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Hyperparathyroïdie : causes, symptômes et traitements

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L’hyperparathyroïdie est la consé­quence de la pro­duc­tion d’une quan­ti­té trop impor­tante d’hor­mones para­thy­roï­diennes (PTH) par une ou plu­sieurs glandes para­thy­roïdes. En effet, cette mala­die peut se pré­sen­ter sous plu­sieurs formes en fonc­tion du stade de l’anomalie. Il s’agit d’un trouble qui se mani­feste par un excès du taux de cal­cium dans le sang. L’apparition de la mala­die est géné­ra­le­ment favo­ri­sée par cer­tains fac­teurs. De plus, les symp­tômes appa­rents per­mettent de la recon­naître plus faci­le­ment et de trou­ver un meilleur trai­te­ment. Quelles sont les causes et symp­tômes de cette ano­ma­lie ? Que pro­po­ser comme trai­te­ment pour en finir avec ce mal ?

Que savoir sur l’hyperparathyroïdie ?

Mala­die détec­tée depuis plu­sieurs années, l’hyperparathyroïdie se défi­nit comme une ano­ma­lie méta­bo­lique carac­té­ri­sée par la pro­duc­tion d’une quan­ti­té exces­sive d’hormones para­thy­roï­diennes. Cette mala­die touche envi­ron 1 % de la popu­la­tion, avec un pic d’incidence consta­tée chez les indi­vi­dus ayant entre 40 et 60 ans.

Il faut pré­ci­ser que les PTH sont secré­tées par les glandes para­thy­roïdes, situées au niveau du cou. On y retrouve 4 glandes dont le rôle est de par­ti­ci­per au contrôle du méta­bo­lisme du cal­cium et du phos­phore dans le sang.

Quels sont différents types d’hyperparathyroïdie et leurs causes ?

Les recherches ont per­mis de noter qu’on dis­tingue plu­sieurs types d’hyperparathyroïdie. Notamment :

L’hyperparathyroïdie pri­maire

Il s’agit de la pre­mière forme d’hyperparathyroïdie. Ici, on assiste à une pro­duc­tion d’une énorme quan­ti­té de PTH par une ou plu­sieurs glandes para­thy­roïdes. Ce qui pro­voque ain­si une élé­va­tion du taux de cal­cium dans le sang et de nom­breux pro­blèmes de san­té. Habi­tuel­le­ment les femmes ayant entre 50 et 60 ans sont les plus tou­chées par cette forme d’hyperparathyroïdie

En outre, cette forme est cau­sée par une ano­ma­lie des glandes para­thy­roïdes. Dans la plu­part des cas, l’hyperparathyroïdie pri­maire est liée à une mala­die bénigne connue sous le nom d’un adé­nome para­thy­roï­dien. C’est d’ailleurs la cause la plus répan­due du mal. La cause peut être aus­si liée à un volume trop éle­vé des glandes parathyroïdes.

Pour finir, un can­cer situé au niveau de l’une des glandes peut être éga­le­ment la cause. Mais ce cas est par­ti­cu­liè­re­ment rare. En absence de trai­te­ment, l’hyperparathyroïdie pri­maire peut déclen­cher une lithiase uri­naire lorsque le taux de cal­cium est trop éle­vé dans les urines.

L’hyperparathyroïdie secon­daire

Elle est dif­fé­rente de la forme pri­mi­tive. En réa­li­té, dans le cas de l’hyperthyroïdie secon­daire, on assiste éga­le­ment à une aug­men­ta­tion de la quan­ti­té de PTH.  Néan­moins, cette sécré­tion d’hormone est cau­sée par une affec­tion sous-jacente. C’est donc cet état de choses qui sti­mule la pro­duc­tion des PTH.

Ain­si, l’affection peut être cau­sée par :

  • L’utilisation d’un trai­te­ment à base d’antiépileptiques ;
  • Une carence trop impor­tante en calcium ;
  • L’utilisation de cer­tains bisphosphonates ;
  • Une insuf­fi­sance rénale chronique.

De sur­croit, il est indis­pen­sable de consul­ter un méde­cin afin de détec­ter la cause réelle de la maladie.

L’hyperparathyroïdie ter­tiaire

Cette forme d’hyperparathyroïdie est rare. Elle inter­vient lorsque les glandes se déve­loppent de façon auto­nome suite à l’hyperparathyroïdie secondaire.

Quels sont les symptômes de l’hyperparathyroïdie ?

Habi­tuel­le­ment, les per­sonnes souf­frant de l’hyperparathyroïdie ne pré­sentent aucun symp­tôme. En d’autres termes, la mala­die peut être asymp­to­ma­tique. Tou­te­fois, il n’est pas exclu que cer­tains symp­tômes appa­raissent. Les­quels des symp­tômes peuvent être :

  • La perte d’appétit ;
  • Les troubles cognitifs ;
  • Les dou­leurs arti­cu­laires et osseuses :
  • Les cal­culs rénaux ;
  • La dépres­sion ;
  • La fai­blesse musculaire.

On peut aus­si par­ler des dou­leurs abdo­mi­nales, de fatigue, de prise de poids, de troubles de som­meil et même d’amincissement des os. Les symp­tômes ne font pas l’objet d’une liste exhaus­tive. Face à cela, il est indis­pen­sable d’alerter votre méde­cin lorsque vous consta­tez une anomalie.

