HomeBien-êtreMastocytose systémique : causes, symptômes, traitement

Mastocytose systémique : causes, symptômes, traitement

Publié le

spot_img

La mas­to­cy­tose est une mala­die défi­nie par une pro­li­fé­ra­tion et une accu­mu­la­tion anor­male de mas­to­cytes. Dans sa clas­si­fi­ca­tion consen­suelle, l’OMS dis­tingue la mas­to­cy­tose cuta­née (accu­mu­la­tion limi­tée à la peau) et la mas­to­cy­tose sys­té­mique. Cette der­nière (forme la plus cou­rante) consiste en une accu­mu­la­tion dans les autres tis­sus comme la moelle osseuse ou bien dans d’autres organes extracu­ta­nés. Les patients les plus tou­chés sont des adultes, bien que la mala­die puisse sur­ve­nir à tout âge. Qu’est-ce que c’est que la mas­to­cy­tose sys­té­mique ? Com­ment se développe-t-elle ?

Mastocytose systémique : description

La mas­to­cy­tose sys­té­mique désigne un groupe de mala­dies rares carac­té­ri­sées par une pro­li­fé­ra­tion et une accu­mu­la­tion exces­sive de mas­to­cytes. Ce phé­no­mène se déroule dans les tis­sus de la moelle osseuse et dans d’autres organes du corps. Ce sont le foie, la rate, les gan­glions lym­pha­tiques et le trac­tus gas­tro-intes­ti­nal. L’affection, rare, touche prin­ci­pa­le­ment les adultes. Selon une sta­tis­tique, une per­sonne sur 150 000 déve­loppe la mas­to­cy­tose sys­té­mique.

Par ailleurs, il en existe cinq dif­fé­rents types, qui dif­fèrent en fonc­tion de leur gra­vi­té et de leurs mani­fes­ta­tions. Ce sont :

  • La mas­to­cy­tose sys­té­mique indo­lente (asymp­to­ma­tique et lente),
  • La mas­to­cy­tose sys­té­mique fumante,
  • La mas­to­cy­tose sys­té­mique asso­ciée à une tumeur héma­to­lo­gique (dans ce cas, il n’y a pas de mastocytes),
  • La mas­to­cy­tose sys­té­mique agressive,
  • La leu­cé­mie à mastocytes.

Les types légers de cette mala­die incluent la forme lente et fumante, géné­ra­le­ment asso­ciés à un pro­nos­tic favo­rable. Les trois der­niers types de la mas­to­cy­tose sys­té­mique (agres­sive, asso­ciée à un néo­plasme héma­to­lo­gique et leu­cé­mie à mas­to­cytes) comptent par­mi les types les plus graves. Dans ces cas, on note une réduc­tion impor­tante de l’espérance de vie.

Mastocytose systémique : causes

Les causes de la mas­to­cy­tose sys­té­mique n’ont pas encore été clai­re­ment recon­nues. Cepen­dant, la pro­li­fé­ra­tion incon­trô­lée des mas­to­cytes en serait la prin­ci­pale cause déclen­chant les symp­tômes. Elle est sou­vent asso­ciée à la géné­tique et à la sécré­tion d’histamine.

Les mastocytes

Les mas­to­cytes sont un ensemble de cel­lules qui appar­tiennent au sys­tème immu­ni­taire. Ils ont alors pour prin­ci­pal rôle de défendre l’organisme contre les agents infec­tieux ain­si que d’autres types de menaces. En pré­sence des bac­té­ries ou virus, ils com­mencent à libé­rer une sub­stance dans les vais­seaux san­guins : l’his­ta­mine. Cette der­nière est l’une des causes des symp­tômes de la pro­li­fé­ra­tion des mas­to­cytes dans la moelle osseuse.

