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Syndrome métabolique : symptômes, diagnostic et traitements

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L’adoption quo­ti­dienne d’une ali­men­ta­tion saine joue un rôle capi­tal dans la lutte contre bon nombre de patho­lo­gies, dont le syn­drome méta­bo­lique. En effet, le syn­drome méta­bo­lique est un phé­no­mène prin­ci­pa­le­ment lié au manque d’un régime ali­men­taire équi­li­bré et dié­té­tique. Il touche majo­ri­tai­re­ment les hommes et reste un phé­no­mène géné­ra­le­ment bénin. Cepen­dant, il peut engen­drer des dégâts sani­taires et des malaises impor­tants, voire fatals. Quels sont les symp­tômes du syn­drome méta­bo­lique ? Com­ment s’effectuent le diag­nos­tic et le traitement ?

Qu’est-ce que le syndrome métabolique ?

Définition

Le syn­drome méta­bo­lique désigne un ensemble de signes qui indiquent un trouble du méta­bo­lisme humain. Il est ques­tion de signes de dés­équi­libre du méta­bo­lisme, mon­trant une into­lé­rance à la graisse de l’intérieur du ventre. En effet, ce dés­équi­libre engendre un tour de taille impor­tant, sus­cep­tible de conduire à des com­pli­ca­tions graves.

Encore appe­lé syn­drome X ou syn­drome de la bedaine, le syn­drome méta­bo­lique est plus qu’un pro­blème esthé­tique. La défi­ni­tion de ce phé­no­mène fait polé­mique et varie en fonc­tion de chaque pays. Ain­si, pour le défi­nir, tous les pays ou orga­nismes de san­té se basent sur ses caractéristiques.

Caractéristiques du syndrome métabolique

L’apparition du syn­drome méta­bo­lique est carac­té­ri­sée par un grand tour de taille. Ce phé­no­mène est condi­tion­né par la dis­tri­bu­tion des graisses dans l’organisme. Ain­si, les patients souf­frant de cette patho­lo­gie ont une mau­vaise dis­tri­bu­tion de la graisse. Par consé­quent, elles s’accumulent à l’intérieur du ventre.

Par ailleurs, cet excès de graisses au niveau du ventre, engendre un excès d’acides gras. Ain­si, l’acide gras s’accumule dans la veine et dans les cel­lules mus­cu­laires de façon exces­sive. Cela conduit et aug­mente consi­dé­ra­ble­ment les risques sanitaires.

Quelles sont les causes du syndrome métabolique ?

Le sym­bole méta­bo­lique est géné­ra­le­ment cau­sé par une résis­tance à l’insuline. En effet, l’insuline est une sub­stance qui aide l’organisme à faire péné­trer dans les cel­lules le sucre et les graisses. Dans le cas d’une résis­tance à l’insuline, l’organisme ignore cette sub­stance, condui­sant ain­si à une accu­mu­la­tion du sucre dans le sang. Cela entraîne un grand tour de taille par une mau­vaise dis­tri­bu­tion des graisses dans le corps.

De plus, le syn­drome méta­bo­lique peut éga­le­ment être cau­sé par :

  • Une sur­charge pondérale ;
  • Un manque de pra­tique d’activité physique ;
  • Une pré­dis­po­si­tion héréditaire ;
  • Un style de vie sédentaire ;
  • Un régime ali­men­taire riche en gras et pauvres en nutri­ments et en fibres ;
  • Une consom­ma­tion exces­sive du sucre, de pro­duit sucré et de bois­son sucrée ;
  • Une consom­ma­tion de repas en grande portion.

Quels sont les facteurs de risque du syndrome métabolique ?

Plu­sieurs fac­teurs impor­tants aug­mentent le risque ou la pré­dis­po­si­tion au déve­lop­pe­ment du syn­drome méta­bo­lique chez une per­sonne. À cet effet, il y a entre autres :

  • Les anté­cé­dents familiaux ;
  • L’adoption d’un mode de vie séden­taire et d’une mau­vaise alimentation ;
  • La pré­sence d’autres troubles médi­caux comme le syn­drome des ovaires poly­kys­tiques et la stéa­tose hépatique ;
  • Le taba­gisme ;
  • L’âge, qui est un fac­teur impor­tant de risque, car le syn­drome méta­bo­lique touche prin­ci­pa­le­ment les per­sonnes de plus de 50 ans.

