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Mycoses de la peau et des phanères candidoses-dermatophytes : formes, traitement

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Géné­ra­le­ment, les mycoses cuta­nées sont des mala­dies bénignes très fré­quentes. Elles sont cau­sées par des cham­pi­gnons micro­sco­piques et peuvent endom­ma­ger la sur­face de la peau, les muqueuses, les yeux ou même le cuir che­ve­lu. Ces infec­tions fon­giques super­fi­cielles peuvent par­fois pro­vo­quer de graves gênes et consti­tuent un motif majeur de consul­ta­tion médi­cale. Pour en savoir plus en savoir plus sur cette mala­die, voi­ci les causes, symp­tômes et quelques méthodes de pré­ven­tion de la mycose de la peau et des pha­nères (can­di­doses et dermatophytes).

Mycoses de la peau et des phanères (candidoses–dermatophytes) : présentation

Une « mycose super­fi­cielle cuta­née » désigne des affec­tions cuta­nées cou­rantes et asso­ciées à une infec­tion par des cham­pi­gnons micro­sco­piques (Can­di­da, Tri­cho­phy­ton, Micro­spo­rum, Epi­der­mo­phy­ton…). Elles peuvent avoir un impact sur la sur­face de la peau dans les zones dépour­vues de poils (appe­lées « peau glabre »), les cuirs che­ve­lus, le mucus et les ongles.

Les cham­pi­gnons res­pon­sables des mycoses sont des orga­nismes vivants lar­ge­ment répan­dus dans les tis­sus de l’organisme (y com­pris la peau, les muqueuses, la bouche, les intes­tins et les organes repro­duc­teurs). La plu­part du temps, ces micro-orga­nismes vivent en har­mo­nie avec les bac­té­ries locales, s’empêchant mutuel­le­ment de proliférer.

Cepen­dant, lorsque les fac­teurs envi­ron­ne­men­taux varient, l’équilibre est rom­pu et la vie végé­tale sapro­phyte est alté­rée. Cer­tains cham­pi­gnons en pro­fitent pour pous­ser et deve­nir nui­sibles, fai­sant appa­raître des mycoses.

Ain­si, la crois­sance des cham­pi­gnons et leur expres­sion sur la peau résultent sou­vent d’une per­tur­ba­tion de l’équilibre de la flore sapro­phyte cuta­née due à une cause externe. La cause peut être éga­le­ment interne ou liée à une décon­ta­mi­na­tion par contact humain direct ou contact direct avec un ani­mal. Le contact avec le sol, l’eau, ou des objets conta­mi­nés favo­rise aus­si la crois­sance des champions.

Mycoses de la peau et des phanères (candidoses–dermatophytes) : les différentes formes de mycoses

Selon la zone de la peau tou­chée, il existe dif­fé­rents types de mycoses cuta­nées, notam­ment celles qui affectent l’éclat de la peau, les muqueuses, les ongles et les poils.

Peau glabre

Le terme « pity­ria­sis ver­si­co­lor » désigne une infec­tion de la « peau glabre » (zones dépour­vues de poils) par des cham­pi­gnons « der­ma­to­phytes ». Le pity­ria­sis se carac­té­rise par des taches gra­nu­leuses ou rosées qui appa­raissent sur le cou, la poi­trine et les bras. Les bles­sures au visage sont fré­quentes chez les enfants.

Ces taches ne bronzent pas, car elles sont dépour­vues de méla­nine (appe­lées « tâches dépig­men­tées »), ce qui les rend assez visibles en été.

La mycose cuta­née glabre, éga­le­ment connue sous le nom d’« her­pès cir­ci­né », est une affec­tion pro­vo­quée par des « der­ma­to­phytes ». Ces der­nières sont des cham­pi­gnons qui peuvent se pro­pa­ger avec le contact humain ou animal.

