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Les voyages en avion : risques, prévention et contre-indications

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Très rapide et per­met­tant donc d’aller vite d’un pays à un autre, l’avion est le choix de plu­sieurs per­sonnes pour voya­ger. Pour­tant, les voyages en avion ne sont pas sans risques pour la san­té de ceux qui empruntent ce moyen de trans­port. Il convient alors d’aborder la ques­tion des risques des voyages en avion pour la santé.

Quels sont les désa­gré­ments qui peuvent décou­ler des voyages en avion ? Quels sont les fac­teurs res­pon­sables de ces désa­gré­ments ? Quelles sont les mesures pré­ven­tives à prendre pour être moins expo­sés ? Quelles sont les per­sonnes qui ne peuvent pas voya­ger en avion ? Trou­vez ici des élé­ments de réponse à ces interrogations !

Les voyages en avion : risques pour la santé

Les voyages aériens créent des contraintes phy­siques qui exposent les pas­sa­gers à des risques de santé.

Les douleurs au niveau des oreilles et des sinus

Lors d’un voyage en avion, les varia­tions de pres­sion sont très fré­quentes. En effet, pour des rai­sons tech­niques, la pres­su­ri­sa­tion de la cabine cor­res­pond à une alti­tude com­prise entre 1800 et 2200 mètres d’altitude. Cela est sus­cep­tible d’engendrer des contraintes sur le conduit audi­tif plus spé­ci­fi­que­ment la trompe d’Eustache res­pon­sable de la com­mu­ni­ca­tion entre l’oreille moyenne et la bouche.

En réa­li­té, lorsque la trompe d’Eustache est bou­chée, elle n’arrive plus à régu­ler les pres­sions. Les gaz se retrouvent donc concen­trés à l’intérieur de l’oreille moyenne et finissent par se dila­ter. Ain­si, le tym­pan se trouve com­pri­mer et cela pro­voque des dou­leurs au niveau de l’oreille. Éga­le­ment, lorsque les sinus sont bou­chés, l’air se dilate et aug­mente à l’intérieur, ce qui entraîne des dou­leurs sinusiennes.

Géné­ra­le­ment ces dou­leurs sont res­sen­ties à l’atter­ris­sage. Il est alors conseillé lors de la des­cente d’appliquer deux gobe­lets recou­verts de ser­viettes imbi­bées d’eau tiède sur les oreilles. For­cez-vous éga­le­ment à bâiller ou à déglu­tir grâce à un bon­bon ou à un che­wing-gum. Vous pou­vez aus­si pra­ti­quer la manœuvre de Val­sal­va qui consiste à se for­cer à expi­rer en se bou­chant le nez.

Les troubles de circulation sanguine

Lors d’un voyage aérien, les pas­sa­gers sont ame­nés à adop­ter la posi­tion assise pen­dant de longues heures. Cette immo­bi­li­sa­tion pro­lon­gée n’est pas sans consé­quence sur la san­té de ces der­niers. Elle peut engen­drer des troubles de cir­cu­la­tion san­guine. En effet, res­ter assis en conti­nu entraîne un ralen­tis­se­ment du retour vei­neux et une com­pres­sion des mol­lets. Cela est encore plus accen­tué chez les pas­sa­gers qui croissent les jambes.

Ain­si, il arrive que lors d’un voyage en avion, cer­tains pas­sa­gers se retrouvent avec des che­villes ou jambes légè­re­ment enflées. Plus par­ti­cu­liè­re­ment, les per­sonnes qui souffrent d’insuffisance veine risquent de déve­lop­per des patho­lo­gies throm­bo-embo­liques. Une throm­bo­phlé­bite, avec un risque faible de com­pli­ca­tions, est sou­vent la patho­lo­gie déve­lop­pée par cette caté­go­rie de passagers.

Pour dimi­nuer ces risques liés à l’immobilisation pro­lon­gée, il est conseillé aux voya­geurs de bou­ger fré­quem­ment leurs jambes. L’hydratation favo­ri­sant la cir­cu­la­tion san­guine, il leur est éga­le­ment conseillé de boire régu­liè­re­ment. Le port d’une conten­tion élas­tique est aus­si recommandé.

