HomeSantéMycosis fongoïde : causes, symptômes et traitements

Mycosis fongoïde : causes, symptômes et traitements

Publié le

spot_img

Le myco­sis fon­goïde ou encore syn­drome d’Alibert Bazin est le type de lym­phome cuta­né à cel­lules T le plus cou­rant. Cette affec­tion repré­sente en fait envi­ron 50 % de tous les lym­phomes cuta­nés pri­mi­tifs et sur­vient lorsque les glo­bules blancs deviennent malins. Autre­ment dit, ils mul­ti­plient de façon maligne en dépla­çant du sang vers les tis­sus de la peau. Par consé­quent, très sou­vent, une érup­tion cuta­née est le pre­mier signe du myco­sis fon­goïde. Il n’y a pas de remède, mais de nom­breuses per­sonnes reçoivent un trai­te­ment en temps oppor­tun. Elles connaissent éga­le­ment de longues périodes sans symp­tômes. Que devrait-on savoir d’autre sur ce lymphome ?

Mycosis fongoïde : généralités

Le myco­sis fon­goïde est une forme de lym­phome non hodg­ki­nien à cel­lules T. Cette patho­lo­gie rentre donc dans la caté­go­rie des lym­phomes dits non hodg­ki­niens. De plus, elle montre une pré­di­lec­tion par­ti­cu­lière pour l’atteinte cuta­née. Selon sa mani­fes­ta­tion, elle n’a rien à voir avec les infec­tions fon­giques, mais doit son nom à l’aspect fon­gique des lésions.

Si, au pre­mier stade, le myco­sis fon­goïde com­mence dans la peau, aux stades avan­cés, il peut se pro­pa­ger aux gan­glions lym­pha­tiques. Là, il crée des méta­stases dans les organes internes. Comme évo­qué, cer­taines vic­times ne mani­festent pas l’affection. C’est alors une mala­die insi­dieuse qui peut res­ter cachée pen­dant de nom­breuses années et peut être confon­due avec d’autres pathologies.

Il s’agit notam­ment du syn­drome de Séza­ry, la deuxième forme de lym­phome cuta­né à lym­pho­cytes T. De même, il est assez facile de la confondre le myco­sis fon­goïde. Ce der­nier fait son appa­ri­tion avec l’eczéma et l’érythème pru­ri­gi­neux. Leurs lésions carac­té­ris­tiques sont très simi­laires à celles cau­sées par les infec­tions fongiques.

Par ailleurs, le myco­sis fon­goïde touche prin­ci­pa­le­ment les per­sonnes de plus de 60 ans, avec un taux d’incidence double chez les hommes. Il n’est donc pas aus­si fré­quent chez les femmes. Selon les inves­ti­ga­tions, cette mala­die repré­sente 0,5 % des tumeurs malignes de la peau aux États-Unis. Elle reste néan­moins la plus fré­quente de lym­phome cuta­né, tout en demeu­rant un type rare de lym­phome non hodg­ki­nien. Cela signi­fie que les lym­phomes cuta­nés sont rares, mais réso­lu­ment agressifs.

Mycosis fongoïde : symptômes

Le myco­sis fon­goïde est une mala­die silen­cieuse qui évo­lue selon des stades. Par­fois, les patients ne pré­sentent pas les mêmes symp­tômes. Tou­te­fois, les pre­miers signes peuvent être des plaies ou des exa­cer­ba­tions sur la peau. Si la mala­die pro­gresse, les lésions cuta­nées peuvent s’aggraver pro­vo­quant un gon­fle­ment asso­cié à une affec­tion géné­ra­li­sée d’érythrodermie. Celle-ci se mani­feste par :

  • Une der­ma­tite atopique,
  • Une rou­geur, 
  • Une des­qua­ma­tion, 
  • Un éry­thème, 
  • Un pso­ria­sis.