L’her­pès cir­ci­né « forme une tache rouge, arron­die, de quelques mil­li­mètres à quelques cen­ti­mètres de dia­mètre, et à sur­face rugueuse. Les plaques ont fré­quem­ment la forme d’une cible ronde ou ovale avec une bor­dure active plus mar­quée et peu striée.

Par contre, la région cen­trale est presque nor­male ou légè­re­ment pelée. Les des­truc­tions sont fré­quentes, mais sont par­fois inexis­tantes. La tâche s’étend pro­gres­si­ve­ment vers l’extérieur alors que la par­tie cen­trale com­mence à se cicatriser.

Mycose des grands plis

Les mycoses « grands plis » ou « inter­tri­go » se trouvent dans les organes géni­taux fémi­nins, entre les fesses, sous les ais­selles. Dans ce cas par­ti­cu­lier, les cham­pi­gnons de type « Can­di­da » sont prin­ci­pa­le­ment res­pon­sables des lésions.

Le pli est rouge, humide, et on remarque un dépôt de jonc­tion et de fis­sures cuta­nées. Les symp­tômes de l’intertrigo com­prennent une sen­sa­tion de brû­lure ou de douleur.

Pied d’athlète

La mycose du pied la plus répan­due, sou­vent appe­lée « pied d’athlète », touche plus fré­quem­ment les ado­les­cents et les adultes que les jeunes enfants (mais moins fré­quente). Elle s’apparente à un cham­pi­gnon de type « dermatophyte ».

L’infection com­mence entre le qua­trième et le cin­quième oracle, mais elle peut s’étendre sur d’autres espaces, entre d’autres oracles, la sur­face plan­taire du pied ou même le dos du pied. Fré­quem­ment, elle est trai­tée urgem­ment en pré­sence d’une infec­tion ony­cho­my­cose des cham­pi­gnons de l’oreille. Ces lésions entraînent de puis­santes dégénérescences.

La mycose des mains est simi­laire à celle des pieds, mais elle est plus rare. Elle touche sur­tout les pro­fes­sion­nelles qui font fré­quem­ment usage de gants recou­verts de caoutchouc.

Mycoses superficielles cutanées

Les muqueuses de la bouche, de l’œsophage et du vagin peuvent éga­le­ment être atteintes par des mycoses cuta­nées superficielles.

La « mycose buc­cale » atteint la langue et l’intérieur des joues. Elle peut sur­ve­nir aus­si bien chez l’adulte que chez l’enfant. Elle reste cepen­dant plus fré­quente chez le nour­ris­son ou suite à un trai­te­ment anti­bac­té­rien chez tous individus.

Fami­liè­re­ment connue sous le nom de « muguet », elle est liée à une infec­tion à Can­di­da. Cette mycose se pré­sente sous la forme de plaques « caséeuses » blanches sur la langue, à l’intérieur des joues, sur les organes géni­taux et sur le palais.

Mycoses de la peau et des phanères (candidoses–dermatophytes) : Symptômes

Une mycose cuta­née, aus­si appe­lée der­ma­to­phy­tose ou der­ma­to­phy­tie cuta­née, appa­raît le plus sou­vent dans les plis de la peau, comme sous la peau ou sur l’oreille.

La mala­die com­mence par une tache rouge, puis la peau s’écaille et devient gris-blanc. Un cham­pi­gnon pousse en cercle ou en anneau, res­sem­blant à un cercle immer­gé dans l’eau.

On l’appelle alors « pied d’athlète » ou inter­tri­go der­ma­to­phyte des orteils. Des ger­çures peuvent appa­raître sur les pieds, notam­ment sur les peaux très cor­nées. Cette forme peut éga­le­ment se déve­lop­per au niveau de la com­mis­sure de la lèvre : c’est ce qu’on appelle une per­lèche. Les muqueuses peuvent éga­le­ment être atteintes de mycoses (comme les mycoses géni­tales ou buccales).