Les gaz, ballonnements et maladies infectieuses

Lors des voyages aériens, les varia­tions de pres­sion sont cou­rantes. Ces der­nières entraînent des varia­tions de volume des gaz conte­nus dans l’estomac et l’intestin. En effet, pen­dant la mon­tée jusqu’à l’altitude de croi­sière, la pres­sion dimi­nue et cela entraîne l’augmentation du volume des gaz. Cela est sus­cep­tible de pro­vo­quer des gaz désa­gréables et des bal­lon­ne­ments chez les passagers.

Pour évi­ter les risques de bal­lon­ne­ments et les gaz désa­gréables, il est conseillé d’éviter les ali­ments pro­duc­teurs de gaz tels que :

  • Les légumes secs ;
  • le lait ;
  • le choux ;

Évi­tez aus­si de prendre des bois­sons gazeuses avant de mon­ter à bord et pen­dant le vol. Les bon­bons et les che­wing-gums qui favo­risent l’ingestion d’air sont aus­si à gar­der loin de vous. Par ailleurs, lors du vol, un risque de trans­mis­sion des mala­dies infec­tieuses per­siste du fait du confi­ne­ment sur plu­sieurs heures. Prin­ci­pa­le­ment la dis­sé­mi­na­tion des agents infec­tieux de la grippe et de la tuber­cu­lose est plus pro­bable. Mais, le risque est assez limi­té avec les filtres per­for­mants ins­tal­lés dans les avions et qui per­mettent de recy­cler une bonne par­tie de l’air de la cabine.

Les maux de tête et les nausées

Tout comme en bateau ou en train, le mal des trans­ports peut se mani­fes­ter lors d’un voyage en avion. Dans ce cas, on parle plus du mal de l’altitude. En réa­li­té, il s’agit d’une patho­lo­gie fré­quente et bénigne qui sur­git lors des voyages aériens. Il se mani­feste prin­ci­pa­le­ment par :

  • Les maux de tête ;
  • Une pâleur ;
  • Une sen­sa­tion de malaise ;
  • Des nau­sées

Pour ne pas vivre un voyage pénible à cause du mal de trans­ports, il est conseillé d’avoir sur soi un anti vomi­tif à prendre en cas de nau­sées et un anti­al­ler­gique. Il serait aus­si mieux de pré­fé­rer une place au niveau des ailes de l’avion. Il est aus­si recom­man­dé d’éviter de lire, de jouer à des jeux sur écran et de boire du café si vous souf­frez du mal de l’altitude.

Assèchement de la bouche et des yeux

La cli­ma­ti­sa­tion à bord d’un avion pro­voque un taux d’humidité assez faible. L’air ambiant en cabine est sou­vent donc frais et sec. Cette séche­resse de l’atmosphère est sus­cep­tible de pro­vo­quer un assè­che­ment de la bouche. On peut aus­si assis­ter à un des­sè­che­ment de la peau, du nez et des yeux.

Ain­si, il est recom­man­dé de boire suf­fi­sam­ment tout le long du voyage. Au moins une fois par heure, vous devez vous hydra­ter. N’hésitez sur­tout pas à deman­der une bois­son (non gazeuse) au per­son­nel de bord. Une autre manière de lut­ter contre la séche­resse de l’atmosphère est de vapo­ri­ser de l’eau miné­rale sur votre visage. Encore mieux, si vous avez une crème hydra­tante, vous pou­vez l’appliquer sur le visage.

Les por­teurs de len­tilles de contact sont par­ti­cu­liè­re­ment appe­lés à les reti­rer avant de mon­ter à bord de l’avion. En réa­li­té, le faible taux d’humidité en cabine peut entraî­ner un assè­che­ment de la cor­née et par consé­quent, des irri­ta­tions. Tou­te­fois, si un pas­sa­ger tient à gar­der ses len­tilles, il lui est conseillé de pré­voir un sérum phy­sio­lo­gique. Cela sera utile pour humi­di­fier ses yeux et ses len­tilles pen­dant le voyage.

