HomeSantéHERPES CIRCINE Dermatophytose : Causes, Voies de contamination, Symptômes et Traitements

HERPES CIRCINE Dermatophytose : Causes, Voies de contamination, Symptômes et Traitements

Publié le

spot_img

L’herpès consti­tue l’une des patho­lo­gies tou­chant le plus de per­sonnes au monde. Il se dis­tingue en plu­sieurs types. Par­mi ceux-ci, c’est l’herpès cir­ci­né qui attire par­ti­cu­liè­re­ment l’attention. En effet, com­pa­ra­ti­ve­ment aux autres formes de l’affection, ce der­nier n’est pas cau­sé par le virus de l’herpès. Il pos­sède donc un nom trom­peur, car en véri­té, il s’agit d’une mala­die d’origine myco­sique. L’herpès cir­ci­né der­ma­to­phy­tose pos­sède cepen­dant bien d’autres par­ti­cu­la­ri­tés. Quelles sont-elles et qu’en est-il de son mode de trans­mis­sion, ses mani­fes­ta­tions et solu­tions de trai­te­ments ? Le point ici !

HERPES CIRCINE Dermatophytose : causes

Bien que l’herpès cir­ci­né pos­sède la même déno­mi­na­tion que l’herpès géni­tal ou labial, il faut pré­ci­ser qu’il n’a rien à voir avec ces patho­lo­gies virales. L’herpès cir­ci­né consti­tue aus­si certes une infec­tion de la peau, mais sa par­ti­cu­la­ri­té est qu’il est d’origine fongique.

Cette mycose est en réa­li­té cau­sée par des der­ma­to­phytes, d’où son sur­nom de der­ma­to­phy­tose. Ceux-ci sont des cham­pi­gnons fila­men­teux, invi­sibles à l’œil nu et sus­cep­tibles d’appartenir à trois genres. Il s’agit notam­ment de l’Epidermophyton, du Micro­spo­rum et du Tri­cho­phy­ton. Ce sont le plus sou­vent les cham­pi­gnons de la der­nière famille qui donnent nais­sance à l’herpès circiné.

Les microor­ga­nismes de cette espèce ain­si que tous les autres types de der­ma­to­phytes se déve­loppent géné­ra­le­ment très vite dans les zones du corps riches en kéra­tine comme les ongles et che­veux. Dans le cas d’espèce de la der­ma­to­phy­tose, l’affection sur­vient au niveau des par­ties exemptes de cheveux.

C’est ce qui dis­tingue l’herpès cir­ci­né des autres formes de patho­lo­gies éga­le­ment cau­sées par des mycoses comme la teigne. 

HERPES CIRCINE Dermatophytose : voies d’infection

HERPES CIRCINE Dermatophytose

L’herpès cir­ci­né Der­ma­to­phy­tose touche aus­si bien les enfants que les adultes, et ce, quel que soit leur sexe. Il existe trois moyens par les­quels ces indi­vi­dus pour­raient être infec­tés par la maladie.

Le contact animal

Le mode de conta­mi­na­tion le plus cou­rant de la der­ma­to­phy­tose est celui qui s’effectue par le biais d’un ani­mal conta­mi­né. Dans ce cas, on parle de der­ma­to­phyte zoo­phile et le germe le plus géné­ra­le­ment res­pon­sable est le Micro­spo­rum canis (appar­te­nant au genre Trichophyton).

En réa­li­té, il a été démon­tré que les ani­maux peuvent por­ter sur leur peau les­dites bac­té­ries infec­tieuses. En cares­sant ces com­pa­gnons, ces bac­té­ries sont aus­si­tôt trans­mises à l’humain. Il est éga­le­ment pos­sible que des poils conta­mi­nés se retrouvent au sol et d’être infec­té en y tou­chant. Au niveau de ce cas de figure, il faut dire qu’aucune espèce ani­male n’est épar­gnée.

Aus­si bien les ani­maux domes­tiques que d’élevage peuvent être por­teurs de der­ma­to­phytes. Cer­tains sont capables de ne pré­sen­ter aucun des signes appa­rents d’infections et être pour­tant conta­mi­nés. Tou­te­fois, il faut pré­ci­ser que les ani­maux les plus à risques sont ceux à poils comme les chats et les chiens.

De même, les enfants sont les plus expo­sés, car ils ont plus ten­dance à s’amuser avec de tels animaux.