La mala­die peut appa­raître sur une peau saine ou être pré­cé­dée d’un parap­so­ria­sis en plaques ou d’une papu­lo­ma­tose lym­pho­ma­toïde. Ce sont des formes variées de lym­phomes cuta­nés. Dans tous les cas, l’atteinte cuta­née est tou­jours pré­sente et se mani­feste géné­ra­le­ment sous forme de plaques éry­thé­ma­teuses. Appa­raissent ensuite, de véri­tables masses tumorales.

Les cel­lules malignes peuvent se déve­lop­per dans les organes vis­cé­raux, ce qui est un mau­vais signe de matière de pro­nos­tic. Plus pré­ci­sé­ment, le myco­sis fon­goïde a ten­dance à tou­cher les par­ties de la peau non expo­sées au soleil. La déman­geai­son est l’une des mani­fes­ta­tions les plus cou­rantes, car elle est carac­té­ris­tique des signes d’érythrodermie.

Des plaques sur­éle­vées de cou­leur bru­nâtre, rou­geâtre ou vio­la­cée sont éga­le­ment très fré­quentes. Par ailleurs, les symp­tômes légers appe­lés les patchs appa­raissent chez de nom­breuses vic­times. Ils sont squa­meux, très plats et lisses. Cet ensemble de symp­tômes sera davan­tage plus déve­lop­pé dans la sta­di­fi­ca­tion de cette maladie.

Mycosis fongoïde : causes et facteurs de risque

La cause spé­ci­fique du myco­sis fon­goïde demeure à ce jour incon­nue. Il existe de nou­velles preuves que l’instabilité géno­mique et chro­mo­so­mique est impli­quée dans l’apparition de ce type de lym­phome. Cela est pareil aus­si bien pour le myco­sis ou le syn­drome de Séza­ry. Il semble tou­te­fois que les prin­ci­paux fac­teurs de risques soient envi­ron­ne­men­taux. En par­ti­cu­lier, on peut citer les expo­si­tions aux sol­vants et aux sub­stances chimiques.

Néan­moins, il convient de men­tion­ner que les der­nières recherches n’ont pas garan­ti de confir­ma­tions claires. La pos­si­bi­li­té que cette patho­lo­gie soit liée à une cause virale a éga­le­ment été émise. En réa­li­té, grâce à plu­sieurs études, les cher­cheurs ont pu détec­ter la pré­sence de virus HTLV‑1 dans le sang périphérique.

En outre, il était est aus­si pré­sent dans les lésions cuta­nées, même s’il existe plu­sieurs études qui ne confirment pas abso­lu­ment cette théo­rie. D’autres études, prin­ci­pa­le­ment molé­cu­laires tota­le­ment inno­vantes ont per­mis de détec­ter éga­le­ment des modi­fi­ca­tions des gènes NAV3 dans le myco­sis fon­goïde et le syn­drome de Séza­ry. Les rai­sons demeurent cepen­dant entiè­re­ment incon­nues. D’un autre côté, la plu­part des per­sonnes affec­tées par le myco­sis fon­goïde pré­sentent quelques ano­ma­lies chro­mo­so­miques (chro­mo­somes 7, 17, 9 et 10). On pré­cise que ces diverses ano­ma­lies sont juste détec­tées dans les stades avan­cés de la maladie.

Mycosis fongoïde : diagnostic

En géné­ral, le diag­nos­tic de lym­phome cuta­né à cel­lules T repose sur une cor­ré­la­tion cli­nique et his­to­lo­gique (ana­to­mie micro­sco­pique). De plus, d’autres méthodes de labo­ra­toire telles que l’immunohistochimie sont uti­li­sées. Cela per­met d’établir l’immunophénotype, tout en fai­sant une étude de mar­queurs de sur­face des infil­trats lym­pho­cy­taires.

Pour cette tech­nique, on peut uti­li­ser un mar­queur de sur­face anti­corps anti-CD20 pour éta­blir la pré­do­mi­nance cel­lu­laire des lym­pho­cytes B. Si en revanche, c’est un Anti-CD3 qu’on emploie à la place, les lym­pho­cytes T seront mar­qués. L’anti-CD56 est uti­li­sé pour iden­ti­fier les lym­pho­cytes Natu­ral Killer (NK).

