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Angine Récidivante de l’Adulte : Classification, causes et traitements

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Le pro­blème des mala­dies aiguës et chro­niques du sys­tème lym­pha­dé­noïde du pha­rynx est l’un des plus urgents de la méde­cine cli­nique moderne. En effet, mal­gré cer­taines avan­cées thé­ra­peu­tiques, l’angine occupe une place pré­pon­dé­rante dans la struc­ture de la mor­bi­di­té ORL. Elle prend sou­vent un cours chro­nique et réci­di­vante avec un risque de com­pli­ca­tions poten­tiel­le­ment mor­telles. Il est donc impor­tant de choi­sir une thé­ra­pie effi­cace et sûre pour le trai­te­ment et la pré­ven­tion des formes réci­di­vantes de cette mala­die. Pour cela, voi­ci le point sur les carac­té­ris­tiques de l’affection et les trai­te­ments recommandés.

Angine Récidivante de l’Adulte : Description

Le nom « angine » est plu­tôt his­to­rique et vient du mot latin « angere » qui signi­fie « ser­rer » ou « pres­ser ». Il conti­nue d’être acti­ve­ment uti­li­sé non seule­ment dans la vie quo­ti­dienne, mais aus­si dans la pra­tique médi­cale. Tou­te­fois, le terme médi­cal offi­ciel pour désigner l’angine est amyg­da­lite aiguë.

Cette mala­die fait tra­di­tion­nel­le­ment par­tie de la classe des ORL, car son prin­ci­pal signe est une lésion infec­tieuse et inflam­ma­toire d’un organe oto-rhi­no-laryn­go­lo­gique. En effet, l’angine est une mala­die infec­tieuse-aller­gique qui touche prin­ci­pa­le­ment les amyg­dales pala­tines et les gan­glions lym­pha­tiques régio­naux. Au sens large, cette affec­tion est com­prise comme tout pro­ces­sus infec­tieux et inflam­ma­toire loca­li­sé dans tous les groupes d’amygdales de l’oropharynx.

La mala­die se com­plique sou­vent par la for­ma­tion d’abcès dans les amyg­dales, la géné­ra­li­sa­tion de l’infection, ain­si que la vio­la­tion du sys­tème immu­ni­taire. Dans ces condi­tions, un diag­nos­tic et un trai­te­ment intem­pes­tifs de la mala­die peuvent la conduire à une forme chro­nique. En effet, son pro­ces­sus est sou­vent lent, entraî­nant une exa­cer­ba­tion à des fré­quences dif­fé­rentes (d’une fois par an à plu­sieurs fois par mois).

Lorsque l’on observe deux cas ou plus d’amygdalite par an, on parle donc d’angine chro­nique ou réci­di­vante. En effet, la fré­quence de ces exa­cer­ba­tions dépend du sta­tut immu­no­lo­gique, les condi­tions de vie et le tra­vail du patient.

Angine Récidivante de l’Adulte : Causes et mécanismes de développement

Plus de 30 micro-orga­nismes patho­gènes peuvent pro­vo­quer une amyg­da­lite, mais les infec­tions sta­phy­lo­coc­ciques et strep­to­coc­ciques sont les plus fré­quentes. Le rôle prin­ci­pal s’attribue à l’activité des strep­to­coques. Les autres microor­ga­nismes sont plus sus­cep­tibles de réduire l’immunité locale, entre­te­nant ain­si le pro­ces­sus inflammatoire.

Par­mi les dif­fé­rents patho­gènes micro­biens pos­sibles de l’angine, on note le coc­ci, les bâton­nets, les virus, les spi­ro­chètes, les cham­pi­gnons, etc. Par ailleurs, dans la plu­part des cas, le rôle étio­lo­gique prin­ci­pal appar­tient au strep­to­coque b‑hémolytique du groupe A (BGSA). Cet agent patho­gène, selon un cer­tain nombre d’auteurs, est res­pon­sable dans plus de 80 % des angines réci­di­vantes.

Beau­coup plus rare­ment, l’amygdalite aiguë résulte des bat­te­ries telles que :

  • Strep­to­coques des groupes C et G ;
  • Arca­no­bac­te­rium haemolyticum ;
  • Neis­se­ria gonorrhoeae ;
  • Cory­ne­bac­te­rium diph­te­ria (diph­té­rie);
  • Les anaé­ro­bies et les spi­ro­chètes (amyg­da­lite de Simanovsky-Plaut-Vinsan).

Par ailleurs, dans des cas extrê­me­ment rares, les agents res­pon­sables sont des myco­plasmes et les chla­my­dia. Dans cer­tains cas, la cause de l’amygdalite virale aiguë peut être l’adénovirus, le rhi­no­vi­rus, le coro­na­vi­rus, les virus de la grippe. À ceux-ci s’ahoutent le parain­fluen­za, le virus d’Epstein-Barr, le virus Cox­sa­ckie A et d’autres encore.

Mécanismes d’action

Les amyg­dales pala­tines, ou amyg­dales, ain­si que les struc­tures lym­phoïdes de l’oropharynx, assurent une fonc­tion de pro­tec­tion contre les micro-orga­nismes patho­gènes et les virus. De même, les micro-orga­nismes patho­gènes qui pénètrent dans l’organisme avec les ali­ments et l’eau sont rete­nus dans la cavi­té buc­cale ou nasale pré­ci­sé­ment par les amyg­dales de l’anneau péripharyngé.

Ce der­nier est une accu­mu­la­tion de tis­su lym­phoïde, qui est un organe péri­phé­rique impor­tant du sys­tème immu­ni­taire de l’organisme. La péné­tra­tion d’un agent patho­gène exo­gène dans la muqueuse des amyg­dales peut se faire par l’air et les ali­ments, ain­si que par contact direct. Dans l’apparition d’un agent patho­gène endo­gène, on accorde une grande impor­tance à l’amygdalite chronique.

