les macro­mo­lé­cules (de nature protéique),
  • Les micro­mo­lé­cules comme le citrate ou le magnésium.

Par ailleurs, grâce à leurs pro­prié­tés col­loï­dales, les muco­po­ly­sac­cha­rides favo­risent éga­le­ment le main­tien des sels en solu­tion. Ils stoppent la for­ma­tion de cal­culs rénaux.

Lithiases urinaires : causes de la formation

Comme énon­cé, la for­ma­tion de cal­culs rénaux est favo­ri­sée par des concen­tra­tions éle­vées de sub­stances peu solubles dans l’urine (sels de cal­cium ou acide urique). Aus­si, elle peut être due au ralen­tis­se­ment du flux urinaire.

Dans ce der­nier cas, ces sub­stances res­tent plus long­temps dans les voies uri­naires. Par consé­quent, elles ont donc tout le temps de se pré­ci­pi­ter et de s’agréger. Si un com­po­sé inso­luble est plus concen­tré que la nor­male, il peut de ce fait don­ner lieu à une sur­sa­tu­ra­tion de l’urine. Il risque aus­si de se pré­ci­pi­ter et de se regrou­per pour for­mer des cristaux.

Ces der­niers, fusion­nant les uns avec les autres dans les calices rénaux, finissent par don­ner vie à de véri­tables pierres ou galets.

Par ailleurs, les modi­fi­ca­tions du pH nor­mal de l’urine peuvent éga­le­ment favo­ri­ser la for­ma­tion de cal­culs rénaux.

Selon les cas, les cal­culs rénaux peuvent être aus­si petits que des grains de sable. Les pierres peuvent aus­si avoir des contours lisses ou appa­raître comme des masses avec une sur­face irré­gu­lière et den­te­lée. Il n’est pas rare de trou­ver plu­sieurs cal­culs dans un rein.

Lithiases urinaires : facteurs de risque

Les cal­culs rénaux sont assez fré­quents dans la popu­la­tion puisqu’ils touchent envi­ron 3 % des per­sonnes en moyenne. Les hommes âgés de 20 à 40 ans sont par­ti­cu­liè­re­ment à risque. Dans ce groupe d’âge, en rai­son de la pré­sence de plu­sieurs fac­teurs de risque, l’incidence de la mala­die dépasse 15 %.

Outre les causes éven­tuelles de la for­ma­tion, de nom­breux autres fac­teurs sont sus­cep­tibles d’augmenter le risque de cal­culs rénaux.

Sexe

Le sexe est un fac­teur non négli­geable. En réa­li­té, selon de nom­breuses études, les hommes sont trois fois plus sus­cep­tibles que les femmes de déve­lop­per des cal­culs uri­naires. La concen­tra­tion plus éle­vée de citrate dans l’urine fémi­nine, en rela­tion étroite avec le taux d’œstrogènes, expli­que­rait cette moindre incidence.

Faible consommation de liquides

Les per­sonnes qui prennent moins de liquides sont plus à risque de déve­lop­per des cal­culs rénaux. Cela s’explique par le fait qu’un débit uri­naire limi­té favo­rise la stag­na­tion et par consé­quent la pré­ci­pi­ta­tion des sels de l’urine. Ain­si, plus on consomme de liquides, plus on a ten­dance à les éva­cuer. De même, moins on prend des liquides, moins on éva­cue ces sels. Par ailleurs, une déshy­dra­ta­tion (due à une diar­rhée ou une hyper­hi­drose) faci­lite les cal­culs rénaux.

Âge et la race

Les lithiases uri­naires sont favo­ri­sées par l’âge, car elles sont pré­sentes chez des per­sonnes d’une cer­taine tranche d’âge. Aus­si, les gens de race cau­ca­sienne sont plus à risque que ceux de race africaine.

Acidité urinaire

En effet, avoir un pH uri­naire infé­rieur à cinq expose à un risque accru de cal­culs rénaux. Par exemple, on peut l’obtenir dans cer­tains types spé­ci­fiques de cal­cium, comme ceux de la cys­tine, des xan­thines et de l’acide urique.