Par ailleurs, les mas­to­cytes des­ti­nés à rési­der dans les tis­sus tels que la peau, les pou­mons ou l’intestin pro­viennent géné­ra­le­ment de la moelle osseuse. Ils cir­culent dans le sang en tant que cel­lules pré­cur­seurs CD34+. Ensuite, ils tra­versent les cel­lules endo­thé­liales et se déposent dans ces tis­sus pré­ci­tés. Là, ils se dif­fé­ren­cient et deviennent matures tout en for­mant des gra­nules de sécré­tion (dégra­nu­la­tion) sous l’influence de plu­sieurs fac­teurs. Il s’agit notam­ment du Stem Cell Fac­tor (SCF).

La mutation génétique

Dans la plu­part des cas, la pro­li­fé­ra­tion exces­sive des mas­to­cytes est éga­le­ment due à une muta­tion géné­tique acquise. Autre­ment dit, elle n’a pas été héri­tée d’un parent. Elle affecte par­ti­cu­liè­re­ment le gène c‑kit qui pro­duit une pro­téine appe­lée KIT ou CD117. Cette der­nière fonc­tionne comme un récep­teur du Stem Cell Fac­tor, qui est un fac­teur capable de sti­mu­ler la pro­li­fé­ra­tion et l’activation des mastocytes.

En fait, les muta­tions qui affectent le gène c‑kit sont capables de pro­vo­quer une acti­va­tion spon­ta­née du récep­teur. Cela entraîne éga­le­ment une pro­li­fé­ra­tion consé­cu­tive des mas­to­cytes. Dans la mas­to­cy­tose, la muta­tion du gène c‑kit D816V repré­sente plus de 90 % de toutes les muta­tions décrites. Elle entraîne le rem­pla­ce­ment de l’acide aspar­tique (D) par l’acide valine (V) à la posi­tion numé­ro 816 de la pro­téine. Aus­si, elle est fré­quem­ment iden­ti­fiée chez les patients atteints de mas­to­cy­tose systémique.

Contrai­re­ment aux mas­to­cytes nor­maux, les mas­to­cytes de la mas­to­cy­tose sys­té­mique expriment nor­ma­le­ment les gènes appe­lés CD25 et CD2. Des cel­lules plus imma­tures pour­raient éga­le­ment expri­mer des anti­gènes supplémentaires.

Les facteurs de risque

De nom­breux fac­teurs induisent la libé­ra­tion des sub­stances conte­nues dans les gra­nules, avec l’apparition de signes cli­niques et de symp­tômes. Ce sont par exemple :

  • Les trau­ma­tismes,
  • Les chan­ge­ments thermiques,
  • Les piqûres d’insectes,
  • L’exercice phy­sique,
  • Le stress et anxiété ;
  • L’alimentation (alcool, fro­mages, bois­sons, ali­ments fer­men­tés, fruits, œufs, pois­sons, conserves).

Les médi­ca­ments sont éga­le­ment des fac­teurs de risque cou­rants. Par exemple, on peut citer l’acide acé­tyl­sa­li­cy­lique (aspi­rine) et autres AINS (anti- inflam­ma­toires), la codéine, les anti­bio­tiques et les pro­duits de contraste iodés.

Mastocytose systémique : symptômes

Mas­to­cy­tose systémique

Les symp­tômes de la mas­to­cy­tose sys­té­mique sont dus au fait que les tis­sus sont occu­pés par la masse de mas­to­cytes. Ceux-ci réagissent par la fibrose et la libé­ra­tion de sub­stances actives agis­sant au niveau local et au niveau sys­té­mique. Les mani­fes­ta­tions cli­niques obser­vées peuvent être aggra­vées par les fac­teurs de risque sus­men­tion­nés. Selon l’organe atteint, on dis­tingue res­pec­ti­ve­ment la mas­to­cy­tose héma­to­lo­gique, diges­tive et osseuse. Des déman­geai­sons dues à une urti­caire peuvent éga­le­ment survenir.