Lorsque les défenses immu­ni­taires de l’organisme s’affaiblissent en rai­son d’une mala­die ou d’une hypo­ther­mie, une micro­flore oppor­tu­niste pré­sente dans la crois­sance ou la cavi­té nasale peut pro­vo­quer une inflam­ma­tion aiguë des amyg­dales palatines.

Dans le même temps, les méca­nismes de défense immu­ni­taire insuf­fi­sants ne peuvent pas com­battre effi­ca­ce­ment l’agent patho­gène. Avec une dimi­nu­tion de l’immunité locale ou avec une aug­men­ta­tion du nombre de colo­nies d’agents patho­gènes, une exa­cer­ba­tion se produit.

L’agent infec­tieux com­mence à se mul­ti­plier acti­ve­ment sur les amyg­dales, pro­vo­quant une réponse sous la forme d’un pro­ces­sus inflam­ma­toire. La muqueuse des amyg­dales devient œdé­ma­teuse et prend une cou­leur rouge. Avec le temps, un exsu­dat muco­pu­ru­lent se forme, qui rem­plit les inter­stices des amyg­dales sous la forme de struc­tures liè­geuses ou membraneuses.

La lutte entre l’organisme et l’agent infec­tieux entraîne une réac­tion locale des amyg­dales. Cela se tra­duit par une pro­duc­tion accrue de lym­pho­cytes qui peut conduire à une inflam­ma­tion des tis­sus, d’où l’angine.

Voies de contamination

En guise de rap­pel, il n’existe que trois voies d’infection : la voie aérienne, la voie ali­men­taire et le contact. Un patient peut contrac­ter un mal de gorge s’il entre en contact avec une per­sonne infec­tée, boit une bois­son infec­tée ou mange des ali­ments. En même temps, un cer­tain nombre de micro-orga­nismes peuvent déjà se trou­ver dans le pha­rynx. Ils deviennent plus actifs en pré­sence de chan­ge­ments défa­vo­rables du régime de tem­pé­ra­ture, hypo­ther­mie d’une per­sonne ou chan­ge­ment sou­dain de climat.

Tou­te­fois, il est impor­tant de com­prendre que même dans ces cas, la cause des maux de gorge infec­tieux est tou­jours un agent patho­gène, et non le chan­ge­ment de condi­tions cli­ma­tiques. Ce der­nier n’est rien d’autre qu’un fac­teur favo­ri­sant la mani­fes­ta­tion ou l’infection de l’agent responsable.

Un patient souf­frant d’un mal de gorge est conta­gieux et il est impor­tant de le pro­té­ger du contact avec les autres autant que pos­sible. En effet, les agents patho­gènes se trans­portent par les gout­te­lettes en sus­pen­sion dans l’air, les ser­viettes, les vête­ments, les usten­siles et autres objets personnels.

Angine Récidivante de l’Adulte : Facteurs de causalité et de prédisposition

Angine Réci­di­vante de l’Adulte

Le déve­lop­pe­ment de l’amygdalite aiguë résulte de toute condi­tion entraî­nant une vio­la­tion de l’intégrité de la bar­rière pro­tec­trice à la sur­face des amyg­dales. Il s’agit par exemple de :

  • Dés­équi­libre de la micro­flore natu­relle de la cavi­té buc­cale et du nasopharynx ;
  • Infec­tions virales aiguës des voies res­pi­ra­toires supérieures ;
  • Hypo­ther­mie locale et géné­rale ;
  • Les effets chi­miques et ther­miques sur la muqueuse oropharyngée
  • Les immu­no­dé­fi­ciences de toute origine ;
  • Taba­gisme, autres intoxi­ca­tions chro­niques, condi­tions de tra­vail défavorables
  • Une ten­dance aux réac­tions allergiques ;
  • Béri­bé­ri et immu­ni­té affai­blie ;
  • L’hypothermie et l’utilisation d’aliments et de bois­sons froids
  • Mala­dies chro­niques ou non trai­tées des voies res­pi­ra­toires supé­rieures (sinu­site, sinusite) ;
  • Les infec­tions buc­cales (caries, gingivites) ;
  • L’abus d’alcool.

En outre, les lésions méca­niques de la muqueuse du pha­rynx et des amyg­dales sont aus­si des fac­teurs de cette mala­die. Il s’agit des micro­trau­ma­tismes qui peuvent des os, des ali­ments, les opé­ra­tions et les mani­pu­la­tions diag­nos­tiques. Dans cer­tains cas, il n’est pas pos­sible d’isoler le prin­ci­pal fac­teur de pré­dis­po­si­tion. Le plus sou­vent, il y a une com­bi­nai­son de facteurs.

Angine Récidivante de l’Adulte : Premiers signes

Les symp­tômes de l’angine chez l’adulte com­prennent des signes d’atteinte amyg­da­lienne et des mani­fes­ta­tions géné­rales d’infection. Ils com­mencent sou­dai­ne­ment dans un contexte de san­té com­plète. Dans ce cas, la prin­ci­pale source d’inconfort est géné­ra­le­ment la gorge.

