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Allergie au nickel : causes, symptômes, traitement, précaution

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S’il existe des per­sonnes qui sont aller­giques à cer­tains ali­ments, il est pos­sible d’en trou­ver d’autres qui ne sup­portent pas d’être en contact avec les métaux. Dans cette caté­go­rie de maté­riaux, celui qui fait le plus par­ler de lui est le nickel. Plus de 10 % de la popu­la­tion mon­diale est déjà concer­née par l’allergie à ce corps. Ces récentes années, l’affection n’a fait que davan­tage se répandre, et ce, notam­ment avec l’arrivée des bijoux fan­tai­sie sur le mar­ché. Que faire alors pour ne pas être vic­time de l’allergie au nickel ? Com­ment s’y prendre lorsque cette der­nière fait sur­face ? Les réponses ici.

Le nickel : un métal très présent dans le quotidien

Dans le tableau pério­dique des métaux, le nickel s’identifie par le numé­ro ato­mique 28. De façon phy­sique, ce corps se recon­naît grâce à son aspect blanc argen­té et brillant. Bien qu’il soit source d’allergie, le nickel ne consti­tue pas en soi un élé­ment dangereux.

C’est d’ailleurs l’une des rai­sons pour les­quelles il est très employé dans le milieu indus­triel. Il est par­ti­cu­liè­re­ment pri­sé pour la fabri­ca­tion des :

  • Usten­siles de cuisine ;
  • Pièces de mon­naie ;
  • Agrafes de soutien-gorge ;
  • Mon­tures de lunettes ;
  • Bijoux fan­tai­sie ;
  • Ciseaux ;
  • Boîtes de conserve ;
  • Ordi­na­teurs et télé­phones por­tables ;
  • Alliages non ferreux ;
  • Implants ;
  • Bou­tons de jeans ;
  • Maté­riaux de construction ;
  • Ciga­rettes électroniques ;
  • Aiguilles ;
  • Clés ;
  • Boucles de ceinture ;
  • Pro­thèses dentaires.

Compte tenu de la diver­si­té des pro­duits dans les­quels il inter­vient, le nickel est l’un des métaux les plus pré­sents dans le quo­ti­dien de l’homme. Il doit sa large uti­li­sa­tion à son carac­tère durable, sa capa­ci­té à résis­ter à la cor­ro­sion et sa faci­li­té de transformation.

Outre cela, il pos­sède éga­le­ment des pro­prié­tés magné­tiques. En rai­son de ces der­nières, le métal est éga­le­ment pré­sent dans le pro­ces­sus de trans­for­ma­tion de l’énergie puis est employé comme conduc­teur électrique.

Le nickel : Un élément indispensable pour la santé humaine

En dehors des pro­duits cos­mé­tiques, ves­ti­men­taires, métal­liques et chi­miques, le nickel est éga­le­ment pré­sent dans l’environnement. Il se trouve en effet dans le sol, les eaux sou­ter­raines ain­si que celles pré­vues pour la consommation.

De plus, il s’agit d’un com­po­sant natu­rel­le­ment pré­sent dans de nom­breux ali­ments. Consom­mer ces der­niers n’est que source de plu­sieurs béné­fices pour l’organisme. En effet, les pro­duits ali­men­taires conte­nant du nickel sont recon­nus comme étant des :

  • Régu­la­teurs de glycémie ;
  • Hypo­ten­seurs ;
  • Anti­ané­miques.

Mal­gré ses quelques bien­faits pour le corps, le nickel ne consti­tue aucu­ne­ment une sub­stance à consom­mer de façon exces­sive. Sa carence expose certes le consom­ma­teur à diverses patho­lo­gies. De même, en abu­ser peut pro­vo­quer un can­cer de la pros­tate, du larynx ou des poumons.

Il faut donc trou­ver le par­fait com­pro­mis quand il s’agit de consom­mer les ali­ments riches en nickel. À ce pro­pos, les méde­cins recom­mandent une ration jour­na­lière com­prise entre 0,2 et 0,5 mg pour un adulte.

Les aliments riches en nickel

Dans chaque caté­go­rie ali­men­taire, il existe au moins un pro­duit com­po­sé du nickel. Ain­si, dans le rang des sucre­ries, cet élé­ment est pré­sent dans la réglisse, le cho­co­lat et le cacao. Au niveau des arômes, il se trouve dans les feuilles de lau­rier, le per­sil, l’origan, le genièvre et le basilic.