Antécédents de calculs rénaux

Si un patient a souf­fert de plu­sieurs épi­sodes de cal­culs dans le pas­sé, il est plus sus­cep­tible d’en déve­lop­per d’autres. Cer­tains ali­ments peuvent éga­le­ment favo­ri­ser sa for­ma­tion chez des per­sonnes déjà pré­dis­po­sées. De plus, si une per­sonne a des parents qui ont aus­si déve­lop­pé les lithiases uri­naires, elle est aus­si à risque.

Affections des voies urinaires

Les mala­dies et affec­tions uri­naires peuvent aug­men­ter le risque de cal­culs rénaux. Par exemple, on peut citer l’acidose tubu­laire rénale, la cys­ti­nu­rie, l’hyperparathyroïdie et cer­taines infec­tions chroniques.

Maladies et chirurgie du système digestif

Un pon­tage gas­trique, une mala­die inflam­ma­toire de l’intestin comme celle de Crohn et la colite ulcé­reuse peuvent pro­vo­quer des modi­fi­ca­tions du sys­tème diges­tif. Il en est de même pour diar­rhées chro­niques. On assiste alors à alté­ra­tion du pro­ces­sus d’absorption du cal­cium et de l’eau, ce qui aug­mente les taux de sub­stances qui se déposent dans l’urine.

Abus de certains médicaments ou suppléments

Les per­sonnes qui prennent l’indi­na­vir, un inhi­bi­teur de la pro­téase uti­li­sé pour trai­ter l’infection par le VIH, peuvent pré­sen­ter un risque éle­vé de cal­culs rénaux. Aus­si, celles qui emploient des sup­plé­ments de sels et de vita­mines sont sus­cep­tibles de faci­li­ter le déve­lop­pe­ment de cal­culs rénaux dans leur sys­tème urinaire.

Par ailleurs, cer­tains diu­ré­tiques et anti­acides à base de cal­cium peuvent aug­men­ter le risque de for­ma­tion de lithiases uri­naires. Ils aug­mentent la quan­ti­té de cal­cium dans l’urine.

Régime alimentaire inapproprié

Cer­tains régimes ali­men­taires, comme ceux trop riches en pro­téines, en sodium et en sucre, sont des fac­teurs de risque non négligeables.

Climat

Pen­dant la période chaude de l’été, la plus grande éva­po­ra­tion n’est pas réin­té­grée par un apport adé­quat de liquides. Par consé­quent, cela aug­mente la concen­tra­tion d’urine et la pré­ci­pi­ta­tion de lithiases.

Lithiases urinaires : classification et composition

Les lithiases uri­naires et les coliques néphrétiques

Les lithiases uri­naires com­prennent divers com­po­sants, seuls ou en com­bi­nai­son les uns avec les autres. En par­ti­cu­lier, elles peuvent avoir une ori­gine cal­cique, mixte, urique, infec­tieuse ou de la cystine.

Lithiases calciques et mixtes

Les cal­culs rénaux peuvent être de nature cal­cique. Leur for­ma­tion dérive donc de l’agrégation d’oxalate de cal­cium et de phos­phate de cal­cium. On parle alors de cal­culs rénaux mixtes.

Lithiases de l’acide urique

Cepen­dant, l’excès d’acide urique peut éga­le­ment géné­rer des cal­culs rénaux. Ce type de cal­cul s’observe géné­ra­le­ment dans le cadre d’une hyper­uri­cé­mie, chez des patients atteints de gouttes ou d’une hémo­pa­thie maligne. Il est peu fréquent.

Lithiases de la cystine

Beau­coup plus rares, les cal­culs consti­tués d’un acide ami­né, la cys­tine, sont aus­si sus­cep­tibles de se déve­lop­per. Ces for­ma­tions s’observent notam­ment chez des per­sonnes atteintes d’une patho­lo­gie héré­di­taire appe­lée cys­ti­nu­rie. Cette mala­die pro­voque un défaut de trans­port de cer­tains acides ami­nés, dont la cys­tine, dans le rein et l’intestin.