Après, les pre­miers symp­tômes de l’angine chez un adulte se tra­duisent par un syn­drome d’intoxication, qui se tra­duit par les mani­fes­ta­tions suivantes :

  • Une aug­men­ta­tion de la tem­pé­ra­ture cor­po­relle à 38 ° C et plus (pour les amyg­da­lites fol­li­cu­laires et lacu­naires, une tem­pé­ra­ture de 39 à 40 ° C est typique).
  • Maux de tête et dou­leurs musculaires ;
  • Fai­blesse et fatigue ;
  • Dimi­nu­tion des per­for­mances ;
  • Apa­thie ;
  • Dimi­nu­tion de l’appétit et dys­fonc­tion­ne­ment du trac­tus gastro-intestinal.

Il faut noter que la mala­die se carac­té­rise par une courte période d’incubation. En effet, les symp­tômes sur­viennent de façon aiguë 12 à 36 heures après l’infection et s’aggravent rapidement.

Température

La tem­pé­ra­ture en cas d’angine légère reste éle­vée pen­dant 3 à 5 jours au maxi­mum. Par ailleurs, pour les formes sévères, une élé­va­tion longue et per­sis­tante de la tem­pé­ra­ture est carac­té­ris­tique. Simul­ta­né­ment à son aug­men­ta­tion, il existe une sen­sa­tion de dou­leur ou de cour­ba­ture dans le pha­rynx, aggra­vées par la déglu­ti­tion. Dans ce cas, la gra­vi­té de la fièvre dans son ensemble cor­res­pond à la gra­vi­té de l’inflammation. Par ailleurs, une angine de tem­pé­ra­ture pro­lon­gée chez un adulte n’est pas carac­té­ris­tique. De même, une fièvre pro­lon­gée ou récur­rente est le signe de complications

Ganglions

Un autre symp­tôme de l’angine chez l’adulte est une aug­men­ta­tion des gan­glions lym­pha­tiques dans la zone des coins de la mâchoire infé­rieure. Lorsqu’on les sonde, on les res­sent comme des for­ma­tions dou­lou­reuses de tis­sus mous de forme arron­die. L’hypertrophie des gan­glions lym­pha­tiques pro­voque une dou­leur lorsqu’on tourne la tête. Moins fré­quem­ment, des groupes de gan­glions cer­vi­caux, sub­man­di­bu­laires, paro­ti­diens et occi­pi­taux font mal. Dans ces cas, une gêne à la déglu­ti­tion sous forme de brû­lure, cha­touille­ment, grat­tage, bien­tôt sui­vie d’un syn­drome dou­lou­reux se produit.

Gorge

Un mal de gorge d’intensité varia­ble, dont la loca­li­sa­tion cor­res­pond à celle de l’amygdale atteinte. Les sen­sa­tions peuvent être si fortes qu’elles conduisent au refus de man­ger et de boire. La dou­leur s’aggrave par la déglu­ti­tion, la toux, la parole. Elle peut éga­le­ment don­ner dans l’oreille.

En outre, le patient peut éprou­ver des modi­fi­ca­tions locales des amyg­dales et des tis­sus envi­ron­nants. De plus, il res­sent une intoxi­ca­tion géné­rale sous forme de malaise, de maux de tête, d’asthénie. Dans ces cas, il faut noter que ces symp­tômes accom­pagnent le plus sou­vent une infec­tion streptococcique.

L’inspection de la gorge en cas d’amygdalite révèle une rou­geur, un gon­fle­ment et une hyper­tro­phie de l’amygdale affec­tée. Les arcades pala­tines et le palais mou adja­cent sont sou­vent impli­qués dans l’inflammation. En cas d’angine fol­li­cu­laire grave, le pro­ces­sus peut s’étendre à la majeure par­tie de la gorge.

Angine Récidivante de l’Adulte : Différentes formes

Chaque forme d’angine réci­di­vante se mani­feste de dif­fé­rentes manières. Il est impor­tant de savoir quel agent patho­gène a pro­vo­qué la mala­die. Mal­heu­reu­se­ment, à la mai­son, il est impos­sible de le déter­mi­ner. Seul un méde­cin qua­li­fié peut iden­ti­fier avec pré­ci­sion la nature de l’agent patho­gène. Il peut pres­crire un trai­te­ment appro­prié pour l’angine, qui contri­bue à un réta­blis­se­ment rapide et complet.

L’amygdalite bactérienne

L’amygdalite bac­té­rienne est le type le plus cou­rant chez les patients adultes. Elle se dis­tingue par un enduit blan­châtre sur les amyg­dales. En guise de rap­pel, les agents res­pon­sables de cette forme d’angine sont des strep­to­coques, des pneu­mo­coques et des enté­ro­bac­té­ries. Avec un trai­te­ment appro­prié, il ne dure pas plus d’une semaine. Tou­te­fois, sans inter­ven­tion, il peut pro­vo­quer des dom­mages aux arti­cu­la­tions, aux reins et aux valves cardiaques.

Angine virale

Bien que l’amygdalite virale touche rare­ment les adultes, elle est géné­ra­le­ment pré­sente chez les enfants de moins de 3 ans. De petites plaies appa­raissent sur les amyg­dales, ce qui per­met de déter­mi­ner faci­le­ment le type de mala­die. En plus des symp­tômes habi­tuels, des pro­blèmes de trac­tus gas­tro-intes­ti­nal s’ajoutent en rai­son de l’âge.

L’angine fongique

L’angine fon­gique est la forme la plus rare. Il se pro­duit en rai­son d’une infec­tion par des cham­pi­gnons patho­gènes et d’une vio­la­tion de la micro­flore. Un léger revê­te­ment caillé appa­raît sur les amyg­dales, s’étendant au palais et à la langue.