De même, à l’aide d’autres mar­queurs de sur­face, il est pos­sible d’établir la lignée cel­lu­laire pré­do­mi­nante dans l’échantillon his­to­lo­gique. Ain­si, on peut déter­mi­ner d’autres carac­té­ris­tiques de l’infiltrat. Un autre outil est la déter­mi­na­tion par hybri­da­tion in situ des réar­ran­ge­ments clo­naux des gènes de récep­teurs T des lym­pho­cytes impli­qués. Cette tech­nique per­met de déter­mi­ner les chan­ge­ments et le type dans la clo­na­li­té de ces cel­lules. Cela per­met de conso­li­der le diag­nos­tic des patho­lo­gies carac­té­ri­sées par des infil­trats lymphocytaires.

Stadification et diagnostic classique

D’une part, le diag­nos­tic du myco­sis fon­goïde se fait selon le stade de la mala­die. Il en existe trois :

  • Stade macu­laire ou érythémateux,
  • Stade de plaques,
  • Stade tumo­ral.

Stade maculaire

À ce stade, il est dif­fi­cile d’établir un diag­nos­tic pré­cis, car il existe d’autres affec­tions bénignes qui pour­raient éven­tuel­le­ment être confon­dues avec le myco­sis fon­goïde. Ain­si, des années peuvent s’écouler après l’apparition des lésions pour confir­mer le diag­nos­tic. De façon cli­nique, le patient à ce pre­mier stade pré­sente géné­ra­le­ment des plaques ou des macules squa­meuses. On peut les asso­cier ou non à un pru­rit (déman­geai­sons) et leur cou­leur peut varier comme évo­qué. L’évolution est de mois en années et les lésions peuvent même dis­pa­raître spon­ta­né­ment sans lais­ser de cica­trice.

En géné­ral, les infil­trats dans cette patho­lo­gie sont confron­tés à une série de cri­tères. Si ceux-ci sont rem­plis, cela peut per­mettre d’établir une forte sus­pi­cion de lym­phome cuta­né à cel­lules T. Ces cri­tères s’appliquent aux dif­fé­rentes phases de la mala­die. En plus, le stade macu­laire pré­sente des chan­ge­ments sub­tils où les mala­dies inflam­ma­toires se che­vauchent imi­tant ceux obser­vés dans le myco­sis fongoïde.

Le constat clas­sique fait est un épi­der­mo­tro­pisme de cet infil­trat de lym­pho­cytes T (son immi­gra­tion vers l’épiderme). Ces cel­lules forment des petits abcès de l’épiderme appe­lés « microab­cès de Pau­trier ». La pré­sence de ces abcès est hau­te­ment spé­ci­fique de la MF. De plus, la biop­sie montre géné­ra­le­ment des infil­trats consti­tués de lym­pho­cytes et d’histiocytes (mono­cytes).

Stade de plaques

Ce deuxième stade peut être l’évo­lu­tion conti­nue du stade macu­laire ou une appa­ri­tion de gêne de novo. Les lésions pré­exis­tantes peuvent aug­men­ter en épais­seur. En outre, dans la plu­part des cas, il est pos­sible de démon­trer une confluence de plaques de diverses confi­gu­ra­tions mal défi­nies. On note aus­si des zones de poï­ki­lo­ther­mie (atro­phie de l’épiderme). Les lésions peuvent être aus­si pré­sentes dans n’importe quelle par­tie de la peau de manière asymétrique.

Les modi­fi­ca­tions his­to­lo­giques clas­siques du myco­sis fon­goïde peuvent être pré­sentes à ce stade. Dans l’épiderme, on peut trouver :

  • Une hyper­pla­sie pso­ria­si­forme,
  • Une atro­phie,
  • Aucune alté­ra­tion.