Lithiases d’origine infectieuse

Enfin, les cal­culs rénaux peuvent pro­ve­nir d’infections uri­naires. En effet, cer­taines bac­té­ries pro­duisent des sub­stances pro­téiques qui faci­litent la pré­ci­pi­ta­tion des sels dans l’urine. Par exemple, les cal­culs de phos­phate, de magné­sium et d’ammonium, encore appe­lés cal­culs de stru­vite, sont obser­vés dans les infec­tions des voies uri­naires. Ces der­nières se déve­loppent en rai­son de bac­té­ries pro­duc­trices d’une enzyme, l’uréase.

Lithiases d’origine rare

À ces don­nées, il faut ajou­ter les cal­culs d’origine rare dont l’incidence est infé­rieure ou égale à 1 %. Ils sur­viennent en rai­son de l’accumulation de xan­thine, d’hypoxanthine, de cho­les­té­rol, d’acides gras ou de 2,8 — dihy­droxy­adé­nine.

Toutes ces infor­ma­tions sur la com­po­si­tion des cal­culs rénaux sont impor­tantes pour défi­nir le pro­to­cole thé­ra­peu­tique le plus adap­té à chaque cas. Le trai­te­ment des cal­culs rénaux a en fait, pour objec­tif de réduire la concen­tra­tion des sels uri­naires. Il vise aus­si à aug­men­ter les sub­stances qui inhibent les précipitations.

Lithiases urinaires : symptômes et complications

Chez de nom­breux patients, la pré­sence de cal­culs rénaux reste long­temps asymp­to­ma­tique. Habi­tuel­le­ment, le pre­mier signe est une dou­leur très intense qui com­mence sou­dai­ne­ment. Elle appa­raît lorsque les pierres se déplacent dans les voies uri­naires et obs­truent le pas­sage qui per­met l’écoulement de l’urine. On parle alors de « colique néphré­tique ».

L’obstruction peut se pro­duire au sein même du rein ou plus faci­le­ment dans le pas­sage entre l’organe excré­teur et l’uretère. C’est un petit canal qui relie le rein à la vessie.

Cepen­dant, toutes les pierres ne bougent pas et ne sont pas obs­truc­tives. Par consé­quent, ceux qui ont une pierre ne déve­loppent pas néces­sai­re­ment des coliques.

Bien que cer­taines per­sonnes ne res­sentent aucun symp­tôme, la majo­ri­té des patients atteints de ces lithiases se plaignent de cer­tains signes avant-cou­reurs, à savoir :

  • Des brû­lures,
  • Des envies fré­quentes d’uriner.

Cer­taines coliques sont très dou­lou­reuses, tan­dis que dans d’autres cas, la dou­leur est légère et sub­tile. Cela ne dépend pas tant de la taille du cal­cul que de la for­ma­tion ana­to­mique du rein et du seuil de sen­si­bi­li­té à la dou­leur. De nom­breux autres fac­teurs peuvent accen­tuer ou atté­nuer les symp­tômes douloureux.

Description de la colique néphrétique

Géné­ra­le­ment, la colique néphré­tique pro­voque tou­jours une dou­leur intense et sou­daine qui appa­raît sur l’un ou l’autre côté. Cela oblige le patient à se pen­cher et à deman­der avec insis­tance l’aide de ses proches ou de per­sonnes étran­gères. Cette dou­leur peut durer pen­dant un moment, puis s’aggraver rapidement.

Par la suite, elle a ten­dance à irra­dier vers l’avant et à des­cendre vers l’aine. Aus­si, elle peut se mani­fes­ter vers les cuisses (par­tie infé­rieure aux reins). Par­fois, les coliques sont asso­ciées à des dou­leurs dans les tes­ti­cules (chez les hommes) ou sur les grandes lèvres (chez les femmes).

La dou­leur de la colique néphré­tique est lan­ci­nante et conti­nue, uni­la­té­rale ou bila­té­rale, et ne change pas lorsque la posi­tion change. De plus, la sévé­ri­té cette dou­leur est telle qu’elle est décrite comme simi­laire, voire supé­rieure à celle de l’accouchement. Elle consti­tue aus­si l’une des rai­sons fré­quentes qui conduisent les patients à se rendre aux urgences.