Angine catarrhale

Elle se trans­met par contact avec une per­sonne infec­tée. Cette forme débute de manière aiguë, avec une légère aug­men­ta­tion de la tem­pé­ra­ture cor­po­relle et une sen­sa­tion de fai­blesse. Une légère aug­men­ta­tion de la taille des amyg­dales et des gan­glions lym­pha­tiques sous-maxil­laires appa­raît. La séche­resse de la bouche et de la gorge s’accompagne de sueurs, la déglu­ti­tion est dou­lou­reuse et dif­fi­cile. Si l’on n’arrête pas la mala­die à temps, elle peut évo­luer vers une forme grave avec des com­pli­ca­tions supplémentaires.

Angine lacunaire

Il s’agit de la forme puru­lente de l’angine. Elle se carac­té­rise par une appa­ri­tion très rapide des symp­tômes. Les gan­glions lym­pha­tiques aug­mentent et gonflent, les amyg­dales sont net­te­ment œdé­ma­teuses et recou­vertes d’un enduit puru­lent blanc-jaune. En effet, sur les amyg­dales, il y a un revê­te­ment jau­nâtre sous forme de films éma­nant des lacunes. Les amyg­dales elles-mêmes sont rouges, hyper­tro­phiées et ont une forme sphé­rique. La gorge avec une angine lacu­naire fait par­ti­cu­liè­re­ment mal.

De plus, une aug­men­ta­tion de la tem­pé­ra­ture à 40 degrés s’accompagne de maux de tête, de dou­leurs mus­cu­laires et arti­cu­laires, irra­diant par­fois jusqu’au cœur. Dans le contexte de la fièvre, des convul­sions, des vomis­se­ments et de la confu­sion peuvent apparaître.

En outre, elle se carac­té­rise par un mal de gorge intense, un syn­drome d’intoxication, une perte d’appétit, une hyper­tro­phie et une dou­leur des gan­glions lym­pha­tiques. L’immunité locale étant vio­lée, un enduit blanc peut appa­raître sur la langue.

En l’absence de trai­te­ment appro­prié, l’amygdalite lacu­naire peut se trans­for­mer en fibri­neuse. Ain­si, une grave intoxi­ca­tion puru­lente du corps com­mence, pro­vo­quant dans cer­tains cas des lésions cérébrales.

Angine folliculaire

Cette forme d’angine pré­sente des symp­tômes simi­laires à l’amygdalite lacu­naire. Les amyg­dales sont cou­vertes de nom­breux fol­li­cules puru­lents. Par­fois, le patient se plaint de dou­leurs dans le bas du dos, de dou­leurs arti­cu­laires, comme lors d’une grippe. De plus, il res­sent des dou­leurs insup­por­tables dans la gorge qui irra­dient vers l’oreille.

Cette forme d’amygdalite puru­lente est dan­ge­reuse avec un large éven­tail de com­pli­ca­tions, ain­si qu’une rup­ture des fol­li­cules vers l’intérieur, sui­vie d’un abcès purulent.

Herpangine

Il s’agit d’une forme virale dan­ge­reuse qui s’acquiert par l’utilisation de toi­lettes com­munes ou une poi­gnée de main. En effet, elle se trans­met par tout type de contact tac­tile avec un por­teur de la mala­die : une per­sonne ou un ani­mal. De petites cloques séreuses appa­raissent sur les amyg­dales, la gorge et le palais. La gorge fait mal, les gan­glions cer­vi­caux gonflent et sont dou­lou­reux au tou­cher. En même temps, tous les symp­tômes carac­té­ris­tiques de la grippe appa­raissent : fièvre, fris­sons, maux de tête, nau­sées, diarrhée.

La confir­ma­tion du diag­nos­tic de mal de gorge her­pan­gine n’est pos­sible qu’en contac­tant un méde­cin. Un spé­cia­liste qua­li­fié orien­te­ra d’abord le patient vers des tests séro­lo­giques et viro­lo­giques, après quoi il pres­cri­ra un trai­te­ment aux anti­bio­tiques néces­saires. Sinon, un trai­te­ment inap­pro­prié peut avoir des consé­quences graves : encé­pha­lite, ménin­gite, mais aus­si myo­car­dite.

Amygdalite phlegmoneuse chez l’adulte

Il s’agit d’une forme puru­lente de la mala­die, carac­té­ris­tique de la tranche d’âge 20–40 ans. L’agent cau­sal est le strep­to­coque. En effet, contrai­re­ment à cer­taines croyances, il ne s’agit pas d’une amyg­da­lite catar­rhale ou fol­li­cu­laire de longue date. Dans cette forme d’angine, on observe une rou­geur non seule­ment au niveau du palais et des amyg­dales, mais aus­si dans l’espace péria­man­dial.

La gorge fait mal d’un côté, le foyer de la sup­pu­ra­tion n’a pas de limites nettes et néces­site une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale. Le patient fris­sonne et a de la fièvre, la voix est rauque ou dis­pa­raît com­plè­te­ment. En rai­son de la fusion puru­lente des amyg­dales, une odeur carac­té­ris­tique et désa­gréable se dégage de la bouche.

Le trai­te­ment de l’amygdalite phleg­mo­neuse ne tolère aucun retard. En l’absence de l’intervention rapide d’un spé­cia­liste, il se pro­duit dans la plu­part des cas des abcès cer­vi­caux ou céré­braux. Il note aus­si une ménin­gite puru­lente et une intoxi­ca­tion san­guine géné­rale. Le trai­te­ment de l’angine doit se faire sous la stricte sur­veillance d’un méde­cin. Il sau­ra remar­quer à temps la mala­die et pré­ve­nir l’apparition de com­pli­ca­tions de la nature la plus inattendue.