Dans la sphère des bois­sons, les spi­ri­tueux, les eaux gazeuses, la bière et le thé contiennent cette substance.

Graines et oléagineux

Ici, le nickel se retrouve prin­ci­pa­le­ment dans les :

  • Pis­taches ;
  • Caca­huètes ;
  • Amandes ;
  • Noi­settes ;
  • Noix et celles de coco séchée ;
  • Pignons de pin.

Les graines de tour­ne­sol, de lin, de sésame et citrouille ren­ferment aus­si cet allergène.

Fruits

Dans la caté­go­rie des pro­duits frui­tiers, le métal est conte­nu dans les :

  • Rai­sins ;
  • Myr­tilles ;
  • Fram­boises ;
  • Prunes ;
  • Poires ;

Les baies, l’ananas et la cerise sont éga­le­ment concernés.

Céréales

En dehors des céréales com­plètes, le nickel est conte­nu dans :

  • Le soja ;
  • Le maïs ;
  • Le millet ;
  • Le son de blé ;
  • L’épeautre.

À cette liste s’ajoute le sarrasin.

Crustacés, mollusques et poissons

Les pro­duits appar­te­nant à ces caté­go­ries ali­men­taires et qui ren­ferment le nickel sont les :

  • Palourdes ;
  • Lan­gous­tines ;
  • Cre­vettes ;
  • Huitres ;
  • Seiches ;
  • Poulpes ;
  • Cal­mars ;
  • Fruits de mer ;

Il y a aus­si le thon, la morue, le maque­reau, le hareng et le saumon.

Légumes

Les légumes ne sont pas épar­gnés de la pré­sence du nickel. Ceux qui contiennent cet élé­ment sont les :

  • Pommes de terre ;
  • Tomates ;
  • Navets ;
  • Hari­cots verts ;
  • Arti­chauts ;
  • Oignons ;
  • Cham­pi­gnons ;
  • Carottes ;
  • Asperges ;

Le céle­ri, le bro­co­li, le chou-fleur, la lai­tue et la chi­co­rée consti­tuent éga­le­ment quelques exemples. Par ailleurs, cer­tains pro­duits lai­tiers ren­ferment aus­si du nickel. Il s’agit prin­ci­pa­le­ment des laits de soja, d’amande et d’aveine.

Allergie au nickel : Définition

L’allergie au nickel éga­le­ment qua­li­fiée de syn­drome d’allergie sys­té­mique au nickel désigne un méca­nisme de réponse du sys­tème immu­ni­taire lorsque le corps se retrouve en inter­ac­tion avec ce métal. Il s’agit d’une réac­tion sus­cep­tible de se mani­fes­ter au niveau de n’importe quelle par­tie du corps.

Tout dépend en réa­li­té de la zone entrée en contact avec l’allergène. Ain­si, une aller­gie au nickel peut aus­si bien tou­cher les yeux, les oreilles, le ventre ou les gen­cives. De même, toutes les régions du monde sont concer­nées par cette affection.

Il sem­ble­rait que ce soit dans les pays déve­lop­pés que l’allergie au nickel fasse le plus de ravages, car les pro­duits dans les­quels il se retrouve y sont uti­li­sés en masse. Outre cela, il faut rete­nir que ce syn­drome n’épargne per­sonne. Aus­si bien un enfant qu’un adulte peuvent en être atteints.

Les don­nées cli­niques révèlent cepen­dant que c’est dans le rang des femmes que l’allergie fait le plus par­ler d’elle. Il s’agit en effet d’un score de 0,1 % chez les hommes contre 10 % du côté des femmes. Si la pré­va­lence de cette affec­tion est fémi­nine, c’est parce que les per­sonnes de sexe fémi­nin consti­tuent le type d’individus étant le plus en contact avec le nickel.

Leur usage très fré­quent de bijoux fan­tai­sie atteste jus­ti­fie d’ailleurs très bien cette conclusion.