Autres symptômes

D’autre part, lorsque les pierres des­cendent dans l’uretère et s’approchent de la ves­sie, d’autres symp­tômes peuvent appa­raître. On peut notam­ment citer les mic­tions fré­quentes et une stran­gu­rie. Tous ces signes peuvent être asso­ciés à d’autres troubles comme :

  • Des nau­sées,
  • Des vomis­se­ments,
  • De la pré­sence d’urines troubles.

Ces der­nières sont par­fois accom­pa­gnées de sang et sont mal­odo­rantes. À d’autres moments, il y a une inca­pa­ci­té totale à uri­ner. Une fièvre peut appa­raître et sa pré­sence de fièvre sug­gère géné­ra­le­ment une infec­tion des voies uri­naires.

Complications des calculs rénaux

Les lithiases uri­naires sont très dou­lou­reuses, mais dans la plu­part des cas, elles peuvent être éli­mi­nées du corps sans dom­mage per­ma­nent. Elles peuvent pré­sen­ter des com­pli­ca­tions comme :

  • Les infec­tions urinaires,
  • Les lésions rénales ou cica­tri­sa­tion lorsque le trai­te­ment est en retard,
  • L’obstruction de l’uretère.

En pré­sence de ces signes et de ceux qui sui­vront, on recom­mande de se rendre immé­dia­te­ment aux urgences ou d’appeler le médecin :

  • Dou­leur très intense dans le dos ou sur le côté, qui ne dis­pa­raît pas,
  • Sang dans les urines,
  • Fièvres et frissons.

De plus, les sen­sa­tions de brû­lure en uri­nant peuvent être mau­vais signe.

Lithiases urinaires : diagnostic

Le diag­nos­tic des lithiases uri­naires se fait sur la base d’une série de tests et exa­mens, notam­ment l’analyse de l’urine, la radio­gra­phie et l’échographie.

Analyse de l’urine

L’analyse de l’urine vise à recher­cher des alté­ra­tions de l’équilibre élec­tro­ly­tique et la pré­sence éven­tuelle de traces de sang. De cette façon, il est pos­sible de pro­po­ser au patient une ali­men­ta­tion pauvre en sub­stances pré­sentes en excès. Cela mini­mise ain­si la pro­ba­bi­li­té de déve­lop­per des cal­culs rénaux.

La pré­sence de sang dans les urines (héma­tu­rie) pas tou­jours visible à l’œil nu. Alors, ce test per­met de déter­mi­ner cer­tains para­mètres impor­tants. Par exemple, l’analyse com­prend la déter­mi­na­tion du volume, du pH, du cal­cium, du phos­phore, du sodium, du citrate et de la cys­tine. Il fau­drait aus­si recher­cher le taux d’acide urique, de l’oxalate et de la créa­ti­nine dans, au moins, deux échan­tillons pré­le­vés en 24 heures.

Échographie

L’évaluation inclut aus­si une écho­gra­phie rénale, car elle four­nit des infor­ma­tions suf­fi­sam­ment détaillées sans expo­ser le patient à des radia­tions. En par­ti­cu­lier, la méthode est capable d’identifier d’éventuelles dila­ta­tions des reins et des voies uri­naires. De plus, elle per­met de détec­ter la pré­sence même de cal­culs dans les cavi­tés rénales.

Radiographie

Pen­dant la radio­gra­phie, les pro­fes­sion­nels peuvent loca­li­ser les cal­culs cal­caires (cal­cium et potas­sium), car ils sont com­po­sés de sub­stances radio-opaques. En revanche, les cal­culs non cal­caires tels que ceux pro­vo­qués par le dépôt d’acide urique ou de cys­tine ne sont pas détectables.

La radio­gra­phie de l’abdomen per­met aus­si d’établir le nombre, la taille et l’emplacement des cal­culs. Elle n’est cepen­dant pas effi­cace en cas de proxi­mi­té de ces der­niers avec le sys­tème sque­let­tique. Les cal­culs radio­trans­pa­rents (non cal­caires) peuvent en revanche être mis en évi­dence au scanner.

