HomeParapharmacieNorlevo : Indications, Tolérance, Précautions d’emploi

Norlevo : Indications, Tolérance, Précautions d’emploi

Publié le

spot_img

Pour être à l’abri des gros­sesses en cas de rap­ports sexuels à risques, une femme peut se faire reti­rer ses ovaires. Même si cette pra­tique s’avère très fiable, elle est irré­ver­sible. De plus, elle n’est pas adap­tée à toutes les femmes. Il existe tou­te­fois des alter­na­tives moins défi­ni­tives comme le port du pré­ser­va­tif, la pose de l’implant ou du sté­ri­let. Par­mi ce lot de méthodes de contra­cep­tion, la solu­tion la plus pri­sée demeure la pilule. Ce pro­duit existe sous plu­sieurs formes avec cha­cune pos­sé­dant ses propres carac­té­ris­tiques. Quelles sont celles du Nor­le­vo ? Les détails sont ici.

Norlevo : Une pilule d’urgence

Comme évo­qué plus haut, il existe dif­fé­rents types de pilules contra­cep­tives. Nor­le­vo fait par­tie de la caté­go­rie de celles dites d’urgence. Ce contra­cep­tif se consomme donc uni­que­ment lorsque le besoin se révèle néces­saire, éven­tuel­le­ment après un rap­port sexuel à risque comme en cas de :

  • Viol ;
  • Rup­ture de préservatif ;
  • Oubli de la pilule habituelle ;
  • Échec ou de dys­fonc­tion­ne­ment d’une autre méthode contra­cep­tive.

Il n’y a alors pas lieu de le prendre tous les jours comme c’est le cas pour les micro­pi­lules. Nor­le­vo est une pilule du len­de­main. Elle pos­sède de ce fait une uti­li­sa­tion ponc­tuelle.

Norlevo : Un médicament disponible sans ordonnance

Le contra­cep­tif d’urgence est dis­po­nible en phar­ma­cie à un prix variant entre 4 et 18 euros. Il n’est pas néces­saire de dis­po­ser d’une pres­crip­tion médi­cale avant de l’acheter. Cepen­dant, si l’utilisatrice sou­haite béné­fi­cier du rem­bour­se­ment au taux de 65 % auquel est sujet ce médi­ca­ment, elle doit pos­sé­der une ordon­nance.

Outre cela, décais­ser pour s’offrir du Nor­ve­lo consti­tue uni­que­ment une obli­ga­tion pour les consom­ma­trices qui ne sont pas mineures ou celles majeures et en état de dif­fi­cul­té. En effet, ces uti­li­sa­trices sont auto­ri­sées à rece­voir le médi­ca­ment gra­tui­te­ment.

Pour entrer en sa pos­ses­sion, les femmes majeures en dif­fi­cul­té devront se rendre dans les centres de plan­ning fami­lial. En ce qui concerne les mineures, la déli­vrance du contra­cep­tif leur est faite dans les lycées, col­lèges, mais aus­si dans les offi­cines.

Un contraceptif principalement composé du lévonorgestrel

Dans l’emballage du Nor­le­vo se trouve une pla­quette. Celle-ci peut com­por­ter 5, 10, 25 ou 50 com­pri­més. Il faut pré­ci­ser que ces confi­gu­ra­tions du médi­ca­ment ne s’utilisent que dans les hôpi­taux comme condi­tion­ne­ments. À vrai dire, dans les phar­ma­cies, le Nor­le­vo est plus sou­vent dis­po­nible sous forme d’un com­pri­mé unique.

Ce der­nier pos­sède sur l’une de ses faces le code NL 1.5 puis se dis­tingue par son aspect rond bicon­vexe et sa tex­ture blan­châtre. Outre cela, le médi­ca­ment ren­ferme divers exci­pients à savoir :

  • La silice col­loï­dale anhydre ;
  • La povi­done ;
  • Le magné­sium stéa­rate ;
  • Le lac­tose monohydraté ;
  • L’amidon de maïs.

De toutes ces sub­stances conte­nues dans le contra­cep­tif d’urgence, la plus impor­tante reste le lévo­nor­ges­trel. Ce com­po­sant consti­tue en réa­li­té le prin­cipe actif du médi­ca­ment. Il y est dis­po­nible par médi­ca­ment à une quan­ti­té de 1,5 mg.

Norlevo : Un mode d’action axé sur le blocage de l’ovulation

D’après le fonc­tion­ne­ment du cycle sexuel fémi­nin, pour qu’il y ait gros­sesse, une ren­contre doit se pro­duire entre les sper­ma­to­zoïdes et l’ovule. La condi­tion indis­pen­sable à la sur­ve­nue de cette fécon­da­tion est que les ovaires libèrent l’œuf. Pour cela, l’hormone lutéi­ni­sante com­mu­né­ment appe­lée LH doit atteindre son pic.