Par ailleurs, le pity­ria­sis ver­si­co­lor est une mycose qui se tra­duit par des taches blanches, grises ou brunes sur la peau du cou et de la gorge.

Les teignes sont des mycoses qui abîment les poils et le cuir che­ve­lu. Ils appa­raissent sous forme de plaques rouges et squa­meuses, sans poils ni ongles.

Symptômes des mycoses à dermatophytes

De nom­breuses par­ties du corps peuvent être affec­tées par une infec­tion fon­gique. Les symp­tômes peuvent varier et il est donc essen­tiel de les repé­rer immé­dia­te­ment afin de mettre en place le trai­te­ment approprié.

Pied de l’athlète

Le pied d’athlète est une mycose des pieds pro­vo­quée par des der­ma­to­phytes. Elle est sou­vent vue chez l’adulte au niveau des inter­stices entre les orbes. Cette mycose cuta­née se mani­feste par une fis­sure à la base du pli qui peut s’accompagner ou non d’une des­qua­ma­tion sèche ou humide.

La mycose peut prendre un aspect blan­châtre et pro­vo­quer des alté­ra­tions. Elle peut aus­si s’étirer et tou­cher les ovaires. On parle ain­si de l’« ony­cho­my­cose », ou de mycose des cornes.

Mycose du grand pli

Une mycose à grande échelle, notam­ment au niveau de l’aine et des cuisses, peut éga­le­ment être cau­sée par des der­ma­to­phytes. Cette bles­sure se pré­sente sous la forme d’une large plaque rouge ou brune aux contours arqués et sans fis­sure à la base du pli. La peau semble saine au centre de la plaque, mais les bords sont rouges, squa­meux et cachent de petites veines. Avec cette mycose cuta­née, des des­truc­tions sont aus­si probables.

Mycose des ongles

L’onychomycose suc­cède fré­quem­ment à une mycose du pied ou de la main. La jonc­tion entre la peau et la sur­face ocu­laire est l’endroit où les der­ma­to­phytes sont les plus répan­dus. Le pour­tour est d’abord atteint par la mycose avant l’ongle dans son ensemble. Les tis­sus sont tachés, rouges et vibrants.

Par­fois, ils laissent sor­tir un liquide clair. Puis, une tache désin­volte appa­raît sur le bord de l’ongle. Il devient plus blanc au fur et à mesure qu’il com­mence à vieillir. À long terme, cette mycose cuta­née peut entraî­ner le décol­le­ment de l’ongle.

Mycose du cuir chevelu

La mycose du cuir che­ve­lu, éga­le­ment appe­lée teigne, est fré­quente chez les jeunes enfants avant la puber­té. Il faut noter que les adultes sont moins concernés.

Cette mycose se carac­té­rise par le déve­lop­pe­ment de minus­cules des plaques sur le cuir che­ve­lu dont la taille varie de 1 à 3 cm. Les lésions sont sèches, squa­meuses, croû­teuses et pus­tu­leuses. Au niveau des plaques, les che­veux sont cou­pés courts ou raré­fiés, entraî­nant des zones d’alo­pé­cie.

Symptômes de mycoses à candidoses

Mycoses de la peau et des pha­nères candidoses-dermatophytes

Le cham­pi­gnon Can­di­da albi­cans est à l’origine de plu­sieurs mycoses qui touchent la bouche, les régions géni­tales, les plis ou encore les seins.

Mycose de la bouche

La per­lèche, qui touche les com­mis­sures des lèvres, est un symp­tôme de mycose buc­cale. D’un ou des deux côté (s) de la bouche, la zone est rouge, frac­tu­rée et macérée.

De plus, la mycose touche la langue et les muqueuses (gen­cives, palais). La langue est lâche, déco­lo­rée et rouge. Ce type de mycose se tra­duit par­fois par une séche­resse buc­cale et un goût métal­lique dans la bouche.