Mesures préventives lors des voyages en avion

Les voyages en avion

Face aux mul­tiples risques qu’un voyage en avion pré­sente pour la san­té, il est néces­saire de prendre des mesures pré­ven­tives. Cer­taines mesures sont prises par les com­pa­gnies aériennes elles-mêmes tan­dis que d’autres concernent plus les passagers.

La formation du personnel d’aviation

Conscientes des désa­gré­ments d’ordre médi­cal qui peuvent sur­gir lors d’un vol, les com­pa­gnies aériennes forment leur per­son­nel aux soins d’urgence. Ain­si, chaque membre de l’aviation détient néces­sai­re­ment un cer­ti­fi­cat de sécu­ri­té et de sau­ve­tage. Lorsqu’un pas­sa­ger a un malaise, les hôtesses et ste­wards sont donc en mesure de poser les ques­tions utiles pour éva­luer la situation.

Par ailleurs, la pos­si­bi­li­té leur est don­née de prendre conseil auprès d’un méde­cin affi­lié au ser­vice médi­cal de la com­pa­gnie. Pour leur faci­li­ter les inter­ven­tions, le per­son­nel est équi­pé d’une trousse à phar­ma­cie et d’une trousse à médi­cale d’urgence. La pre­mière contient les médi­ca­ments basiques pour soi­gner des patho­lo­gies bénignes. La seconde contient le néces­saire pour faire face aux cas plus graves.

Se vêtir convenablement

Pour être moins expo­sés aux risques des voyages aériens sur la san­té, les pas­sa­gers sont appe­lés à prendre leurs dis­po­si­tions du point de vue ves­ti­men­taire avant de mon­ter à bord. En effet, compte tenu de la cli­ma­ti­sa­tion à bord, il est conseillé aux pas­sa­gers de pré­voir un pull ou un châle pour se cou­vrir en cas de fraîcheur.

Tou­te­fois, le per­son­nel peut leur four­nir de quoi se cou­vrir lorsqu’ils ont froid, tout par­ti­cu­liè­re­ment la nuit. Il est conseillé aux per­sonnes souf­frant d’insuffisance vei­neuse de por­ter des vête­ments amples et des chaus­sures larges. Le port des bas pres­su­ri­sés ser­rant les pieds et les mol­lets leur est éga­le­ment recommandé.

Veiller à une hydratation régulière

Pour pré­ve­nir les risques vas­cu­laires, il est conseillé à tous les pas­sa­gers de s’hydrater régu­liè­re­ment lors du vol. L’idéal est qu’ils doivent boire au moins une fois chaque heure. Mais, ils doivent au mini­mum s’hydrater tous les 4 heures. Les hôtesses res­tent donc dis­po­nibles pour offrir des bois­sons aux passagers.

Par contre, s’hydrater en pre­nant de l’alcool pen­dant un vol n’est pas une bonne idée. En réa­li­té, l’alcool inten­si­fie le phé­no­mène de déshy­dra­ta­tion et cela peut pro­vo­quer un mal de tête. La sen­sa­tion d’ivresse peut éga­le­ment être accen­tuée par la faible quan­ti­té d’oxygène disponible.

Adopter des méthodes de relaxation

L’absence de mobi­li­sa­tion durant les heures de vol est un fac­teur qui aug­mente le stress chez les pas­sa­gers sujets au mal de l’altitude. Cette caté­go­rie de pas­sa­gers se doit donc de mai­tri­ser quelques méthodes de relaxa­tion avant de mon­ter à bord. En cas de panique, ces tech­niques peuvent être d’un grand secours pour eux.

Ain­si, pour faire face au stress et retrou­ver leur calme, ils peuvent se concen­trer quelques minutes sur leur res­pi­ra­tion. Pour ce faire, ils peuvent gon­fler leur ventre lors de l’inspiration puis le dégon­fler à l’expiration. Cela leur per­met­tra de détour­ner leurs pen­sées du scé­na­rio catas­tro­phique qui tourne en boucle dans leur esprit. Fer­mer les yeux et s’imaginer un endroit sécu­ri­sant est une aus­si une tech­nique de relaxa­tion très effi­cace contre le stress.