De plus, le syn­drome méta­bo­lique se déve­loppe rapi­de­ment chez les per­sonnes qui ont une mor­pho­lo­gie en forme de pomme. Cette mor­pho­lo­gie se carac­té­rise par :

  • Un ventre et une poi­trine épais et larges, géné­ra­le­ment dis­pro­por­tion­nés par rap­port au reste du corps ;
  • Des che­villes fragiles ;
  • Des poi­gnets fragiles ;
  • Des jambes minces ;
  • Une pré­sence de matières adi­peuses qui se concentrent prin­ci­pa­le­ment autour du ventre ;
  • Une hanche étroite ;
  • De petites fesses plates ;

En outre, le phé­no­mène du syn­drome méta­bo­lique se remarque plus chez les hommes, car la majo­ri­té pré­sente une mor­pho­lo­gie en forme de pomme.

Aus­si, ce phé­no­mène est-il faci­le­ment remar­qué chez les femmes après la méno­pause. En effet, un cycle hor­mo­nal nor­mal per­met aux femmes de lut­ter contre la résis­tance à l’insuline. Par consé­quent, ce cycle qui pro­tège les femmes devient inexis­tant à la méno­pause. Ain­si, les femmes méno­pau­sées deviennent for­te­ment à risques.

Par ailleurs, il existe une caté­go­rie de per­sonnes beau­coup plus pré­dis­po­sée au syn­drome méta­bo­lique. Il s’agit :

  • Des per­sonnes ayant des anté­cé­dents de dia­bète de type 2 ;
  • Des femmes ayant un dia­bète ges­ta­tion­nel qui est un dia­bète de grossesse ;
  • Des per­sonnes d’origine asia­tique, his­pa­nique, amé­rin­dienne et afro-américaine.

Quelles sont les complications du syndrome métabolique ?

L’évolution du syn­drome méta­bo­lique aug­mente for­te­ment le risque de déve­lop­per de graves pro­blèmes de san­té. Même si ces der­niers sont inexis­tants sur le champ, ils appa­raissent au fil du temps.

Ce syn­drome peut engen­drer un dés­équi­libre hor­mo­nal et conduire à une infer­ti­li­té fémi­nine. En effet, il sti­mule la pro­duc­tion exces­sive d’hormones andro­gènes, qui entraîne la for­ma­tion de kyste et freine la matu­ra­tion d’ovules. Cela conduit par consé­quent à une sté­ri­li­té de la femme.

De plus, ce phé­no­mène peut pré­dis­po­ser à la longue à des risques de can­cer du sein et de la pros­tate. Aus­si, peut-il conduire à un can­cer du côlon ou de l’utérus. L’une des com­pli­ca­tions sou­vent rat­ta­chées au syn­drome méta­bo­lique est le déve­lop­pe­ment de la mala­die d’Alzheimer.

Tou­te­fois, l’ensemble de ces pro­blèmes de san­té engen­drés par le syn­drome méta­bo­lique res­tent à être confirmés.

Par ailleurs, le syn­drome méta­bo­lique peut entraî­ner d’autres com­pli­ca­tions. Il s’agit :

  • D’une dys­li­pi­dé­mie qui explique un taux san­guin de lipides anormal ;
  • D’une uri­cé­mie ;
  • D’un état pré throm­bo­tique qui aug­mente du fibrinogène ;
  • D’un état inflammatoire ;
  • D’un dia­bète de type 2 ;
  • Des mala­dies car­dio­vas­cu­lairescomme l’infarctus du myocarde ;
  • Des troubles gyné­co­lo­giques comme le syn­drome des ovaires polykystiques ;
  • D’une hyper­ten­sion ;
  • D’une apnée obs­truc­tive du sommeil ;
  • D’une mala­die rénale chronique ;
  • D’une stéa­to­hé­pa­tite non alcoolique ;
  • D’une tes­to­sté­rone plas­ma­tique basse ;
  • D’une dys­fonc­tion érec­tile chez les hommes ;

Il peut éga­le­ment s’agir d’une hyper­ten­sion arté­rielle, d’une coro­na­ro­pa­thie et d’une cir­rhose de foie.