Une autre indi­ca­tion iden­ti­fiant cette mycose cuta­née est le muguet. C’est une rou­geur à l’intérieur des jouets appa­rais­sant avec un gant blanc qui se détache au tou­cher. Tous ces symp­tômes peuvent être liés ou isolés.

Mycose vaginale

La mycose vagi­nale est une infec­tion à can­di­da. Elle touche prin­ci­pa­le­ment les jeunes femmes et peut appa­raître pen­dant la gros­sesse. Elle est plus rare après 50 ans. Cette mycose cuta­née se carac­té­rise par :

  • des lésions rouges,
  • une muqueuse gonflée,
  • l’apparition d’un conduit blanc, et des pertes blanches ou jaunes.

Ces pertes sou­vent abon­dantes qui s’accumulent dans les plis de la muqueuse vul­vo- génitale.

Les symp­tômes asso­ciés à la mycose vagi­nale sont sévères. Les femmes tou­chées peuvent res­sen­tir de la dou­leur lors des rap­ports sexuels. En effet, des cham­pi­gnons s’étalent occa­sion­nel­le­ment sur les bords des cuisses et des fesses. La mycose vagi­nale peut se pré­sen­ter sous la forme de quelques épi­sodes aigus ou sous une forme chro­nique et récurrente.

Intertrigo

L’intertrigo est une can­di­dose du pli qui peut toucher :

  • la cuisse,
  • l’aine,
  • le pli interfessier,
  • les seins,
  • le repli abdo­mi­nal (obé­si­té, surpoids),
  • le nom­bril,
  • ou encore les inter­stices des doigts.

Cette mycose cuta­née com­mence par une déman­geai­son des fis­sures. Plus tard, une rou­geur cir­cu­la­toire, quelques petites pus­tules et une des­qua­ma­tion appa­raissent près de la lésion. La rou­geur se révèle être un enduit nauséabond.

Candidose mammaire.

Enfin, la can­di­dose mam­maire est une mycose beau­coup moins fré­quente qui peut se déve­lop­per avec le temps. Elle peut être aidée par la pré­sence d’une autre can­di­dose, l’utilisation d’antibiotiques, des cou­pures mal soi­gnées (risque de réinfection).

L’utilisation pro­lon­gée de tabliers ou de vête­ments den­te­lés (macé­ra­tion), l’épuisement, un sys­tème immu­ni­taire affai­bli et la las­si­tude favo­risent éga­le­ment ce type de mycose.

De nom­breux indices pour­raient faire croire à une can­di­dose mam­maire. Une dou­leur débute au niveau du mame­lon et s’étend à l’abdomen. Elle semble avoir une sen­sa­tion de brû­lure ou de secousse.

Cette dou­leur dure tout au long de la tétée et conti­nue entre les gor­gées. Le mame­lon peut s’agiter et adop­ter une allure rose lui­sante. Un muguet ou un fes­sier d’érythème peut éga­le­ment appa­raître dans la bouche du bébé en rai­son de la pré­sence d’une can­di­dose de la glande mammaire.

Symptômes de la mycose à Malassezia

Le pity­ria­sis ver­si­co­lor est une mycose cuta­née qui touche prin­ci­pa­le­ment les jeunes adultes. Il s’agit d’une affec­tion bénigne et non conta­gieuse qui pro­voque le déve­lop­pe­ment de nom­breuses petites égra­ti­gnures sur le corps.

L’œillet de la per­sonne atteinte de mycose déter­mine essen­tiel­le­ment la cou­leur de ces taches qui peut varier en teinte. Ils peuvent ain­si être rouges, roses, beiges, jaunes ou mar­ron. Les taches blan­chissent à mesure que la peau est expo­sée au soleil et bronze.

Dans la majo­ri­té des cas, le pity­ria­sis ver­si­co­lor pré­do­mine sur le tho­rax, en par­ti­cu­lier sur le haut du tho­rax. À l’occasion, des taches peuvent appa­raître sur le visage, le cou et les par­ties du corps.