La voie humaine

Un être humain sain peut être aus­si infec­té par un autre humain si ce der­nier est conta­mi­né par l’herpès cir­ci­né. Cette voie de trans­mis­sion est qua­li­fiée de der­ma­to­phyte anthro­po­phile et le germe le plus sou­vent impli­qué est le Tri­cho­phy­ton rubrum.

Ici, la conta­mi­na­tion s’effectue lorsque le sujet sain entre en contact direct avec la peau de la per­sonne infec­tée. Cela peut par exemple se pro­duire lors des acco­lades ou durant les rap­ports sexuels. Il est éga­le­ment pos­sible d’attraper l’herpès cir­ci­né en entrant en contact phy­sique avec les débris de peau du sujet malade.

Géné­ra­le­ment, une telle trans­mis­sion se pro­duit lorsque l’individu sain se rend à la pis­cine, à la salle de sport ou uti­lise les objets appar­te­nant à la per­sonne infectée.

La contamination par le sol

Le der­nier mode de conta­mi­na­tion de la der­ma­to­phy­tose est qua­li­fié de der­ma­to­phyte géo­phile. Ici, la trans­mis­sion de la patho­lo­gie s’effectue par contact cor­po­rel direct avec un sol infec­té. Bien que cette voie d’infection ne soit pas à négli­ger, il faut dire qu’il a été enre­gis­tré très peu de cas où des indi­vi­dus se sont retrou­vés conta­mi­nés via ce moyen.

Le plus sou­vent, il s’agit d’un méca­nisme de conta­mi­na­tion indi­rect. Les ani­maux vont en effet por­ter les germes infec­tants dans leur four­rure après avoir traî­né sur le sol puis les trans­mettent ensuite aux hommes en se frot­tant à ces derniers.

HERPES CIRCINE Dermatophytose : symptômes

Les symp­tômes de l’herpès cir­ci­né appa­raissent géné­ra­le­ment au bout de 7 à 10 jours après la conta­mi­na­tion. Les pre­miers signes annon­cia­teurs de la pré­sence de l’infection sont des lésions cuta­nées simi­laires à des anneaux. C’est en rai­son de la forme cir­cu­laire de ces érup­tions que la patho­lo­gie est sur­nom­mée la roue de la Sainte Cathe­rine.

Ces lésions appa­raissent le plus sou­vent sur les jambes et l’avant-bras. Elles s’identifient plus pré­ci­sé­ment par leur bor­dure rosâtre et for­mant des croûtes. De plus, elles pos­sèdent un centre fon­cé et qui démange énor­mé­ment. Si après l’apparition de ces chan­ge­ments cuta­nés, aucune ini­tia­tive de trai­te­ment n’est mise en œuvre, le mal s’aggrave.

Dans ce cas, le sujet infec­té devrait consta­ter que :

  • Le centre de la lésion s’éclaircit et semble reprendre une forme normale ;
  • La for­ma­tion des croûtes devient plus évidente ;
  • Les bords deviennent rouges ;
  • Les lésions se mul­ti­plient et s’agrandissent.

Chez cer­tains malades, ces divers symp­tômes peuvent s’accompagner de la des­qua­ma­tion du centre et de l’apparition de plaies puru­lentes ou de cloques au niveau de la bordure.

HERPES CIRCINE Dermatophytose : diagnostic

HERPES CIRCINE Dermatophytose

Pour diag­nos­ti­quer l’affection de la mycose de la peau glabre chez un indi­vi­du, un exa­men cli­nique, c’est-à-dire repo­sant sur les signes cuta­nés pré­sents est lar­ge­ment suf­fi­sant. Il ne sera donc pas néces­saire de réa­li­ser des tests sup­plé­men­taires. Cette option pour­rait cepen­dant être envi­sa­gée en cas de doutes.

En réa­li­té, il faut com­prendre que comme toutes les familles de der­ma­to­phytes pos­sèdent quelques points com­muns, cer­taines affec­tions que pro­voquent ces cham­pi­gnons ont éga­le­ment des res­sem­blances sur le plan symp­to­ma­tique. C’est le cas par exemple de l’aspect arron­di des érup­tions.

Les patho­lo­gies qui se confondent sur la base de cette mani­fes­ta­tion sont notamment :

  • Les eczé­mas ;
  • La der­mite de contact ;
  • Le pso­ria­sis ;
  • La mala­die de Hailey-Hailey ;
  • La der­mite de contact ;
  • Le gra­nu­lome annulaire.