Angine vésiculeuse

Les angines vési­cu­laires se mani­festent par des vési­cules (petits bou­tons) à base inflam­ma­toire sur les amyg­dales et le palais mou. Le plus sou­vent, elles sont dues à l’herpès sim­plex 1, à un enté­ro­vi­rus, au virus d’Epstein-Barr (mono­nu­cléose infec­tieuse) ou à la fièvre typhoïde (amyg­da­lite de Duguet).

Angine nécrotique

L’angine nécro­tique est la forme la plus sévère, qui s’accompagne de la for­ma­tion de films sur les amyg­dales, d’un syn­drome d’intoxication pro­non­cé, d’une fièvre per­sis­tante. De plus, des taches de cou­leur jaune sale avec une teinte ver­dâtre avec des abcès appa­raissent sur les amyg­dales, une plaque se forme sur la langue.

Angine membraneuse ulcéreuse

Angine mem­bra­neuse ulcé­reuse résulte d’une infec­tion dont la cause est un bâton­net fusi­forme et un spi­ro­chète. Les signes cli­niques sont la fièvre, la mau­vaise haleine et l’asthénie. Sur les amyg­dales, on observe une pro­fonde ulcé­ra­tion, douce au tou­cher, recou­verte de pel­li­cules gri­sâtres. Le pro­ces­sus est géné­ra­le­ment uni­la­té­ral, les gan­glions lym­pha­tiques s’hyper­tro­phient du côté affec­té.

Le mal de gorge herpétique

Le mal de gorge her­pé­tique se carac­té­rise par la pré­sence de petites vési­cules séreuses dans la cavi­té buc­cale. La dou­leur dans la gorge est vive, aiguë. Les gan­glions lym­pha­tiques sont hyper­tro­phiés et dou­lou­reux à la pal­pa­tion. Le patient a des fris­sons, de la fièvre, des maux de tête, des nau­sées. Une diar­rhée peut sur­ve­nir. Le diag­nos­tic est posé après une ana­lyse viro­lo­gique et séro­lo­gique. La mala­die est dan­ge­reuse par le déve­lop­pe­ment de ménin­gite, encé­pha­lite, myocardite.

Angine Récidivante de l’Adulte : Complication

Angine Réci­di­vante de l’Adulte

Sans trai­te­ment rapide, la mala­die peut entraî­ner de graves consé­quences. Les com­pli­ca­tions de l’angine sont pré­coces et tar­dives. Les patients souf­frant d’angine peuvent pré­sen­ter les com­pli­ca­tions locales sui­vantes : péria­myg­da­lite et abcès para­ton­sillaire, otite, etc. Elles sur­viennent géné­ra­le­ment chez les per­sonnes dont le trai­te­ment a com­men­cé à une date rela­ti­ve­ment tar­dive. Autre­ment dit, si les soins démarrent après le 3e jour à comp­ter du moment de la mala­die.

Abcès paratonsillaire

La para­ton­sillite et l’abcès para­ton­sillaire pré­sentent des symp­tômes simi­laires, à savoir : une forte fièvre, une pré­do­mi­nance de la dou­leur uni­la­té­rale dans l’oropharynx qui est for­te­ment aggra­vée par la déglu­ti­tion. De plus, on note une sali­va­tion accrue, un tris­mus et une dou­leur à l’ouverture de la bouche.

Dans ce contexte, on observe un œdème uni­la­té­ral, une hyper­émie du palais mou, un gon­fle­ment de l’arc pala­tin du côté de la lésion. Par ailleurs, on note un dépla­ce­ment au centre de l’amygdale affec­tée et une asy­mé­trie de la luette pala­tine.

Myocardite

En plus des com­pli­ca­tions locales, avec l’angine réci­di­vante, des mala­dies méta­ton­sillaires peuvent sur­ve­nir. Il s’agit des rhu­ma­tismes, myo­car­dite infec­tieuse-aller­gique et poly­ar­thrite. En effet, la myo­car­dite se déve­loppe avec une angine pri­maire dans les pre­miers jours de la période de convalescence.

En outre, elle s’accompagne des répé­ti­tions qui sur­viennent dès les pre­miers jours de la mala­die. Cette com­pli­ca­tion se mani­feste rare­ment par les symp­tômes clas­siques de cette mala­die. Le plus sou­vent, les seuls signes de myo­car­dite sont des modi­fi­ca­tions per­sis­tantes de l’électrocardiogramme. Elles indiquent une lésion focale du muscle car­diaque et une aug­men­ta­tion modé­rée des 1 à 2 frac­tions de lac­tate déshydrogénase.

Glomérulonéphrite

Le déve­lop­pe­ment de la glo­mé­ru­lo­né­phrite cor­res­pond au moment de la for­ma­tion de fac­teurs auto-immuns (contre le tis­su rénal) et immu­no­pa­tho­lo­giques au 5–6ème jour de tem­pé­ra­ture cor­po­relle nor­male (8–10 ème jour de la mala­die).

La glo­mé­ru­lo­né­phrite sur­vient sans symp­tômes extra­ré­naux. Sa seule mani­fes­ta­tion est un syn­drome uri­naire per­sis­tant sous forme de pro­téi­nu­rie modé­rée (0,033–0,099 g/l). À cela s’ajoute une leu­co­cy­tu­rie (10–50 cel­lules par champ de vision dans une pré­pa­ra­tion de sédi­ment uri­naire) et une éry­thro­cy­tu­rie (3–20 cel­lules par champ de vision). Dans cer­tains cas, on note la cylindrurie.