Symptômes hématologiques

La pro­li­fé­ra­tion des mas­to­cytes dans la moelle osseuse est fré­quente. En excès, ces cel­lules rem­placent celles san­guines nor­males, comme les glo­bules rouges, pro­vo­quant une ané­mie. Dans les 50 % des cas, on note une accu­mu­la­tion de mas­to­cytes éga­le­ment dans la rate avec élar­gis­se­ment de l’organe (splé­no­mé­ga­lie). L’atteinte des gan­glions lym­pha­tiques pro­fonds pro­voque une aug­men­ta­tion de leur taille et l’apparition de dou­leurs abdo­mi­nales dues à la com­pres­sion d’autres organes. On peut éga­le­ment noter une hyper­tro­phie du foie (hépa­to­mé­ga­lie) et un ictère sub­sé­quent. Tout cela pro­voque un sen­ti­ment d’apathie.

Par ailleurs, le sous-type, leu­cé­mie à mas­to­cytes est une mani­fes­ta­tion cou­rante. C’est une affec­tion carac­té­ri­sée par une aug­men­ta­tion signi­fi­ca­tive des mas­to­cytes aty­piques et imma­tures dans le sang ou la moelle osseuse. Cela implique des dom­mages pos­sibles aux organes internes où les mas­to­cytes s’accumulent. Des signes et symp­tômes graves tels que des sai­gne­ments dus à un manque de pla­quettes peuvent entraî­ner la mort. Ce sont là des com­pli­ca­tions de la mas­to­cy­tose systémique.

Manifestations osseuses

Il s’agit de formes latentes sou­vent retrou­vées à la suite d’examens radio­gra­phiques. Ceux-ci sont sou­vent pra­ti­qués sur des patients qui se plaignent de dou­leurs osseuses ou qui ont subi des frac­tures. Les lésions osseuses d’accumulation de mas­to­cytes peuvent être loca­li­sées ou dif­fuses. Elles peuvent à la longue entraî­ner une ostéo­po­rose (com­pli­ca­tion de la mastocytose).

Troubles digestifs

Les symp­tômes gas­tro-intes­ti­naux de la mas­to­cy­tose sont pro­vo­qués par une libé­ra­tion exces­sive de média­teurs par les gra­nules ain­si qu’à une infil­tra­tion locale. Les symp­tômes les plus cou­rants sont les nau­sées, les vomis­se­ments, les dou­leurs abdo­mi­nales, la malab­sorp­tion (qui entraîne une perte de poids).

Autres signes cliniques

Les autres signes typiques peuvent être des frac­tures patho­lo­giques secon­daires à une ostéo­lyse (spon­ta­née). Une throm­bo­cy­to­pé­nie et des infec­tions récur­rentes secon­daires à une insuf­fi­sance médul­laire peuvent sur­ve­nir. L’ascite est plus fré­quente en cas de mas­to­cy­tose asso­ciée à une autre ano­ma­lie héma­to­lo­gique. Aus­si, elle est de mau­vais pro­nos­tic et dif­fi­cile à contrô­ler. Une hyper­ten­sion por­tale peut éga­le­ment sur­ve­nir, mais elle peut être gérée par un shunt por­ta-cave (pro­thèse).

En outre, la mas­to­cy­tose sys­té­mique peut se carac­té­ri­ser par l’apparition des symp­tômes suivants :

  • Les pal­pi­ta­tions (rythme car­diaque irrégulier),
  • Les bouf­fées de chaleur,
  • Les étour­dis­se­ments,
  • Une hypo­ten­sion avec un malaise géné­ral ou des évanouissements,
  • Les maux de tête.

Ces symp­tômes appa­raissent bru­ta­le­ment sous forme de crises d’une durée de 15 à 30 minutes. Après cela, ils peuvent dis­pa­raître pro­gres­si­ve­ment pour réap­pa­raître plus tard.

Mastocytose systémique : diagnostic

Pour éta­blir le bon diag­nos­tic de mas­to­cy­tose sys­té­mique, les 5 tests sui­vants doivent être effec­tués dans l’ordre.