Quelles sont les personnes concernées par l’hyperparathyroïdie ?

Le risque de déve­lop­per l’hyperparathyroïdie est plus éle­vé chez cer­taines per­sonnes. Notam­ment les per­sonnes qui :

  • Souffrent d’une carence nutri­tion­nelle grave en vita­mine D ou en calcium ;
  • Ont héri­té des mala­dies qui s’attaquent aux glandes du corps comme la néo­pla­sie endocrinienne ;
  • Uti­lisent le lithium ou l’ont aupa­ra­vant utilisé ;
  • Ont été expo­sés aux radia­tions pen­dant les trai­te­ments contre le cancer.

Si vous faites par­tie de l’une de ces caté­go­ries pré­cé­dem­ment citées, l’idéal est de le signa­ler à votre méde­cin afin qu’il puisse diag­nos­ti­quer effi­ca­ce­ment la maladie.

Hyperparathyroïdie : comment se fait le diagnostic ?

Pour réa­li­ser le diag­nos­tic de la mala­die, le méde­cin passe d’abord par un bilan san­guin. Grâce à ce bilan, il pour­ra ana­ly­ser le sang de l’individu malade et détec­ter les ano­ma­lies présentes.

En outre, pour confir­mer son diag­nos­tic, le méde­cin devra recou­rir à d’autres exa­mens comme les ana­lyses de sang sup­plé­men­taires. En effet, cela per­met­tra d’avoir une meilleure pré­ci­sion sur le diag­nos­tic de la mala­die. Il est éga­le­ment pos­sible de faire des tests comme :

  • L’analyse de l’urine du patient ;
  • L’échographie rénale ;
  • Une ostéo­den­si­to­mé­trie osseuse ;
  • La radio­gra­phie de l’abdomen.

Toutes ces tech­niques contri­bue­ront à détec­ter la pré­sence des cal­culs rénaux.

Hyperparathyroïdie : quelles sont les conséquences ?

Les consé­quences de l’hyperparathyroïdie ne sont pas négli­geables. En réa­li­té, cette mala­die peut entraî­ner une hyper­cal­cé­mie. Ce qui peut créer des dom­mages aux os du corps et favo­ri­ser l’apparition des lésions osseuses. A cela s’ajoutent les dou­leurs arti­cu­laires et osseuses ain­si que la perte de la masse osseuse.

Aus­si, faut-il savoir que l’hyperparathyroïdie peut éga­le­ment déclen­cher une ostéo­po­rose qui est connue comme la fra­gi­li­té trop pous­sée des os. Par consé­quent, le risque d’apparition des frac­tures devient beau­coup plus élevé.

Cer­taines études ont per­mis de remar­quer que la mala­die peut éga­le­ment engen­drer une hyper­cal­cé­mie aigüe. A ce stade, il fau­dra rapi­de­ment béné­fi­cier des pre­miers soins car cette mala­die peut pro­vo­quer la mort. On peut éga­le­ment par­ler du can­cer de la para­thy­roïde comme conséquence.

Comment traiter l’hyperparathyroïdie ?

Il existe plu­sieurs moyens de trai­te­ment de l’hyperparathyroïdie.

La sur­veillance médicale

Une simple sur­veillance médi­cale peut faire objet de traitement :

  • Lorsque les don­nées d’élévation légère du taux de cal­cium du patient sont présentes ;
  • Si le patient ne pré­sente aucun symp­tôme néces­si­tant un trai­te­ment plus avancé ;
  • Lorsqu’aucune ano­ma­lie n’est détec­tée au niveau des reins du malade et qu’il ne pré­sente pas de signe de cal­cul rénal ;
  • En cas de den­si­té osseuse nor­male du patient ou lorsqu’elle est légè­re­ment plus basse que la normale.

La sur­veillance médi­cale est une option thé­ra­peu­tique qui néces­site l’intervention du méde­cin. Il est le seul à choi­sir cette option de trai­te­ment à la place du patient.

La chi­rur­gie

Il s’agit du trai­te­ment de réfé­rence de la mala­die car, avec cette tech­nique, les chances de gué­ri­son sont plus fortes. L’intervention consiste en fait à reti­rer uni­que­ment les glandes hyper­tro­phiées ou qui sont atteintes d’une tumeur.

La tech­nique opé­ra­toire peut varier en fonc­tion des glandes qui sont atteintes. Autre­ment dit, lorsqu’une seule glande est tou­chée, alors l’opération sera réa­li­sée par voie mini inva­sive. Par contre, si le méde­cin constate que plu­sieurs glandes sont tou­chées, l’incision sera plus large.

De sur­croît, il faut pré­ci­ser que cette tech­nique peut se révé­ler déli­cate. Aus­si, expose-t-elle à des risques comme la para­ly­sie d’une corde vocale, les lésions des glandes ou une hémorragie.

Les médi­ca­ments

S’il n’est pas pos­sible de réa­li­ser la chi­rur­gie, le méde­cin peut pres­crire des médi­ca­ments au patient. Les médi­ca­ments les plus recom­man­dés sont ceux cal­cé­mi­mé­tiques et bis­phos­pho­nates. Ils per­mettent de régu­la­ri­ser le risque de cal­cé­mie et de pré­ve­nir la perte osseuse. Cepen­dant, la prise des médi­ca­ments doit être condi­tion­née par l’avis d’un médecin.

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