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PARASITOSES CUTANÉES ECTOPARASITOSES : causes, symptômes, diagnostic, solutions

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Les para­si­toses cuta­nées sont des affec­tions cau­sées par les ecto­pa­ra­sites. Ces agents patho­gènes se repro­duisent géné­ra­le­ment sous l’épiderme et vivent sur la peau en se nour­ris­sant de sang. En dehors des para­si­toses cuta­nées les plus fré­quentes dont la gale et la pédi­cu­lose, il en existe d’autres dans les zones tro­pi­cales. Décou­vrons dans ce dos­sier tous les détails sur les ectoparasitoses.

Parasitose cutanée ectoparasitose : La gale

Trans­mise par les Sar­coptes sca­biei, la gale est une affec­tion cuta­née qui pro­voque des déman­geai­sons sévères. Ces réac­tions sont obser­vées dans les zones où les ecto­pa­ra­sites creusent des sillons. Sous la peau, les Sar­coptes sca­biei cir­culent et pondent des œufs sur leur tra­jet. Le pru­rit peut être très han­di­ca­pant sur­tout la nuit où l’envie de se grat­ter devient intense.

La gale est par ailleurs une affec­tion très conta­gieuse. Les contacts phy­siques entre humains per­mettent en effet aux para­sites de se pro­pa­ger faci­le­ment. Les endroits où vivent des groupes de per­sonnes comme les familles, les classes d’école ou les mai­sons de retraite sont les plus expo­sés à une pro­pa­ga­tion rapide de la gale.

La gale : causes

Les para­sites res­pon­sables de la gale ne sont visibles qu’au micro­scope. Une fois sous l’épiderme, ils se nour­rissent de sang et se mul­ti­plient à grande vitesse en y dépo­sant des œufs qui ont une période d’éclosion de 3 ou 5 jours. C’est notam­ment la femelle fécon­dée qui creuse les minus­cules sillons pour y dépo­ser ses œufs. Après l’éclosion, les para­sites remontent sur la peau et y vivent ; ce qui faci­lite la conta­gion. Les déman­geai­sons qui sont les symp­tômes les plus évi­dents sont dues à la réac­tion aller­gique de la peau face à tous ces corps étrangers.

La gale : transmission

La gale se contracte lors d’un contact phy­sique étroit avec une per­sonne infec­tée. Elle se trans­met aus­si lors de rap­ports sexuels, rai­son pour laquelle la gale est clas­sée comme une IST. La conta­mi­na­tion peut éga­le­ment se faire au contact d’un objet sur lequel les para­sites ont été dépo­sés. Cepen­dant, ce mode de trans­mis­sion est moins fré­quent, car les sar­coptes ne sur­vivent pas long­temps loin de la peau. Néan­moins, les échanges de vête­ments ou l’utilisation en com­mun de la lite­rie sont sou­vent cités par­mi les canaux de transmission.

La gale : symptômes

La gale

Les signes qui doivent aler­ter appa­raissent quelques jours après la conta­mi­na­tion pour une per­sonne déjà atteinte. Pour les malades n’ayant jamais eu ce type d’ectoparasitose, les symp­tômes ne sont visibles qu’après 6 semaines. Les prin­ci­paux signes qui indiquent une infec­tion à la gale sont les déman­geai­sons exces­sives sur­tout la nuit et la pré­sence de petites lésions sur la peau. Ces der­nières sont for­mées par les minus­cules sillons creu­sés par les ecto­pa­ra­sites. Pour les mettre en évi­dence, une colo­ra­tion à l’encre est par­fois néces­saire. Des nodules sca­bieux font éga­le­ment leur appa­ri­tion sur cer­taines par­ties de la peau.

Ces signes peuvent être visibles à n’importe quel endroit. Chez les adultes et les ado­les­cents, on peut les obser­ver entre les doigts, au niveau des ais­selles, sur les fesses, autour des seins ou aux alen­tours de l’appareil géni­tal mas­cu­lin. Les symp­tômes seront éga­le­ment visibles autour de la taille, à l’intérieur des poi­gnets, sur la plante des pieds ou entre les coudes. Chez les enfants, l’infection peut être remar­quée au niveau :

  • du cuir chevelu,
  • de la plante des pieds,
  • de la paume des mains.

 Les per­sonnes âgées res­sen­ti­ront moins de symp­tômes. Pour faire un diag­nos­tic pré­cis, une consul­ta­tion cli­nique est par­fois néces­saire. Des pré­lè­ve­ments seront effec­tués pour déter­mi­ner le type d’ectoparasite pré­sent sous la peau.