Pour évi­ter alors un diag­nos­tic dif­fé­ren­tiel, d’autres exa­mens peuvent être réa­li­sés. Géné­ra­le­ment, la pre­mière option envi­sa­gée est celle de l’utilisation de la lumière de Wood. Il s’agit d’une lampe à ultra­vio­lets.

Hor­mis le fait que cette tech­nique per­mette de pré­ci­ser l’existence de la mala­die, il faut dire qu’elle sert plus majo­ri­tai­re­ment à iden­ti­fier le type de der­ma­to­phyte res­pon­sable du mal.

Le prélèvement mycologique

Tou­jours dans l’optique de recher­cher le genre de cham­pi­gnon ayant pro­vo­qué la roue de la Sainte Cathe­rine afin de confir­mer l’existence de cette affec­tion, le méde­cin peut deman­der au patient d’effectuer un pré­lè­ve­ment mycologique.

Il s’agit d’une tech­nique d’analyse qui consiste à recueillir les débris de peau de la per­sonne infec­tée en grat­tant à la curette les bor­dures des lésions. Ces der­niers seront ensuite exa­mi­nés au micro­scope avant d’être mis en culture. Au bout de 3 à 4 semaines, l’espèce de der­ma­to­phyte pré­ci­sé­ment en cause sera identifiée.

Par ailleurs, il faut avouer que compte tenu de son prin­cipe de fonc­tion­ne­ment, cer­tains patients craignent cette forme de diag­nos­tic. Pour­tant, cela ne devrait pas être le cas, car le pré­lè­ve­ment s’effectue de manière très rapide et sans dou­leurs.

Il est aus­si néces­saire de pré­ci­ser que pour ne pas faire faus­ser les résul­tats, le recueil des débris cuta­nés infec­tés devrait se faire à dis­tance de tout trai­te­ment anti­fon­gique. Concrè­te­ment, si le patient suit des soins de cette caté­go­rie, ceux-ci devront être stop­pés 1 à 2 mois avant le prélèvement.

HERPES CIRCINE Dermatophytose : traitements

HERPES CIRCINE Dermatophytose

La prise en charge de la mycose de la peau glabre débute par un trai­te­ment médi­cal. Celui-ci consiste à uti­li­ser durant deux à quatre semaines des topiques anti­fon­giques. Ce sont des crèmes conte­nant des sub­stances telles que :

  • La ter­bi­na­fine ;
  • Les imi­da­zo­lés ;
  • La ciclo­pi­roxo­la­mine.

Ces pro­duits doivent être uni­que­ment appli­qués sur les lésions en pre­nant le soin de dépas­ser de quelques mil­li­mètres les bords de ces der­nières. De plus, ces crèmes doivent être employées quo­ti­dien­ne­ment, plus pré­ci­sé­ment deux fois par jour.

Si le patient pré­sente des déman­geai­sons d’une forte inten­si­té, le pra­ti­cien doit asso­cier aux pom­mades anti­fon­giques un topique de type cor­ti­coïde. Ce pro­duit devra être pres­crit dès l’entame du trai­te­ment médi­cal. Il ne doit cepen­dant pas être uti­li­sé seul, car cela peut com­pli­quer l’état de l’affection.

Par ailleurs, lorsque l’individu infec­té pos­sède des lésions réci­di­vantes ou éten­dues, des soins anti­my­co­siques sous forme de com­pri­més à ava­ler devront être mis en place. Dans ce cadre, divers anti­fon­giques per os peuvent être envi­sa­gés. Ces der­niers doivent être pris durant 7 à 14 jours et pen­dant les repas.

La Griséofulvine

En plus d’être très effi­cace contre les der­ma­to­phytes et peu coû­teuse, la gri­séo­ful­vine consti­tue l’un des meilleurs trai­te­ments les plus adap­tés aux enfants atteints d’herpès cir­ci­né. Sur le mar­ché, elle est éga­le­ment le seul anti­fon­gique per os béné­fi­ciant d’une AMM.