Les voyages en avion : contre-indications

Jugeant leur situa­tion poten­tiel­le­ment à risque, il est for­te­ment décon­seillé à cer­taines per­sonnes de voya­ger en avion. Tou­te­fois, l’aptitude de ces per­sonnes à voya­ger doit tou­jours être déci­dée par un pro­fes­sion­nel de santé.

Le cas des nouveau-nés

Du fait de la faible quan­ti­té d’oxygène dans l’air pres­su­ri­sé des cabines, il est inter­dit de faire voya­ger en avion les nou­veau-nés âgés de moins de 48 heures. Aus­si, les bébés pré­ma­tu­rés doivent tou­jours faire l’objet d’une auto­ri­sa­tion médi­cale avant de voya­ger en air. Cela est valable jusqu’à ce que leurs organes se soient cor­rec­te­ment déve­lop­pés et stabilisés.

Éga­le­ment, un bébé en forme et en bonne san­té peut voya­ger en avion 48 h après sa nais­sance. Dans ce cas, il est conseillé de le nour­rir fré­quem­ment lors du vol ou de lui don­ner une tétine pour sti­mu­ler la déglu­ti­tion chez lui. Tou­te­fois, il est pré­fé­rable d’attendre que le bébé fasse une semaine après sa nais­sance avant de voya­ger en avion avec lui.

Le cas des femmes enceintes

En prin­cipe les femmes enceintes peuvent voya­ger en toute sécu­ri­té. Mais, en fin de gros­sesse, plu­sieurs sont les com­pa­gnies aériennes qui restreignent leurs voyages. Ain­si, après la 28e semaine de gros­sesse, il est exi­gé une auto­ri­sa­tion médi­cale à la femme enceinte avant tout voyage.

Alors, pour voya­ger en avion après le 7e mois, elle doit mon­trer une lettre de son méde­cin confir­mant que la gros­sesse est nor­male et noti­fiant la date pré­vue pour l’accouchement. Les vols sont auto­ri­sés jusqu’au 9e mois pour les femmes por­teuses de gros­sesse mono­foe­tale. En cas de gros­sesse mul­tiple, ce délai est réduit d’un moins et rame­né à la fin du 8e mois.

Le cas des personnes sujettes à certaines maladies

Les femmes ayant accou­ché moins de sept jours aupa­ra­vant ne sont pas auto­ri­sés à voya­ger en avion. Du fait de leurs mala­dies, cer­taines per­sonnes sont éga­le­ment inter­dites de voyage aérien. Il s’agit de per­sonnes souffrant :

  • Des mala­dies cardio-vasculaires ;
  • De l’Angor (angine de poitrine) ;
  • De la dré­pa­no­cy­tose ;
  • De troubles san­guins comme l’anémie ;
  • De troubles psychiatriques

Par ailleurs, une per­sonne ayant un pneu­mo­tho­rax non résor­bé datant de moins de 2 voire 3 semaines est inter­dite de prendre le vol. Ain­si, les adultes et les enfants sujets à un pneu­mo­tho­rax doivent véri­fier sa dis­pa­ra­tion avant le vol dans un délai de 7 jours ou 14 jours.

Le cas particulier des plongeurs

Dans le but d’éviter un acci­dent de décom­pres­sion, il est fait une inter­dic­tion spé­ci­fique aux plon­geurs. Ces der­niers ne peuvent pas prendre l’avion dans les 24heures qui suivent leur der­nière plon­gée. En effet, après un plon­geon en bou­teille, le plon­geur a besoin d’un cer­tain temps pour éli­mi­ner les bulles de gaz dans son orga­nisme. Plon­ger le matin et prendre un avion dans l’après-midi est très risqué.

En réa­li­té, lorsqu’un plon­geur plonge en bou­teilles, l’air qu’il ins­pire sous pres­sion forme de petites bulles de gaz dans son orga­nisme. Ces bulles sont appe­lées à dis­pa­raître d’elles-mêmes avec le temps. Alors si le plon­geur monte en alti­tude sans attendre, ces bulles aug­men­te­ront en volume. Le plon­geur risque de ce fait, un Acci­dent Car­dio-Vas­cu­laire (AVC) ou encore un infarctus.

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