Allergie au nickel : Causes

Aller­gie au nickel

Il n’existe pas de causes véri­ta­ble­ment connues de l’allergie au nickel à part la consom­ma­tion d’aliments riches en cet aller­gène ou le fait d’y être expo­sé. Néan­moins, le méca­nisme de sur­ve­nue de cette affec­tion n’a pas de secret pour la com­mu­nau­té médicale.

À pro­pos du syn­drome d’allergie sys­té­mique au nickel, il faut rete­nir qu’il ne s’agit pas d’une affec­tion qui appa­raît dès que la peau se retrouve en contact avec le métal. Elle sur­vient en réa­li­té de manière pro­gres­sive. Concrè­te­ment, tout part d’un phé­no­mène de sen­si­bi­li­sa­tion.

Lorsque la peau est pour la pre­mière fois en inter­ac­tion avec le nickel, ce der­nier libère des ions qui pénètrent l’épiderme. Une fois au sein de l’organisme, les lym­pho­cytes T CD4+ iden­ti­fient anor­ma­le­ment ces par­ti­cules comme étant un intrus dan­ge­reux et forment un com­plexe de défense.

Quand la peau se retrouve une pro­chaine fois, de façon pro­lon­gée ou répé­tée en contact avec le métal, le même pro­cé­dé se repro­duit. Sauf que cette fois-ci, les lym­pho­cytes se dirigent contre les ions de nickel. La réponse de la réac­tion de ces défen­seurs de l’organisme pro­voque alors une allergie.

Tout ce pro­ces­sus révèle donc qu’aucun indi­vi­du ne naît avec une aller­gie au nickel. De même, il est pos­sible de sup­por­ter par­fai­te­ment ce métal puis d’un jour à l’autre ou des années après lui deve­nir intolérant.

Les facteurs de risque

Il existe cer­tains élé­ments qui sont recon­nus comme étant des fac­teurs aug­men­tant le risque de sur­ve­nue de l’affection. Il s’agit par exemple du fait d’être atteint d’infections bac­té­riennes. Une telle révé­la­tion pro­vient d’une étude réa­li­sée par des scien­ti­fiques japo­nais, plus pré­ci­sé­ment de l’Université de Sen­dai.

Ces experts ont en réa­li­té consta­té que les indi­vi­dus por­teurs d’infections sont plus sus­cep­tibles de déve­lop­per une aller­gie à un métal. Il faut tout sim­ple­ment dire qu’il existe une plus grande pro­ba­bi­li­té que le syn­drome sur­vienne lorsque la peau est lésée ou endom­ma­gée. Dans ce genre de situa­tion, les élé­ments les plus res­pon­sables sont les :

  • Rayons UV ;
  • Inflam­ma­tions ;

Par ailleurs, il faut ajou­ter qu’effectuer cer­taines acti­vi­tés accroît le risque d’apparition de la mala­die. Par consé­quent, exer­cer dans cer­tains corps de métiers expose plus à l’allergie au nickel. Il s’agit notam­ment du secteur :

  • Du com­merce (en rai­son de la mani­pu­la­tion de pièces de monnaie) ;
  • De l’alimentation ;
  • De la santé ;
  • Du net­toyage ;
  • De la mécanique ;
  • Du BTP.

Les domaines de la coif­fure, de l’industrie et de la métal­lur­gie sont aus­si concernés.

Allergie au nickel : Quels sont les signes de reconnaissance ?

Les signes mani­fes­tant du SNAS (Sys­te­mic Nickel Aller­gy Syn­drome) appa­raissent au niveau de la par­tie du corps où le contact avec le métal a eu lieu. On parle de réponse loca­li­sée. Il faut rete­nir que les symp­tômes per­met­tant de recon­naître une aller­gie au nickel sont de deux ordres.

La dermatite de contact

Comme le laisse bien com­prendre le terme, la der­ma­tite de contact (DAC) sur­vient lorsqu’un contact phy­sique a été éta­bli avec l’allergène. Si elle peut res­ter pré­sente des semaines durant, cette réac­tion ne se fait remar­quer que 12 à 48 heures après la der­nière expo­si­tion ayant conduit à l’allergie. Elle s’identifie par des :

  • Déman­geai­sons ;
  • Rou­geurs ;
  • Inflam­ma­tions ;
  • Séche­resses.