Outre cela, il s’agit d’un pro­duit qui accepte de nom­breuses inter­ac­tions médi­ca­men­teuses. Mal­heu­reu­se­ment, elle peut être pho­to­sen­si­bi­li­sante chez cer­tains indi­vi­dus. En ce qui concerne par ailleurs sa poso­lo­gie, la gri­séo­ful­vine se consomme chez l’enfant à une dose de 10 à 20 mg/kg/jour. Avec les adultes, la dose jour­na­lière est de 1 g.

La Kétoconazole

La kéto­co­na­zole est un com­pri­mé pré­sen­tant assez d’effets nocifs au nombre des­quels figure l’hépatite médi­ca­men­teuse. C’est la rai­son pour laquelle il est conseillé durant les six pre­mières semaines de trai­te­ment de pro­cé­der tous les 14 jours à une sur­veillance bio­lo­gique du patient.

Outre ce défaut, il faut ajou­ter que l’efficacité de ce pro­duit sur les der­ma­to­phytes n’est pas pous­sée. Cela n’empêche pas pour autant son emploi dans le cadre du trai­te­ment de l’herpès cir­ci­né der­ma­to­phy­tose. Ici, la quan­ti­té de com­pri­més à prendre par jour doit être de 200 à 400 mg.

La terbinafine

La ter­bi­na­fine est un type de fon­gi­cide qui pos­sède de nom­breux effets secon­daires. Les plus fré­quents sont :

  • Le chan­ge­ment du goût ;
  • Les hépa­tites ;
  • Les troubles diges­tifs ;
  • Les toxi­der­mies graves.

Outre cette par­ti­cu­la­ri­té, l’antifongique ter­bi­na­fine n’interagit pas avec de nom­breux médi­ca­ments. De plus, il n’est pas adap­té aux enfants. Compte tenu du fait que le pro­duit semble très effi­cace contre les der­ma­to­phytes et qu’il n’est pas néces­saire de suivre le patient des­ti­né à le consom­mer, il peut être adopté.

À ce pro­pos, la dose à prendre pour un sou­la­ge­ment au bout d’un mois de trai­te­ment est de 250 mg par jour. Il faut par ailleurs pré­ci­ser que ce médi­ca­ment ain­si que tous les deux pré­cé­dents ne peuvent être pres­crits à une nour­rice ou à une femme enceinte.

Les traitements naturels contre l’herpès circiné

Pour opti­mi­ser la gué­ri­son de la der­ma­to­phy­tose, cer­tains pro­duits natu­rels recon­nus comme ayant des fonc­tions anti­fon­giques peuvent être asso­ciés au trai­te­ment médi­cal. C’est l’exemple de :

  • L’application externe d’un mélange d’huile essen­tielle de Tea Tree et d’huile de noix de coco ;
  • L’utilisation de cata­plasme d’argile verte et d’huile essen­tielle de tea tree ;
  • L’usage interne (tisane) et externe (cata­plasme) de la camomille ;
  • L’extrait des pépins de pamplemousse.

Les huiles de coco et d’olive

L’huile d’olive est extrê­me­ment riche en acide oléique. Quant à celle de coco, elle pos­sède une forte teneur en acide capry­lique. Grâce à cha­cune de ces com­po­si­tions, ces ali­ments pour­ront ren­for­cer le sys­tème immu­ni­taire du malade en mul­ti­pliant le nombre de glo­bules blancs pré­sents dans son organisme.

Pour cela, il fau­dra consom­mer de manière régu­lière et à froid ces huiles.

L’ail et le gingembre

Le gin­gembre et l’ail, deux pro­duits peu coû­teux et faciles à trou­ver dans le com­merce pos­sèdent une action posi­tive dans le cadre du trai­te­ment de l’herpès cir­ci­né. Ces ali­ments sont, en effet, effi­caces pour limi­ter voire empê­cher la pro­gres­sion des levures. Que l’individu infec­té n’hésite donc pas à en consom­mer autant qu’il le peut par jour.

Pour plus d’efficacité, il s’avère néces­saire de pré­ci­ser que c’est la racine du gin­gembre qui doit être ingur­gi­tée. Dans ce cadre, cette par­tie de l’aliment devra être consom­mée crue ou sous forme de jus. Le méde­cin peut aus­si deman­der à son patient de râper le gin­gembre et d’en asper­ger un peu sur ses repas.

En ce qui concerne l’ail, il doit éga­le­ment être inclus dans les mets du quo­ti­dien. Avec lui, vous avez uni­que­ment l’option entre la consom­ma­tion crue et celle cuite.

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...