Infections

L’évolution chro­nique de l’amygdalite entraîne une modi­fi­ca­tion hyper­tro­phique de la struc­ture des amyg­dales, trans­for­mant la fonc­tion pro­tec­trice en un pro­ces­sus inflam­ma­toire pro­vo­ca­teur. Les lacunes des amyg­dales deviennent un réser­voir d’infection, qui peut se pro­pa­ger dans tout l’organisme, pro­vo­quant de graves patho­lo­gies orga­niques et sys­té­miques. Un cer­tain nombre de fac­teurs pré­dis­po­sants dans le contexte d’une amyg­da­lite chro­nique peuvent entraî­ner une vas­cu­la­rite hémor­ra­gique, une throm­bo­cy­to­pé­nie. De plus, des mala­dies der­ma­to­lo­giques, un lupus éry­thé­ma­teux sys­té­mique, une inflam­ma­tion des reins, du foie et de cer­taines par­ties du sys­tème res­pi­ra­toire peuvent survenir.

Autres complications

Les com­pli­ca­tions tar­dives sur­viennent 8 à 10 jours après le début de la mala­die ou 2 à 3 semaines après la gué­ri­son en cas de réci­dive. Elles cor­res­pondent à des carac­té­ris­tiques struc­tu­relles du strep­to­coque bêta-hémo­ly­tique. Les anti­gènes pré­sents à sa sur­face ont une struc­ture simi­laire aux anti­gènes des tis­sus de l’organisme.

Après une infec­tion par un strep­to­coque, l’immunité s’active et la pro­duc­tion d’anticorps com­mence à com­battre l’agent patho­gène. Les mêmes anti­corps com­mencent à agir sur les anti­gènes à la sur­face des cel­lules nor­males. Selon ce méca­nisme, le rhu­ma­tisme arti­cu­laire aigu, la glo­mé­ru­lo­né­phrite et l’arthrite réac­tive se développent.

Le patient peut éga­le­ment souf­frir de sinu­site maxil­laire, sinu­site fron­tale, eth­moï­dite, abcès péria­myg­da­lien, para­pha­ryn­gé et le Phleg­mon du cou. Par ailleurs, la consé­quence la plus grave d’une angine grave est la sep­ti­cé­mie, qui évo­lue en choc septique.

Le dan­ger de l’amygdalite chro­nique chez les adultes et les enfants est dif­fi­cile à sous-esti­mer. Le pro­ces­sus patho­lo­gique peut entraî­ner un cer­tain nombre de consé­quences néga­tives qui, dans cer­taines condi­tions, contri­buent à des mala­dies des struc­tures orga­niques et systémiques.

Par consé­quent, pour pré­ve­nir le déve­lop­pe­ment de com­pli­ca­tions, il est néces­saire de consul­ter un méde­cin dès l’apparition des pre­miers symp­tômes de la mala­die. En outre, il n’est pas sou­hai­table de recou­rir à l’automédication en cas d’angine, sous quelque forme que ce soit.

Angine Récidivante de l’Adulte : Diagnostic

Pour diag­nos­ti­quer une angine, le méde­cin exa­mine les plaintes du patient et pro­cède à un exa­men. Il per­met de déter­mi­ner le type d’amygdalite et le degré d’atteinte des tis­sus. En plus d’un exa­men visuel du pha­rynx, d’une pha­ryn­go­sco­pie et d’une pal­pa­tion des gan­glions lym­pha­tiques, il peut vous faire pas­ser les exa­mens suivants :

  • Ana­lyse san­guine générale ;
  • Pré­lè­ve­ment de gorge ;
  • Écou­villon de la cavi­té nasale.

Il convient de rap­pe­ler que seul un oto-rhi­no-laryn­go­lo­giste peut soi­gner un patient souf­frant d’angine.

Test sanguin

Il s’agit d’un test san­guin cli­nique au cours duquel le méde­cin ana­lyse le niveau d’ESR, la pré­sence de leu­co­cy­tose, un dépla­ce­ment modé­ré du poi­gnard vers le côté gauche. Un test san­guin mon­tre­ra la pré­sence d’une infec­tion et l’état géné­ral du corps et un exa­men bac­té­rio­sco­pique des frot­tis aide­ra à déter­mi­ner le type d’agent infectieux.

Pharyngoscopie

Pour éta­blir ce diag­nos­tic, le méde­cin palpe les gan­glions lym­pha­tiques et pro­cède à une pha­ryn­go­sco­pie. C’est une méthode d’examen du naso­pha­rynx et du larynx à l’aide d’une spa­tule spé­ciale. Par ailleurs, il se réa­lise à l’aide de miroirs spé­ciaux. Au cours de l’examen, il pré­lève des frot­tis sur la muqueuse nasale et les amyg­dales pour exclure la diph­té­rie. Si néces­saire, on applique une anes­thé­sie locale pour réduire le réflexe nau­séeux, puis on presse la langue avec une spatule.

Examen microbiologique

Pour éva­luer la gra­vi­té du pro­ces­sus inflam­ma­toire, le spé­cia­liste peut pres­crire un exa­men de labo­ra­toire. Ain­si, il est pos­sible de réa­li­ser l’examen micro­bio­lo­gique de rou­tine de décharge des amyg­dales. Il consiste à déter­mi­ner l’agent patho­gène et sa sen­si­bi­li­té aux anti­bio­tiques). En effet, envi­ron 30 % de la popu­la­tion saine est por­teuse de strep­to­coques bêta-hémolytiques.

De plus, le résul­tat d’une étude micro­bio­lo­gique dépend lar­ge­ment de la qua­li­té du maté­riel bio­lo­gique et de la méthode de pré­lè­ve­ment. Pour la détec­tion rapide des infec­tions strep­to­coc­ciques, des sys­tèmes de diag­nos­tic spé­ciaux sont éga­le­ment utiles. Ils per­mettent de confir­mer le diag­nos­tic en 15 à 20 minutes et pré­sentent une spé­ci­fi­ci­té éle­vée (jusqu’à 95 %).