Il est fré­quent détec­ter à ce stade un épi­der­mo­tro­pisme des lym­pho­cytes aty­piques. Dans la mino­ri­té des cas, on peut aus­si retrou­ver des microab­cès de Pau­trier. Les infil­trats ici s’étendent pro­fon­dé­ment dans le derme et dans les sur­faces les plus pro­fondes. L’exa­men his­to­lo­gique per­met aus­si de détec­ter des gra­nu­lo­cytes éosi­no­philes et des plas­mo­cytes. Les papilles der­miques pré­sentent une fibrose due à la chro­ni­ci­té des lésions. Il convient de pré­ci­ser qu’à ce stade, la biop­sie est plus concluante pour confir­mer le diag­nos­tic de myco­sis fongoïde.

Stade de la tumeur

La pro­gres­sion des stades pré­cé­dents conduit aux lésions tar­dives de myco­sis fon­goïde. Elles peuvent appa­raître dans des plaques pré­exis­tantes, ce qui conduit à la phase de crois­sance ver­ti­cale. Autre­ment dit, les lésions vont beau­coup plus en pro­fon­deur. Cela sug­gère une inva­sion méta­sta­tique par des lym­pho­cytes T malins.

Aus­si à ce stade, on note une pré­di­lec­tion pour le visage et les plis. En d’autres termes, la pré­sence de nodules et de tumeurs pou­vant s’ulcérer et s’infecter secon­dai­re­ment. Cela se remarque géné­ra­le­ment sur les plis du visage. L’infiltration intense donne géné­ra­le­ment nais­sance à des faciès léo­nins (le patient pré­sente une tête de lion). Les lésions peuvent éga­le­ment pro­vo­quer une érythrodermie.

À ce stade avan­cé de la mala­die, on note une kéra­to­der­mie pal­mo­plan­taire et une chute de che­veux. En plus de la poï­ki­lo­der­mie, qui appa­raît géné­ra­le­ment à l’un des stades ci-des­sus décrits, il est pos­sible d’observer une réso­lu­tion spon­ta­née des lésions. La plu­part des patients qui se retrouvent dans ces cas, il y a un mau­vais pro­nos­tic de la patho­lo­gie. Ici, il est tou­jours impor­tant de faire un diag­nos­tic dif­fé­ren­tiel avec les autres types de lymphomes.

Diagnostic différentiel

Tou­te­fois, il est impor­tant de connaître la mala­die et ses dif­fé­rents stades afin de la dif­fé­ren­cier d’autres affec­tions. Ain­si, la prise en charge et le trai­te­ment appro­prié à un patient atteint de myco­sis fon­goïde ne seront pas retar­dés. En outre, aux pre­miers stades, les taches squa­meuses doivent être dif­fé­ren­ciées des lésions aty­piques, de l’eczéma et de la der­ma­to­phy­tose. Des tests de labo­ra­toire sont alors néces­saires pour éta­blir le diagnostic.

Aus­si, il faut que des biop­sies soient réa­li­sées à envi­ron trois mois d’intervalle avant de poser un diag­nos­tic défi­ni­tif. Cepen­dant, dans les études héma­to­lo­giques, une éosi­no­phi­lie d’environ 50 % peut être pré­sente chez 6 à 12 % des patients. En cas d’adénopathie conco­mi­tante, il est conseillé de pra­ti­quer une biop­sie en plus des exa­mens de labo­ra­toire. Il s’agit par exemple de la tomo­gra­phie assis­tée par ordinateur.

Le syndrome de Sézary

C’est une variante du myco­sis fon­goïde, où les lym­pho­cytes néo­pla­siques ne se trouvent pas seule­ment dans la peau. On les observe aus­si dans le sang et d’autres zones. La triade carac­té­ris­tique regroupe :

  • Une éry­thro­der­mie,
  • Des adé­no­pa­thies,
  • Des cel­lules de Séza­ry circulantes.