Autres tests

Pour com­plé­ter le bilan, les tests de labo­ra­toire doivent inclure une numé­ra­tion glo­bu­laire com­plète et une culture d’urine. Des concen­tra­tions éle­vées de créa­ti­nine sug­gèrent une déshy­dra­ta­tion ou la pré­sence d’un cal­cul obstructif.

Les méde­cins peuvent éga­le­ment uti­li­ser d’autres tech­niques de diag­nos­tic, telles que la tomo­den­si­to­mé­trie sans contraste.

Par­fois, des exa­mens plus com­plexes comme l’urographie peuvent alors deve­nir néces­saires pour confir­mer le diag­nos­tic de cal­culs rénaux. Cette tech­nique implique l’injection d’un pro­duit de contraste par voie intra­vei­neuse.

Lithiases urinaires : traitement

Le trai­te­ment des lithiases uri­naires repose sur les options médi­ca­men­teuses, chi­rur­gi­cales et diététiques.

Traitement médicamenteux

Dans le cas où la pierre n’obstrue pas les voies uri­naires, le trai­te­ment médi­ca­men­teux repose sur l’utilisation de diu­ré­tiques et de dés­in­fec­tants des voies uri­naires. Cela per­met de conju­rer d’éventuelles infections.

Les cal­culs rénaux d’acide urique peuvent faci­le­ment se dis­soudre com­plè­te­ment en alca­li­ni­sant l’urine avec un trai­te­ment médi­cal, sans avoir recours à la chi­rur­gie. À l’inverse, ceux de la cys­tine, très rares, pro­voquent sou­vent des for­ma­tions com­plexes, volu­mi­neuses, dif­fi­ciles et très dures à traiter.

En outre, les médi­ca­ments peuvent aider à contrô­ler la dou­leur cau­sée par les coliques néphré­tiques. Par consé­quent, on recom­mande des anal­gé­siques ou des anti­spas­mo­diques admi­nis­trés par voie intra­vei­neuse. Aus­si, ils réduisent la contrac­ti­li­té du muscle lisse, faci­li­tant ain­si la pro­gres­sion de la pierre vers l’extérieur. De même, il peut être utile d’utiliser les anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens pour la dou­leur. Il convient de noter que les vic­times doivent néan­moins limi­ter l’utilisation des anti­spas­mo­diques dans les cas où la pierre ne pro­gresse pas.

Remèdes naturels contre les coliques néphrétiques

Puisque la dou­leur des coliques est due à la contrac­tion spas­tique du muscle lisse qui tente ain­si de sur­mon­ter l’obstruction, on peut atté­nuer la dou­leur. La vic­time se plonge dans une bai­gnoire rem­plie d’eau presque bouillante. La cha­leur, en effet, pos­sède un puis­sant effet vaso­di­la­ta­teur, favo­ri­sant la relaxa­tion des muscles. Cepen­dant, il fau­drait les évi­ter en pré­sence de sang dans les urines, car les pro­prié­tés anti-spas­tiques de la cha­leur favo­risent les hémorragies.

Par ailleurs, pour faci­li­ter l’élimination des cal­culs rénaux, une méthode clas­sique et effi­cace appe­lée « coup d’eau » est sou­vent uti­li­sée. Sur la base des prin­cipes de cette tech­nique, le patient est invi­té à boire rapi­de­ment un litre ou un litre et demi d’eau peu miné­ra­li­sée. Cela a pour but de déclen­cher une pous­sée uri­naire puis­sante qui faci­lite l’expulsion des pierres.

Aus­si, on peut recom­man­der un repos, une modi­fi­ca­tion du régime ali­men­taire et l’augmentation de l’apport hydrique quo­ti­dien. Cette der­nière approche implique la consom­ma­tion quo­ti­dienne de grandes quan­ti­tés d’eau miné­rale. Néan­moins, il fau­drait le faire avec pru­dence. Géné­ra­le­ment, dans le cas de petites pierres, jusqu’à 5 à 7 mm de dia­mètre, le pro­ces­sus d’expulsion spon­ta­née peut prendre envi­ron 2 à 15 jours.