Quels sont les symptômes du syndrome métabolique ?

La majo­ri­té des per­sonnes qui déve­loppent le syn­drome méta­bo­lique pré­sentent rare­ment des signes remar­quables. Cepen­dant, elles pré­sentent entre autres :

  • Un excès de poids autour du ventre ;
  • Une fatigue extrême ;
  • Un mal de tête ;
  • Des étour­dis­se­ments ;
  • Une som­no­lence à plein temps ;

On remarque éga­le­ment des troubles visuels et des envies fré­quentes d’uriner.

Comment diagnostiquer le syndrome métabolique ?

Le diag­nos­tic du syn­drome méta­bo­lique est posé par un méde­cin nutri­tion­niste, après que bon nombre d’éléments soient réunis. Il se repose géné­ra­le­ment sur un inter­ro­ga­toire, un exa­men cli­nique et des ana­lyses médicales.

Interrogatoire

Le diag­nos­tic du syn­drome méta­bo­lique passe tout d’abord par un inter­ro­ga­toire, qui est réa­li­sé par le méde­cin au patient. Il est basé sur des ques­tions rela­tives aux anté­cé­dents médi­caux et aux symp­tômes pré­sen­tés par le patient. L’interrogatoire per­met au méde­cin de repé­rer s’il y a effec­ti­ve­ment la pré­sence d’un éven­tuel syn­drome métabolique.

Examen clinique

À ce niveau, le méde­cin passe à un exa­men cli­nique qui implique une prise de mesure de la ten­sion arté­rielle. De plus, il faut mesu­rer le tour de taille du patient, afin de véri­fier la pré­sence d’excès de graisse abdo­mi­nale.

Cet exa­men per­met de véri­fier si les mesures de ten­sion arté­rielle et de tour de taille du patient sont anor­males. Ain­si, lorsqu’elles sont anor­males, il faut pro­cé­der aux ana­lyses médi­cales afin de confir­mer le diagnostic.

Analyses médicales

Les ana­lyses médi­cales se reposent sur un pré­lè­ve­ment san­guin et sont effec­tuées pour confir­mer le syn­drome méta­bo­lique. Au total, trois ana­lyses médi­cales sont effectuées.

Tout d’abord, une prise de sang est effec­tuée pour véri­fier le taux de cho­les­té­rol afin d’établir s’il est anor­mal. Ensuite, l’analyse médi­cale s’intéresse à la mesu­rer du taux de lipides et de glu­cides dans le sang. Enfin, le méde­cin passe à un dosage de la gly­cé­mie afin d’évaluer le taux de sucre dans le sang.

Les résul­tats obte­nus après les ana­lyses per­mettent d’établir s’il y a une ano­ma­lie carac­té­ri­sant le syn­drome méta­bo­lique. De plus, il faut pré­ci­ser que toutes ces ana­lyses doivent être effec­tuées à jeun en vue de garan­tir des résul­tats exacts sans biais.

Quels sont les traitements possibles contre le syndrome métabolique ?

Pour cor­ri­ger le syn­drome méta­bo­lique afin d’éviter le plus tôt pos­sible les com­pli­ca­tions, plu­sieurs mesures peuvent être mises en œuvre. Elles reposent prin­ci­pa­le­ment sur le chan­ge­ment du mode de vie ain­si que des habi­tudes ali­men­taires. Tou­te­fois, un trai­te­ment médi­ca­men­teux peut éga­le­ment être sui­vi pour cor­ri­ger ce phénomène.