Les cel­lules de Séza­ry sont défi­nies comme des lym­pho­cytes aty­piques à noyaux irré­gu­liers d’aspect céré­bri­forme (appa­rence du cer­veau). L’histologie ne révèle pas d’épidermotropisme. Dans la plu­part des cas, il existe une infil­tra­tion (légère à modé­rée) de lym­pho­cytes dans le derme papil­laire. Ceux-ci sont mélan­gés à des bandes de fibres de col­la­gène.

En fait, vers 1950, le pro­fes­seur Albert Séza­ry remarque la pré­sence de grosses cel­lules anor­males, loca­li­sées dans la peau et le sang. Les patients se plai­gnaient d’érythrodermie et d’adénopathies, les trois fac­teurs clés pour iden­ti­fier la mala­die (triade carac­té­ris­tique). D’autre part, les vic­times du syn­drome de Séza­ry ne répondent pas posi­ti­ve­ment aux thé­ra­pies. Les sta­tis­tiques ont per­mis de consta­ter que celles atteintes de myco­sis fon­goïde ont un meilleur pronostic.

Les liens entre les deux néo­plasmes cuta­nés ont été démon­trés. En réa­li­té, les stades avan­cés du myco­sis fon­goïde sont en effet carac­té­ri­sés par l’éry­thro­der­mie, une affec­tion cuta­née qui défi­nit le syn­drome de Séza­ry. Une autre ana­lo­gie res­sort de l’étude his­to­lo­gique qui révèle que les cel­lules tumo­rales se pro­pagent dans les deux cas.

Mycosis fongoïde : pronostic

Myco­sis fongoïde

Le pro­nos­tic de tous les patients qui souffrent de cette mala­die tumo­rale est cer­tai­ne­ment dif­fé­rent en fonc­tion de divers fac­teurs. Par exemple, les élé­ments qui peuvent le plus influen­cer son évo­lu­tion sont :

  • L’étendue de la tumeur,
  • Le type d’atteinte au niveau cutané,
  • L’existence d’une mala­die extracutanée.

Les patients qui déve­loppent des tumeurs de la peau avec une éry­thro­der­mie géné­ra­li­sée ont une espé­rance de vie signi­fi­ca­ti­ve­ment faible. Néan­moins, il convient de pré­ci­ser que cela dépend de l’âge, du stade de diag­nos­tic et de l’éventuelle atteinte du sang périphérique.

Mycosis fongoïde : options de traitement

Au stade ini­tial, les options de trai­te­ment sont qua­si­ment iden­tiques pour les deux lym­phomes cuta­nés : myco­sis fon­goïde et syn­drome de Séza­ry. Il existe des trai­te­ments sys­té­miques (pour réduire la toxi­ci­té de mala­die et dans les cas avan­cés) et ceux topiques (diri­gés contre les symp­tômes cutanés).

Les options de traitement systémiques

Les thé­ra­pies sys­té­miques font réfé­rence à des trai­te­ments qui peuvent atteindre la cir­cu­la­tion du sang une fois qu’on les admi­nistre. Les médi­ca­ments atteignent donc tous les tis­sus du corps grâce à la cir­cu­la­tion. Cela inclut évi­dem­ment la peau, peu importe le mode d’administration :

  • La voie orale,
  • La voie rec­tale (sup­po­si­toires et médi­ca­ments de forme galénique),
  • La voie cuta­née (injec­tion transdermique),
  • La voie sub­lin­guale (com­pri­més pris sous la langue),
  • La voie intra-arté­rielle ou intra­vei­neuse (injec­tions par cathé­ter).

Le cer­veau n’est géné­ra­le­ment pas atteint. Il faut tou­te­fois men­tion­ner que l’option sys­té­mique est choi­sie lorsque l’option topique s’est avé­rée inef­fi­cace. Il en va de même lorsque leur appli­ca­tion s’est révé­lée trop dif­fi­cile ou le myco­sis fon­goïde est à son stade avan­cé. Les dif­fé­rentes thé­ra­pies sont admi­nis­trées en com­bi­nai­son avec celles de la peau ou seules.