Numération sanguine complète

C’est le décompte de toutes les cel­lules et les autres élé­ments pré­sents dans le sang. La numé­ra­tion san­guine com­plète néces­site le pré­lè­ve­ment d’un échan­tillon de sang dans une veine du bras et son ana­lyse minu­tieuse. Si, à la fin des tests, un taux de cel­lules san­guines étran­ge­ment bas res­sort, cela pour­rait signi­fier qu’il y a une pré­sence exces­sive de mas­to­cytes dans la moelle osseuse. Une par­tie de cette sub­stance pro­duit les cel­lules sanguines.

Analyse pour la détection des taux sanguins de tryptase

La tryp­tase est une enzyme pré­sente uni­que­ment à l’intérieur des mas­to­cytes, plus pré­ci­sé­ment dans les gra­nules. Par consé­quent, une quan­ti­té éle­vée de tryp­tase dans le sang d’un indi­vi­du n’est pas bon signe. Cela signi­fie qu’il y a cer­tai­ne­ment un nombre éle­vé de mas­to­cytes en cir­cu­la­tion. La quan­ti­fi­ca­tion des concen­tra­tions de tryp­tase est réa­li­sée avec un test san­guin spé­cial.

Échographie abdominale

Il s’agit d’un exa­men radio­lo­gique non inva­sif, qui four­nit des images claires des organes internes du corps. On peut le faire pour les patients sus­pects de mas­to­cy­tose sys­té­mique (numé­ra­tion san­guine com­plète et ana­lyse posi­tive du niveau de tryp­tase). Ain­si, cela va per­mettre de détec­ter si le foie et la rate sont hypertrophiés.

L’absorptiométrie biénergétique à rayons X (DEXA ou DXA)

La DEXA un test aux rayons X, qui per­met de mesu­rer les niveaux de cal­cium dans les os d’un indi­vi­du. Dans le cas d’une mas­to­cy­tose sys­té­mique, ces organes sont pauvres en cal­cium et sujets à l’ostéoporose. En effet, ils subissent une infes­ta­tion par un nombre exces­sif de mas­to­cytes, qui pro­duisent des sub­stances corrosives.

Prélèvement et analyse de moelle osseuse (biopsie)

La moelle osseuse se trouve dans les zones les plus internes de cer­tains os. Par consé­quent, le pré­lè­ve­ment d’un échan­tillon néces­site une seringue avec une très longue aiguille et une petite anes­thé­sie locale. Cette der­nière est à pra­ti­quer là où le spé­cia­liste a l’intention d’insérer l’aiguille. Une fois la quan­ti­té néces­saire de moelle pré­le­vée, les cel­lules qu’elle contient sont ana­ly­sées. Dans la moelle osseuse d’un indi­vi­du atteint de mas­to­cy­tose sys­té­mique, on observe une grande quan­ti­té de mas­to­cytes.

Autres examens

Le diag­nos­tic peut tou­te­fois néces­si­ter d’autres exa­mens supplémentaires.

La scintigraphie osseuse

Cet exa­men peut mon­trer la pré­sence de signes d’ostéoporose, d’ostéosclérose ou de foyers d’ostéolyse. Dans la plu­part des cas, les lésions ostéo­ly­tiques sont petites et ne s’accompagnent pas de symp­tômes cli­niques. Dans d’autres cas, des frac­tures patho­lo­giques spon­ta­nées peuvent sur­ve­nir. Récem­ment, on a pu conclure que 9 % des cas d’ostéoporose chez les hommes sont secon­daires à la mastocytose.

L’immunohistochimie et l’examen histologique

La moelle osseuse est l’organe sys­té­mique le plus fré­quem­ment atteint. Un exa­men his­to­lo­gique et chi­mique peut mettre en évi­dence une infil­tra­tion de mas­to­cytes dans les tissus.

Pour ce faire, on uti­lise des colo­ra­tions appro­priées, telles que la colo­ra­tion de Giem­sa, la colo­ra­tion au bleu de tolui­dine et les colo­ra­tions anti-tryptase.