La gale : remèdes

Le trai­te­ment de la gale peut se faire par voie orale et aus­si par appli­ca­tion directe sur les zones infec­tées. Mais les remèdes doivent être admi­nis­trés à la per­sonne infec­tée et son entou­rage. Une prise unique d’ivermectine est conseillée. Un renou­vel­le­ment sera néces­saire 20 jours après la pre­mière prise. Il existe éga­le­ment des trai­te­ments locaux contre la gale. On peut citer entre autres le ben­zoate de ben­zyle, le lin­dane ou le pyré­thri­noïde.

La Per­mé­thrine 5 % est indi­quée pour les per­sonnes âgées de 2 mois et plus. Le TOPISCAB 5 % est plus orien­té vers les nour­ris­sons de moins de 2 mois. Les trai­te­ments locaux peuvent se faire avec de l’ASCABIOL, BENZOCHLORYL ou SPRAYGAL. L’utilisation de tous ces pro­duits doit suivre une poso­lo­gie éta­blie par un professionnel.

Une admi­nis­tra­tion d’antibiotiques n’est pas à exclure au cas où les lésions sont tou­chées par une sur­in­fec­tion. Plus qu’un remède de grand-mère, l’huile de clou de girofle agit éga­le­ment contre les sar­coptes. Des recherches diri­gées par le Doc­teur Pasay du Queens­land Ins­ti­tute of Medi­cal Research aux États-Unis ont don­né des résul­tats satisfaisants.

La gale : prévention

Le trai­te­ment de la gale doit s’accompagner de cer­taines pré­cau­tions pour évi­ter de nou­velles conta­mi­na­tions. Dif­fé­rentes mesures sont recom­man­dées. Optez en effet pour un lavage à 60 °C et plus des vête­ments et autres tis­sus uti­li­sés depuis la conta­gion tels que :

  • lite­rie,
  • housses de canapé,
  • Nappes de table…

Pour les objets qui ne peuvent pas être lavés (mate­las, cana­pés…), effec­tuez un net­toyage à sec pour éli­mi­ner les ecto­pa­ra­sites. Il est éga­le­ment pos­sible de les sau­pou­drer avec Aphitria.

Les sar­coptes ne sur­vivent que quelques jours loin de la peau. Pour vous en débar­ras­ser, bou­clez les tis­sus dans un sac puis met­tez-le à l’écart pour quelques semaines. Pour un trai­te­ment rapide, ver­sez de l’Aphitria dans le sac et posez-le loin pour 48 heures.

La gale : complications possibles

Les per­sonnes âgées ou souf­frantes de mala­dies chro­niques peuvent être atteintes d’une forme grave. Appe­lée gale croû­teuse ou gale nor­vé­gienne, elle attaque les malades dont le sys­tème immu­ni­taire est sans défense. Les per­sonnes atteintes de leu­cé­mie sévère ou de VIH sont les plus expo­sées. La gale croû­teuse rend une grande par­tie du corps squa­meuse. Elle est extrê­me­ment conta­gieuse, car le nombre de sar­coptes pré­sents sur le corps de la per­sonne infec­tée est mul­ti­plié de façon expo­nen­tielle. On peut dénom­brer des mil­lions d’acariens pour la forme sévère contre 10 ou 15 pour une gale nor­male. Dans ce cas le trai­te­ment devient plus compliqué.

La peau peut éga­le­ment être endom­ma­gée à cause d’un pru­rit exces­sif et cau­ser une autre infec­tion bac­té­rienne. L’impétigo pro­vo­qué par les sta­phy­lo­coques ou les strep­to­coques peut s’y glisser.

Parasitose cutanée ectoparasitose :

la pédi­cu­lose

La pédi­cu­lose est une infes­ta­tion cuta­née cau­sée par les poux. Il existe trois dif­fé­rents types de poux chez l’homme dési­gnés pedi­cu­lus huma­nus. Ils se nour­rissent de sang et attaquent le cuir che­ve­lu, la peau ou les zones géni­tales. Dans chaque cas, l’infection est dési­gnée res­pec­ti­ve­ment pédi­cu­lose du cuir che­ve­lu, cor­po­relle et pubienne (mor­pions).

La pédiculose : causes

Les déman­geai­sons du cuir che­ve­lu qui sont sou­vent consta­tées chez les enfants sont cau­sées par la varié­té capi­tis des pedi­cu­lis huma­nus. La pédi­cu­lose du corps est due à une infec­tion au pedi­cu­lus huma­nus cor­po­ris. Elle est obser­vée chez les per­sonnes vivant dans des condi­tions extrê­me­ment pré­caires. Le phti­rus pubis est le vec­teur de la phti­riase pubienne qui désigne encore la pédi­cu­lose pubienne ou les mor­pions. Il est géné­ra­le­ment trans­mis lors des rap­ports sexuels.