Pro­gres­si­ve­ment, ils s’étalent pour for­mer de larges plaques. Enfin, il arrive que cer­taines par­ties du corps soient tou­chées par la mycose sans que cela soit appa­rent pour un œil non averti.

Mycoses de la peau et des phanères (candidoses–dermatophytes) : Causes

Les cham­pi­gnons micro­sco­piques, ou micro-orga­nismes à l’origine des mycoses peuvent être retrou­vés par­tout. Cer­taines per­sonnes ont la capa­ci­té de pous­ser contre la couche super­fi­cielle de la peau.

Leur crois­sance est accé­lé­rée par la cha­leur humide. Elles ont donc un impact par­ti­cu­liè­re­ment néga­tif sur les pieds et les plis cuta­nés ain­si que sur les organes repro­duc­teurs. Les mycoses de la peau et des ongles sont cau­sées par trois types de cham­pi­gnons microscopiques :

  • Les levures : Le plus cou­rant de ces cham­pi­gnons micro­sco­piques est le Can­di­da albi­cans qui coexiste nor­ma­le­ment en har­mo­nie avec la peau et le mucus. Tou­te­fois, il peut par­fois exces­si­ve­ment déve­lop­per et entraî­ner des symp­tômes. Pour cette rai­son, les termes « can­di­dose » et « infec­tion à can­di­dose » sont fré­quem­ment uti­li­sés. Le pity­ria­sis ver­si­co­lor est cau­sé par un para­site appe­lé Malas­se­zia furfur.
  • Les der­ma­to­phytes (tri­cho­phy­ton sp, epi­der­mo­phy­ton sp, micro­spo­rum sp.) : Ils entrent fré­quem­ment en contact avec la peau, en par­ti­cu­lier au niveau des pieds (où se pro­duit une affec­tion connue sous le nom de mycose du pied d’athlète).
  • Les moi­sis­sures : Ils sont par­fois capables de pro­vo­quer des ony­cho­my­coses, bien qu’ils soient le plus sou­vent res­pon­sables de mycoses pro­fondes et graves chez les per­sonnes immunodéprimées.

La pro­pa­ga­tion de l’infection se pro­duit par contact direct d’homme à homme ain­si que par contact direct avec des sur­faces ou des objets conte­nant le cham­pi­gnon. Il peut s’agit des sols des gym­nases, des douches, des pis­cines, des chaises d’hôtel et des argiles de bois de sauna.

Les dermatophytes

Les der­ma­to­phytes sont des cham­pi­gnons micro­sco­piques, ou micro­my­cètes, avec une pré­fé­rence pour la kéra­tine (espèce kéra­ti­no­phile) qu’ils peuvent enva­hir via les enzymes lyases. Les agents patho­gènes sont res­pon­sables des dermatophytoses.

En réa­li­té, les der­ma­to­phy­toses, occa­sion­nel­le­ment appe­lées der­ma­to­phy­ties, sont des mycoses super­fi­cielles qui affectent la peau, les ongles et les cheveux.

Dans le pre­mier cas, les épi­der­mo­phy­ties sont évo­quées, sui­vies des ony­cho­my­coses ou onyxis dans le second cas, et de la teigne dans le troi­sième cas. Ils n’endommagent que par­fois les tis­sus plus pro­fonds : c’est une mala­die der­ma­to­phy­tique. Les prin­ci­paux symp­tômes de ces agents patho­gènes sont :

  • L’abrasions cuta­nées en forme de bosses d’anneau : les affec­tions sui­vantes incluent les épidermophytes.
  • La chute de che­veux avec avul­sions du cuir che­ve­lu : les teignes
  • Les agres­sions inha­bi­tuel­le­ment graves : l’onyx ou onychomycoses
  • Les symp­tômes aller­giques com­prennent : les tri­cho­phytes ou les dermatophytes

Les der­ma­to­phytes ont aus­si un mycé­lium fer­mé, pro­li­fèrent dans les milieux de culture en for­mant des spores et sont résis­tants au cyclo­hexi­mide (Acti­dione).