À titre illus­tra­tif, on peut citer les pilules (métho­trexate, bexa­ro­tène, vori­no­stat). Les autres trai­te­ments sont variés. Ils incluent la chi­mio­thé­ra­pie qui per­met d’administrer des médi­ca­ments ciblant la tumeur et les cel­lules malignes. L’administration de médi­ca­ments qui ciblent et attaquent les zones spé­ci­fiques atteintes par la pro­li­fé­ra­tion est aus­si fré­quente. On parle de thé­ra­pie ciblée.

Enfin, on note la pho­to­phé­rèse extracor­po­relle qui consiste à uti­li­ser une lumière ultra­vio­lette pour le trai­te­ment des cel­lules can­cé­reuses. Les lym­pho­cytes T en ques­tion sont géné­ra­le­ment expo­sés aux rayons ultra­vio­lets après avoir été trai­tés avec des médi­ca­ments spé­ci­fiques sous cette lumière. On les ren­voie ensuite dans le sang.

Les options de traitement dirigées contre la peau

Ce sont les thé­ra­pies les plus uti­li­sées lorsque le myco­sis fon­goïde en est à son stade pré­coce. Étant don­né que les cel­lules can­cé­reuses affectent essen­tiel­le­ment la peau, les trai­te­ments diri­gés peuvent être assez efficaces.

Les crèmes, lotions ou gels topiques

Ce sont des médi­ca­ments topiques à appli­quer sur la peau. Il s’agit notam­ment des cor­ti­coïdes, des réti­noïdes (à base de vita­mine A) et des sub­stances admi­nis­trées pour la chi­mio­thé­ra­pie. Ces der­niers peuvent se répandre sur la peau et ain­si faire dis­pa­raître, les érup­tions cuta­nées, les déman­geai­sons, les macules et les plaques. Les thé­ra­pies per­mettent aus­si de mieux contrô­ler le lym­phome cuta­né à lym­pho­cytes T.

La photothérapie

Cette thé­ra­pie uti­lise aus­si des rayons UV spé­ciaux pour le trai­te­ment de la peau. Il convient de men­tion­ner que les vic­times doivent sou­vent prendre des médi­ca­ments. Ceux-ci sont capables de rendre les lym­pho­cytes res­pon­sables sen­sibles à la lumière.

L’irradiation par faisceau d’électrons

L’irra­dia­tion par fais­ceau est aus­si appe­lée le rayon­ne­ment ou radio­thé­ra­pie. Elle est très utile et agit effi­ca­ce­ment dans l’éradication du myco­sis fon­goïde. En effet, le pro­fes­sion­nel se sert des par­ti­cules ou de fais­ceaux char­gés avec des élec­trons. Le but est de cibler les cel­lules malignes (lym­pho­cytes T) puis de les éli­mi­ner. L’irradiation atteint seule­ment les couches péri­phé­riques supé­rieures cuta­nées. Les autres tis­sus infé­rieurs ne sont pas tou­chés, il n’y a donc pas de risque.

Par ailleurs, le rayon­ne­ment peut être total ou loca­li­sé. Dans le pre­mier cas, les érup­tions sont géné­ra­li­sées sur la peau, et il faut une irra­dia­tion de tout le corps. Dans le second, il faut uni­que­ment cibler les zones à pro­blème. Il est plus uti­li­sé lorsque les autres options se sont révé­lées plus compliquées.

 

Derniers articles

Combien coûte vraiment un appareil auditif ?

Les problèmes de perte ou de réduction des capacités auditives constituent une cause fréquente...

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...

Utilisation des morphiniques d’action rapide

Les morphiniques d’action rapide sont des médicaments utilisés pour un soulagement efficace de la...

Pour aller plus loin

Combien coûte vraiment un appareil auditif ?

Les problèmes de perte ou de réduction des capacités auditives constituent une cause fréquente...

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...