De plus, les mas­to­cytes peuvent être ren­dus visibles grâce à la réac­tion de la chlo­roa­cé­tate esté­rase, une enzyme qui n’est pas exclu­sive aux mas­to­cytes. Chez cer­tains patients, le pour­cen­tage de mas­to­cytes dans l’aspirat de moelle osseuse (échan­tillon de l’aspiration) est infé­rieur à 5 % et par­fois même infé­rieur à 1 %. Un pour­cen­tage supé­rieur à 20 % est presque un diag­nos­tic de leu­cé­mie à mas­to­cytes.

Mastocytose systémique : traitement

Mas­to­cy­tose systémique

Actuel­le­ment, il n’existe aucun trai­te­ment cura­tif de la mas­to­cy­tose. Les patients atteints de mas­to­cy­tose indo­lente ont géné­ra­le­ment une pro­gres­sion lente dans le temps et doivent être étroi­te­ment sur­veillés. Voi­ci les options de trai­te­ment disponibles.

Traitement par IFN-alpha-2b et prednisolone

Chez les patients atteints de mas­to­cy­tose sys­té­mique et de lésions osseuses impor­tantes, un plan serait une com­bi­nai­son de l’IFN-alpha-2b et de la pred­ni­so­lone. Le trai­te­ment par pred­ni­so­lone débute pen­dant quelques jours, on ajoute l’IFN-alpha2b à une cer­taine dose. Pen­dant les pre­miers jours du trai­te­ment par IFN, il fau­dra sur­veiller les patients à l’hôpital. Après quelques semaines, la dose jour­na­lière d’IFN peut être aug­men­tée et la pred­ni­so­lone réduite à une dose d’entretien, voire arrêtée.

Chez les vic­times atteintes d’ostéoporose sévère et de frac­tures, l’administration d’IFN-alpha-2b sans glu­co­cor­ti­coïdes semble pré­fé­rable. En fait, ces der­niers peuvent pro­vo­quer des effets secon­daires. Par contre, chez celles qui y répondent bien, on peut pour­suivre le trai­te­ment jusqu’à l’apparition de signes, de symp­tômes de toxi­ci­té ou d’effets secondaires.

Dans une revue de la lit­té­ra­ture dis­po­nible, cer­tains cher­cheurs ont décrit 14 patients atteints de mas­to­cy­tose agres­sive trai­tés par IFN-alpha avec ou sans pred­ni­so­lone. Par­mi ceux-ci, 21,4 % ont pré­sen­té une réponse majeure avec dis­pa­ri­tion des symp­tômes. Cinq patients ont eu une réponse par­tielle et 42,9 % des patients n’ont pas répon­du. Les taux de réponse étaient simi­laires chez ceux qui ont reçu l’association avec des cor­ti­coïdes que chez ceux qui n’en ont pas reçu.

Lorsque l’IFN ne suf­fit pas à contrô­ler l’affection, on peut essayer les cyto­sta­tiques sus­cep­tibles d’arrêter la pro­li­fé­ra­tion des mas­to­cytes. Comme exemple, on peut men­tion­ner la dau­no­ru­bi­cine, la cla­dri­bine, l’hydroxyurée et la cyto­sine arabinoside.

Chimiothérapie d’induction et de consolidation ou greffe osseuse

Si la situa­tion le per­met et qu’il y a une plus grande réponse à la chi­mio­thé­ra­pie d’induction, cer­tains patients peuvent être can­di­dats à une greffe de moelle osseuse. Si cette der­nière ne peut pas être appli­quée, les per­sonnes en rémis­sion doivent rece­voir un trai­te­ment de consolidation.

Pen­dant le trai­te­ment de chi­mio­thé­ra­pie, la sur­veillance sera basée sur une série de para­mètres. Ce sont :

  • Enzymes hépa­tiques élevées, 
  • Cal­cium san­guin élevé,
  • Dimi­nu­tion de l’hémoglobine.