Une solide connais­sance de ces micro­my­cètes est néces­saire pour évi­ter les écueils diag­nos­tiques. Les der­ma­to­phytes ayant un large spectre cli­nique pou­vant mimer de nom­breuses affec­tions der­ma­to­lo­giques (eczé­ma, lichen, psoriasis…).

Mycoses de la peau et des phanères (candidoses–dermatophytes) : Mode de transmission

Mycoses de la peau et des pha­nères candidoses-dermatophytes

La mycose cuta­née se trans­met de nom­breuses manières. Qu’il s’agisse des der­ma­to­phytes ou des can­di­doses, le mode de trans­mis­sion diffère.

Cas des dermatophytes

Les spores sont res­pon­sables de la repro­duc­tion des dermatophytes.

Il existe trois réser­voirs de der­ma­to­phytes avec les­quels un indi­vi­du peut entrer en contact : un réser­voir humain, un réser­voir ani­mal et un réser­voir d’uranium.

Transmission inter humaine

Les lésions sub­sé­quentes peuvent être rela­ti­ve­ment sub­tiles ou igno­rées, car ces espèces sont bien adap­tées à l’homme.

La conta­mi­na­tion par des spores de der­ma­to­phytes peut se pro­duire soit direc­te­ment par contact avec un indi­vi­du infec­té, soit indi­rec­te­ment par contact avec des objets contaminés.

En effet, les spores infec­tieuses et hau­te­ment résis­tantes se trouvent sur les lésions elles-mêmes ain­si que sur les croûtes, les che­veux et les débris de globe oculaire.

Les salles de bains des per­sonnes atteintes de der­ma­to­phy­tose (avec ou sans trai­te­ment cli­nique) sont les endroits les plus pro­pices à la pro­pa­ga­tion des spores de dermatophytes.

Les autres zones à risque com­prennent les vête­ments par­ta­gés, les chaus­sures et les che­villes com­munes ain­si que les équi­pe­ments de fabri­ca­tion conta­mi­nés.

De plus, des réser­voirs impor­tants peuvent être trou­vés dans les espaces publics où les gens peuvent se pro­me­ner pieds nus, tels que les pis­cines, les sau­nas, les ves­tiaires spor­tifs et les tatamis.

En outre, il est impor­tant de com­prendre que si le pre­mier hôte est conta­mi­né, le pou trans­met­tra des spores de dermatophytes.

Ces der­nières sont sou­vent assez résis­tantes à l’environnement exté­rieur. De ce fait, ils peuvent per­sis­ter sur de nom­breux mois, voire des années pour les plus rési­lients avant de trou­ver un nou­vel hôte ou conti­nuer à recon­ta­mi­ner des zones.

Cela leur confère une forte capa­ci­té de trans­mis­sion inter­in­di­vi­duelle ain­si que le poten­tiel de recon­ta­mi­ner la même per­sonne après éradication.

Transmission d’origine animale

Les trans­mis­sions entre humains sont encore rares et le plus sou­vent acci­den­telles puisque ces espèces ne sont pas adap­tées à un hôte humain. Les signes cli­niques de ces der­ma­to­phy­toses sont encore meur­triers avec des phé­no­mènes inflam­ma­toires impor­tants puisqu’ils ne sont pas adap­tés à la peau humaine.

La pro­pa­ga­tion des espèces aux humains dépend de leur carac­tère unique par rap­port à leurs hôtes. Elle aura une rela­tion étroite avec dif­fé­rentes der­ma­to­phytes (Tri­cho­phy­ton equi­neum et T. gal­li­nae), une rela­tion moyenne avec T. ver­ru­queux. Ce lien peut être aus­si rela­tif à un para­site qui affecte de nom­breux ani­maux domes­tiques et jeunes de même que Micro­spo­rum canis.