Tou­te­fois, un résul­tat néga­tif au test rapide n’exclut pas une infec­tion strep­to­coc­cique bêta. Dans cer­tains cas, les pro­fes­sion­nels de san­té consi­dèrent cet exa­men comme une méthode de diag­nos­tic auxiliaire.

Angine Récidivante de l’Adulte : Traitements

Angine Réci­di­vante de l’Adulte

Les prin­ci­paux objec­tifs du trai­te­ment de l’angine chez l’adulte sont l’éli­mi­na­tion de l’agent patho­gène, la réduc­tion de la sévé­ri­té du syn­drome dou­lou­reux et l’amélioration de l’état géné­ral. Pour ce faire, une varié­té de médi­ca­ments d’action géné­rale et locale sont pres­crits en asso­cia­tion avec le régime ali­men­taire, le rin­çage, l’inhalation, l’irrigation.

Antibiotiques

Le trai­te­ment médi­ca­men­teux de l’angine de poi­trine avec infec­tion à strep­to­coque bêta com­prend une anti­bio­thé­ra­pie, une thé­ra­pie anti-inflam­ma­toire et anti­py­ré­tique. Les anti­bio­tiques pour l’angine chez l’adulte ne sont envi­sa­geables que sur pres­crip­tion médi­cale en cas d’infection bac­té­rienne sévère et com­pli­quée. Dans ce cas, le choix du médi­ca­ment se fait en tenant compte du type d’agent pathogène.

De plus, les agents anti­bac­té­riens pour l’angine sont pres­crits empi­ri­que­ment pour les adultes. Ils sont aus­si néces­saires dans le cas d’une étude micro­bio­lo­gique, en fonc­tion des résul­tats de la sen­si­bi­li­té de l’agent patho­gène aux médi­ca­ments. Par exemple, les médi­ca­ments à base de péni­cil­line sont les plus effi­caces contre le strep­to­coque bêta-hémo­ly­tique. En outre, l’un des pro­duits les plus effi­caces en France est Orelox.

Par ailleurs, les pro­duits alter­na­tifs sont les cépha­lo­spo­rines, les macro­lides et les fluo­ro­qui­no­lones. En l’absence d’effet posi­tif des médi­ca­ments déjà men­tion­nés, des anti­bio­tiques de réserve sont utiles, par exemple les lin­co­sa­mides. La poso­lo­gie et la durée de l’antibiothérapie sont pres­crites indi­vi­duel­le­ment par le méde­cin traitant.

En règle géné­rale, la durée du trai­te­ment est de 10 à 14 jours. Il faut rap­pe­ler que le trai­te­ment de l’angine réci­di­vante à domi­cile sans recours à une anti­bio­thé­ra­pie peut entraî­ner un pro­ces­sus chro­nique ou des com­pli­ca­tions graves.

AINS

À haute tem­pé­ra­ture (38 ° C et plus) et fortes dou­leurs dans la gorge, l’utilisation de médi­ca­ments du groupe des anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens (AINS) est neces­saire. En effet, les anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens sont un remède popu­laire contre les maux de gorge chez l’adulte.

Pour atté­nuer les mani­fes­ta­tions, on peut uti­li­ser des pas­tilles de résorp­tion, des com­pri­més apai­sants pour la gorge, des rin­çages. Habi­tuel­le­ment, le spé­cia­liste inclut dans le com­plexe théra­peu­tique des immu­no­mo­du­la­teurs et des agents per­met­tant de res­tau­rer la micro­flore intes­ti­nale per­tur­bée par les antibiotiques.

En outre, le méde­cin peut recom­man­der un trai­te­ment par micro­cou­rants, UHF, magné­to­thé­ra­pie pul­sée ou phy­sio­thé­ra­pie com­plexe dans la phase non aiguë. Dans la forme chro­nique, une lacune au laser peut être indiquée.

Pour éli­mi­ner l’intoxication et le syn­drome catar­rhal, des anti­his­ta­mi­niques et des médi­ca­ments com­bi­nés sont éga­le­ment effi­caces. Si un mal de gorge sur­vient sans tem­pé­ra­ture éle­vée, le trai­te­ment ne néces­site pas l’utilisation d’AINS. En effet, il suf­fit de boire assez de liquide chaud pour éli­mi­ner les signes d’intoxication.

Traitement local

Le trai­te­ment local de l’angine réci­di­vante consiste à rin­cer avec diverses solu­tions anti­sep­tiques (furat­si­line, bicar­bo­nate de sodium à 2 %, infu­sions de camo­mille et de calen­du­la). Cela per­met d’éliminer les exsu­dats infec­tieux et les microbes des muqueuses des amyg­dales de la cavi­té buc­cale. Des méthodes de phy­sio­thé­ra­pie peuvent éga­le­ment être incluses dans le plan de trai­te­ment : thé­ra­pie UV ou micro-ondes. L’emploi des agents anti­sep­tiques pour les maux de gorge se fait au moins 3 à 4 fois par jour.

Traitement chirurgical

La chi­rur­gie est pres­crite si les mesures conser­va­trices n’ont pas por­té leurs fruits ou si un trai­te­ment adé­quat n’est pos­sible qu’avec la mise en œuvre d’une inter­ven­tion chirurgicale.

Par ailleurs, les autres indi­ca­tions de la chi­rur­gie sont :

  • Une forme aiguë d’angine, se répé­tant plus de 3 à 4 fois par an ;
  • L’angine, qui s’accompagne d’un trai­te­ment de longue durée et de complications ;
  • Symp­tômes d’une amyg­da­lite chro­nique résis­tant au trai­te­ment conservateur ;
  • Sus­pi­cion de dégé­né­res­cence can­cé­reuse du tis­su amygdalien.