À un niveau avan­cé de l’allergie, des croûtes, une des­qua­ma­tion et un chan­ge­ment de la cou­leur de la peau surviennent.

Les signes extracutanés

Lorsque l’allergie ne sur­vient pas suite à un contact avec l’allergène et consti­tue plu­tôt le résul­tat de la consom­ma­tion d’un ali­ment riche en nickel, les symp­tômes qui appa­raissent ne sont pour la plu­part pas cuta­nés. Il peut s’agir par exemple de :

  • Cépha­lée ;
  • Diar­rhée ;
  • Ver­tiges ;
  • Dou­leurs abdominales ;
  • Pico­te­ments dans les membres ;

Les bru­lures uri­naires, les ulcères buc­caux et la perte de che­veux sont éga­le­ment quelques exemples de signes sus­cep­tibles d’apparaître.

Allergie au nickel : Le test épicutané comme moyen de diagnostic

Lorsque sur la base des signes appa­rus, un indi­vi­du sus­pecte une aller­gie au nickel, il doit au plus vite se rendre chez un méde­cin, et plus pré­ci­sé­ment un aller­go­logue. Seul un tel pro­fes­sion­nel est com­pé­tent pour cer­ti­fier de l’existence de l’affection. Une fois dans son cabi­net, le pro­fes­sion­nel de san­té inter­roge le patient et exa­mine ses symp­tômes.

Pour confir­mer le diag­nos­tic, il réa­lise un test épi­cu­ta­né encore appe­lé patch test. Son prin­cipe consiste à poser puis reti­rer après 48 h sur le dos du sujet un spa­ra­drap conte­nant l’allergène. Une fois le patch enle­vé, le méde­cin véri­fie s’il y a un eczéma.

Ce test est fiable ; rai­son pour laquelle il est uti­li­sé en pre­mière inten­tion. De plus, c’est un exa­men sans risque, car il n’entraîne qu’une réac­tion mineure.

Allergie au nickel : Quels sont les soins possibles ?

L’allergie au nickel fait par­tie de ces nom­breuses affec­tions qui ne pos­sèdent pas de solu­tions de trai­te­ment à pro­pre­ment par­ler. Par consé­quent, une fois qu’elle appa­raît, le sujet en souffre durant toute sa vie. Tou­te­fois, le cli­ni­cien peut recom­man­der l’usage de cer­tains pro­duits dans l’optique de sou­la­ger les symp­tômes appa­rus. Il s’agit notam­ment de :

  • Anti­his­ta­mi­nique oral ;
  • Cor­ti­co­sté­roïde oral ;
  • Crème non sté­roï­dienne ;
  • Crème cor­ti­co­sté­roïde.

Une lotion hydra­tante et celle de cala­mine peuvent éga­le­ment faire par­tie des prescriptions.

Allergie au nickel : Précautions

Il n’existe certes pas de trai­te­ment contre l’allergie au nickel. Une fois que l’existence de cette patho­lo­gie est confir­mée chez le patient, ce der­nier peut évi­ter la sur­ve­nue d’un nou­vel épi­sode allergique.

Pour cela, il n’aura qu’à adop­ter un mode de vie exempt de l’usage de tout pro­duit fait de nickel. Tout achat d’objet conte­nant ce métal est décon­seillé. En cas de doute de la pré­sence de ce com­po­sé au niveau du pro­duit, il est pos­sible d’effectuer un test pour plus de certitude.

Ce der­nier consiste à mettre une fine quan­ti­té de solu­tion de dimé­thyl­gly­coxime sur un coton pour frot­ter la par­tie métal­lique. Si à la fin, le coton pos­sède une teinte rose-vio­let, c’est le signe de la pré­sence de l’allergène.

Éviter les aliments riches en nickel

Si cer­tains ali­ments sont riches en nickel, d’autres en revanche n’en contiennent pas. Ce sont ces der­niers que le consom­ma­teur devra pri­vi­lé­gier pour être à l’abri de l’allergie. Les pro­duits concer­nés sont :

  • La farine T55 ;
  • Les œufs ;
  • Le pain non assaisonné ;
  • Le beurre ;
  • Les sor­bets ;
  • Cer­tains pois­sons.

Consom­mer des pâtes, du concombre ou du café ne consti­tue pas un fac­teur de risque de l’allergie au nickel.

 

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