La majo­ri­té de ces conta­mi­na­tions est cau­sée par des ani­maux domes­tiques lors des contacts avec les vété­ri­naires, les employés des abat­toirs et les opé­ra­teurs d’ascenseurs. Ce contact peut être direct ou indi­rect avec l’animal.

La plu­part du temps, lorsque les membres d’une même fra­ter­ni­té se déve­loppent, cela est dû à la conta­mi­na­tion d’un ani­mal. Dans ce cas, la conta­mi­na­tion humaine est extrê­me­ment rare.

Transmission d’origine tellurienne

Elle était cau­sée par des der­ma­to­phytes qui vivaient sur un sol riche en kéra­tine (une table ou un champ agri­cole). La trans­mis­sion est sou­vent favo­ri­sée par les ani­maux (poils, panaches, frag­ments de corne, de sabot).

Les espèces zoo­philes les plus fré­quem­ment patho­gènes comprennent :

  • Micro­spo­rum de gypse,
  • Asper­gil­lus fulvum,
  • Men­ta­gro­phytes de Trichophyton.

Ce mode de trans­mis­sion est peu fré­quent en patho­lo­gie humaine, mais pro­voque des phé­no­mènes inflam­ma­toires plus extrêmes que les infec­tions d’origine ani­male. Cepen­dant, la trans­mis­sion inter­hu­maine n’est pas envisageable.

La conta­mi­na­tion peut se pro­duire direc­te­ment par bles­sure ou trau­ma­tisme, ou indi­rec­te­ment par un ani­mal domes­tique (chien de chasse par exemple). Les sujets abor­dés incluent les jar­di­niers, les agri­cul­teurs et les enfants qui jouent à l’extérieur.

Cas des candidoses

Le prin­ci­pal méca­nisme d’infection est la voie endo­gène par l’estomac ou l’entrée géni­tale. Il est moins cou­rant de voir des cas liés à la voie exo­gène. Les causes sou­vent citées de ce type d’infestation sont les can­di­doses sexuel­le­ment trans­mis­sibles de l’adulte. L’infection des nou­veau-nés ou des nour­ris­sons par des mères atteintes de can­di­dose ou de vagi­nose peut être aus­si en cause.

Mycoses de la peau et des phanères (candidoses–dermatophytes) : Traitement

Après exa­men de la peau, le méde­cin (généa­lo­giste ou der­ma­to­logue) diag­nos­ti­que­ra une mycose cuta­née. L’analyse myco­lo­gique en labo­ra­toire n’est pas une pro­cé­dure stan­dar­di­sée. Tou­te­fois, elle peut deve­nir néces­saire en cas d’incertitude infec­tieuse, de pré­sen­ta­tion inha­bi­tuelle ou de lésions résis­tantes au traitement.

Traitement local des mycoses de la peau

Il est cru­cial de trai­ter rapi­de­ment la mycose lorsqu’elle est légère (une ou deux lésions iso­lées, un pied d’athlète sans tou­cher les orteils ou une mycose d’un pli).

Le but étant d’éviter qu’elle se pro­page et de réduire le risque de conta­mi­na­tion des abords. Pour y par­ve­nir, il est pos­sible de se tour­ner vers un médi­ca­ment anti­fon­gique uti­li­sé loca­le­ment et dis­po­nible sans ordonnance.

Ce remède peut être admi­nis­tré sous forme de crème, d’émulsion, de lotion, de poudre ou de gel. Le trai­te­ment de la mycose des ongles consiste à uti­li­ser un ver­nis anti­fon­gique pen­dant trois à six mois, éven­tuel­le­ment avec une crème.