Le trai­te­ment chi­rur­gi­cal s’effectue par des méthodes semi-chi­rur­gi­cales. Les spé­cia­listes enlèvent les tis­sus des amyg­dales pala­tines sous l’influence d’un laser ou d’ultrasons. De plus, il est pos­sible de pro­cé­der à l’amygdalectomie. C’est une abla­tion radi­cale des amyg­dales pala­tines en cas de patho­lo­gie chro­nique décompensée.

Cryothérapie

Une méthode effi­cace pour trai­ter l’amygdalite chro­nique sans chi­rur­gie. La cryo­thé­ra­pie per­met de sau­ver les amyg­dales, tout en éli­mi­nant la source de l’inflammation. Elle consiste à expo­ser les zones affec­tées des amyg­dales à des tem­pé­ra­tures extrê­me­ment basses. En consé­quence, la micro­flore patho­gène meurt, le tis­su affec­té meurt et le pro­ces­sus de res­tau­ra­tion de la muqueuse commence.

Contrai­re­ment à la chi­rur­gie, l’intervention se réa­lise en ambu­la­toire, sous anes­thé­sie locale, et ne dure que quelques minutes. La perte de sang est éga­le­ment exclue. Le résul­tat de la cryo­des­truc­tion est une réduc­tion de la taille des amyg­dales, la dis­pa­ri­tion du mal de gorge et de la gêne.

Recommandation à l’hôpital

L’angine est une mala­die conta­gieuse, par consé­quent, pen­dant le trai­te­ment, l’isolement du patient à domi­cile ou à l’hôpital est recom­man­dé. Lors du trai­te­ment de l’angine de poi­trine à domi­cile, il est impor­tant de res­pec­ter le régime anti-épi­dé­mique. En plus de la thé­ra­pie géné­rale de ren­for­ce­ment et le trai­te­ment peut inclure

  • Des mesures de contrôle de l’infection ;
  • Les pré­pa­ra­tions d’origine bactérienne ;
  • Les lysats de com­plexes antigéniques.

Par ailleurs, la lutte contre les Agents cau­saux les plus cou­rants des mala­dies inflam­ma­toires des voies res­pi­ra­toires supé­rieures est envi­sa­geable. Pré­ve­nir les agents res­pon­sable de la cavi­té buc­cale et du pha­rynx est aus­si un moyen effi­cace de pré­ve­nir les exa­cer­ba­tions dans diverses formes de pha­ryn­gite et d’amygdalite récurrente.

De plus, des médi­ca­ments sys­té­miques simi­laires peuvent être utiles, mais ce groupe de pro­duits pré­sente davan­tage de contre-indi­ca­tions. Il convient de noter que tous les patients atteints d’amygdalite chro­nique soient sou­mis à une obser­va­tion obli­ga­toire à la cli­nique. De même que tous les patients qui ont eu plus de deux épi­sodes d’amygdalite au cours des trois der­nières années.

Il est pra­tique de tou­jours avoir des appa­reils por­tables dans la trousse de pre­miers soins de la famille afin de pou­voir réagir rapi­de­ment et de mener à bien la pré­ven­tion et le trai­te­ment des mala­dies ORL. Il est par­ti­cu­liè­re­ment impor­tant d’effectuer une thé­ra­pie phy­sique avant ou pen­dant les épi­dé­mies saisonnières.

Recommandation à la maison

Il est impos­sible de trai­ter un mal de gorge sans méde­cin. Tou­te­fois, il est géné­ra­le­ment per­mis de prendre cer­taines mesures pré-médi­cales pour sou­la­ger la maladie.

Il convient de pré­pa­rer des usten­siles per­son­nels et des pro­duits d’hygiène pour le patient. De plus, il faut prendre les anti­py­ré­tiques à des tem­pé­ra­tures supé­rieures à 38,5. Cela per­met au corps de com­battre les agents patho­gènes par une réponse inflam­ma­toire protectrice.

Il faut se gar­ga­ri­ser la gorge toutes les 30 minutes. Il est pos­sible de le faire avec n’importe quel type de liquide anti­sep­tique : pro­duits phar­ma­ceu­tiques ou décoc­tions mai­son de sauge ou de camo­mille. Lorsque le pro­ces­sus aigu s’atténue, il est sou­hai­table de connec­ter une phy­sio­thé­ra­pie com­plexe basée sur des fac­teurs actifs utiles. Il peut s’agir d’un champ magné­tique, une lumière rouge pulsée.

Leur action com­bi­née sup­prime l’activité des agents patho­gènes, éli­mine l’inflammation et les dou­leurs rési­duelles, accé­lère la récu­pé­ra­tion et pro­tège contre les com­pli­ca­tions. Afin de ne pas infec­ter l’environnement fami­lial, le patient doit por­ter un masque et le chan­ger toutes les 3–4 heures. En outre, il convient d’aérer régu­liè­re­ment la pièce et de la net­toyer à l’eau.

Le trai­te­ment de l’angine implique le repos au lit, en épar­gnant méca­ni­que­ment et chi­mi­que­ment les ali­ments riches en vita­mines. La meilleure option de régime est un régime laitier-végétarien.

Pour réduire le syn­drome d’intoxication, une consom­ma­tion abon­dante et fré­quente est néces­saire : thé chaud ou bois­son aux fruits. Par ailleurs, le patient doit boire beau­coup d’eau, d’infusions de plantes, de bois­sons à base de baies. Par exemple, le thé à la camo­mille et le jus de can­ne­berge sont effi­caces.

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