Interventions chirurgicales

Les cal­culs ou lithiases qui ne par­viennent pas à péné­trer dans l’uretère doivent subir un trai­te­ment chi­rur­gi­cal. Il est pos­sible de recou­rir à dif­fé­rentes tech­niques dont le choix dépend des carac­té­ris­tiques, de la taille, de l’emplacement et du nombre de pierres.

Lithotritie extracorporelle

Elle consiste en la frag­men­ta­tion de petits cal­culs exté­rieurs au corps, qui sont ensuite éli­mi­nés dans les urines. Cette méthode thé­ra­peu­tique est clai­re­ment peu inva­sive et est prin­ci­pa­le­ment uti­li­sée pour cer­tains cal­culs (oxa­late de cal­cium, stru­vite et acide urique).

À l’inverse, les cal­culs de cys­tine et les cal­culs d’oxalate de cal­cium mono­hy­dra­té ne répondent pas bien à la tech­nique extracor­po­relle. Par consé­quent, ils sont donc géné­ra­le­ment reti­rés par litho­tri­tie per­cu­ta­née ou transurétrale.

Lithotritie rénale percutanée

Elle s’effectue par un trou au niveau lom­baire avec un ins­tru­ment qui per­met la des­truc­tion de la pierre et l’aspiration des fragments.

Lithotritie urétrale endoscopique

C’est une autre solu­tion est l’ablation endo­sco­pique. En pra­tique, de fines sondes sont intro­duites par l’urètre, le long des voies uri­naires, pour atteindre l’endroit où s’est arrê­té un petit cal­cul. Ensuite, on le mobi­lise et le fait des­cendre dans la vessie.

Chirurgie ouverte

Dans les cas com­plexes, l’approche endo­sco­pique n’est pas recom­man­dée. Alors, on peut recou­rir à la chi­rur­gie ouverte, qui consiste à ouvrir l’abdomen.

Lithiases urinaires : prévention

Les lithiases uri­naires et les coliques néphrétiques

Si vous avez déjà souf­fert plu­sieurs fois de cal­culs rénaux dans le pas­sé, il y a plus de chances d’en souf­frir à l’avenir. Il est donc impor­tant de suivre une stra­té­gie de pré­ven­tion qui passe essen­tiel­le­ment par les cinq points suivants ;

1. Boire beaucoup d’eau

L’eau potable dilue les sub­stances sus­cep­tibles de pré­ci­pi­ter dans l’urine sous forme de cal­culs. Il est éga­le­ment utile d’inclure des jus d’agrumes, qui grâce à la pré­sence de citrate réduisent encore le risque.

2. Consommer des quantités adéquates de calcium

Une carence en cal­cium peut entraî­ner une aug­men­ta­tion des niveaux d’oxalate.

3. Réduire le sodium

Une ali­men­ta­tion riche en sodium, prin­ci­pa­le­ment en sel, peut déclen­cher la for­ma­tion de cal­culs rénaux. Cela aug­mente la quan­ti­té de cal­cium dans l’urine. On recom­mande for­te­ment sa réduc­tion en pré­ven­tion cardiovasculaire.

4. Limiter la consommation de protéines animales

Les pro­téines ani­males (issues de la viande, des œufs et du pois­son, etc.) aug­mentent les concen­tra­tions d’acide urique. En revanche, elles dimi­nuent les quan­ti­tés de citrate.

5. Éviter les aliments à risque

Les méde­cins peuvent conseiller aux per­sonnes pré­dis­po­sées à la for­ma­tion de cris­taux d’oxalate de cal­cium de limi­ter ou d’éviter com­plè­te­ment cer­tains ali­ments. Prin­ci­pa­le­ment, elles doivent obser­ver cette pré­cau­tion si leur urine contient un excès de cette sub­stance. Par exemple, on peut citer les rhu­barbes, l’épinard, la bet­te­rave les crackers.

Les ali­ments sui­vants peuvent être consom­més en quan­ti­té limitée :

  • Farine de maïs,
  • Grain de raisin,
  • Céle­ri,
  • Poivre vert,
  • Fram­boises rouges.

En outre, il fau­drait limi­ter la consom­ma­tion de gâteaux aux fruits, de la fraise, du foie et de confiture.

 

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