Changement du mode de vie et d’habitude alimentaire

Pour trai­ter effi­ca­ce­ment le syn­drome méta­bo­lique, il est recom­man­dé d’améliorer tout d’abord les habi­tudes ali­men­taires. Man­ger sain et équi­li­bré est l’idéal pour remé­dier à ce phé­no­mène. Ain­si, il faut évi­ter les ali­ments riches en sucre et en gras. Il s’agit :

  • De la charcuterie ;
  • Du fro­mage et des pro­duits laitiers ;
  • Des bois­sons sucrées.

Par contre, il faut pri­vi­lé­gier la consom­ma­tion des ali­ments sui­vants que sont :

  • Les fruits ;
  • La volaille ;
  • Les légumes ;
  • Les céréales complètes ;
  • Les ali­ments riches en eau ;
  • Les ali­ments riches en fibres.

Ensuite, il faut adop­ter une acti­vi­té phy­sique régu­lière pour perdre de poids et cor­ri­ger le syn­drome méta­bo­lique. Pour ce faire, il est recom­man­dé d’effectuer des séances de sport quo­ti­diennes d’environ 30 à 60 minutes. À défaut de faire le sport en salle, les per­sonnes ayant le syn­drome méta­bo­lique peuvent faire d’autres acti­vi­tés. À cet effet, ils peuvent donc faire :

  • De la danse ;
  • De la natation ;
  • De la promenade ;
  • De la marche ;
  • De l’aérobie ;
  • Du sport de groupe en plein air.

Enfin, afin de rendre effi­cace le trai­te­ment du syn­drome méta­bo­lique, il est néces­saire d’éviter l’alcool et le tabac. De plus, le patient doit effec­tuer une consul­ta­tion régu­lière afin de véri­fier l’efficacité du traitement.

Traitement médicamenteux

Le trai­te­ment médi­ca­men­teux qui sou­lage le syn­drome méta­bo­lique repose sur des anti­dia­bé­tiques et des anti­hy­per­ten­seurs. En effet, les hypo­gly­cé­miants sont les médi­ca­ments anti­dia­bé­tiques les plus pri­sés dans ces cas. Ces médi­ca­ments per­mettent de contrô­ler l’insulino-résistance et de lut­ter contre le diabète.

Par ailleurs, d’autres médi­ca­ments per­mettent éga­le­ment d’aider les patients à sou­la­ger le syn­drome méta­bo­lique. Il y a entre autres :

  • Les médi­ca­ments qui coupent l’appétit et font perdre du poids comme la sibu­tra­mine ou l’orlistat ;
  • Les médi­ca­ments visant à réduire le taux du sucre dans le sang dont la met­for­mine, la rosiglitazone ;
  • Les médi­ca­ments pour bais­ser le mau­vais cho­les­té­rol et aug­men­ter le bon.

Par ailleurs, le trai­te­ment médi­ca­men­teux doit être rigou­reu­se­ment res­pec­té. De plus, il doit être sui­vi de l’adoption de bonnes habi­tudes pour que le trai­te­ment soit efficace.

Quelles sont les mesures préventives du syndrome métabolique ?

Des actions pré­ven­tives sont sug­gé­rées pour évi­ter l’apparition du syn­drome. Pour ce faire, il faut :

  • Réduire une consom­ma­tion exces­sive en sucre et en matière grasse ;
  • Évi­ter de gri­gno­ter entre les repas ;
  • Adop­ter une ali­men­ta­tion saine et équi­li­brée en eau et en fibres ;
  • Évi­ter de man­ger tard la nuit ;
  • Diver­si­fier les repas.

Par ailleurs, il est éga­le­ment impor­tant d’effectuer régu­liè­re­ment des bilans de san­té afin de véri­fier l’état géné­ral de l’organisme. Aus­si, est-il recom­man­dé de pra­ti­quer des acti­vi­tés spor­tives pour garan­tir une bonne san­té. Par-des­sus tout, il est pri­mor­dial d’arrêter la consom­ma­tion de l’alcool et du tabac ou de modé­rer consi­dé­ra­ble­ment leur consommation.

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