C’est au niveau de cette sub­stance que va agir Nor­le­vo 1,5 mg afin d’éviter à l’utilisatrice de tom­ber enceinte. Une telle force, le contra­cep­tif le doit au lévo­nor­ges­trel, le prin­cipe actif dont il est com­po­sé. Concrè­te­ment, ce com­po­sant prin­ci­pal va empê­cher la LH de par­ve­nir à son plus haut niveau de sécré­tion. Ce qui va retar­der ou blo­quer tous les pro­ces­sus comme l’ovulation qui en dépendent.

Norlevo : Une durée d’action allant jusqu’à 72 h

Étant don­né qu’il n’y a qu’un seul com­pri­mé dans la boîte, la consom­ma­tion du Nor­le­vo se fait en prise unique. Celle-ci peut inter­ve­nir jusqu’à 72 h après le rap­port sexuel sus­pec­té d’être fécon­dant. Cela signi­fie que si les rela­tions intimes à risque ont eu lieu il y a plus de 3 jours de cela, prendre le contra­cep­tif d’urgence ne sera d’aucune uti­li­té.

Pour plus d’efficacité, il semble mieux de ne pas attendre que ces 72 h soient sur le point d’être révo­lues pour consom­mer la pilule. L’idéal est de prendre cette der­nière le plus tôt pos­sible, éven­tuel­le­ment 6 h voire 24 h au maxi­mum après l’acte à risque.

Dès ce moment jusque ce que le délai limite de 3 jours de prise du médi­ca­ment soit atteint, il est en effet pos­sible que l’ovule subisse une fécon­da­tion et pire se fixe à l’utérus. Quand un tel évé­ne­ment se pro­duit, il devient impos­sible pour le Nor­le­vo 1,5 mg d’agir. La pilule n’est donc active que si elle est prise avant cette dite fixation.

De plus, il n’y a pas lieu de l’utiliser pour inter­rompre une gros­sesse qui est déjà en cours. Par ailleurs, il faut noter que le médi­ca­ment se prend avec de l’eau tout sim­ple­ment. Lors de cette admi­nis­tra­tion, il est conseillé d’avaler le pro­duit au lieu de le mâcher.

Norlevo : Des effets secondaires associés à la prise

Comme tous les médi­ca­ments, Nor­le­vo est source d’effets secon­daires une fois qu’il a été pris. En fonc­tion de la consom­ma­trice, ces signes peuvent être :

  • Per­ma­nents ;
  • Tem­po­raires ;
  • Graves ou ;
  • Légers.

De plus, leur pro­ba­bi­li­té d’apparition n’est pas la même. Par exemple, on observe dans plus de 10 % des cas :

  • Un dérè­gle­ment hor­mo­nal (mens­trua­tions abon­dantes ou retardées) ;
  • Une fatigue ;
  • Des ver­tiges ;
  • Des cépha­lées ;
  • Des dou­leurs abdominales ;
  • Des nau­sées ;
  • Une sen­sa­tion de ten­sion au niveau des seins.

Chez une à dix consom­ma­trices sur 100, la prise du contra­cep­tif d’urgence pro­voque des règles dou­lou­reuses, des vomis­se­ments et diar­rhées. Cer­tains effets pos­sèdent une appa­ri­tion davan­tage rare que celle des évé­ne­ments qui viennent d’être évo­qués. Il s’agit notam­ment d’accidents trh­rom­boem­bo­liques puis de réac­tions aller­giques comme les érup­tions cuta­nées et les œdèmes.

Norlevo : Contre-Indications

Contra­cep­tion d’urgence avec le lévonorgestrel

La pilule du len­de­main Nor­le­vo est décon­seillée d’usage lorsque la femme qui sou­haite la prendre est hyper­sen­sible et/ou aller­gique à sa sub­stance active ou aux autres exci­pients qu’elle ren­ferme. Le médi­ca­ment est éga­le­ment contre-indi­qué lorsque l’utilisatrice est enceinte. La rai­son en est que le contra­cep­tif s’avère inef­fi­cace en cas de gros­sesse (ecto­pique ou non).

Si le pro­duit est pris durant un tel état ou que celui-ci sur­vient alors que la pilule a été consom­mée, les études ras­surent que le déve­lop­pe­ment du fœtus ne connai­tra aucune ano­ma­lie. Par ailleurs, d’autres situa­tions empêchent l’utilisation de cette solu­tion contra­cep­tive. Il s’agit de :

  • L’atteinte de la sal­pin­gite (infec­tion des trompes utérines) ;
  • L’existence d’antécédents fami­liaux ou per­son­nels de thromboses ;
  • L’insuffisance rénale ;
  • La pré­sence d’une ano­ma­lie d’absorption des médi­ca­ments ou de la nourriture.

Le fait de souf­frir d’un syn­drome de malab­sorp­tion grave ou d’un dys­fonc­tion­ne­ment hépa­tique grave ne per­met pas non plus de faire emploi de la pilule.