La pédiculose : symptômes

La pédi­cu­lose se mani­feste à tra­vers des déman­geai­sons régu­lières. Pour la pédi­cu­lose du cuir che­ve­lu, le pru­rit se res­sent au niveau de la nuque et quel­que­fois à l’arrière des oreilles. Ces zones sont plus pro­pices pour les poux qui ont ten­dance à piquer pour sucer le sang. En cas de pédi­cu­lose cor­po­relle, les déman­geai­sons se res­sentent au niveau des plis du corps comme entre les ais­selles ou au niveau du coude. La pédi­cu­lose pubienne pro­voque des envies de grat­tage au niveau du pubis et peut cau­ser des boutons.

La pédiculose : traitements

La pédi­cu­lose suit un trai­te­ment par­ti­cu­lier selon le type de poux ayant cau­sé l’infection.

Pour la pédiculose du cuir chevelu

Des solu­tions agis­sant comme des insec­ti­cides sont dis­po­nibles en phar­ma­cies. Elles sont sous forme de lotion, de spray, de sham­poing ou de pro­duit asphyxiant. Sui­vant la notice du pro­duit, on peut les appli­quer sur les che­veux et attendre quelques heures avant de pas­ser au rin­çage. Il est néces­saire de pré­voir un peigne fin pour enle­ver les lentes. Après le trai­te­ment, pen­sez à dés­in­fec­ter tous les objets utilisés.

Pour la pédiculose du corps

Elle est plus facile à trai­ter. Une douche au savon est géné­ra­le­ment suf­fi­sante pour éli­mi­ner les poux. Au cas où les lentes seraient nom­breuses, optez pour un rasage.

Pour la pédiculose pubienne

Étant consi­dé­rée comme une IST, le trai­te­ment des deux par­te­naires est néces­saire. Les pro­duits des­ti­nés au trai­te­ment de la pédi­cu­lose du cuir che­ve­lu seront effi­caces contre les phti­rus pubis. Il est éga­le­ment conseillé de trai­ter les poils qui s’étendent au niveau des cuisses. Un rasage sera néces­saire en cas de lentes abondantes.

Autres traitements

Les pyre­thrines peuvent agir sur les poux. Une uti­li­sa­tion d’huile de coco est aus­si envi­sa­geable, mais son effi­ca­ci­té n’est pas prou­vée contrai­re­ment à la dime­ti­cone dont les effets asphyxiants ont déjà été tes­tés scientifiquement.

La pédiculose : complications

Le grat­tage exces­sif favo­rise la sur­in­fec­tion. Des bac­té­ries sup­plé­men­taires peuvent faire leur appa­ri­tion et cau­ser d’autres mala­dies en cas de pédi­cu­lose cor­po­relle. On peut citer entre autres le Bar­to­nel­la qui est res­pon­sable de la fièvre des tran­chées, le Bore­lia recur­ren­tis qui cause la fièvre récur­rente et le Rickett­sia pro­wa­ze­ckii agent patho­gène du typhus exan­thé­ma­tique. Quant à la pédi­cu­lose pubienne, elle alerte sur la pré­sence d’autres MST comme le VIH, l’herpès, la syphi­lis ou la chlamydia.

La pédiculose : voies de transmission et méthodes de prévention

La pédi­cu­lose se trans­met lors de contacts phy­siques rap­pro­chés. Les échanges de cas­quettes ou de bon­nets peuvent cau­ser une infec­tion de poux sur le cuir che­ve­lu. Les per­sonnes aux che­veux longs sont les plus expo­sées à ce type de pédi­cu­lose. L’utilisation d’une lite­rie com­mune avec une per­sonne infec­tée ou un échange de vête­ments peut être à l’origine de la pédi­cu­lose cor­po­relle. Les habits dis­po­nibles en fri­pe­rie peuvent éga­le­ment être des canaux de trans­mis­sion. La phti­riase pubienne se trans­met lors de rap­ports sexuels.

Pour pré­ve­nir la pédi­cu­lose, il est néces­saire d’éviter les contacts avec des per­sonnes souf­frant de déman­geai­sons. La dés­in­fec­tion des vête­ments, de la lite­rie, du peigne, des bon­nets et cas­quettes est le moyen adé­quat pour éli­mi­ner les poux. Un lavage à une tem­pé­ra­ture de plus de 60 °C est recom­man­dé. Il est éga­le­ment pos­sible de les iso­ler dans un sac her­mé­ti­que­ment fer­mé pen­dant 3 jours.

Les ecotparasitoses tropicales

Outre la gale et la pédi­cu­lose, d’autres para­si­toses cuta­nées sont pré­sentes dans les zones tro­pi­cales. On peut citer entre autres l’onchocercose qui est une fila­riose cau­sée par la piqûre d’une simu­lie, les leish­ma­nioses pro­vo­quées éga­le­ment par des piqûres d’insectes et les lar­va migrans cuta­nées qui se trans­mettent au contact des pieds nus avec des néma­todes de chiens sur un sol humide. Les myiases, la loase et la tun­gose sont aus­si clas­sées comme des ecto­pa­ra­si­toses tropicales.

 

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