Cepen­dant, deman­dez tou­jours conseil à votre phar­ma­cien pour obte­nir un trai­te­ment plus adap­té à votre situa­tion. Il est impor­tant de res­pec­ter quelques règles afin de bien trai­ter une mycose cutanée :

  • Avant et après l’application du trai­te­ment, il faut se laver soi­gneu­se­ment les mains à l’eau et au savon.
  • Il faut appli­quer le pro­duit sur les lésions et la peau environnante.
  • Les ins­truc­tions de dosage sont à suivre rigoureusement.
  • Il fau­dra évi­ter de frot­ter les lésions et de les gratter.
  • Il est conseillé de consul­ter un méde­cin en cas d’aggravation.

Sachez que l’utilisation d’un anti­fon­gique pour trai­ter une mycose super­fi­cielle n’est pas tou­jours envisageable.

En effet, il est décon­seillé en cas de lésions macro­sco­piques anciennes ou infec­tées (impé­ti­go). Le malade doit évi­ter d’utiliser des anti­fon­giques sans consul­ter un méde­cin s’il souffre de dia­bète, d’une mala­die neu­ro­lo­gique ou d’arthrite des membres infé­rieurs. Ce conseil est éga­le­ment appli­cable si l’enfant a moins de 12 ans et a une mycose.

Traitement d’une mycose cutanée avec des médicaments oraux

Dans cer­tains cas, un trai­te­ment anti­fon­gique local est insuf­fi­sant pour trai­ter une mycose cuta­née. Il faut pas­ser à un trai­te­ment par voie orale qui ne peut être obte­nu que sur pres­crip­tion médicale.

Le trai­te­ment de la mycose du cuir che­ve­lu com­prend à la fois des mesures locales et orales. Elle dure envi­ron six à huit semaines en moyenne.

Il est conseillé d’examiner tous les membres de la famille et de trai­ter les ani­maux de com­pa­gnie lorsqu’ils sont à l’origine de l’infection. Le malade peut cou­per les che­veux infec­tés au péri­mètre de la plaque pour maxi­mi­ser les effets thérapeutiques.

Un net­toyage et une appli­ca­tion régu­lière de poudre anti­fon­gique sont néces­saires pour les bon­nets, les capes, les épingles, les broches, les élas­tiques et les cosses de boucles d’oreilles.

Mycoses de la peau et des phanères (candidoses–dermatophytes) : Moyens de prévention

Il est pos­sible de pré­ve­nir l’apparition de mycoses cuta­nées en ayant de bons réflexes au quotidien.

L’hygiène est un élé­ment essen­tiel. Il est conseillé donc de ne pas par­ta­ger de papier hygié­nique. Il fau­dra laver sou­vent le linge de lit, les ser­viettes de bain, les ser­viettes et les tapis de sol de la salle de bain.

Les plis et les zones entre les orteils doivent être séchés après une douche et un bain. Pour se débar­ras­ser des éven­tuels cham­pi­gnons qui pour­raient y pous­ser, il fau­dra net­toyer et dés­in­fec­ter les sols, la douche et/ou la salle de bain.

À la pis­cine, aux ves­tiaires com­muns, à la salle de sport ou aux toi­lettes com­munes, il serait judi­cieux de por­ter des cla­quettes. L’objectif est d’éviter d’entrer en contact direct avec le sol humide.

Une autre option consiste à se diri­ger vers des chaus­sons hygié­niques, en par­ti­cu­lier pour les enfants. De manière géné­rale, il faut évi­ter de por­ter des chaus­sures trop cran­tées qui favo­risent la macé­ra­tion, les semelles en toile. Par contre, les chaus­settes en coton sont à privilégier.

Les familles dis­po­sant d’animaux de com­pa­gnie, doivent pré­voir des visites de rou­tine chez un vété­ri­naire. Ce der­nier pour­ra iden­ti­fier rapi­de­ment la pré­sence de cham­pi­gnons dans leur pelage et admi­nis­trer un trai­te­ment pou­vant limi­ter la trans­mis­sion humaine.

 

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