Sur la base de ces don­nées, on parle de réponse cli­nique pure lorsqu’il n’y a qu’une amé­lio­ra­tion de ces para­mètres. Quant à la réponse com­plète, elle est valable lorsque ceux-ci sont ren­dus nor­maux. Aucune réponse signi­fie que le contraire se pro­duit (les para­mètres ne reviennent pas à la normale).

Biologie moléculaire

On peut éga­le­ment faire recours à une approche de la bio­lo­gie molé­cu­laire qui consiste en une admi­nis­tra­tion de médi­ca­ments comme l’Imatinib. Ils sont effi­caces dans les cas où il y a cer­taines muta­tions, comme ceux du gène c‑kit.

Médicaments complémentaires

Tous les patients atteints de mas­to­cy­tose agres­sive reçoivent des anta­go­nistes de l’histamine anti-H1 et anti-H2 ou bien de la pred­ni­so­lone. Il convient de noter que cela doit se faire avant la chi­mio, car les média­teurs des mas­to­cytes peuvent pro­vo­quer des symp­tômes impor­tants. Cer­taines vic­times pré­sentent des symp­tômes sévères et récur­rents asso­ciés aux média­teurs et sont à risque de déve­lop­per un choc car­dio­vas­cu­laire. Dans ce cas, on recom­mande que l’épinéphrine soit dis­po­nible pour l’auto-administration si nécessaire.

Le trai­te­ment des troubles diges­tifs quant à lui est variable. Les anti­cho­li­ner­giques peuvent appor­ter un cer­tain sou­la­ge­ment. Le sodium de cro­mo­lyn par voie orale peut aus­si être utile pour gérer les symp­tômes tou­chant l’abdomen. Les glu­co­cor­ti­coïdes sys­té­miques sont éga­le­ment effi­caces chez les patients souf­frant de malab­sorp­tion sévère. Il en est de même dans les cas d’ascite exsudative.

Traitement de la forme sévère : la leucémie à mastocytes

Il n’existe pas de trai­te­ment effi­cace pour les patients atteints de cette forme. Même la chi­mio­thé­ra­pie conven­tion­nelle ne pro­duit pas de réponse durable chez ces per­sonnes. C’est pour­quoi des sché­mas thé­ra­peu­tiques agres­sifs, tels que ceux uti­li­sés dans la leu­cé­mie myé­loïde aiguë, sont uti­li­sés. Tou­te­fois, si un don­neur est dis­po­nible et qu’une rémis­sion a été obte­nue après la chi­mio­thé­ra­pie, il est pos­sible de pro­cé­der à une greffe de moelle osseuse.

Traitement des hémopathies malignes

Chez envi­ron 15 à 30 % des patients atteints de mas­to­cy­tose sys­té­mique, on peut obser­ver une hémo­pa­thie maligne asso­ciée. Cela inclut les syn­dromes myé­lo­pro­li­fé­ra­tifs, les syn­dromes myé­lo­dys­pla­siques ou la leu­cé­mie myé­loïde aiguë. Il est par­fois dif­fi­cile de faire la dis­tinc­tion entre une hémo­pa­thie maligne asso­ciée et une mas­to­cy­tose.

L’option thé­ra­peu­tique la plus recom­man­dée consiste à pla­ni­fier le trai­te­ment de l’hémopathie maligne comme s’il n’y avait pas de mas­to­cy­tose sys­té­mique. Aus­si, il fau­dra opter pour une thé­ra­pie pour la mas­to­cy­tose sys­té­mique comme si l’autre patho­lo­gie n’existait pas. Par la suite, le pro­fes­sion­nel de san­té adapte le traitement.

 

Derniers articles

Combien coûte vraiment un appareil auditif ?

Les problèmes de perte ou de réduction des capacités auditives constituent une cause fréquente...

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...

Utilisation des morphiniques d’action rapide

Les morphiniques d’action rapide sont des médicaments utilisés pour un soulagement efficace de la...

Pour aller plus loin

Combien coûte vraiment un appareil auditif ?

Les problèmes de perte ou de réduction des capacités auditives constituent une cause fréquente...

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...