Les interactions médicamenteuses

Du Nor­le­vo 1,5 mg pris durant une période au cours de laquelle la patiente se trouve déjà sous le trai­te­ment de cer­tains pro­duits peut voir son effi­ca­ci­té se réduire. Ces médi­ca­ments inhi­bi­teurs de l’action du contra­cep­tif sont ceux uti­li­sés pour traiter :

  • Les infec­tions fongiques ;
  • Le VIH ;
  • La tuber­cu­lose ;
  • L’épilepsie.

Les induc­teurs enzy­ma­tiques ain­si que les médi­ca­ments faits à base du mil­le­per­tuis sont concer­nés. Lorsque l’un ou l’autre de ces pro­duits semble en cours de consom­ma­tion ou que celle-ci a été inter­rom­pue il y a de cela quatre semaines au plus, l’idéal serait d’opter pour un autre contra­cep­tif d’urgence.

Dans ce contexte, il faut pri­vi­lé­gier celui de type non hor­mo­nal. Cepen­dant, si cette recom­man­da­tion ne peut être res­pec­tée, la femme devra rece­voir une double dose de Nor­le­vo. Par ailleurs, il faut noter que le contra­cep­tif inhibe aus­si l’action de la ciclo­spo­rine. De ce fait, son usage ne peut être com­bi­né à celui de ce médicament.

Norlevo : Précautions d’emploi

Nor­le­vo ne s’utilise pas avant la période de la puber­té. Il ne doit pas être pris à la même fré­quence qu’une pilule de contra­cep­tion régu­lière, car les effets secon­daires et le risque de sur­do­sage s’avèrent plus impor­tants. De ce fait, il est décon­seillé de consom­mer plus d’une fois le médi­ca­ment au cours d’un même cycle.

Une fois que la pilule a été prise, il faut alors pré­fé­rer une contra­cep­tion locale comme le pré­ser­va­tif lors des rap­ports sexuels à risque jusqu’au mois sui­vant. Il faut rete­nir que cette consom­ma­tion doit se faire après l’acte sus­pec­té d’être fécon­dant et non avant celui-ci.

Suite à l’administration du pro­duit, il est fort pos­sible que la date de sur­ve­nue des mens­trua­tions ait un déca­lage. Ce retard ne dépasse géné­ra­le­ment pas 5 jours. Si au bout de ce délai, les règles ne se mani­festent pas, il faut réa­li­ser un test de gros­sesse. Cette pré­cau­tion doit être aus­si mise en œuvre lorsqu’il y a des sai­gne­ments anor­maux durant les mens­trua­tions alors que celles-ci sont venues à la bonne date.

Grossesse et allaitement

Le fait d’allai­ter n’empêche pas de consom­mer du Nor­le­vo. Il faut noter que les sub­stances conte­nues dans le contra­cep­tif passent à tra­vers le lait mater­nel. Pour évi­ter d’exposer le bébé à leurs effets, il est conseillé d’interrompre l’allaitement suite à la prise de la pilule. Celui-ci peut être relan­cé au bout de 6 voire 8 h après.

En ce qui concerne la gros­sesse, il faut rete­nir que si elle sur­vient alors que le médi­ca­ment a été pris, le méde­cin devra mener les inves­ti­ga­tions néces­saires afin de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une gros­sesse extra-uté­rine (ecto­pique).

Res­pec­ter cette pré­cau­tion se révèle davan­tage néces­saire si la femme concer­née est atteinte d’une mala­die inflam­ma­toire pel­vienne, a subi une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale des trompes uté­rines ou a déjà connu un cas de gros­sesse extra-utérine.

Les autres mesures de précaution

Les pres­crip­tions du méde­cin ou du phar­ma­cien doivent être res­pec­tées lors de la prise du Nor­le­vo. Il ne faut donc pas uti­li­ser le médi­ca­ment via un autre moyen ni modi­fier les doses. Tout compte fait, aucun risque n’a été iden­ti­fié par les cher­cheurs lorsque la pilule fait l’objet d’une surdose.

Si le nombre de com­pri­més de Nor­le­vo pris (inten­tion­nel­le­ment ou non) semble au-des­sus de la nor­male, il est tou­jours mieux d’en infor­mer son méde­cin. Il faut adop­ter la même démarche lorsque les effets secon­daires asso­ciés à la solu­tion contra­cep­tive appa­raissent.

Si durant l’entretien avec le méde­cin, la patiente confie avoir vomi dans un délai de 3 heures après la prise, le pra­ti­cien doit lui conseiller de reprendre la consom­ma­tion. Par ailleurs, dans l’optique de pré­ser­ver la vie de l’utilisatrice, il lui est recom­man­dé de ne pas conduire lorsqu’elle res­sent tou­jours les effets secon­daires du médi­ca­ment. Il sem­ble­rait aus­si que le Nor­le­vo est contre-indi­qué lorsque la femme pèse moins de 75 kg, mais cette infor­ma­tion reste à être confir­mée.

 

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...